Laure Lefèvre (thèse dirigée par Agnès Acker et T. Moffat, co-tutelle ULP-Université
de Montréal) a étudié la variabilité des étoiles Wolf-Rayet. Elle s’est attachée en particulier à
l’interprétation d’observation de WR137, HD 192641 et WR 123, cette dernière observée par
le satellite MOST. Elle a confirmé la grande variabilité des étoiles O-B par l’étude statistique
des observations Hipparcos de ces objets.
2. Nébuleuses associées aux étoiles
2.1 Nébuleuses planétaires
Agnès Acker a collaboré au programme MASH (Macquarie-Strasbourg Halpha-
survey" of PN), qui a permis la découverte de 900 nouvelles nébuleuses planétaires (NP), à
partir du SHS (SuperCosmos H Survey), et de 250 NP additionnelles, toutes confirmées
spectroscopiquement, révélant des NP très étendues en fin d’expansion, et de nouvelles étoiles
centrales pré-naines blanches (d’où apport à la compréhension des stades finaux de
l’évolution stellaire). Grâce à MASH, le nombre de NP connues a pratiquement doublé, ce qui
renforce considérablement cette population traceur chimique et cinématique de la Galaxie, et
en particulier du Bulbe. Le catalogue MASH (coordonnées, images, spectres) a été intégré au
serveur Vizier du CDS.
Agnès Acker (collaboration avec Kris Gesicki) étudie la structure et la cinématique
interne de nébuleuses planétaires par modélisation de profils de raies à très haute résolution.
Joachim Köppen et Agnès Acker (collaboration avec P. Girard) ont montré que les
compositions chimiques des nébuleuses planétaires avec des étoiles centrales de type Wolf-
Rayet ne montrent aucune différence significative avec des nébuleuses autour des étoiles des
autres types. Ainsi les WR-PN ne sont pas une phase évolutive de la nébuleuse. Au sein des
WR-PN, les objets denses et compacts sont associés à des étoiles de type spectral tardif alors
que les objets plus étendus sont autour des étoiles plus chaudes.
Joachim Köppen a entrepris de ré-analyser les spectres de NP publiés afin de
produire des estimations homogènes des abondances.
2.2 Autres nébuleuses autours d’étoiles chaudes
Rubens Freire Ferrero (collaboration avec Fred Bruhweiler) étudie la nébuleuse de la
Rosette et les 6 étoiles chaudes de sa partie centrale. L'observation des 6 étoiles centrales
(HD46150, HD46149, HD46223, HD46202, HD46056, HD46106) a permis de repérer dans
leur spectre UV IUE des absorptions du milieu interstellaire (Si III, SiIV et CIV) définissant la
cavité nébulaire. Des profils P-Cygni apparaissent à cause du vent dans les étoiles O mais
aussi des raies photosphériques (SiIV et CIV dans les spectres IUE).
Il existe une différence d'âge entre les étoiles massives et la nébuleuse : la vitesse
d'expansion donne à celle-ci un âge de l'ordre de 104 à 105 années, tandis que les étoiles O ont
de l'ordre de 2 à 4 106 ans. Ceci suggère que la nébuleuse se serait formée bien plus tard que
les étoiles, alors que l’on s’attendrait à l’inverse. Le même problème apparaît pour les
nébulosités autour de l'étoile HD 148937 (observations UV HST et FUSE). Encore une fois, il
semble avoir une disparité d'âges de la cavité ("IS bubble") et de l'étoile (30.000 ans comparé
à 5 x 106 ans). Il est à noter que l’étoile elle-même apparaît plus vieille que prévu, car
évoluant vers la phase Of/W-R. L’analyse des observations FUSE (extreme UV et UV) du
milieu interstellaire (faible ionisation : CII, SiII, Fe II, etc.) dans la direction de ces étoiles
pourrait éclaircir la question.