Arras antique, by Maud
Quelques infos glanées sur le net
La région entre dans l’histoire à travers les écrits de Jules
César. Dans la Guerre des Gaules, il mentionne à plusieurs
reprises l’Atrébatie et les Atrébates, dont leur principal chef de
guerre, Commios.
A la fin du Ier siècle avant J.-C., l’empereur Auguste procède à
la réorganisation des provinces belges. Nemetacum est alors
fondé par les troupes romaines pour devenir l’un des 17 chefs-
lieux de cité de la Gallia Belgica.
Les fouilles archéologiques menées ces dernières années nous
livrent une description de la capitale de la Cité atrébate, qui
s’avère être une ville d’importance moyenne (environ 60
hectares), dotée d’un réseau de voirie orthogonal s’articulant
autour des routes d’Amiens et de Cambrai. Les rues identifiées
sont parfois équipées d’un réseau d’adduction d’eau sous
pression et de caniveaux. Les trottoirs sont couverts d’un
portique soutenu par des piliers de bois ou des colonnes en
calcaire. Les bâtiments sont élevés en moellons de pierre
blanche recouverts d’un enduit coloré et couverts d’une toiture
de tuiles. Quelques bâtiment publics ou semi-publics se
distinguent : le macellum, marché couvert aux viandes de
800m2, voisin d’une grande boucherie, ou encore les thermes.
Face aux menaces d’invasions de la 2nde moitié du IIIème siècle, la ville se protège derrière un rempart à la
fin du IIIème siècle. Arras est, alors, un centre de commerce et d’artisanat célèbre pour ses productions
textiles de qualité, qui s’exportent dans tout le monde romain.
Le déclin de la ville s’amorce à la fin du IVème siècle. La présence romaine s’estompe vers les années 420-
430, et l’habitat se regroupe autour de la résidence épiscopale, installée dans les anciens thermes situés dans
la partie sud-ouest du castrum.
Le site de Nemetacum, situé rue Baudimont, est ouvert en juillet août et bâché le reste de l’année.
Visites guidées et accès gratuit au belvédère.
Les Atrébates
Peuple Belge qui laissa son nom à l'Artois et à la ville d'Arras. Une partie des Atrébates s'est installée dans
les îles britanniques à partir du IIème siècle av J.-C. Jules César en parle pour la première fois dans la
Guerre des Gaules lors du soulèvement des peuples belges de 57 av J.-C, en donnant le nombre de 15.000
guerriers atrébates participant aux événements.
Les Atrébates participeront avec les Viromanduens et les Nerviens à la bataille de la Sambre, au cours de
laquelle, chargeant les romains, ils furent repoussés par les 9ème et 10ème légions romaines, et durent
repasser la rivière, perdant à l'occasion de nombreux combattants. César après leur défaite leur donnera
comme roi l'Atrébate Commios, qu'il appréciait pour son courage, son intelligence, et surtout sa fidèlité
envers Rome.
Commios aidera les romains pour l'expédition en Bretagne insulaire. En remerciement César exempte les
Atrébates de l'impôt. Mais la fidélité de Commios n'eut qu'un temps, car ce dernier et les Atrébates
rejoignirent les forces de la coalition gauloise de 52 av J.-C. Vercingétorix leur demandera un contingent de
4.000 hommes. Les Atrébates participeront de manière très active au soulèvement général de la Gaule. Ils se
soulèveront une dernière fois en 51 av J.-C. avec les Bellovaques, et d'autres peuples belges.
Bon, les Atrébates ne sont pas sur la carte, mais ça peut servir ;)
Jules César, La guerre des gaules, II, 4: "[...] les Atrébates amèneraient quinze mille hommes."
Jules César, La guerre des gaules, II, 16: "[...] tous les Nerviens avaient pris position de l'autre coté de cette rivière et
ils y attendaient l'arrivée des Romains avec les Atrébates et les Viromanduens, leurs voisins."
Jules César, La guerre des gaules, II, 23: "La 9ème et la 10ème légion, qui se trouvaient à l'aile gauche, lancèrent le
javelot; harassés par la course et tout hors d'haleine, et, pour finir, blessés par nos traits, les Atrébates, furent
rapidement refoulés de la hauteur vers la rivière, et tandis qu'ils tentaient de la franchir, les nôtres, les poursuivant à
l'épée, en tuèrent un grand nombre."
Sources : encyclopedie.arbre-celtique.com
Nemetacum
Nemetocenna / Nemetacum / Ciuitas
Atrauatum - Capitale des Atrébates,
mentionnée pour la première fois par César
(Guerre des Gaules, VIII, 46 ; VIII, 52) en
51 av. J.-C. sous les formes Nemetocennae
et Nemetocennam. Des inscriptions
paraissant relativement anciennes
mentionnent cette même ville sous les
formes Nemetogenae (CIL 13, 0603) et
Nemetocen(ae) (CIL 13, 0806). Ce
toponyme sera alors latinien Nemetacum,
comme l'attestent Ptolémée (Géographie, II,
9, 4) qui mentionne Μητακον (var.
