Ville de BOBO-DIOULASSO DOCUMENT DE PROJET La Ville de BOBO-DIOULASSO face aux effets du changement climatique : Cadre d’amélioration du dialogue entre acteurs locaux et nationaux Juin 2010 PAGE DE SIGNATURE Ville: BOBO-DIOULASSO Pays: BURKINA FASO Titre du projet : Principaux Résultats Attendus : Partenaires de mise en œuvre : Période du programme: Juin 2010 - Mai 2011 Autres partenaires : Composante du programme: Initiative villes et changement climatique Titre du projet: la Ville de Bobo-Dioulasso face aux effets du changement climatique : cadre d’amélioration du dialogue entre acteurs locaux et nationaux Durée du projet : un (01) an La ville de Bobo-Dioulasso face aux effets du changement climatique : Cadre d’amélioration du dialogue entre acteurs locaux et nationaux (Phase initiale : Juin 2010 - Mai 2011) ○ Le Dialogue Politique, Technique et Social se rapportant à la connaissance, aux aptitudes et aux pratiques des acteurs nationaux, municipaux et communautaires pour la lutte contre le changement climatique est promu et documenté ; ○ La Dimension Changement Climatique est intégrée dans la gouvernance urbaine locale. ○ Les capacités des réseaux d’expertise et de lutte contre le changement climatique existants prenant en compte la dimension genre sont développées et/ou renforcées ; ○ L’Unité Communale de gestion du projet est mise en place et outillée, et ses travaux sont capitalisés en vue du renforcement de la Maitrise d’Ouvrage Communale en matière d’adaptation et de résilience au changement climatique ; ○ Le Projet est suivi et évalué. ○ Commission Environnement et Développement Local, Commune de BOBO-DIOULASSO ○ Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ○ Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ○ Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie Budget Total:civile, autres ministères impliqués 72,770 US$ Société Ressources allouées: •UN HABITAT : 40,570 US$ •UNEP : 20.000 US$ •AWAC : 2.000 US$ •COMMUNE DE BOBO : 10,200 US$ Approuvé par (Ville de BOBO-DIOULASSO): __________________________________________________________________ Nom et titre : Salia SANOU Maire de la Ville Officier de l’Ordre National Signature : Date : Approuvé par (UN-HABITAT): ______________________________________________________________________ Nom et titre : Rafael TUTS Signature : Date : Préambule « Nous constituons la génération qui doit arrêter la diffusion des pollutions qui détruisent lentement mais inexorablement notre planète… Renverser le cours actuel du réchauffement de la planète est une responsabilité que nous nous devons pour nous-mêmes, pour nos enfants et pour tous les êtres vivants qui nous succèderons quand nous ne serons plus » Barack Obama Les changements climatiques interpellent par l’étendue et la gravité de leurs conséquences non seulement pour la planète entière mais aussi pour les états et les collectivités locales. Par leur caractère inéluctable et irréversible et ses conséquences sur la vie quotidienne des populations et leurs activités socio-économiques, les changements climatiques exigent des actions immédiates pour atténuer leurs effets et aider les populations à s’adapter aux situations nouvelles qu’ils créent. A travers le monde, et prenant de plus en plus conscience du phénomène, des hommes, des femmes et des jeunes au sein de leurs collectivités, s’engagent. La commune de BoboDioulasso ne saurait être en reste dans ce combat pour la sauvegarde et la survie de notre planète. Par ce projet, la cité s’engage à renforcer ses capacités d’atténuation des risques climatiques et d’adaptation aux changements climatiques, pour une contribution à l’émergence d’un processus véritable de développement durable. 3 1. CONTEXTE GENERAL Contexte politique et institutionnel Au terme de la loi n°055-2004/AN du 21 décembre 2004, portant code général des collectivités territoriales au Burkina Faso, la commune urbaine est une entité territoriale dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière dont le territoire est organisé en secteurs et le cas échéant en villages. La commune urbaine jouissant d’un statut particulier est organisée en arrondissements communaux qui sont les démembrements. L’arrondissement communal est constitué de secteurs, peut comprendre des villages et est appelé à promouvoir l’amélioration du cadre de vie de ses populations. A ce titre, la commune urbaine de Bobo-Dioulasso comprend les arrondissements de Dafra, Do et Konsa ainsi que 35 villages rattachés. Sa superficie est de 13 678ha. La commune est administrée par un maire et un conseil municipal élu de 154 membres. La loi confère à la commune urbaine dans les domaines de l’eau et de l’environnement : la compétence de l’assainissement et de la lutte contre l’insalubrité ; la possibilité de concourir avec l’Etat à l’administration et à l’aménagement du territoire, au développement