MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE

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MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE
Symptômes de l’infection à virus zika
Dans une très grande majorité des cas, la maladie provoque peu de symptômes ou même
l’absence de symptôme. L’évolution est le plus souvent rapidement favorable avec une
guérison spontanée en 2 à 7 jours.
Lorsque des symptômes apparaissent, ils sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de
tête, courbatures) avec des éruptions cutanées et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui
suivent la piqûre par le moustique.
Le Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les
yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds. La fièvre apparaît peu élevée et
transitoire.
Traitement de l’infection à virus zika
Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccins actifs sur le virus Zika.
Un traitement symptomatique est, en revanche, recommandé : il s’agit d’antalgiques contre la
douleur et la fièvre du type paracétamol.
Les anti-inflammatoires ne sont pas indiqués.
L’utilisation d’aspirine est fortement déconseillée en raison des risques de saignement.
Il est recommandé de boire beaucoup pour éviter la déshydratation.
Il n’y a pas de spécificité du traitement pour l’enfant, les personnes âgées ou la femme
enceinte chez lesquels le traitement sera également symptomatique.
Complications
Deux types de complications ont été décrites : des complications neurologiques, dont le
syndrome de Guillain-Barré (SGB), et des malformations congénitales, incitant à une
vigilance spécifique en cas d’épidémie de Zika.
Augmentation des malformations congénitales
L’hypothèse d’une relation de cause à effet entre la recrudescence de cas de microcéphalies
fœtales ou néonatales et une infection par le virus Zika chez la mère est probable.
En 2015, les autorités sanitaires brésiliennes ont constaté une augmentation inhabituelle du
nombre de nouveau-nés atteints de microcéphalie (taille anormalement petite du crâne)
concomitamment à l’épidémie de Zika.
En novembre 2015, les autorités sanitaires en Polynésie française ont également signalé entre
2014 et 2015 une augmentation inhabituelle des malformations du système nerveux des fœtus
et des nouveau-nés, entre 2014 et 2015, coïncidant avec l’installation du virus Zika sur l’Ile.
Des investigations épidémiologiques et des travaux de recherche sont en cours dans ces pays
sur le lien éventuel entre ces complications et le virus Zika.
Augmentation des syndromes neurologiques
Lors des épidémies du virus Zika en Polynésie française et au Brésil, des patients ont présenté
des syndromes neurologiques à la suite d’une récente maladie présentant des symptômes
compatibles avec le Zika. Parmi ceux-ci, certains ont été confirmés comme étant des
syndromes de Guillain-Barré. Le premier décès directement imputable au Zika, d’un patient
atteint par un syndrome de Guillain-Barré, est survenu le 19 mai 2016 en Martinique.
La protection individuelle et collective
La lutte contre les moustiques est l’affaire de tous
La mobilisation de tous est essentielle. Le ministère de la santé recommande aux personnes
résidant ou devant se rendre dans les régions où circule le virus d’adopter un certain nombre
de mesures visant à prévenir toute dissémination du virus :
Détruire les larves ainsi que les gites potentiels de reproduction des moustiques autour et
dans l’habitat (en supprimant, les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une
fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : détritus, gouttières…)
Se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des
répulsifs cutanés (en respectant les précautions d’emploi, en particulier chez l’enfant et la
femme enceinte) ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson ;
Protéger l’habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques, tortillons….).
Recommandations aux résidents et aux voyageurs
Les résidents et les voyageurs se rendant dans les pays où circule le virus Zika doivent
prendre des mesures de protection individuelle durant les heures d’activité des moustiques, en
l’occurrence pour le moustique vecteur du Zika le matin et en fin de journée. Il faut également
se protéger durant la nuit.
En cas d’apparition de symptômes, pour les résidents, ou pour les voyageurs pendant dans les
3 à 12 jours suivant le retour d’un séjour, il faut consulter au plus tôt un médecin.
Recommandations pour les femmes enceintes
Il est recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et ayant le projet de
se rendre dans des zones où sévit le Zika, d’envisager un report de leur projet de voyage, ou,
en tout cas de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications
pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika.
Pour les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et pour les femmes en âge de
procréer vivant dans les zones touchées par une épidémie Zika, une information spécifique sur
les malformations congénitales et les autres complications pouvant survenir lors d’une
infection par le virus Zika est assurée par les professionnels de santé. Un suivi médical et une
prise en charge renforcée seront mis en place pour toutes les femmes enceintes dans les zones
d’épidémie.
Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives et adopter des mesures de
protection renforcées. Outre les vêtements couvrants, elles doivent utiliser des produits
répulsifs adaptés en respectant les précautions d’emploi concernant la grossesse.
Au vu de la possibilité de transmission par voie sexuelle, il est recommandé aux femmes
enceintes ou en âge de procréer vivant en zone d’épidémie d’éviter tout rapport non protégé.
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