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 Service de presse : Thierry CHARMASSON – Laurianne PERIE – Fanny THEVENOUD
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La Communauté de Travail des Pyrénées lance l’Observatoire Pyrénéen du
changement climatique
Dossier de presse
Hôtel de Région Midi-Pyrénées
Toulouse
Jeudi 14 janvier 2010

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Les membres de la Communauté de Travail des Pyrénées - sept Régions françaises et espagnoles et la principauté d’Andorre –
lancent jeudi 14 janvier l’Observatoire Pyrénéen du changement climatique avec la première réunion du conseil scientifique,
présidée par l’explorateur Jean-Louis Etienne.
Le changement climatique, une réalité déjà visible
Etude sur le changement climatique en Midi-Pyrénées :
Midi-Pyrénées est la 1ère région française à avoir étudié les effets déjà discernables du changement climatique sur son territoire. L’étude a été menée,
à l’initiative de la Région Midi-Pyrénées, par Monsieur Julien Lavaud
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. Cette analyse confirme que la chaîne des Pyrénées est un espace fragile et
particulier au regard du changement climatique. D’autres travaux français et espagnols montrent que des signes d’impact du réchauffement climatique
sur les Pyrénées sont déjà nombreux et préoccupants. Le dernier rapport du GIEC (Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat)
indiquait également en novembre 2007 que les effets du changement climatique étaient plus marqués en zone de montagne.
Quelques données significatives rassemblées dans l’étude de l’ARPE :
 La température en Midi-Pyrénées a augmenté de plus d’1.1°C depuis 1900
Figure 1 : Température moyenne annuelle à Toulouse (normal 61-90) – Météo-France – Source : Julien Lavaud / Ecad
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Chargé de mission à l’ARPE, Agence Régionale Pour l'Environnement de Midi-Pyrénées, opérateur de la Région, avec le soutien de l’ADEME et de l’Union Européenne

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 Les espèces forestières remontent en altitude de 3 mètres par an dans les Pyrénées depuis plus de 30 ans :
Figure 2 : Représentation schématique de la remontée des espèces forestières dans les Pyrénées entre 1971 et 1993 - Source : Julien Lavaud
Le dernier rapport du GIEC indique que pour 1°C supplémentaire, les espèces remontent en altitude de 150m et en latitude, et se déplacent de 200
à 300 km vers le Nord.
Plusieurs études en France aboutissent au même constat : les espèces forestières dans les montagnes françaises ont commencé à migrer en altitude
(Sources : Y. Vitasse ; J. Lenoir, INRA et AgroParisTech).
Dans les Pyrénées, cette étude conclut à une remontée de 3 mètres par an entre 1971 et 1993, soit plus de 64 mètres, pour les espèces
forestières.

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 Les vendanges sont plus précoces d’une quinzaine de jours :
Sources : Julien Lavaud /Cave coopérative de Banyuls
Les données disponibles concernent le domaine de Banyuls, dans les Pyrénées Orientales. On observe une précocité des vendanges de l’ordre
d’une quinzaine de jours. Selon les vignobles, la précocité des vendanges n’a pas la même ampleur.
 Le nombre de jours avec neige au sol diminue dans les Pyrénées :
De 1971 à 2008, le nombre de jours avec neige au sol de plus de 0 cm a diminué de 10 jours en moyenne. Le nombre de jours avec neige au sol
de plus de 30 cm a diminué d’une quinzaine de jours. Les observations sont issues du seul point d’analyse actuel validé par Météo-France situé à
l’Hospitalet, près d’Andorre (09).
(Source : Direction Départementale de l’Equipement de l’Ariège)

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 Les glaciers continuent à disparaître dans les Pyrénées :
Sources : Association Moraine
Dans les Pyrénées, les glaciers français et espagnols ne cessent de disparaître. Malgré un hiver assez neigeux, le bilan de masse des glaciers est
négatif durant l’été 2009. D’ici à 2020, les glaciers Pyrénéens auront disparu totalement en été.
La surface du glacier de la Maladeta, troisième plus grand glacier des Pyrénées, a diminué de 65 % en 150 ans.
Plus de 85 % de la surface des glaciers Pyrénéens français ont disparu sur depuis 1850.
En plus des actions engagées, Martin Malvy, président de la Communauté de Travail des Pyrénées (CTP), a proposé en octobre dernier à ses
homologues des 7 Régions françaises et espagnoles, ainsi que la principauté d’Andorre, d’engager la CTP dans une nouvelle démarche
résolument tournée vers le développement durable du massif. Les membres de la CTP se sont ainsi mis d’accord pour coordonner leurs actions
en matière d’étude, de réflexion et d’actions autour de l’impact du réchauffement climatique sur la chaîne pyrénéenne notamment via la mise en place
d’un Observatoire Pyrénéen du changement climatique.