économique, social, éducatif, sanitaire, culturel et scientifique ainsi qu’à la protection, à la mise en valeur des ressources naturelles et à l’amélioration du cadre de vie ; la capacité de participation à la protection des ressources en eaux souterraines et superficielles et des ressources halieutiques, à l’enlèvement et l’élimination des déchets ménagers ; le pouvoir de prendre des mesures de prévention de la maladie, des mesures d’hygiène et de salubrité dans le ressort territorial de la commune. Contexte international Le Burkina Faso a ratifié : – la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CNUCC) en septembre 1993, – le protocole de Kyoto en mars 2005 II a pris part à de nombreuses rencontres dont le Sommet Mondial pour le Développement Durable, la "Coalition pour l'urbanisation durable" de Johannesburg en 2002. Le Burkina Faso vient, en Octobre 2009, d’organiser le forum mondial sur les changements climatiques, en guise de préparation au sommet mondial de Copenhague au DANEMARK (COP15) 4 Contexte national Le Burkina Faso est situé en plein cœur de l’Afrique occidentale. Il est limité au nord et à l’ouest par le Mali, à l’est par le Niger au sud par la Côte d’Ivoire, le Ghana. Sa population est estimée à 13.902.000 habitants répartie sur 274.000km2. L’économie est essentiellement agricole (productions végétales, sylvicoles et animales) et occupe près de 86% de la population. Les systèmes de production restent largement extensifs. A l’instar des autres pays de la sous-région de l’Afrique occidentale, le Burkina Faso vit les conséquences des changements climatiques qui se déclinent en terme d’élévation des températures, de réduction de la pluviométrie, de dégradation des terres, de diminution des pâturages, toutes choses qui, si elles devraient s’accentuer constitueraient des catastrophes pour un pays dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture (productions végétales, animales et sylvicoles) C’est pourquoi le Burkina Faso a élaboré et validé le Programme d’action national d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques (PANA) en novembre 2007 pour renforcer le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) , la Stratégie du développement rural (SDR), le Plan d’action de gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE) 5 2. CONTEXTE REGIONAL ET LOCAL La ville de Bobo-Dioulasso a été créée vers 1050, sous l’appellation de Sya. Occupée le 25 septembre 1897 par les troupes coloniales, Sya est constituée en poste administratif et baptisée du nom de Bobo-Dioulasso en 1904. Commune mixte de premier degré en 1927 par arrêté du 4 décembre 1926, commune de plein exercice en 1954, commune urbaine par la loi du 02 février 1960. Bobo-Dioulasso est, par la Loi N° 006/93/ADP du 12 mai 1993, érigée en commune de plein exercice dotée d’un statut particulier. Aux termes de la Loi N° 055 – 2004/ AN du 21 décembre 2004 portant Code Général des Collectivités, la ville compte 25 secteurs et 35 villages. . Bobo-Dioulasso est la seconde ville du Burkina Faso. Située à environ 360 km au Sud-ouest de la capitale Ouagadougou. Elle est le chef-lieu de la province du Houet. Sa population est jeune (les moins de 15 ans représentent 46 %) ; les femmes représentent environ 49% de la population de la commune. Le taux de croissance de la population est de 2,8%. Ville cosmopolite, Bobo-Dioulasso est soumise à un important mouvement de migration (saisonnière ou définitive) alimenté par l’exode rural. Sa population est passée de 2500 habitants environ en 1897 à 228 668 habitants en 1985. La ville de Bobo-Dioulasso compte de nos jours une population d’environ 400 000 habitants avec un taux moyen de 2,8% l’an (source :INSD, RGPH 2006). Bobo-Dioulasso est considérée comme la capitale économique du pays à cause de l’importance de son tissu industriel et de ses activités commerciales et artisanales. Le secteur industriel de Bobo apporte à l’Etat plus de 10 milliards de francs CFA de droits de douane et impôts divers. Les unités industrielles sont essentiellement des unités de transformation des produits agro-sylvo-pastoraux. Elle jouit d’un climat du type sud-soudanien, caractérisé par deux saisons (une saison des pluies de juin à septembre et une saison sèche d’octobre à mai). La ville est relativement bien arrosée (entre 1100 et 1200 mm). Les températures varient entre 10° C et 37° C. Bobo-Dioulasso est également le chef-lieu de la région des Hauts-Bassins occupant la partie Ouest du pays.et dont la population est estimée à 1 400 000 habitants.