Mouette rieuse
Mouettes rieuses
Omnivore opportuniste se nourrissant du moindre détritus, la mouette rieuse, à l'aise dans une grande variété
d'habitats, se rencontre dans presque tout l'hémisphère Nord.
Introduction
Pendant longtemps, il a été difficile de reconstituer la généalogie de la mouette rieuse et de sa famille, les laridés.
Toutefois les thodes modernes de la biologie moléculaire, notamment les hybridations d'ADN, ont permis d'éclairer
un peu leurs origines.
Les mouettes et les goélands sont issus d'un groupe d'oiseaux très ancien : les premiers représentants des
charadriiformes sont apparus au crétacé, il y a 80 à 100 millions d'années.
Les plus anciens fossiles connus de représentants modernes de ces oiseaux, appartenant à la famille des laridés,
datent de l'oligocène, il y a 30 à 33 millions d'années. Au miocène inférieur, voici 20 à 25 millions d'années, des
mouettes du genre actuel,
Larus
, vivaient en Europe et en Amérique du Nord.
Larus desnoyersii
,
Larus
elegans
et
Larus totanoides
ont été mis au jour en France,
Larus pristinus
dans l'Oregon.
La mouette rieuse et les autres laridés goélands, labbes, guifettes, gygis, noddis, sternes sont présents sous
tous les climats et toutes les latitudes, dans tous les continents etme dans les régions polaires ou désertiques, où
ils nichent en colonies au bord de plans d'eau saumâtre.
La vie de la mouette rieuse
Indépendante, mais néanmoins sociable
La mouette rieuse ne une vie grégaire tout au long de l'année. En effet, de très importants rassemblements
peuvent compter, selon les sites et les circonstances, plusieurs milliers d'oiseaux. Les relations qui unissent les
mouettes au sein d'un même groupe sont complexes ; néanmoins, on remarque que l'espèce est sociable, même en
dehors de la période de reproduction. Le baguage des poussins dans les sites de nidification a permis de montrer que
couples, familles et même individus peuvent rester ensemble tout au long de leurs déplacements migratoires, ainsi
que dans leurs quartiers d'hiver, et ce d'année en année. Toutefois, les mouettes rieuses n'obéissent pas toujours à
cette règle, comme le montrent de nombreuses études, et les schémas de dispersion varient selon l'âge des
individus : les jeunes s'éloignent plus que les adultes des colonies de reproduction, et partent plus tôt au moment de
la migration.
Le grégarisme de la mouette rieuse se manifeste par la constitution de reposoirs diurnes, où les oiseaux se
regroupent entre des phases d'alimentation et des stations sur les dortoirs. Alors que les reposoirs sont des sites
choisis de façon ponctuelle, les dortoirs sont des sites traditionnels qui rassemblent de quelques dizaines à plusieurs
milliers d'individus (jusqu'à 100 000 dans un dortoir d'Angleterre). Ce peut être un étang, un lac, une portion de fleuve
ou de large rivière, dans un estuaire ou un marais, dans des prés, des labours ou sur des vasières, des îlots rocheux,
voire des toits de maisons. La localisation des dortoirs obéit à des raisons de sécurité : sur l'eau, les oiseaux sont à
l'abri des prédateurs terrestres. En milieu maritime, le rythme des marées amène quelquefois les oiseaux à se nourrir
la nuit et se reposer le jour. De manière générale, les oiseaux se dispersent le jour pour leur quête alimentaire, sur
une superficie d'environ 800 km2, c'est-à-dire dans un rayon de 15 à 16 km autour du point de concentration.
Sur les reposoirs diurnes, les mouettes maintiennent entre elles une petite distance, donnant ainsi l'impression
d'une surface couverte d'individus assez régulièrement espacés. Quand il vente, les oiseaux adoptent une position
horizontale face au vent, la tête rentrée dans les épaules.
DES VOLS EN PETITS GROUPES
Pour la constitution du dortoir, les mouettes rieuses se réunissent néralement en fin d'après-midi en petits groupes
près des zones d'alimentation, puis elles rejoignent, par des vols convergents, des sites qui constituent des « pré-
dortoirs ». On observe alors des escadrilles de mouettes en formations groupées, linéaires ou en V, qui se succèdent
à intervalles rapprochés et qui, silencieusement, d'un vol battu régulier, se meuvent dans la me direction. Ces pré-
dortoirs se situent souvent sur l'eau. Les mouettes se livrent alors à de véritables bains collectifs, certaines procédant
à des toilettes mutuelles qui renforcent les liens sociaux. À la tombée de la nuit, en silence, les oiseaux rejoignent le
dortoir, zone à l'abri des vents et des prédateurs.
