justice
, l’indépendance
. L’égalité des droits est apparue en plusieurs points du monde grec,
depuis la seconde moitié du 6e s, par exemple à Argos, à Corinthe, dans l’Athènes de
Clisthène et dans celle de Périclès. Peu d’ouvrage ont eu une telle emprise pendant des siècles
sur une nation que les récits homériques sur les Grecs. Platon se plaignait qu’il y eût des
Grecs pour croire qu’Homère a été l’instituteur de la Grèce. Selon Hérodote, c’est Homère qui
a fixé pour les Grecs une théogonie, qui a attribué aux dieux leurs qualificatifs, partagé entre
eux les honneurs et les compétences, dessiné leurs figures.
2. La Diversité des structures politiques (éléments de
différence entre la Grèce continentale, la mer Egée et
l’Asie mineure.
Le Démos ou groupe de citoyens est souverain. Les citoyens exercent une primauté
absolue sur les autres groupes sociaux que sont les femmes
, les métèques et les esclaves
mais ne sont pas le groupe dominant en nombre. A Athènes on compte en 317 av. J.-C.
25 000 citoyens pour 200 à 400 000 esclaves. Ce nombre conséquent d’esclave est un
révélateur de la richesse et de la puissance économique de la cité.
Les citoyens, d'après le principe de l'isonomie, sont égaux par et devant la loi. Ils ont leur part
de responsabilité dans les décisions de la cité. Chaque affaire doit être débattue par les
citoyens. Ils participent aux organes du pouvoirs par tirage au sort. Ils ont comme prérogative
d’exercer des magistratures annuelles non rémunérées, ce qui fait que seuls les citoyens aisés
en réalité peuvent y prétendre. On vérifie leur richesse au début et à la fin des magistratures
pour éviter tout enrichissement frauduleux. L'Ecclésia, l'assemblée du peuple, vote les lois.
Elle siège sur la Pnyx. Le système de vote est à main levée. Il suffit de la majorité pour qu'une
loi soit acceptée. Il s'agit donc d'une démocratie directe. L'Assemblée, pour se prémunir des
risques de la tyrannie, peut recourir à l'ostracisme.
La le Conseil des 500, propose les lois à l'Ecclésia. Les bouleutes sont tirés au sort à raison de
50 dans chaque tribu. Ils se réunissent sur l'Agora. 700 magistrats, dont 10 archontes et 10
stratèges, forment le pouvoir exécutif. Les archontes s'occupent des affaires internes :
organisations, affaires judiciaires, règlements, etc. Les stratèges commandent l'armée. Ils sont
élus à main levée par l'Assemblée chaque année, et peuvent être réélus. L'Héliée, le tribunal
populaire, détient le pouvoir judiciaire. Ses membres, au nombre de 6000, sont choisis chaque
année par tirage au sort. Périclès leur donne un misthos, une indemnité journalière, d'une
valeur de trois oboles, soit 50% de ce qu'obtient un ouvrier. A l'issue des débats, les juges
votent la sanction. L'Héliée peut aussi casser une décision de l'Ecclésia. Il existe aussi un
autre tribunal, l'Aéropage, qui conserve un rôle dans les affaires sacrées et les crimes de sang.
Il est constitué des anciens archontes. Tout citoyen peut être appelé à la guerre. Un registre
d'inscription répertorie ces citoyens selon son dème, son niveau de richesse et sa classe d'âge.
Un roulement permet de ne pas mobiliser tous les citoyens en même temps, et de mêler toutes
les classes d'âges. C'est pour cela qu'une formation militaire, l'éphébie, est indispensable pour
devenir citoyen. Les différents jeux et concours, améliorent les capacités des soldats. Il s’agit
donc d’une démocratie de participation à la différence de la nôtre. Dans la Grèce antique les
citoyens ont une obligation de participation, en échange ils sont la cité.
Dikaiosynè
Autarieia
SEBILLOTE CUCHET V., ERNOULT N. éd. Problèmes du genre en Grèce ancienne, Paris, Public. De la
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