(source INSD, RGPH 2006)) La région des Hauts Bassins est grande productrice de céréales à la faveur du développement de la production de coton. Première productrice de maïs, la région couvre très largement ses besoins en céréales de base (sorgho, mil, et maïs) et exporte le surplus vers les autres régions du pays et certains pays de la sous région. La région des Hauts-Bassins est considérée comme le verger du Burkina Faso avec un verger planté de 12 000 hectares environ,(mangues, bananes, papayes et agrumes) et un important de verger naturel (néré, karité). Elle entreprend également les spéculations maraîchères, tels l’oignon, le chou, la tomate, l’aubergine locale et importée, le piment, la laitue, la carotte, le concombre, le poivron, le haricot vert. L’élevage occupe une place importante dans l’activité économique de la région des Hauts Bassins. Son cheptel se compose d’environ: 1 214 000 têtes de bovins, 614 000 têtes d’ovins, 587 200 têtes de caprins, 210 000 têtes de porcins, 3 millions de volailles. 6 Ces chiffres placent la région des Hauts-Bassins au deuxième rang des régions d’élevage du Burkina Faso après celle du Sahel. Malheureusement les systèmes de production agro-sylvo-pastorale restent essentiellement extensifs. L’activité devient ainsi largement tributaire des aléas climatiques et source de dégradation rapide des sols et du couvert végétal A Bobo-Dioulasso, et dans sa région, depuis quelques décennies, les changements climatiques sont de plus en plus ressentis en termes de : • Installation tardive de la saison : la saison pluvieuse qui, au cours de la décennie 1950 s’installait en avril connaît aujourd’hui des retards allant jusqu’à deux mois • Réduction de la durée de la saison pluvieuse due à un démarrage tardif et à une fin précoce et de la quantité de pluie qui se situe entre 900 et 1100mm par an. • Mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies sur la saison : • Grandes fluctuations des quantités de pluie d’une saison sur l’autre, • Chutes capricieuses de pluies entrainant des inondations, • Violences des vents et des pluies, • Élévation des températures. Ils entraînent comme conséquences et défis: • L’accroissement de la pollution (pollution de l’air, des eaux et des déchets solides) • La variation de la productivité et de la production agro-sylvo-pastorale d’une année sur l’autre due à l’effet cumulé des changements climatiques et des systèmes inappropriés de production; • La réduction des points d’eau pour l’abreuvage des animaux aggravée par le système transhumant en vigueur ; • L’épuisement rapide des pâturages lié à la sècheresse ; • La vulnérabilité de l’activité agricole entraînant ou accentuant l’exode rural et ses conséquences sur la ville ; • L’approvisionnement aléatoire des unités de transformation lié aux fluctuations annuelles de production des matières premières ; • Le surenchérissement du prix des denrées de première nécessité ; • La recrudescence et le développement de certaines maladies qui avaient presque disparu (tuberculose, poliomyélite, méningite, etc.) ; • Les inondations et leurs conséquences (pertes de récoltes, chutes des maisons d’habitations); • L’occupation des berges des cours d’eau d’où l’ensablement de certains cours d’eau et sources. Pour faire face à cette situation la municipalité de Bobo-Dioulasso a décidé la mise en place d’un projet de renforcement de ses capacités de lutte contre les effets des changements climatiques sur financement ONU-HABITAT/PNUE, avec l’appui technique de ses partenaires et l’implication des ministères concernés. 7 Dans le cadre de la résilience face au changement climatique, les actions suivantes ont déjà été engagées par la commune de Bobo-Dioulasso : 2001 : Mise en place d’un Plan Stratégique d’Assainissement des eaux usées et excréta de la ville de Bobo-Dioulasso (PSAB), comprenant trois volets : a. l'assainissement autonome reposant sur la participation financière des populations, b. l'assainissement des lieux publics et des écoles, c. la construction d'un embryon de réseau d'assainissement collectif. L’ONEA est l’acteur principal de la gestion du service d’assainissement 2002 : Adoption par délibération du conseil municipal d’un Schéma Directeur de Gestion de Déchets solides urbains (SDGD) de la ville de Bobo-Dioulasso, fondé d’une part sur la privatisation de la filière déchets allant de la précollecte des ordures à leur élimination par enfouissement sanitaire dans une décharge contrôlée, et d’autre part l’instauration du principe pollueur-payeur incluant le concept « quartier propre ». La filière déchets est organisée autour d’un (01) centre d’enfouissement technique (CET) et de quatorze (14) centres de collecte (CC), points de rupture dans chacune des zones de précollecte et de collecte des déchets. Le territoire communal est couvert par des structures associatives organisées en Groupement d’Intérêt Economique, on y distingue aussi des Petites et Moyennes Entreprises. La gestion des CC ainsi que l’évacuation des ordures vers le centre d’enfouissement technique (C.E.T) sont assurés en ce moment en régie directe par les services techniques municipaux en charge de la propreté ; l’exploitation du CET, en instance de démarrage, sera assurée par une entreprise privée. 