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Dr Brémaud :
Pour avoir vécu l’installation, et avoir participé à l’élaboration de ce qui s’est fait sur le département sur le
dépistage du cancer du sein puis sur le dépistage du cancer colo-rectal, je mesure les difficultés que l’on pouvait
rencontrer entre professionnels, entre organismes de tutelle pour mettre tout en place. Malgré tout, il existe
encore des imperfections, qui ne sont pas toujours d’ailleurs dues à l’échelon local, mais parfois à l’échelon
national.
La réflexion collective et le travail collectif en amont sont indispensables. D’autre part, il semble que dans un
organisme comme le GIP, l’organisme décisionnel est le CA, l’organisme exécutif est le Bureau et pas l’inverse.
Pour que tout fonctionne et que nous soyons vraiment associés à une élaboration, si le Bureau travaille, il ne
travaille pas dans une orientation qui risque d’être différente de celle du CA. Il me semble qu’il faut travailler
dans l’ordre.
Sinon, on vide de son contenu le rôle du CA et on risque à terme de le vider de sa participation, et nous ne
sommes efficients que grâce à cette participation.
Mr Valade :
Il faut articuler le nécessaire travail en petite équipe, donc d’un Bureau et élargi à tous les volontaires, donc à
tout le Conseil d’Administration. Je n’imagine pas qu’on puisse réfléchir à 25. Par conséquent, il faut que, le jour
où on en parlera, on soit saisi d’un texte, d’une composition, d’avis scientifiques, d’analyses de ce qui se fait
ailleurs, d’analyse aussi des recommandations de l’INCA et de la DGS.
La réflexion plus que notre compétence va jusqu’à la prévention. Qui dit prévention, dit « Comment on articule
Vaccination, Conseil Général, État, GIP et Assurance Maladie ». Il y a véritablement des réflexions qui
dépassent nos modestes compétences. Je crois qu’il faut un groupe chercheur qui soit en permanence en train de
rendre compte. Il faudrait pouvoir assister aux débats et également que les comptes-rendus soient diffusés. Il faut
aussi se baser sur la confiance.
Dr Jacques David :
Il n’y a de la part du Bureau aucune volonté d’ostracisme. C’est un groupe de réflexion qui va faire dans un
premier temps un état des lieux. Pour l’instant rien n’est fait, rien n’est avancé, mais il faut bien commencer avec
quelques membres et effectivement élargir ce petit comité de réflexion à tous les membres.
Dr Jean Noël Miche
J’ai quelques remarques d’ordre médical à formuler sur le dépistage du cancer du sein. Je suis de formation
libérale et très sensibilisé à l’intérêt collectif et public. Il devrait y avoir une convergence progressive entre le
dépistage individuel et le dépistage organisé. Le dépistage individuel historiquement le seul existant devrait
pouvoir atteindre la même qualité qui maintenant s’est largement améliorée du dépistage collectif. Il y a un
échange entre les deux qui parait absolument indispensable et si possible coordonner au maximum, de façon à ce
qu’il n’y ait pas de redondances, que les délais soient respectés. La double lecture par exemple, devrait exister
dans le cadre normal habituel de la ville.
L’autre point dans le cadre de la cancérologie, concerne le cancer du poumon. Il n’y a pas de dépistage
actuellement ce qui est tout à fait dramatique sur le plan quantitatif autant chez les hommes que chez les femmes.
À part la pollution de type industriel ou domestique, il y a le problème du tabac. Les gens commencent à fumer
très tôt, moins tôt maintenant. Actuellement il y a encore énormément de gens qui fument. Il faut probablement
mobiliser des moyens complémentaires à l’action nationale qui heureusement s’est dynamisée de façon
importante, pour renforcer, améliorer, compléter une action sur le tabac. Là, c’est vraiment de la cancérologie, la
quasi totalité des cancers du poumons sont dus au tabac. Est-ce qu’on se donne les moyens ? Quand ?
Comment ?
Mr Valade :
Dans la complexité de la Santé Publique en France, le porteur des actions et des financements du dépistage est
plutôt le Groupement Régional de Santé Publique, par divers appels à projets.
Il y a des politiques publiques de lutte contre les addictions. Le plan cancer de l’ancien Président de la
République comportait pas moins de 75 mesures, dont une vingtaine concernait l’éducation ou la prévention.
Est-ce notre objet d’entreprendre des campagnes de prévention et d’éducation sur le cancer du tabac ?
Christophe Debeugny :
Le GIP a une légitimité pour mettre en place les dépistages organisés décidés par le niveau national. Aujourd’hui
il y en a trois : sein, côlon et col de l’utérus. Il est légitime que le Bureau engage au moins la réflexion sur ce
cancer et vous en informe en menant un état des lieux et en proposant des stratégies pour savoir si on va proposer
à un moment ou à un autre au Conseil d’Administration de s’engager ou pas dans le dépistage organisé du cancer