« L’univers des possibles et l’invention de la mort »
André Langaney
Chaque cycle fécondation - méiose produit 3 occasions de
recombinaison : 2 à la méiose, 1 à la fécondation.
Cas fictif où les chromosomes seraient incassables : pour la première
paire de chromosomes, un parent peut transmettre 2 gamètes
différents.
Pour une espèce ayant n paires de chromosomes cela fait 2n variantes
possibles. L’homme ayant 23 chromosomes cela fait 8 388 608
combinaisons. Lorsqu’il y a une fécondation le nombre de variantes
théoriques pour un couple humain est :
8 388 608 x 8 388 608 = 70 368 744 177 664
Ce nombre de combinaisons ne tient pas compte des multiples
cassures et recollages qui sont aléatoires. Certaines zones sont plus
fragmentées que d’autres. L’ensemble des chromosomes correspond
chez l’homme à un 1,90 m d’ADN par cellule sur cette ensemble, le
nombre de recombinaisons est infini.
Un individu est dit homozygote pour un gène donné si les exemplaires
(allèles) fournis par son père et sa mère sont identiques, il est
hétérozygote s’ils sont différents. Environ 1/5 des gènes chez
l’homme seraient à l’état hétérozygote.
Ex : Pour un organisme possédant 200 gènes avec chacun 2 variantes
(allèles), ex. 1A 1B ; 2A 2B… pour chacun de ses gènes chaque
individu pouvant se trouver dans 3 états différents : homozygote AA,
homozygote BB, hétérozygote AB : 3 types d’individus sont donc
possibles pour chacun des 200 gènes. Ex : l’ensemble des deux
premiers gènes permet 3 x 3 soit 9 types d’individus différents, pour
200 : 3200
Ce nombre de génotypes différent est supérieur au nombre total
d’atomes chimiques de tous les astres de l’univers. A noter que le
nombre d’allèles pour un gène donné est souvent de 3 ou 4 voire 40
(ex. des groupes sanguins)