2004 : Mise en place et exécution d’un Projet pilote d’Amélioration des Services Urbains de Base (PASUB) à Bobo-Dioulasso sur financement ONU-HABITAT/PNUE, projet rentrant dans le cadre du Programme «Cités Durables» du Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (ONU-Habitat) et du programme «agenda 21 locaux» du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) répondait à l’OMD 7 « Assurer un environnement durable», et s'inscrivait dans les cadres stratégiques mis en place au niveau national et au niveau local. Le projet était en continuation d'un certain nombre d'initiatives locales de développement locales et de réduction de la pauvreté urbaine ainsi que dans la logique des axes définis par le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) Le projet traduisait la volonté des autorités municipales de s’inscrire dans un processus de réflexion et d’expérimentation dans le domaine de la gestion de l’eau et de l’assainissement, afin de lui trouver des réponses appropriées et efficaces. Le projet se donnait comme objectif principal de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers un meilleur accès aux services urbains de base des populations les plus défavorisées dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du millénaire. Il visait ainsi à garantir l’accès des populations pauvres aux services sociaux de base, et à améliorer leurs cadre et conditions de vie. Pour se faire, il se fixait comme objectifs spécifiques : (i) d’apporter des réponses innovantes, appropriées et efficaces aux problèmes des services urbains de base dans les domaines de l'eau et de l'assainissement dans un secteur de la ville de Bobo-Dioulasso au profit des populations les plus défavorisées, 8 (ii) de renforcer les capacités de gestion et de planification environnementale urbaine de la Commune et de ses partenaires dans l'optique de la réplication de l'approche du projet dans les autres secteurs de la ville de Bobo-Dioulasso ; (iii) de renforcer les politiques et les capacités institutionnelles et d'appui technique au niveau national dans l'optique de répliquer le projet dans d'autres villes du Burkina Faso et dans la sous-région. Le PASUB à travers la mise en œuvre d’un projet de démonstration dans un secteur de la ville a permis de mettre à disposition des autorités municipales, une stratégie appropriée et innovante de gestion communale des services urbains de base notamment l’eau et l’assainissement. Les caractéristiques essentielles de cette approche sont d’être : (i) communautaire, (ii) intégrale (prise en compte de toutes les problématiques de l’assainissement, (iii) multidisciplinaire. La démarche se fondait sur la recherche: d’une implication réelle de tous les acteurs en : (a) leur faisant découvrir des raisons d’agir, (b) les aidant à acquérir les compétences et savoir faire requis; d’un nouveau mode de financement de la gestion des services urbains de base construit sur la contribution de tous et notamment l’application du principe « pollueurpayeur »; d’une bonne organisation et d’une coordination véritable de l’ensemble des interventions en vue de leur conférer une plus grande efficacité, 2007 : Adoption du Plan de Développement Communal (PDC 2006-2010) qui a permis de fixer des objectifs spécifiques et des indicateurs de résultats dans tous les secteurs de développement de la ville et de son interland : En l’occurrence les objectifs spécifiques 1 et 2 devraient contribuer à l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base, l’amélioration du cadre de vie et la sécurité des populations 2007-2008 : Mise en place du projet de renforcement des capacités des associations féminines de precollecte des ordures ménagères, qui a permis sur financement PNUD de soutenir les associations féminines œuvrant dans le maillon precollecte de la filière déchets à Bobo-Dioulasso en renforçant leurs rôles moteur dans le secteur de l’assainissement de la commune : Leçons apprises : A la suite de l’exécution des projets divers dans la commune de Bobo-Dioulasso, les principales leçons que l’on peut tirer sont les suivantes : - le partenariat est un atout important qu’il faut diversifier et approfondir. Il permet non seulement de faire face aux contraintes financières des communes mais aussi d’appliquer une approche participative garantissant la pérennisation des actions. Dans le cas présent, le partenariat entre la Commune, la Société Civile (associations, ONG) et le PNUD (partenaire technique et financier) donne des résultats probants en termes d’approche participative et de résultats concrets sur le terrain ; - les collectivités territoriales s’affirment de plus en plus comme des entités incontournables dans les questions relatives à l’aménagement du territoire sur lesquelles on peut compter; 9 - la valorisation et la responsabilisation des différentes couches comme les femmes et les jeunes dans les actions visant à améliorer la qualité de vie des populations constitue une garantie de pérennisation des actions. Ce sont toutes ces raisons qui permettent de penser à juste titre qu’un projet sur l’adaptation aux changements climatiques, avec comme porte d’entrée l’amélioration du cadre de dialogue entre les acteurs locaux et nationaux, a des chances de réussir car les populations ont une tradition de travail participatif avec la commune. Elles sont valorisées et responsabilisées. 