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B. Le message nerveux : une modification du potentiel transmembranaire
1) au niveau d’une fibre
Un PA est une inversion transitoire et brève (1 ms) du potentiel transmembranaire en un point de la fibre
nerveuse.
Son amplitude est d’emblée maximale : le PA répond à la loi du « tout ou rien » et il se propage le long de la
fibre nerveuse sans atténuation (= sans perte d’amplitude). Le message nerveux est constitué de trains de
potentiels d’action (PA).
Bilan : Au sein d’un neurone, le message nerveux est codé en fréquence de PA
2) au niveau d’un nerf
L’enregistrement de l’activité électrique d’un nerf fait apparaître un potentiel d’action de nerf qui est un
potentiel global et qui ne répond pas à la loi du « tout ou rien ». En effet, un nerf est constitué d’un
ensemble de fibres au pptés différentes .
Ainsi, elles n’ont pas toutes le même PA seuil, et ne seront donc pas toutes recrutées en même temps. Les
messages nerveux afférents et efférents sont donc codés à l’échelle du nerf par le nombre de fibres mises en jeu.
C La transmission du message nerveux au niveau des synapses met en jeu
des molécules chimiques.
Vu en troisième : Les éléments pré et post-synaptiques sont séparés par un espace: la fente synaptique trop large
(20 à 50 nm) pour être franchie directement par le message électrique, un intermédiaire chimique est nécessaire.
Ici il s’agit de démontrer comment cette communication chimique peut se faire peut se faire (communication
hormonale vue précédemment).
schéma d’une synapse,
permettant visualiser re largage du neurotransmetteur , sa fixation sur le récepteur, qui induit une
réponse cellulaire au même titre que l’insuline sur sa cellule cible
(remarque : importance de la disparition rapide du neurotransmetteur –destruction re-capture- pour que le
phénomène soit modulable)
Au niveau de la synapse, le message nerveux pré-synaptique, codé en fréquence de PA, est traduit en message
chimique codé en concentration de NT. Selon les synapses il provoque une excitation ou une inhibition de la
cellule post-synaptique. Ce changement d’activité peut être à l’origine d’un nouveau message (mais pas toujours,
1 seul PA ne libère pas suffisamment de neurotransmetteur pour déclencher un PA post synaptique).
Un même corps cellulaire peut posséder plusieurs milliers de synapses excitatrices et /ou inhibitrices qui
peuvent transmettre simultanément leur message propre. Cette convergence déjà démontée au niveau du
motoneurone est à l’origine même de l’élaboration d’un message post-synaptique adapté et donc de l’intégration
nerveuse.
III L’INTERVENTION DES CENTRES NERVEUX SUPERIEURS DANS LA TRANSMISSION
DU MESSAGE NERVEUX , REND POSSIBLE L’INFLUENCE DES FACTEURS EXTERIEURS
SUR NOS PHENO YPES COMPORTEMENTAUX.
Rappel des épisodes précédents : Dans le cas du réflexe myotatique, des messages afférents sont émis en réponse
au stimulus d’étirement. Leur traitement, dans la ME, modifie la fréquence des PA des motoneurones. Celle des
motoneurones du muscle étiré est augmentée alors que celle des motoneurones des muscles antagonistes est
diminuée, voire annulée.
Les motoneurones et les interneurones du réflexe myotatique sont en connexion avec d’autres neurones que les
neurones afférents issus des fuseaux neuromusculaires. Dans certaines limites, la stimulation d’autres récepteurs
sensoriels (par exemple des récepteurs nociceptifs) ou une commande volontaire peuvent inhiber le réflexe
myotatique
C’est donc l’organisation des réseaux neuroniques dans les centres nerveux, qui permet :
- le traitement des multiples informations captées par les différents récepteurs de l’organisme.
- l’élaboration d’une réponse comportementale adaptée à la situation.
- la coordination de l’activité des différents organes qui interviennent dans la réalisation de cette réponse.