Une alimentation variée et équilibrée
La mouette rieuse ne se nourrit pas uniquement en milieu aquatique. Son régime alimentaire est à base de petits
animaux invertébrés aquatiques ou terrestres : durant la période de reproduction, de 10 à 20 % des proies sont des
vers, de 80 à 90 %, des arthropodes. Ces derniers sont surtout des insectes : coléoptères (scarabées, charançons),
mais aussi des diptères (larves et imagos de diverses espèces de mouches), éphémères, libellules, chenilles,
criquets ; le régime comprend aussi des araignées et des scolopendres. Mais la mouette rieuse recherche aussi
crustacés, mollusques, petits poissons et amphibiens. Ce régime alimentaire est complété par des végétaux (fruits,
céréales, herbacées, jeunes feuilles) et surtout par des détritus, notamment les déchets d'origine humaine trouvés sur
les tas d'ordures, dans les décharges publiques, aux bouches des égouts sur les rivières, et derrière les bateaux de
pêche qui rejettent leurs déchets à la mer. En captivité, une mouette absorbe de 70 à 225 g de nourriture par jour,
selon les individus. Les poussins reçoivent 22 g par jour la première semaine, 50 g la deuxième, puis de 80 à 150
grammes.
DES MÉTHODES DE CAPTURE DIVERSIFIÉES
Pour s'alimenter, la mouette rieuse prospecte souvent en vol, à faible hauteur au-dessus du sol ou de l'eau. Elle
accomplit d'amples battements d'ailes, la te et le cou étirés vers le bas, les plumes de la queue déployées pour
faciliter les manœuvres. Après un bref vol sur place ou au terme d'un brusque freinage, elle se laisse tomber sur
l'aliment qu'elle a repéré.
Une autre méthode consiste à effectuer de plus larges vols à plus haute altitude, avec des battements d'ailes
souples. L'oiseau capture alors des insectes au vol, cueille des fruits ou vient ramasser des proies au sol ou sur l'eau.
Quand elle nage, la mouette pique insectes, poissons ou détritus par une rapide extension du cou ou une brusque
immersion de l'avant-corps. Dans les marais salants ou sur les vasières, la mouette prospecte en marchant, tout en
maintenant son bec voire sa tête immergé. Une dernière méthode, non la moins fréquente, est le
kleptoparasitisme : la mouette poursuit en vol un autre oiseau ayant un aliment dans le bec, ou harcèle les jeunes,
notamment les poussins de sternes, qui viennent de recevoir la becquée.
De la mer à la terre
De la fin février à la mi-mars, les mouettes rieuses se répandent à l'intérieur des terres pour regagner leurs sites de
reproduction, dans les milieux d'eau douce ou saumâtre. L'installation sur les colonies de nidification s'effectue en
plusieurs phases. Tout d'abord, les mouettes survolent les sites en effectuant des vols circulaires. Durant la journée,
elles se rassemblent non loin de sur des terrains d'alimentation ou de repos. C'est à ce moment que butent les
comportements territoriaux et la formation des couples. Puis les visites aux sites de nidification sont de plus en plus
fréquentes et régulières. Enfin, l'installation se généralise sur la colonie avec ses rites cimentant les relations entre les
partenaires.
Dans l'ensemble, les femelles adoptent des postures et émettent des cris très semblables à ceux des les. C'est
d'ailleurs par le biais de la synchronisation et de l'identité des parades mutuelles que les oiseaux montrent leur
consentement à la formation des couples. Ce choix s'effectue sur le territoire proposé par le le, sur la colonie ou
près de celle-ci, sur un îlot en eau peu profonde ou une prairie inondée. Ce territoire, d'une centaine de mètres carrés,
se rétrécit à mesure que la densité des individus augmente. En dehors de la colonie, il n'est utilisé que pour la
formation du couple ; sur la colonie, il devient le lieu de la nidification.
Mâle et femelle se livrent à des parades au cours desquelles les deux animaux se tiennent parallèlement l'un à
l'autre. Celles-ci se répètent jusqu'au début de l'incubation des œufs déposés dans le nid construit par le mâle.
DES POSTURES DE DÉFENSE
Le mâle défend âprement le territoire qu'il a choisi ; il agresse tout individu qui s'en approche et recourt à des postures
caractéristiques. En l'air, il crie en étirant la tête et le cou vers le haut ou bien en ramenant les ailes au-dessus du
corps, courbant le cou et dirigeant la tête vers le bas. Au sol, le mâle adopte une attitude menaçante, étirant le corps
en avant et en hauteur, les ailes pendantes et écartées. Quand l'adversaire est proche, il tient le bec et la tête sur le
même plan horizontal que le reste du corps, les ailes fermées mais légèrement décollées. Face à l'adversaire, le
dominant allonge le cou vers le haut, mais la tête et le bec pointent vers le bas, tandis qu'il écarte ses « épaules » (qui
sont en réalité ses poignets). Le dominé est dans la même posture, mais il tient sa tête horizontale et regarde sur le
côté.