10 3. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS Les impacts du changement climatique ne cessent d’accentuer la vulnérabilité des villes des pays en développement et touchent prioritairement les populations les plus défavorisées : les villes africaines sont concernées ; c’est pourquoi les gouvernants locaux doivent anticiper ces impacts et ainsi s’adapter en développant leurs capacités tant institutionnelles que techniques tout en créant les conditions d’un dialogue entre le niveau local, national, régional et mondial. L’ONU-HABITAT forte de sa longue expérience dans le renforcement des capacités au niveau local s’engage à nouveau auprès de la Commune de Bobo-Dioulasso, et apportera tout son soutien en faveur de la collaboration entre les niveaux local et national ainsi que les différents réseaux existants œuvrant en faveur de la lutte contre les Changements Climatiques afin d’améliorer la synergie entre les politiques et les mesures d’atténuation et d’adaptation à tous les échelons de décision. Le présent projet se donne les objectifs et résultats suivants: 3.1-Objectif général : RENFORCER LES CAPACITES DE LA COMMUNE DE BOBO-DIOULASSO A FAIRE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES 3.2-Objectifs spécifiques Objectifs spécifiques Activités Résultats attendus Objectif S. 1 : Améliorer le dialogue politique entre les acteurs locaux, régionaux et nationaux sur le changement climatique et ses impacts au niveau de la ville. -organiser deux (2) consultations nationales consécutives respectivement sur la thématique « développement local, aménagement urbain et construction » et sur la thématique « propreté urbaine, hygiène et protection de l’environnement » en vue de développer un processus participatif de consultation nationale sur les législations en vigueur ; - Evaluer et documenter les dialogues politique, technique et social (initiés ou non par l’administration centrale) se rapportant à la connaissance, les attitudes et les pratiques des acteurs municipaux et communautaires pour l’adaptation ou le suivi de la mise en place du code au niveau local ; - Organiser une séance de dialogue politique et technique entre acteurs nationaux et municipaux, facilitée Le Dialogue Politique, Technique et Social se rapportant à la connaissance, aux aptitudes et aux pratiques des acteurs nationaux, municipaux et communautaires pour la lutte contre le changement climatique est promu et documenté ; 11 par des experts internationaux (sensibiliser les acteurs nationaux sur les techniques de diffusion et de dialogue sur le code de l’urbanisme, le code de l’environnement et le plan de développement communal PDC) - Identifier et décrire des axes d’intervention en vue de l’amélioration des dialogues entre acteurs nationaux et municipaux d’une part et entre ceux-ci et les groupes de jeunes et de femmes d’autre part ; Objectif S. 2 : Intégrer la dimension climatique dans la gouvernance urbaine locale - Organiser 2 ateliers de formation et de sensibilisation des dirigeants locaux (Maires, Bureau du Conseil Municipal) et des cadres techniques municipaux et des agents publics sur les enjeux du changement climatique - Elaborer et diffuser, sur la base des consultations nationales, un manuel de procédure sur la prévention et la gestion des catastrophes naturelles à l’usage des agents publics dans les domaines de la construction, de l’aménagement urbain et de propreté urbaine ; Objectif S. 3 -.Identification des réseaux existants ; - Organiser des séances d’échange entre les acteurs locaux/nationaux/régionaux portant sur la dimension ville & changement climatique (gouvernement, municipalités, ONG, associations diverses, acteurs privés, universités et instituts de recherche, opérateurs économiques, agences des NationsUnies…) Inventaire des pratiques traditionnelles de lutte contre les changements climatiques - organisation d’un voyage d’étude Voyage d’étude à St Louis au SENEGAL (thématique inondations) et participation à la conférence internationale sur le changement Climatique les 16, 17 et 18 Décembre 2010. 