Alimentation électrique solaire autonome
Projet OSE 2004/2005 Domaine Energie-Environnement
1. Sensibilisation à l’énergie solaire
1.1. Pourquoi l’énergie solaire ?
Comme expliqué précédemment, le projet que nous menons consiste à remplacer 6
piles alcalines de 1,5V (soit 9V) alimentant une station de mesure électronique au
Togo. De faible puissance, la particularité de cette alimentation réside dans le fait
qu’elle est stable, et continue. Le professeur Mr Napo voulait remplacer ces piles car
elles étaient pour lui une astreinte, sachant qu’elles ont une autonomie faible. La
solution évidente était donc de pourvoir cette station d’une alimentation stable,
continue, de même puissance, et qui puisse avoir une autonomie bien plus grande,
de l’ordre de l’année. De fait, étant donnée la région du globe et la longévité attendue
de l’alimentation, l’idée de l’énergie solaire s’est imposée d’elle-même. Pays situé
presque en dessous de l’équateur, et donc avec une inclinaison des rayons solaires
presque nulle par rapport à la France (de 5 à 17°), cette source d’énergie s’est
révélée parfaite pour la situation, avec une autonomie très supérieure à celle des
piles. Le dimensionnement du système (panneau 12V-120mA et batterie 12V) a été
assuré par les projets précédents.
1.2. La technologie solaire
L’entité élémentaire d’un panneau solaire, celle qui permet la conversion de l’énergie
solaire en énergie électrique, est une cellule photovoltaïque. Il en existe plusieurs
types, auxquels sont associés des rendements fonction de la qualité du matériau
utilisé.
Le matériau nécessaire à la création d’un courant électrique est un semi-conducteur,
le Silicium (Si) par exemple. Les semi-conducteurs se situent à mi-chemin entre les
métaux (très bon conducteurs) et les isolants électriques (conductance quasi-nulle) :
ils contiennent peu « d’électrons libres ». Le silicium est un semi-conducteur bien
particulier, qui est photo-conductible, c’est à dire que sa conductance augmente avec
l’éclairement. Dans l’obscurité, une cellule photovoltaïque a une résistance élevée.
Fonctionnement d’une cellule photovoltaïque
Une cellule photovoltaïque est principalement constituée de deux couches de
matériaux semi-conducteur, qui sont « dopées » afin de les polariser. Une des deux
couches est dopée par des atomes de bore, ce qui la rend positive (P, cf. figure 1), et
l’autre couche est dopée négativement (N, cf. figure 1) par des atomes de
phosphore. Une barrière de potentiel est ainsi créée.
Lorsqu’un électron est suffisamment excité par un photon incident (cf. figure 1, flèche
jaune), il quitte la bande de valence de l’atome pour passer dans la bande de
conduction : il devient un « électron libre », et laisse un « trou », chargé positivement.