Comprendre les critères de notation de l`orthographe et de l

Comprendre les critères de notation de l’orthographe et de
l’expression écrite
I) L’orthographe (code : un trait dans la marge à chaque faute)
Sont concernées les fautes d’accord et de conjugaison (accord selon le nombre, le
genre et la personne). Le code employé est un trait horizontal dans la marge : « - ».
Exemples :
- « Le poème est écrit en vers libre. » / « Le poème est écrit en vers libres. »
- « Ces figures de style permette de souligner l’idée principale. » / « Ces figures de style
permettent de souligner l’idée principale. »
- « L’auteur a rédiger son texte sans ponctuation. » / « L’auteur a rédigé son texte sans
ponctuation. »
Sont concernées également les fautes d’orthographe lexicale, c’est-à-dire les fautes
concernant la forme du mot. Le code employé est un trait vertical dans la marge : « »
Exemples :
Dans ce vers, l’alitération en « r » est très perceptible. / Dans ce vers l’allitération en
« r » est très perceptible.
II) L’expression écrite
Curieusement, presque toutes les fautes d’expression écrite sont révélées par une
lecture à haute voix. Servez-vous de cette méthode pour vous relire.
Pour chaque type de faute, vous trouverez ci-dessous un exemple, une explication en
italiques et une correction encadrée, dans cet ordre.
Une phrase ou une proposition incomplète (Code : Inc)
a) Une phrase incomplète (entre crochets)
Inc « [Céline écrivant Voyage au bout de la nuit après la première guerre mondiale et le
publiant en 1932.] »
Dans la phrase entre crochets, il manque un verbe conjugué pour le sujet : « Céline ».
« Céline, écrivant Voyage au bout de la nuit après la première guerre mondiale et le
publiant en 1932, se rattache à cette génération d’auteurs inspirés par ce cataclysme du début
du XXème siècle. »
Inc « L’auteur a employé une hyperbole. [Ce qui rend la description comique.] »
Dans la phrase entre crochets, il manque une proposition principale expliquant ce qui
rend la description comique. Il suffit de remplacer le point par une virgule pour que la faute
soit corrigée.
« L’auteur a employé une hyperbole, ce qui rend la description comique.
b) Une proposition incomplète (entre crochets)
Inc « Le ciel bas et lourd [que dans le premier vers] est en fait une image de la mélancolie
qui oppresse physiquement le poète. »
Dans la proposition entre crochets, il manque un sujet et un verbe.
« Le ciel bas et lourd, que le poète décrit dans le premier vers, est en fait une image de
la mélancolie qui l’oppresse physiquement. »
Proposition ou groupe de mots mal rattaché à la phrase (Code : Prop ou Grp)
a) Une proposition mal rattachée à la phrase
Prop « Le poète décrit les effets de l’angoisse sur sa perception du monde, qui, [ne
supportant pas la mort], semble se transformer en enfer. »
La proposition « ne supportant pas la mort » est mal placée dans la phrase. Elle doit
être à côté du sujet du participe présent : « supportant ».
« Le poète, ne supportant pas la mort, décrit les effets de l’angoisse sur sa perception
du monde, qui semble se transformer en enfer. »
b) Un groupe de mots ou un mot mal rattaché à la phrase
Grp « Le narrateur raconte la première rencontre de Frédéric Moreau, [de manière
ironique], avec Madame Arnoux. »
Le groupe prépositionnel à valeur adverbiale « de manière ironique » n’est pas placé
à côté du verbe dont il précise le sens.
Le narrateur raconte de manière ironique la première rencontre de Frédéric Moreau avec
Madame Arnoux.
Emploi d’une mauvaise préposition (Code : Prep)
Prep « La métaphore permet au poète [à] exprimer ses sentiments. »
Le verbe « permettre » (+ infinitif) se construit avec la préposition « de ».
« La métaphore permet au poète d’exprimer ses sentiments. »
Emploi d’un mauvais pronom (Code : Pro)
Pro « D’Artagnan doit se battre en duel contre Aramis, car, quand il s’est querellé avec lui,
il ne savait pas qui [ils] étaient. »
Le pronom qui reprend Aramis dans « il ne savait pas qui ils étaient » n’est pas
correct, puisqu’il est au pluriel alors que le nom propre Aramis désigne une seule
personne.
« D’Artagnan doit se battre en duel contre Aramis, car, quand il s’est querellé avec lui, il
ne savait pas qui il était. »
Emploi du passé à la place du présent dans le commentaire (Code : Tps)
Tps « Dans cet extrait de L’Assommoir, Gervaise [mangea] un fruit trempé dans l’alcool. »
C’est l’auteur qui utilise les temps du récit (passé simple et imparfait) pour raconter,
pas le commentateur, qui doit utiliser le présent, sauf s’il s’agit d’une citation (bien
qu’une citation intégrée à la phrase implique aussi un changement de temps).