Lors de querelles prolongées, les deux adversaires sont tête baissée, le bec presque au sol. L'arrière du corps est
relevé, les rectrices étalées, ainsi que les ailes parfois tenues au-dessus du dos. L'oiseau hoche tête et cou comme
s'il s'étranglait en criant.
Des nids regroupés par milliers
La reproduction se fait en colonies de taille variable, regroupant de quelques dizaines à quelques centaines d'oiseaux,
parfois plusieurs milliers. La densité des nids varie en fonction de la taille de la colonie : de deux à cinq nids par mètre
carré dans les grosses colonies, mais seulement de huit à dix sur 100 m2 dans les petites. Les nids sont en général
situés entre 50 et 75 cm les uns des autres, mais sont bien plus espacés dans les milieux homogènes.
DES POUSSINS VITE AUTONOMES
Le nid est de structure et de dimensions variables : une cuvette peu profonde tapissée de débris végétaux ou un
monticule de 25 à 30 cm de haut et de 40 à 50 cm de diamètre coiffé d'une coupe de 7 à 10 cm de rayon et profonde
de 3 à 5 cm. La femelle pond, à 1 ou 2 jours d'intervalle, de 1 à 4 œufs ovales ou ellipsoïdaux, verdâtres, gris, ocre ou
bruns, plus ou moins maculés de brun olive. Si une ponte est détruite, une autre peut la remplacer de 8 à 13 jours
plus tard. Les adultes participent à charge égale à l'incubation, qui débute indifféremment à partir du premier ou du
dernier œuf, et dure de 23 à 26 jours.
Les éclosions sont généralement étalées sur plusieurs jours, mais elles peuvent être quasi simultanées lorsque la
couvaison a débuté après la ponte du dernier œuf. Les poussins naissent couverts de duvet bariolé. Dès les
premières heures de leur vie, ils sont capables de se déplacer et, en cas d'alerte, de se mettre à l'eau pour se cacher
dans la végétation. Cependant, ils restent au nid une dizaine de jours. Pendant l'élevage, ils sont nourris par
régurgitations des deux parents. Dès 35 jours, ils peuvent voler et sont alors indépendants.
Seuls 6 à 15 % des œufs pondus donnent des jeunes prêts à s'envoler. Ce faible taux est dû à l'importance de la
mortalité au stade des œufs (pontes pillées, nids submergés, œufs stériles) et à celle des poussins entre l'éclosion et
l'envol (malnutrition, maladies, prédateurs, accidents). Il a été démontré que les nids isolés produisent moins de
jeunes que ceux placés au centre des colonies.
Pour tout savoir sur la mouette rieuse
Mouette rieuse
(Larus ridibundus)
La mouette rieuse tire son nom de ses cris éraillés, sortes de hennissements à timbre ricanant.
Sa taille ne dépasse guère celle d'un pigeon, mais elle paraît plus grande, en raison de sa silhouette élancée, de
son cou allongé et de la pointe de ses ailes qui se croisent loin à l'arrière, recouvrant les plumes de la queue au
repos. C'est en l'air qu'elle semble immense, en raison de ses longues ailes étroites, animées de battements souples
et amples qui lui confèrent un vol léger.
Le plumage varie à la fois en fonction de la saison et de l'âge de la mouette rieuse. En été, son plumage est blanc
avec la tête recouverte d'un capuchon brun ; les ailes et le dos gris avec un dessin noir et blanc caractéristique. Son
bec et ses pattes sont rouges. En hiver, la tête devient blanche, mais conserve des marques sombres près des yeux
et des protège-oreilles.
Comme la grande majorité des oiseaux, la mouette rieuse possède une bonne vue et une ouïe assez remarquable ;
en revanche, elle n'a pas de sens olfactif développé. Son pertoire vocal est riche, mais on ne connaît encore que
peu de chose quant à la signification des diverses vocalisations. On parvient seulement à reconnaître les cris
d'alarme et le « long cri » (répétition en série ricanante d'une note râpeuse et de ses variantes, qui a valu son nom à
l'espèce). Toutefois, la variation de ces signaux est particulièrement grande. De plus, ils sont établis à partir d'un
schéma fondé sur des répétitions d'un petit nombre de types de notes ayant une structure physique semblable. La
distinction entre les divers types de vocalisations repose sur des différences dans le nombre, l'ordre, la durée et la
fréquence des répétitions des unités sonores de base. Il est ainsi difficile d'établir des catégories de signaux et de leur
associer des contextes comportementaux précis.