3 participants (2 Bobo, 1 national) -Participation à une réunion entre les cinq villes bénéficiaires du projet Renforcer et développer les réseaux d’expertise et de lutte contre les changements climatiques existants en en prenant en compte la dimension genre La Dimension Changement Climatique est intégrée dans la gouvernance urbaine locale ; les Bonnes Pratiques traditionnelles de lutte contre le changement climatique sont connues et les ressources au niveau local, national et régional sont renforcées ; Les capacités des réseaux d’expertise et de lutte contre le changement climatique existants prenant en compte la dimension genre sont développées et/ou renforcées ; 12 Objectif S. 4 : Mettre en place une Unité communale de gestion de projet Objectif S. 5 : Suivre et évaluer le projet afin de favoriser l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, notamment sur la conception et la mise en œuvre de plans d’action municipaux -équiper un local de projet en mobilier, fournitures et matériels bureautiques ; -Appuyer le fonctionnement (frais de déplacement, de téléphone et d’accès internet haut débit) ; -Recruter un Consultant spécialisé sur la problématique de l’aménagement urbain et des liens avec les Changements Climatiques, appui technique et appui-conseils - rédiger les rapports d’activités mettre à disposition les documentations Suivi et évaluations trimestriels de l’avancement du projet, Rédaction des rapports d’évaluation -l’unité de gestion de projet est outillée, compétente, techniquement apte et communique avec les partenaires internes et externes ; - les travaux de l’unité de gestion du projet sont capitalisés, au sein d’un service permanent de la commune, en vue de consolider les capacités de planification de la maitrise d’ouvrage communale en matière d’adaptation et de résilience au changement climatique Le projet est suivi et évalué 13 4. STRATEGIE DU PROJET Le projet prend en compte l’existant, en termes d’expériences réussies, de savoirs, savoirfaire et de savoir-être locaux conformes aux exigences d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. La démarche visera alors à créer les opportunités de : mettre en présence l’ensemble des acteurs, (hommes, femmes, jeunes), la municipalité, ses partenaires locaux et nationaux, ses partenaires techniques et financiers, - Susciter un débat franc et constructif qui aboutisse à une bonne maîtrise de la problématique des changements climatiques et réaliser un consensus entre tous les acteurs autour des grands axes qui doivent sous-tendre l’action du projet, - Solliciter et d’obtenir l’engagement ferme de chacun et de tous à s’impliquer dans l’atteinte des objectifs arrêtés de commun accord. Au plan méthodologique le projet s’appuiera sur la stratégie communale d’amélioration des services urbains de base validée par le conseil municipal en septembre 2005 d’une part, et d’autre part sur l’application des articles du code de l’urbanisme et de la construction. A ce titre l’unité de gestion du projet s’inspirera du cadre institutionnel et organisationnel mis en place à l’occasion de la conduite du projet pilote sur l’amélioration des services urbains de base à Bobo-Dioulasso notamment sur les relais communautaires. CADRE INSTITUTIONNEL Dénomination Domaine de compétence Rôles des acteurs Commune de Bobo (Maire de la Ville) Maîtrise d’ouvrage du projet Validation et mise en œuvre du programme de renforcement des capacités de la commune face aux changements climatiques Unité de gestion du projet Maîtrise d’ouvrage délégué, maitrise d’œuvre du projet Coordination des activités, gestion administrative et financière, assistance technique, Animation du cadre de concertation DSTM, (Service Propreté, Service Infrastructures T. & Service MOS) Assainissement, Communication sociale Appui technique - mise à disposition d’expériences DAS, ex-Service d’Hygiène, Hygiène publique et Santé Appui technique – sensibilisation, mise à disposition d’expériences Surveillance de l’environnement 14 Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (BNSP, point focal en charge des catastrophes Gestion des catastrophes et Déconcentration des services de prompts secours Formation, assistance technique et appui aux formations et aux ateliers de sensibilisation, Prévention et gestion des risques Direction régionale du ministère de l’enseignement de base et alphabétisation Agence pour la sécurité de la navigation aérienne Direction régionale du ministère de l’Economie et de la planification Direction régionale du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme Formation des jeunes Mise en œuvre de programme d’éducation environnementale des jeunes dans les écoles Informations météo et climatologiques Météorologie et climatologie Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, et nouveau texte Opérateurs économiques Université polytechnique de Bobo-Dioulasso Centre National de Recherche Scientifique et Technique Agence Wallonne de l’Air et du Climat (AWAC) Partenaires techniques et financiers : ONU-HABITAT initiative villes et changement climatique /PNUE/PNUD/ICLEI Populations associations, groupements et PM et les ménages Recherche