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dans des applications telles que IMAIOS e-Anatomy. 
Les  professionnels  de  santé  en  formation  sont 
tout  aussi  concernés.  De  nombreuses  applications 
destinées  aux  étudiants  en  médecine  se  diffusent 
dans les facultés (5) : fiches de cours, résumés, quiz, 
QCM. Cet outil pédagogique n’est pas négligeable et 
se justifie d’autant plus qu’il offre une base de don-
nées que seul possédait autrefois le « vieux médecin 
expérimenté ».    Par  exemple,  une  application  telle 
que Auscultate fournit une « Play List » de bruits du 
cœur,  normaux  et  pathologiques,  pour  exercer 
l’oreille de l’étudiant et du jeune praticien. 
L’application  « PubMed »  donne  accès  au  plus 
grand  moteur  de  recherches  de  publications  médi-
cales  (6),  outil  précieux  pour  la  prise  en  charge  de 
pathologies  rares  et  pour  se  tenir  informé  des  der-
nières avancées scientifiques. Il est d’ailleurs à noter 
qu’en  recherchant  le  mot-clef  « smartphone »  sur 
PubMed, 106 articles apparaissent (7), ce qui souligne 
l’intérêt  de  la  communauté  médicale  pour  cette 
technologie. 
Nous  voyons  que l’innovation apportée dans  ce 
domaine concerne autant le fond des connaissances 
que la forme de l’exercice médical. Il s’agit en effet 
de  délocaliser un  gros volume de données, aupara-
vant stockées sur support papier ou dans un ordina-
teur,  au  chevet  du  patient.  Ceci  transforme  le 
Smartphone en un objet à part entière de la blouse 
ou de la sacoche du médecin.  
Les  enjeux  soulevés  par  les  applications  médi-
cales sont considérables. Des clones de certains logi-
ciels  informatiques,  constitués  d’arbres  diagnostics 
et  thérapeutiques  sont  à  prévoir (8).  Ces  sortes 
d’organigrammes du raisonnement médical permet-
tent de passer du signe au syndrome, du syndrome à 
la  maladie,  de  la  maladie  à  la  thérapeutique.  Ces 
schémas  étant  quotidiennement  appris  par  les étu-
diants  et  utilisés  par  les  praticiens,  le  support  du 
Smartphone serait le bienvenu. 
A  l’image  du  lecteur  de  glycémie  adaptable  sur 
l’iPhone pour l’auto-surveillance des patients diabé-
tiques (9), nous pouvons imaginer enregistrer le tracé 
de  l’électrocardiogramme  directement  sur  son 
Smartphone,  ou  amplifier  et  retranscrire  les  bruits 
du  cœur  en  adaptant  le  Smartphone  à  un  stéthos-
cope électronique. 
Dans la continuité de la tendance actuelle d’une 
prescription informatisée et sécurisée (10), nous nous 
attendons à une prescription via la  tablette du  mé-
decin, et la possibilité d’y consulter les résultats des 
examens demandés. 
 
Ceci soulève une fois de plus les questions liées à 
l’informatisation  du  monde  de  la  santé :  le  secret 
médical et l’accès du grand public aux informations 
médicales. Heureusement ou hélas, aucune techno-
logie ne pourra remplacer l’examen du patient et le 
bon sens clinique du médecin.  
 
Notes : 
(1) http://www.ama-assn.org/amednews/2012/01/02/prl10102.htm 
(2) http://medcalc.tschopp.biz/ 
(3) http://www.euroscore.org/ 
(4) http://itunes.apple.com/fr/app/vidal-2011/id423542227?mt=8 
(5) http://www.igeneration.fr/ipad/350-ipad-pour-les-etudiants-de-la-faculte-de-medecine-de-nancy-76672 
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/PubMed 
(7) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?term=smartphone 
(8) http://www.med.univ-rennes1.fr/htbin/adm/reponse.pl?menu=mode_emploi.html 
(9)  http://www.iphon.fr/post/2010/09/22/Sanofi-Aventis-annonce-des-lecteurs-de-glycémie-compatibles-iPhone-pour-les-
diabétiques 
(10) http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_590233/les-logiciels-d-aide-a-la-prescription-questions-reponses 
 
Sources : 
- « De plus en plus d’applications santé » Mari-Françoise De Pange. Le quotidien du médecin. 14/02/2011 
- « Doctors have to manage smartphone distractions » Kevin B. O’REILLY. 02/01/2012 
- www.imedicalapps.com 
- « The uses of the smartphone for doctors: an empirical study from samsung medical center ». Choi JS. 30/06/2011