FFPS Sud - Mémoire final - Pascal Bonnin - 16/04/17 ______________________________________________________________________________________ 1
Conservatoire National des Arts et Métiers
(MCVA - Management des Compétences
et Validation des Acquis)
Mémoire présenté en vue d’obtenir le
DIPLOME DE CADRE CHARGE DE LA FONCTION FORMATION
par Pascal Bonnin
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Jury
Président : Serge de Witte
(directeur du cycle de formation « consultants en management des entreprises par les
compétences » )
Membres : Yolande Costantini
(consultante en ingénierie de formation)
Anne Froment
(directrice de l’ADEFPAT)
Vincent Merle
(professeur titulaire de la chaire emploi, acquisitions professionnelles)
Christine Vern
(directrice régionale de la formation « consultant en management des
entreprises par les compétences » à Toulouse)
25 mai 2004
FFPS Sud - Mémoire final de diplôme du CNAM cadre de la fonction formation Pascal BONNIN _______________________________ 2
SOMMAIRE
INTRODUCTION : LES ENJEUX DE L’ORGANISATION PAR PROJET
1
PREMIERE PARTIE : LA DEMARCHE D’INVESTIGATION
4
1. MON HYPOTHESE DE TRAVAIL
4
2. LA METHODE D’INVESTIGATION
4
DEUXIEME PARTIE : LE CADRE DE REFERENCE
8
1 LA COMPETENCE
9
1.1 La notion de compétence
9
1.2 Le développement des compétences
10
1.3 La place de la compétence dans l’action
11
1.4 Les modalités d’acquisition de la compétence
11
2 LE PROJET
2.1 La notion de projet
12
2.2 La gestion de projet
14
2.2.1 Les grandes phases du projet
14
2.2.2 Le management du projet
16
2.2.3 L’organisation du projet
17
2.2.4 Les relations sociales dans le groupe projet
19
3 PARTICULARITES DES PROJETS MULTI PARTENAIRES DANS LE
DEVELOPPEMENT LOCAL
21
3.1 La notion de temps
21
3.2 L’organisation du groupe projet multi-partenaire
21
3.3 Le management
22
3.4 La prescription des objectifs et le contrôle
23
3.5 L’émergence de leaders
23
FFPS Sud - Mémoire final de diplôme du CNAM cadre de la fonction formation Pascal BONNIN _______________________________ 3
TROISIEME PARTIE : L’EVOLUTION DES COMPETENCES DANS 4 PROJETS
24
1 LES CONTEXTES, ENJEUX ET LA DESCRIPTION BREVE DES PROJETS
24
1.1 Le projet de mise en réseau d’une offre promotionnelle en hôtellerie de plein air
24
1.2 Le projet d’exposition vente de minéraux et fossiles
25
1.3 Le projet de mise en valeur de trois plantes du patrimoine local
26
1.4 Le projet de développement d’un sport plein air dans un village de caractère
27
2 LE DIAGNOSTIC COMPARE DES PROJETS
28
2.1 La stratégie du projet
28
2.2 Les activités mises en œuvre dans les projets et leurs évolutions
30
2.3 L’organisation du projet
33
2.4 La dynamique sociale du groupe projet
35
2.5 Les facteurs - clefs de la structuration des compétences observés dans les projets
37
3 LES MODALITES D’EVOLUTION DES COMPETENCES
38
3.1 La démarche progressive du projet
38
3.2 La dynamique sociale du groupe projet
44
3.3 La communication
47
QUATRIEME PARTIE : DEVELOPPER DES COMPETENCES GRÂCE AU PROJET
(influence du projet et de sa conduite sur le développement des compétences)
52
1 L’ALTERNANCE IDEE / CONCRETISATION
53
2 LA CONFRONTATION DES REPRESENTATIONS
54
3 LA FORMALISATION
55
4 LA DYNAMIQUE DU DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES DANS LE PROJET
56
5 RETOURS SUR HYPOTHESES
57
CINQUIEME PARTIE : ENSEIGNEMENTS EN MATIERE DE CONDUITE DE PROJETS
58
3. LES LIMITES ET PRECAUTIONS
58
4. PRECONISATIONS : ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
DANS LES PROJETS
61
CONCLUSION
63
BIBLIOGRAPHIE
64
FFPS Sud - Mémoire final - Pascal Bonnin - 16/04/17 ______________________________________________________________________________________ 1
INTRODUCTION
LE CONTEXTE : LES ENJEUX DE L’ORGANISATION PAR
PROJET
LES GRANDS CHANGEMENTS DE L'ECONOMIE
Le monde a subi plus de changements au XXe siècle que dans toute l'Histoire qui le précède. Dans
le champ de l'économie, on a pu constater des évolutions considérables notamment depuis le milieu
du siècle. Notre économie postindustrielle a vu le développement de l'incertitude économique, qui
conduit les entreprises à être réactives. L'apparition et la progression rapide de technologies
génériques ont recomposé le paysage industriel, avec un décloisonnement des frontières
traditionnelles entre métiers. La globalisation de l'économie génère une forte concurrence, qui se
joue aujourd'hui à l'échelle planétaire. Enfin, l'émergence d'une société basée sur la connaissance
rend les agents (salariés, consommateurs, citoyens, actionnaires) à la fois plus informés et plus
exigeants.