Recherche appliquée et promotion des technologies Recherche-formation Financement et appui technique Informations sur les stratégies de développement Appui cartographique et en Système d’information Géographique ; Mise à disposition d’expériences, documentations Appui financier appui aux programmes sensibilisation et de plaidoyer Appui à l’identification des risques, effets et des bonnes pratiques Appui à l’identification des risques, effets et des bonnes pratiques Mise en œuvre de formation Mise à disposition de financement et d’appui (administration, technique), suivi évaluation Sensibilisation Mise en application des bonnes pratiques CADRE REGLEMENTAIRE Mairie de BOBO-DIOULASSO: Maîtrise d’ouvrage communale Structures appui technique Directions régionales des ministères, UPB, CNRST Unité de Gestion de PROJET Cellules relais : Animation /mobilisation Structures d’appuis opérationnels : BNSP BRIGADE VERTE Elus, Communautés, Populations 15 5. CADRE DES ACTIVITES ET DES RESSOURCES BUDGETAIRES MAIRIE BOBO Budget ONU Habitat Objectifs Description Quantité Objectif 1 : 1.1- Organisation de consultations nationales consécutives respectivement sur la thématique « développement local, aménagement urbain et construction » et sur la thématique « propreté urbaine, hygiène et protection de l’environnement » en vue de développer un processus participatif de consultation nationale sur les législations en vigueur 2 consultations pour 60 personnes ( Hommes, femmes et Jeunes des services déconcentrés /Etat, Commune et sociétés civile, secteur privé, Universitaires) : 02 x 3.000 6.000 Participation à des réunions au plan régional (02 personnes)= FF 3.000 Améliorer le dialogue politique entre les acteurs locaux, régionaux et nationaux sur le changement climatique et ses impacts au niveau de la ville. 1.2- Evaluation et documentation sur les dialogues politique, technique et social (initiés ou non par l’administration centrale) se rapportant à la connaissance, les attitudes et les pratiques des acteurs municipaux et communautaires pour l’adaptation ou le suivi de la mise en place des différents codes au niveau local ; 1.3-- Organiser une séance de dialogue politique et technique entre acteurs nationaux et municipaux, facilitée par des experts internationaux (sensibiliser les acteurs nationaux sur les techniques de diffusion et de dialogue sur le code de l’urbanisme, le code de l’environnement et le plan de développement communal PDC) 1.4- Identification, description des axes d’intervention en vue de l’amélioration des dialogues entre acteurs nationaux et municipaux, et développement d’un plan d’amélioration des dialogues entre acteurs nationaux et municipaux d’une part et entre ces derniers et les groupes de jeunes et de femmes d’autre part Consultant/moderation UNEP AWAC AUTRES 0 0 0 3.000 2 ateliers de restitution avec services déconcentrés (15personnes) et groupes relais (femmes et jeunes : 50) 1 500 PM Consultant international : 01 Atelier avec hommes, femmes, et jeunes des différents secteurs concernés (gouvernement, ONG municipalités, associations diverses, acteurs privés, universités et instituts de recherche, opérateurs économiques, agences des Nations-Unies…) : 01 1 000 Consultant 1.000 1 atelier de restitution et 1 atelier de validation 1.500 Sous total Objectif 1 UN HABITAT KENYA 0 17.000 16 PM Objectif 2 : 2.1-Organisation de 2 ateliers de formation et de sensibilisation en vue de l’appropriation des enjeux climatiques par les dirigeants locaux et les cadres techniques de la Ville Intégrer la dimension climatique dans la gouvernance urbaine locale 2.2- - Elaboration et diffusion d’un manuel de Cout consultant : 01 Atelier1/20 personnes (Maires, Bureau du Conseil Municipal) x 75 x 1 : Atelier2/15 personnes (serv. techniques) x 50 x 2 : procédure sur la prévention et la gestion des catastrophes naturelles à l’usage des agents publics dans les domaines de la construction, de l’aménagement urbain, de la propreté urbaine et de l’assainissement Cout consultant : 01 2.3 – Conception et publication d’outils de sensibilisation, d’éducation et de communication sur les questions se rapportant aux changements climatiques (inondation, sécheresse, etc) et leurs effets sur la sante publique et la protection civile Cout consultant : 01 2 ateliers avec groupes relais associations femmes, jeunes (50 pers) émissions radio : FF Insertion presse écrite : FF Elaboration 100 affiches (posters) :FF 1.500 2.000 500 Atelier de validation de 15pers : 01 Sous total Objectif 2 Objectifs Description Quantité Objectif 3 3.1- Identification des réseaux existants et des bonnes pratiques existants 3.2 Organisation des séances de travail et de concertation 3.3- Organisation d’un voyage d’étude à St Louis au SENEGAL (thématique inondations) et participation à la conférence internationale sur le changement Climatique 3.4- Participation