A aucun moment le sang maternelle n’est au contact ni ne se mêle avec le sang fœtale. Le
sang maternelle est dans la chambre intervilleuse, le sang fœtale circule dans les capillaires au
centre des villosités. Ces deux circulations sont de part et d’autre de la barrière placentaire.
Les échanges entre les deux circulations nécessaires se font par l’ensemble des mécanismes
de transport transmembranaire qu’on a vu : diffusion simple, transport actif, tout est mis à
contribution à travers les différentes structures de la barrière placentaire.
Récapitulation de ces villosités primaires, secondaires et tertiaires :
- Primaire : c’est depuis le centre vers la périphérie : l’expansion cytotrophoblastique
entouré par du syntitiotrophoblaste au contact du sang maternelle.
- Secondaire : Du centre à la périphérie : mésenchyme, couronne cytotrophoblastique,
couronne syntitiotrophoblastique.
- Tertiaire : Capillaire bordé par un endothélium, mésenchyme, cytotrophoblaste,
syntitiotrophoblaste. A ce stade, l’O2 (par exemple) doit pour atteindre le sang fœtal
franchir le syntitiotrophoblaste, le cytotrophoblaste et sa lame basale sur son versant
interne, le mésenchyme, l’endothélium avant de se retrouver dans le sang fœtal.
Dans la mesure où toutes ces villosités baignent directement dans le sang maternelle contenu
dans la chambre intervilleuse, on parle de barrière placentaire de type hémochoriale.
Ces villosités vont se développer et on va observer la prolifération de nouvelles villosités à
partir des villosités préexistantes selon le même mécanisme que celui de la formation des
toutes premières villosités. Schéma : D’abord un bourgeonnement trophoblastique, ce
bourgeonnement est envahit par l’expansion cytotrophoblastique puis est envahit
ultérieurement par le mésenchyme puis par les vaisseaux et on va avoir de nouvelles villosités
apparaître à partir des villosités préexistantes.
Il faut noté que certains bourgeons reste au stade syntitiotrophoblastique et se détache de la
villosité donc tombe dans la chambre intervilleuse. Quand ils sont passés dans la chambre
intervilleuse ils peuvent passé dans la circulation maternelle, drainé par les veines utérines.
En faite il y a des éléments syntitiotrophoblastiques qui circulent dans la circulation
maternelle et ceci a des conséquences pratiques : dès à présent on sait isolé cet ADN fœtale
dans le sang maternelle par une simple prise de sang et en pratique courante on peut dès 8
semaines de développement déterminé le sexe fœtal ou le groupe sanguin fœtal par des
techniques de génétique ; ceci est très important pour certaines maladies liés au chromosome
X qui ne survienne chez le garçon pour un cadre de diagnostique prénatale. Mais on s’est
aperçu en développant ces techniques que cet ADN de ces amas syntitiotrophoblastiques
persistaient pendant des années dans la circulation maternelle et ce qui pose problème c’est
quand une femme a eu plusieurs grossesses pour savoir si l’ADN qu’on a isolé est bien
l’ADN de cette grossesse là ou d’une grossesse antérieure. (Les femmes comme cela sont dit
des chimères au sens biologique du terme).
Ces villosités nouvelles, celles qui ont évolués complètement, soit elle reste libre dans la
chambre intervilleuse et ce sont des villosités « libres », soit elles adhèrent au
syntitiotrophoblaste attenant à la coque cytotrophoblastique externe pour constituer des
villosités « crampons » : on aboutit ainsi à la formation de véritables arbres villositaires.
Schéma : Ce qui tapisse la surface des villosités initialement libres c’est du
syntitiotrophoblaste, quand ces villosités s’approchent du placenta elles vont adhérer au
syntitiotrophoblaste qui borde le cytotrophoblaste de la coque cytotrophoblastique externe.
Passer le 2eme moi, les cellules cytotrophoblastiques se raréfient et cessent de constituer
un épithélium, ce sont des cellules isolées situés entre la membrane basale du trophoblaste et
le syntitiotrophoblaste et on leur donne le nom de Langhans. Ces cellules d’origine
cytotrophoblastique sont toujours capables de proliférer pour générer du syntitiotrophoblaste.