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Hémorragies rétiniennes punctiformes : aspect analogue aux
microanévrysmes, et il est parfois difficile de les distinguer.
Hémorragies en flammèches : elles siègent dans le plan des fibres
optiques.
Hémorragies profondes, volumineuses, « en tâche »
Les nodules cotonneux (autrefois denommés nodules dysoriques) :
Ce sont des lésions blanches, superficielles et de petite taille. Ils correspondent à
l’accumulation de matériel axoplasmique dans les fibres optiques, par arrêt du transport. Ils
traduisent une occlusion des artérioles pré-capillaires rétiniennes.
Ils apparaissent dans certaines maladies sévères telles les maladies auto-immunes (lupus…),
l'HTA maligne, le diabète...
Exsudats secs :
Il s’agit d’accumulations de lipoprotéines dans l’épaisseur de la rétine, qui
apparaissent sous forme de dépôts jaunâtres. Ils sont retrouvés dans les pathologies
vasculaires ou diabétiques.
Oedème papillaire :
La papille est hyperhémiée, à bords flous, et gonflée.
Un œdème papillaire unilatéral, avec baisse d’acuité visuelle : évoque une cause
vasculaire, notamment s’il s’associe à des hémorragies en flammèche.
Remarque : Œdème papillaire + hémorragies en flammèches : signes d’une Neuropathie
Optique Ischémique Antérieure Aigue (NOIAA). Cela correspond à un infarctus de tout le
système vasculaire de la papille, provoquant une chute irréversible de l’acuité visuelle.
Les deux grandes causes de NOIAA sont l’athérosclérose, vers 60 ans, ou la maladie de
Horton (artérite inflammatoire) : c’est une urgence thérapeutique, en effet il faut préserver
l’œil sain (l’œil malade est déjà aveugle) avec nécessité de mise sous corticoïdes. La
confirmation de la maladie de Horton se fait par une biopsie de l’artère temporale, chez des
sujets âgés, avec une VS augmentée, souffrant de maux de tête et éventuellement de nécrose
de la langue.
Pour différencier un œdème papillaire d’une autre pathologie papillaire, on fait une
angiographie à la fluorescéine (diffusion de la fluorescéine sur les bords de la papille en cas
d’œdème).
Un œdème bilatéral, sans baisse d’acuité visuelle : évoque une hypertension
intracrânienne.
G - Examen de l’oculomotricité :
On procédera à l’examen de la motilité oculaire dans les différentes positions du
regard ; cet examen examinera 6 muscles oculomoteurs de chaque œil séparément (ductions)
et de façon conjuguée (versions).