Μετακον), l'Itinéraire d'Antonin (377,8 ;
378,10 ; 379,2) sous la forme Nemetacum
ou encore Nemetaco (379,9), la Table de
Peutinger (I,2), Nemetaco et enfin la Notice
des Dignités (occ. XLII,40) Nemetacentium. On notera enfin une inscription plus tardive que les précédentes
qui mentionne Nemetac(um) (CIL 13, 9158). Ce toponyme dérive du Gaulois nemeton qui signifie
"sanctuaire / bois sacré". Au IIIe s. ap. J.-C., cette ville prit le nom de la cité de laquelle était la métropole et
devint Ciuitas Atrauatum comme l'atteste la Notice des Gaules.
Mêmes sources
J’ai aussi trouvé ça, alors je l’ajoute….. :
Site sur les fouilles de la rue Baudimont :
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.adlfi.fr/SiteAdfi/conf/illus/1997/NP/I1997-NP-0087-
01v.jpg&imgrefurl=http://www.adlfi.fr/SiteAdfi/document%3Fbase%3Dbase_notices%26id%3DN1997-NP-
0089&usg=__6Tkzs8dyH5QEJAc5fv5D7AxYpdM=&h=200&w=190&sz=39&hl=fr&start=16&zoom=1&um=1&itbs=1&tbnid=
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Les fouilles menées sur le secteur de Baudimont I ont fait apparaître, dans l’angle nord-ouest de l’enceinte
tardo-antique, un sanctuaire dédié aux dieux orientaux.
Les recherches effectuées dans ce périmètre ont permis de gager un édifice consacré aux dieux orientaux
Attis et Cybèle, daté de la première moitié du IIIe s. Ce bâtiment, orienté nord-sud, est axé sur une salle
dont les dimensions et le décor soigné (fresques, marbre) laissent penser qu’elle est la plus importante.
Elle s’ouvre à l’ouest sur une galerie de façade et, dans un angle de mur, on a trouvé un coffret contenant
500 g de mercure. Il s’agit probablement d’un dépôt de fondation.
Dans l’aile nord, ont été découverts la plupart des objets à caractère cultuel comme les statuettes d’Attis,
le balsamaire représentant Bacchus et le canthare. On suppose que ce secteur faisait office d’apparatorium.
L’aile sud, scindée en deux parties, comporte des fosses creusées en pleine terre et sous plancher qui ont pu
être utilisées comme fosses tauroboliques (destinées au sacrifice du taureau). Le matériel livré par cette
zone comprend des ustensiles quotidiens consacrés à la conservation ou à la préparation des aliments
(mortier en sigillée, tèle en terre cuite, moule en fer, pilon en marbre), qui doivent servir à
l’accomplissement du rituel.
Vers 375, ce complexe à fonction religieuse est détruit, et, à cette occasion, la statue en porphyre d’Attis,
subit une destruction méthodique et acharnée témoignant d’une réaction violente contre le culte qu’elle
représentait.
Quelques plans intéressants mais difficiles à agrandir
Le Mont César à Etrun
Visite guidée et super docs en pdf sur : > les ressources archéo de la région
Des passages de la Guerre des Gaules qui prouvent qu’il y a eu
un oppidum dans la région
Une présentation des Atrébates
Le point sur les fouilles et l’oppidum aujourd’hui.
http://www.mont-cesar.fr/histoire/index.html
Site de la communauté de communes de l’Artois
Le chaussée Brunehaut
De l’Artois, nos régions furent évangélisées les
premières, grâce à la Chaussée Romaine,
communément appelée Chaussée Brunehaut,
l’une des premières voies de communication de
cette province.
On sait qu’à cette époque, la seule voie de
communication existant à travers la forêt
immense qui recouvrait toute notre gion était
une suite de sentiers gaulois qui unissait Arras (
Nemetacum ) à Thérouanne ( Tarvenna ) et que
les Romains, au fur et à mesure de leur
conquête, transformèrent, afin de faciliter la
rapidité des mouvements de leurs troupes, en
une large, solide et directe Chaussée, appelée
aujourd’hui Chaussée Brunehaut.
Les itinéraires importants sont énumérés par "
l'Itinéraire d'Antonin ", document rédigé au
début du III ème siécle, qui donne les
principaux relais avec leur distance exprimée en
lieus gauloises de 2222 m.. La" Table de
Peutinger ", ( géographe et humaniste
allemand, il possédait dans ses collections une
table des itinéraires de l'Empire romain ), copie
réalisée par des moines de Colmar au XII°
siècle d'une carte romaine datant du IV° siècle,
donne le tracé de plusieurs routes, entre Arras et
Cassel, entre Boulogne et Amiens, entre
Boulogne ( Gesoriacum ) et Cassel ( Castellum )...etc . En dehors des villes, ces routes étaient loin d'être ces
magnifiques voies dallées que l'on a l'habitude d'imaginer; les coupes montrent des cailloutis de 4 à 7 m de
large, reposant sur une assise de brique pillée, de craie concassée ou de sable, et bordée de fossés.
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