Microbio – Retroviridae – page 3/6
- pol : code pour la reverse transcriptase
Certains virus sont dits défectifs (scato scato man, I want to be a scatoman !) : ils ne sont pas
capables de se répliquer car il leur manque une protéine et ne sont donc a priori pas infectieux. Ils
sont toutefois quand même oncogènes car intégrés dans le génome.
Remarque : en cas de coinfection, un virus défectif peut utiliser les protéines de l’autre virus pour
former ses virions. Il peut donc être infectieux lors d’une double infection avec un virus complet.
Cf cours sur le FeLV qui sera fait plus tard.
Reverse transcriptase :
Elle peut faire beaucoup de choses seule (à condition de ne pas se péter le pouce droit, n’est-ce pas
Brouty…) : elle dégrade l’ARN, (fonction ARNase), au fur et à mesure qu’elle synthétise l’ADN
d’abord simple brin puis copie cet ADN toute seule comme un grande, formant un ADN double
brin intégrable dans le génome.
Mais elle a aussi beaucoup de défauts. Le plus notable est qu’elle ne vérifie pas la qualité de la
copie. Il n’y a donc pas de correction des erreurs. Ces erreurs si elles peuvent être létales pour le
virus, peuvent également ne concerner que les protéines d’enveloppe générant ainsi une grande
variabilité, en particulier chez les lentivirus (les verts, les marrons, les jaunes, les bios…) qui sont
ceux qui se répliquent le plus longtemps dans les organismes infectés.
Biologie/Physiopathologie :
Ces virus étant enveloppés donc fragile, leur transmission nécessite un contact étroit et se fait donc
par les liquides biologiques : sang, sperme et pour certains également la salive.
La transmission est horizontale et verticale (mais aussi en levrette et tout ce que votre imagination
peut nous sortir). La transmission verticale se fait majoritairement pendant la gestation ou juste
après la mise-bas via les sécrétions lactées. De plus, pour certains virus aviaires, on a intégration du
provirus dans les gamètes. Pour les autres espèces, il suffit de laver la semence d’un reproducteur
séropositif.
Clinique :
C’est dur à résumer car extrêmement polymorphe. Néanmoins les grandes caractéristiques sont :
- une fois le provirus installé, il y a une persistance virale à vie de par l’intégration dans le génome.
- les affections sont prolifératives ou tumorales, aiguës ou chroniques.
- les lentivirus sont à l’origine d’une infection chronique, d’évolution relativement lente et
caractérisée par des phénomènes d’immunodéficience car les Lentivirus ont un tropisme majeur
pour les cellules du système immunitaire qu’ils détruisent en s’y multipliant.
RETROVIRUS ONCOGENES
Il est nécessaire d’avoir une activation des oncogènes pour passer d’une cellule normale à une
cellule tumorale. (sans blague !)
Concernant les rétrovirus, certains possèdent directement l’oncogène dans leur génome (c’est le cas
des rétrovirus aviaires) alors que d’autres deviennent oncogènes car ils s’insèrent dans des sites
privilégiés de l’ADN cellulaire à proximité d’oncogènes. (Rappelons que les rétrovirus possèdent
de puissants promoteurs qui induisent l’expression de ces oncogènes)