« Dans cet extrait de L’Assommoir, Gervaise mange un fruit trempé dans l’alcool. »
Phrase commencée par un coordonnant ou un subordonnant (Code : Crd ou Sub)
Crd « [Car] l’homme ne peut concevoir ni l’infiniment petit ni l’infiniment grand. »
Un coordonnant (mais ; ou ; et ; donc ; or ; ni ; car) ou conjonction de coordination
doit être employé pour coordonner deux propositions entre elles. Il ne peut donc pas
être employé en tête de phrase.
« Pascal montre que l’homme a des capacités intellectuelles qui ne lui permettent pas de
comprendre l’univers, car il ne peut concevoir ni l’infiniment petit ni l’infiniment grand."
Sub « [Parce que] l’homme ne peut concevoir ni l’infiniment petit ni l’infiniment grand. »
Un subordonnant ou conjonction de subordination doit être employé pour lier une
proposition subordonnée (dépendante) à une proposition principale (indépendante). Il
ne peut donc pas être employé en tête de phrase.
« Pascal affirme que l’homme a des capacités intellectuelles qui ne lui permettent pas de
comprendre l’univers, parce qu’il ne peut concevoir ni l’infiniment petit ni l’infiniment
grand. »
Non respect de la concordance des temps (Code : Cor)
Cor « Raskolnikov ne pouvait pas savoir que la sœur de la vieille usurière [va] venir. »
Quand on utilise un temps du passé dans une proposition, le verbe de la proposition
qui dépend d’elle est également au passé. C’est ce qu’on appelle la concordance des
temps.
« Raskolnikov ne pouvait pas savoir que la sœur de la vieille usurière allait venir. »
Confusion d’une classe grammaticale avec une autre (Code : Nat)
« Dans Mourir pour des idées, le poète accepte l’idée d’une mort
[lentement]. »
Les classes grammaticales (= nature des mots) permettent de différencier les
mots entre eux. Ici, il y a confusion entre l’adjectif « lent » et l’adverbe
« lentement ».
« Dans Mourir pour des idées, le poète accepte l’idée d’une mort lente. »
Emploi incorrect du conditionnel (Code : Cond+)
Cond+ « Si le comte [serait entré] dans le cabinet à ce moment, il aurait découvert
Chérubin. »
Le système hypothétique français avec le subordonnant « si » se construit ainsi :
« Si tu viens, je viens. » Condition au présent / Hypothèse au présent : hypothèse
probable.
« Si tu venais, je viendrais. » Condition à l’imparfait / Hypothèse au conditionnel
présent : hypothèse peu probable (irréel du présent).
« Si tu étais venu, je serais venu. » Condition au plus-que-parfait / Hypothèse au
conditionnel passé : hypothèse irréalisable (irréel du passé).
Ici, la condition est exprimée au conditionnel passé, ce qui n’arrive jamais devant la
conjonction de subordination « si ».
Oubli du conditionnel (Code : Cond-)
Cond- « Si le comte était entré dans le cabinet à ce moment, il [avait découvert]
Chérubin. »
Voir explication ci-dessus : ici l’hypothèse est exprimée au plus-que-parfait, ce
qui n’arrive jamais lorsque la condition est introduite par « si ».
« Si le comte était entré dans le cabinet à ce moment, il aurait découvert
Chérubin. »
Confusion dont/que (Code : Rel)
Rel « Roxanne est la personne [que] Cyrano a le plus besoin au monde. »
Il s’agit d’une erreur dans le choix du pronom relatif. Le pronom relatif
remplace ici « de Roxanne » (avoir besoin de Roxanne). Dans ce cas (lorsque
le GN remplacé commence par « de »), on utilise « dont », et non « que ».
« Roxanne est la personne dont Cyrano a le plus besoin au monde. »
Emploi incorrect du futur proche (Code : Fut)
Fut « Dans ce paragraphe, l’auteur [va développer] sa thèse. »
Le futur proche sert à exprimer une action qui va se produire rapidement, et non une
idée qui va apparaître dans la suite d’un texte, qui est déjà écrit au moment où on le lit.
« Dans ce paragraphe, l’auteur développe sa thèse. »
Ponctuation incorrecte (Code : Pct)
Pct « Dans Micromégas, Voltaire glisse des erreurs de calcul de façon à faire
réfléchir son lecteur[,] ainsi, il lui fait comprendre qu’il doit penser par lui-
même.
Il faut penser à ne pas faire de phrases trop longues, car celles-ci rendent la
lecture plus difficile.
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