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Une onde de pression atteint les deux tableaux T 10 et T0. Les compartiments des cellules
réserves ne sont pas protégés par le plastrons de leur disjoncteur, les tôles du compartiment
directement soumises à l’onde de pression s’enfoncent et provoquent l’amorçage ; la
surpression due à l’arc repousse les restes de tôle vers l’extérieur.
Cette explication implique que les deux défauts sur T0 et sur T10 ont lieu à des dates très
voisines.
Compte tenu de la localisation, seul le défaut daté à 10h 17mn 57,88 correspond au défaut 8.
Compte tenu de la temporisation du disjoncteur supposé identique à celle du disjoncteur de
protection de T10, il a débuté de manière stable à 10h 17mn 57,06 et s’est achevé à 10h 17mn
57,96 (on compte 80ms pour que le disjoncteur s’ouvre)
On ne trouve pas de trace de défaut sur les enregistrements oscillo-perturbographiques car les
tensions correspondantes (circuits rouges) n’étaient pas surveillées à ce moment.
Défaut 5
La seule information relative à un incident sur le jeu de barres T24, donc à l’incident 5, sont
celles datées de 10h 17mn 56,36 et 10h 17mn 56,38 que l’on peut considérer comme
simultanées.
Sans connaître la temporisation du disjoncteur de protection correspondant, il est impossible
de dater précisément le début du défaut. Cependant on peut penser que, le disjoncteur étant
placé à l’avant dernier niveau de protection, sa temporisation est de l’ordre de 500ms, ce qui
permet de dater le début du défaut à 10h 17mn 55,85, mais cette datation demande
confirmation et la fin à 10h 17mn 56,42 en comptant 80 ms comme temps d’ouverture du
disjoncteur correspondant.
Défaut 11
Le déclenchement du transformateur TR1 225/6,2kV est dû à un fonctionnement Buccholz,
c’est-à-dire à un mouvement d’huile interne. Plusieurs hypothèses sont envisageables :
défaut interne : cette hypothèse est à écarter car les analyses de gaz effectuées sur les gaz
récupérés dans le relais Buccholz se sont révélées négatives (de plus, le transformateur a
pu être remis en service) ;
conséquence d’un défaut violent sur le réseau bleu 6,2 kV : en l’occurrence ce serait le
défaut 7, mais il faut aussi écarter cette hypothèse, d’une part, en raison du délai important
qui s’est écoulé entre le début du défaut et le déclenchement de TR1, d’autre part, parce
que le défaut 8 similaire aurait aussi entraîné le déclenchement de TR2 ;
conséquence d’un choc sur le transformateur, onde sismique ou onde de pression qui est
donc l’hypothèse à retenir.
L’ordre de déclenchement est daté à 10h 17mn 57,96, le choc ayant eu lieu très légèrement
avant, typiquement 30ms.
Défauts 2 et 3
La tension TANV qui était aussi représentative au début des événements (avant îlotage du
groupe) de l’une des tensions des circuits rouges a été affectée de plusieurs creux ; c’est
d’ailleurs le premier de ces creux qui a provoqué la mise en route de l’enregistrement oscillo-
perturbographique.
Compte tenu des événements consignés par la TGC, il est plus que vraisemblable que les
premiers défauts soit dus à des tôles qui ont percutés les bornes MT de TR1 et TR3 du poste
T24, c’est-à-dire les défauts 2 et 3. Il est impossible de dire lequel est le premier, mais on peut
cependant indiquer que le premier a démarré à 10h 17mn 55,57.
Le dernier a s’est éteint à 10h 17mn 56,61, soit 80ms après l’ordre d’ouverture du disjoncteur
daté à 01h 17mn 56,53 (défaut RST bas T3 de T 51).