Signes particuliers
PLUMAGE
Chez les laridés, le dessin des dix rémiges primaires (plumes voilières) est spécifique. Les plumes sont fixées sur les
os de la main et réagissent à la poussée de l'air lors des battements d'ailes. Chaque espèce a son propre schéma de
répartition du noir et du blanc sur ces plumes, le noir étant à l'extrémité et sur les bords des plumes qui supportent le
plus la pression de l'air. Les plumes riches en grains de mélanine (pigment noir) s'usent moins vite que celles qui en
sont totalement dépourvues. La répartition du blanc et du noir indique aussi l'âge et l'espèce de l'oiseau.
AILE
Le bras est long et porte des rémiges secondaires. L'avant-bras est recouvert de rémiges tertiaires. Ces deux types
de plumes blanches et grises constituent la surface portante de l'aile en vol. Les plumes de la main appelées rémiges
primaires, allongées et dissymétriques, assurent la propulsion de l'oiseau. Elles s'insèrent sur les os du membre
antérieur. Elles ont une structure de barbes et de barbules robustes, avec des rachis indurés qui assurent à l'aile la
rigidité, la solidité et la faculté de se tordre ou de se déformer lors du vol. L'aile est longue, étroite et effilée.
PATTES
Les pattes palmées laissent des traces reconnaissables par la palmure entre les trois doigts dirigés vers l'avant,
tandis que le doigt postérieur est libre. Mais le grégarisme des laridés fait que les traces se masquent mutuellement,
rendant difficile leur étude – contrairement à celles laissées par les animaux solitaires.
TÊTE
Le capuchon recouvrant la tête en éest spécifique par sa coloration brune et sa forme, avec des marques blanches
autour des yeux. Seuls les adultes portent ces dessins. L'œil est brun-noir, entouré sur la paupière d'un mince cercle
orbitaire rouge. Le bec, rouge sang à l'extérieur et à l'intérieur, ne contraste que très peu avec la teinte du capuchon.
Il est le support de signaux visuels selon qu'il est dirigé vers l'opposant, ouvert ou fermé, pointant vers le haut ou le
bas. Sa coloration sombre est propre à la période de reproduction, car il s'éclaircit avec l'hiver, devenant plus
vermillon. Dans ces comportements face à l'adversaire, les mouvements du cou et l'état de resserrement ou de
gonflement des plumes ont aussi une signification particulière. Cette partie du corps possède de vastes possibilités de
reconnaissances spécifiques et individuelles.
Les autres laridés
Mouettes et goélands appartiennent, avec les sternes, à la famille des laridés. Cette dernière se rattache, avec les
oiseaux limicoles (ibis, jacanas, pluviers, etc.) et les alcidés (pingouins, guillemots, macareux), à l'ordre des
charadriiformes.
On compte en général 55 espèces de mouettes et goélands réparties en six genres mais ces nombres varient
selon les auteurs ; le genre principal est
Larus,
qui groupe la quasi-totalité des espèces.
Les diverses espèces se ressemblent, et ce sont souvent des détails de taille et de coloration qui permettent de les
reconnaître. L'identification est d'autant plus difficile que le plumage varie selon l'âge et la saison. Leurs tailles
oscillent entre 25 cm (mouette pygmée) et 80 cm (goéland marin).
GENRE
LARUS
Ce genre comprend une cinquantaine d'espèces.
MOUETTE PYGMÉE
(LARUS MINUTUS)
Identification : la plus petite espèce (longueur : 25 cm ; envergure : 80 cm ; poids : 120 g) ; manteau et ailes gris perle,
tête noire en plumage nuptial, vol papillonnant caractéristique.
Répartition : toute l'Eurasie, et récemment en Amérique du Nord.
GOÉLAND MARIN
(LARUS MARINUS)
Identification : la plus grande espèce (longueur : 80 cm ; envergure : 1,65 m ; poids : de 1,3 à 2,7 kg) ; manteau et
ailes noirs, reste du plumage blanc.
Répartition : côtes atlantiques de l'Amérique du Nord et du Groenland ; Spitzberg ; Scandinavie ; Nouvelle-Zemble ;
Bretagne.
GOÉLAND ARGENTÉ
(LARUS ARGENTATUS)
Identification : longueur : 65 cm ; envergure : 1,40 m. Manteau gris clair, pointe de l'aile noire et blanche, reste du
plumage blanc.
Répartition : tout l'hémisphère Nord.
Remarque : certaines de ses populations s'hybrident, alors que d'autres se comportent comme de vraies espèces.
GENRE
XEMA
Ce genre comprend une espèce unique.
MOUETTE DE SABINE
(XEMA SABINI)
Identification : petite taille (30 cm de long ; envergure : 90 cm) ; queue légèrement fourchue ; plumage : large plage
blanche triangulaire contrastant avec un triangle noir sur le bord externe de l'aile déployée. Adulte : tête grise avec
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