à une réunion entre les cinq villes bénéficiaires du projet Coût consultant : 01 Renforcer et développer les réseaux d’expertise et de lutte contre les changements climatiques existants en prenant en compte la dimension genre 1.000 750 500 2.500 750 500 2.000 0 10.000 0 0 2.000 0 MAIRIE BOBO Budget ONU Habitat 1.000 UN HABITA T KENYA UNEP AWAC AUTRES 0 0 0 1Atelier de restitution (15 pers) & documentation à produire 1 000 Voyage et séjour pour 3 personnes : 03 x 1.000 3.000 Réunions préparatoires de BoboDioulasso (15personnes) : 01 750 Coût de participation pour 4 personnes : 01 Sous total Objectif 3 PM 0 5 750 17 PM. Objectifs Description Quantité Objectif 4 : 41- Signature de l’arrêté municipal portant création et fonctionnement de l’unité communal de gestion du projet Salaire du personnel mis à disposition : -Chef de cellule : 12 x 250 - RAF : 12 x 150 Mettre en place une Unité communale de gestion de projet MAIRIE BOBO 42- Animation, coordination et gestion de projet UNEP AWAC AUTRES 1.000 3.000 3.600 Equipement fournitures de bureau : Ordinateurs, imprimante, onduleurs, scanner, vidéo projecteur, photocopieur : Consommable : 12 x 160 Téléphone +internet +cartes téléphone 12 x 250 Eau +électricité : 12 x 150 UN HABITAT KENYA 3.000 1.800 Contrat Assistant Chef de cellule : 1 Déplacements (carburant) : 12 x 250 Locaux équipés + entretien : 12 x 300 Budget ONU Habitat 4.000 1.920 3.000 1.800 Documentation: 500 500 43- TDR consultant (TDR) et Documentation 4.000 Missions au plan national : 1 44- Prises en charge de missions nationales Objectifs Description Objectif 5 : Suivre et évaluer le projet 6.1-Suivi et contrôles trimestriels et production de rapports TOTAL par PARTIE Sous total Objectif 4 Quantité 10.200 17.420 0 0 0 0 MAIRIE BOBO Budget ONU Habitat UN HABITAT KENYA UNEP AWAC AUTRES PM 20.000 2.000 PM Rédaction rapports et compte rendu : 4 x 200 Contrat du consultant (consultations trimestrielles) : 4 x 400 Missions de suivi HPM (location de véhicule, carburant & DSA) : 4 x 2.000 Sous total Objectif 5 800 1.600 8.000 10.400 10.200 18 40.570 6. CALENDRIER ANNUEL PREVISIONNEL D’EXECUTION DU PROJET (de JUIN 2010 à MAI 2011) OBJECTIFS ET ACTIONS A REALISER : M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 Jun.10 Dec.10 1. Améliorer le dialogue politique entre les acteurs locaux, régionaux et nationaux sur le changement climatique et ses impacts au niveau de la ville 1.1 Organisation de consultations nationales consécutives respectivement sur la thématique « développement local, aménagement urbain et construction » et sur la thématique « propreté urbaine, hygiène et protection de l’environnement » 1.2 Evaluation et documentation sur les dialogues politique, technique et social se rapportant à la connaissance, les attitudes et les pratiques des acteurs municipaux et communautaires pour l’adaptation ou le suivi de la mise en place des différents codes au niveau local 1.3 Organiser une séance de dialogue politique et technique entre acteurs nationaux et municipaux, facilitée par un expert international 1.4 Identification, description des axes d’intervention et développement d’un plan d’amélioration des dialogues entre acteurs nationaux et municipaux d’une part et entre ces derniers et les groupes de jeunes et de femmes d’autre part 2. Intégrer la dimension climatique dans la gouvernance urbaine locale 2.1 Organisation de 2 ateliers de formation et de sensibilisation en vue de l’appropriation des enjeux climatiques par les dirigeants locaux et les cadres techniques de la Ville 2.2 Elaboration et diffusion d’un manuel de procédure sur la prévention et la gestion des catastrophes naturelles à l’usage des agents publics (construction, aménagement urbain, hygiène et propreté urbaine) 19 M8 M9 M10 M11 M12 Mai.11 2.3 Conception et production d’outils de sensibilisation, d’éducation et de communication sur les questions se rapportant aux changements climatiques et leurs effets sur la sante publique et la protection civile 3. Renforcer et développer les réseaux d’expertise et de lutte contre les changements climatiques existants en m en introduisant la dimension locale et en prenant en compte la dimension genre 3.1 Identification des réseaux existants et des bonnes pratiques existants 3.2 Organisation des séances de travail et de concertation 3.3 Organisation d’un voyage d’étude à St Louis au SENEGAL (thématique inondations) et participation à la conférence internationale sur le changement Climatique 3.4- Participation à une réunion entre les cinq villes bénéficiaires du projet 4. Mettre en place de l’Unité Communale de gestion de projet 4.1 Signature de l’arrêté municipal, ouverture d’un compte de gestion du projet 4.2 Animation, coordination des activités, documentation, Recrutement de consultants ou de spécialistes 4.2 Réalisation de missions nationales 5. Suivre et évaluer le projet 20 21