Face à ces mutations profondes, il a bien fallu que nombre d'entreprises s'organisent autrement :
s’est opérée une redistribution des activités nécessaires à la production de biens et services, tant au
sein de l'entreprise
31
, qu'au niveau de « filières » de production. Les organisations ont aussi été
amenées à être plus réactives, plus flexibles, plus attentives à la demande des consommateurs ou
usagers, et à se préoccuper de la qualité. Dans ce contexte, de nouvelles formes d’organisation
apparaissent. Les améliorations, les changements, de nouvelles structures sont mis en place, par
exemple avec…
…DES PROJETS POUR ETRE REACTIF OU PRO-ACTIF
La notion de gestion par projet a en effet permis de mobiliser des compétences très diverses, qui
sont la plupart du temps détenues par plusieurs personnes, dans le but de créer quelque chose de
nouveau : un bâtiment, un nouveau concept de produit, un contrat commercial complexe, un
nouveau modèle d'avion...
Quand les personnes mobilisées ne sont pas présentes dans la même entité (entreprise,
administration, association...), on a affaire à des fonctionnements de projets multi-partenaires,
nécessaires dans les organisations en réseau ou dans la création ponctuelle de nouveaux biens,
services ou équipements.
C'est le cas par exemple dans les industries mobilisant de la sous-traitance (aéronautique,
automobile, chemins de fer britanniques...), dans l'organisation de filières agro-alimentaires
(production agricole, transformation, distribution, commercialisation).
31
Dans des organisations matricielles, des organisations de type apprenantes, des fonctionnements par projets, certaines
démarches qualité
FFPS Sud - Mémoire final de diplôme du CNAM cadre de la fonction formation Pascal BONNIN _______________________________ 2
LE DEVELOPPEMENT LOCAL : une logique de projets multipartenaires
Cette logique de co-opération s’est développée à la suite de la crise des années 70. « En un temps
très court, des contrées qui avaient connu l’opulence sont condamnées. La crise […] s’amplifie dans
les zones fragiles […]. Ses effets affectent l’ensemble des structures économiques, sociales et
culturelles de territoires importants
32
».
Dans ce contexte, pour répondre à des demandes de proximité, les collectivités ou associations
sont amenées à se pencher sur des problèmes de plus en plus complexes, nécessitant la
contribution de plusieurs acteurs
33
. Par exemple, le renouveau démographique d'un territoire rural,
avec de nouveaux foyers dont les deux conjoints sont actifs, nécessitera des services à la petite
enfance. Il sera important, pour créer une crèche associative, d'associer :
des futurs usagers ;
la caisse d'allocations familiales (financeur de ce type d'opération) ;
la commune (maître d'ouvrage de l'équipement, et parce qu'il s'agit d'une prérogative
publique) ;
un architecte qui concevra et pilotera la construction de l'équipement (maître d’œuvre) ;
la Protection maternelle et infantile (Conseil général) qui donnera l’agrément administratif.
Parallèlement, depuis les années 80, on assiste à une décentralisation lente mais certaine, de
l'action publique. Ce véritable mouvement de fond se manifeste de multiples façons, notamment par
la réforme du fonctionnement de l'Etat
34
, et des politiques publiques qui mettent de plus en plus
l'accent (dans les textes en tout cas) sur l’émergence d’initiatives par des acteurs les plus proches
du terrain, voire par les bénéficiaires eux-mêmes
35
.
Fort de ce mouvement, le développement local se définit de plus en plus comme l'émergence
d'initiatives locales qui peuvent être économiques, sociales ou culturelles, et qui concourent au
développement d’un territoire local : le quartier, une petite ville, un territoire rural. La dimension de
proximité s'accompagne d'une dimension participative. C'est en impliquant les prestataires, usagers
et autres acteurs d'un projet local qu'on donne les meilleures chances au projet de s'implanter
durablement. Les référents de la gestion de projet dans le domaine industriel et la demande sociale
de proximité ont enga les pouvoirs publics à imposer le modèle du projet et la concertation
comme corollaires de nombreux financements publics au développement
36
.
On a affaire ici à des logiques transversales, qui vont au-delà du métier ou de la branche. Faire
travailler ensemble des acteurs proches dans l'espace et interdépendants les uns des autres ne
32
Patrick Senault, « Formation-développement, origines, principes et méthodes », revue Pour, Paris, GREP, 2003.
p 141.
33
C’est ce que Katalin Kolosy définit, dans l’introduction d’un mémoire collectif thématique de DESS, comme l’approche en
réseau, caractérisées par « le renforcement mutuel des stratégies d’acteurs sous la forme de partenariats locaux »
(Esposito Giovanna - Eymat Dephine - Kolosy Katalin, « le concept de développement local: réflexion pour une définition
théorique du concept », mémoire thématique collectif DESS COCITS Université Paris VIII, juillet 1997).
34
Délégation de prérogatives aux régions en 1983, puis partage des responsabilités et des ressources entre communes
(ou leurs groupements), départements, régions, et Etat central. A propos des prérogatives des collectivités publiques, le
terme consacré en droit public est « compétence ». On ne l'emploiera pas ici pour éviter la confusion car il ne s'agit pas de
la même définition de la compétence.
35
Les collectivités publiques, dans leurs procédures de développement (rural, urbain, aménagement régional), comportent
de plus en plus d’injonctions de ce type.
36
Les fonds structurels européens, les initiatives communautaires, le fonctionnement des territoires de projets (loi sur les
Pays, politiques de la ville, contractualisation des Parcs Naturels Régionaux...), comportent de plus en plus d’injonctions
en terme de projet, de transversalité, et de concertation (d’après des travaux du laboratoire « dynamiques rurales » -
Université de Toulouse, ENSA, INRA).
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