haute mer). Ces inventions technologiques, avec la fermeture des routes des épices, amènent
les croisades.
L’Occident émerge avec la découverte du nouveau monde en 1492 avec C. COLOMB.
C’est le choc de la rencontre avec l’homme sauvage (L’Indien). A partir du 16e s, on voit se
réaliser une exploration d’espace inconnu qui va produire toute une floraison sauvage
(préjugés) sur les humanités découvertes. « L’être sauvage était un être non programmé »
LEVI – STRAUSS. Vision mono génique : c’est une vision unique, tous les hommes
descendent d’Adam et Eve. Les conquistadores et les missionnaires, en recherchant de l’or (la
soif de l’or) vont découvrir de nouveaux mondes: c’est l’étrangeté de l’homme sauvage qui
marque, son aspect excentrique. On rendait compte de curiosités qui allaient séduire les gens
de l’Europe : Cosmographie. L’étrangeté de l’Indien va permettre de voir la différence de
l’autre tout en la masquant. Les préjugés du regard vont faire en sorte que le regard ne voit
pas. Ex : La description d’indigènes de EUZEBE : un Amérindien amené à Rouans. Les 1ere
cosmographies (série d’ouvrage sur les 1e découvertes) sont espagnoles ou françaises.
Jacques CARTIER, Jean DE LERY 1577 avec L’histoire d’un voyage fait en terre de
Brésil et DE ACCOSTA avec une histoire naturelle et morale des Indes occidentales en 1589.
Les mythes (de jouvence, ou mythe de l’Eldorado) parlent de l’état de nature qui permet à
l’Européen de se déculturer : mythe du bon sauvage né en Italie et en France au 16e s
véhiculé par les missionnaires pour lutter contre l’appât du gain des conquistadores. Les
cosmographies sont à la fois des récits de voyages et des récits de l’expérience personnelle
d’un observateur. Ce sont aussi des descriptions de territoires. On collecte les différentes
histoires du pays (Cf. DE SAHAGUN). On livre quelque chose d’exotique : terme de 1553,
RABELAIS. Mais il faudra attendre le 19e s pour que le regard passe des curiosités (faits
étranges) sur l’autre à la curiosité de l’autre. L’homme cherche des éléments extérieurs à soi
pour se fortifier dans sa culture et pour s’intéresser à l’autre dans ce qu’il a de commun et de
différent de soi. Au 16e s, une exception : MONTAIGNE. Il critique les cosmographies de son
époque, en disant qu’il faut avoir un regard neutre sans préjugés. Pourtant la majorité appelle
barbarie, tout ce qui n’est pas de son usage. Pour qu’un pays lointain soit connu, il faut qu’il
soit dominé. Avec cette colonisation et cette domination du nouveau-monde, on se pose le
problème de que faire avec ces « Amérindiens » ? Beaucoup vont mourir, refusant le travail,
remplacés dans les encomienda, par des Africains qu’on ira chercher. Ainsi, 2 idéologies
prennent formes :
le refus de l’étranger, de l’autre. L’autre est appréhendé à parti d’un manque. (L’autre
n’a pas d’écriture, pas d’histoire…). Donc il y a une valorisation de moi, de ma société
et une exclusion des autres sociétés (Racisme, exclusion…).
La fascination de l’étranger, de l’autre. Le manque devient un bien. La fascination
s’accompagne de la mauvaise conscience qu’on a de soi, de sa société. (Paternalisme)
Dans les 2 cas, il y a une interrogation. A Valladolid en Espagne, le pape en 1550 demande un
grand débat public sur la nature des Indiens : êtres humains ou pas ? Cf : Le paternalisme de
B. LAS CASAS (grand défenseur des Indiens), et le raciste SEPULVEDA. Cf le film : « la
controverse de Vallodolid »
Au siècle des lumières, on pose la problématique de la différence. On se pose un
certain nombre de questions sur l’autre et particulièrement sur l’autre comme nostalgie de
l’enfance perdue. (Pensée universelle). C’est au 18e s que la philosophie des lumières va
privilégier un objet que sont les mœurs. Les mœurs, c’est toutes ces façons dont les individus
se comportent et se réfèrent à leur organisation. Les mœurs, c’est un des biais par lequel on
observe les différences. Pour la 1e fois au 18e s, on appréhende l’homme de façon scientifique,
et non de façon spéculative. On tente de dégager une science de l’homme. Le concept de
l’homme lui-même change : il y a une reconstruction du concept. L’homme était considéré
comme l’homme dominant de la nature. Il était le sujet et non un objet de la nature. Au 18e s,