Introduction : -La période allant de 1798 à 1956 est celle de la

Introduction :
-La période allant de 1798 à 1956 est celle de la rencontre entre une Europe hégémonique et un Orient
qui, pour survivre, doit accepter des transformations de toute nature.
<= Le monde arabe est engagé sur la voie du progrès depuis les réformes, mais cette voie le conduit à
lutter contre ses éléments réactionnaires.
=> Contradiction entre une authenticité représentée par la culture islamique et une modernité importée de
l'Occident.
=> L'islamisme est donc un produit de cette rencontre de l'islam avec "l'inévitable Occident" (Dominique
Chevallier).
L'islamisme correspond à l'utilisation politique de l'Islam. Dans cette mesure, il se trouve être à la
fois le révélateur de fractures politiques (utilisation contraires de la religion) et le promoteur de l'unité des
croyants (oumma contre nations). Il y a donc un véritable paradoxe de l'islamisme, qui voudrait
rassembler la communauté des fidèles, tout en excluant une partie des membres de l'oumma, taxés
d'infidèles.
Il existe globalement trois manières d'aborder l'islamisme : du point de vue européen, du point de
vue religieux, et du point de vue politique :
-D'abord, les européens, très peu au fait de la vie polit de l'empire ottoman, avancent une explication au
déclin de la culture arabe.
<= L'islam des premiers siècles a été très tolérant envers la pensée libre.
=> Mais le fanatisme religieux a pris le dessus et l'Islam a interdit toute pensée libre. A cela s'ajoute le
despotisme turcs qui soutenait le fanatisme dans son entreprise de suppression de la liberté de penser.
-Ensuite, il faut voir que la relation entre l'islam et l'État est complexe.
<= La séparation du polit et du religieux est absente de l'histoire de l'islam. Le problème central est
l'absence de la notion d'État dans la loi islamique : car la charia est avant tout un système d'obligation
religieuses. C'est un véritable code de comportement.
=>L'origine de ce problème vient du modèle utopique de l'Islam qui considère qu'il n'y a pas de division
entre les fidèles, et qu'il n'y a qu'une communauté de croyants : l'oumma.
-Or, la volonté de parler d'un seul islam contribue à donner de cette religion une image de fanatisme, alors
que la religion islamique présente une grande diversité
<= par ex, la dissociation entre l'Islam des oulémas et celui des radicaux
=> Ms l'Islam est toujours perçu comme une religion orchestré par un pouvoir polit : on ne voit que de
l'islamisme dès lors qu'il y a islam. Pourtant, l'islam se conjugue au pluriel.
=> O.Roy voit dans cette radicalisation de la religion islamique un temps de la confrontation avec une
modernité qui s'est déjà imposée. La revendication est donc d'autant plus violente qu'elle ne peut
prétendre revenir à l'utopie d'un islam originel.
L'islamisme est-il donc un retour à la foi authentique ou bien une perversion du message
prophétique?
I) La pluralité des islamismes : l'ancien et le moderne
II) Le paradoxal retour à l'interprétation littéral des textes à l'époque de la diffusion de l'imprimerie
III) La rencontre de l'islamisme théocratique (visant à l'érection d'un État islamique) et l'anticolonialisme.
I) L'islamisme traditionnel et son successeur radical
1) Le "choc des cultures" et l'utilisation de l'Islam en tant qu'instrument de légitimation d'une
volonté politique.
-L'expédition de Bonaparte en Égypte de 1799 est un évènement marquant.
<= Il esquisse le sentiment d'infériorité de l'Orient vis à vis de l'occident.
=> Ceux qui récusent la réalité, entendue comme l'impuissance de l'empire ottoman face à l'Europe, vont
chercher un certain réconfort dans une construction intellectuelle qui trouve sa source dans les
fondements de l'identité musulmane. C'est là un des traits majeurs de l'islamisme en formation : il se
place au-dessus des nations, des cultures, et de l'histoire, pour ne retenir que l'évènement fondateur de la
civilisation islamique.
La légitimation islamique des révoltes
- L'atteinte aux droits des sujets est une injustice certes, mais + que cela, c'est une atteinte à la loi divine.
<= Puisque la juridiction est calquée sur la charia
=> Et, lorsque les oulémas considèrent que le coran est bafoué et que qu'une révolte populaire se produit,
ils sanctionnent le sultan par une fatwa, qui le destitue. C'est la légitimation islamique des révoltes.
<= L'islamisme traditionaliste n'est donc pas une théocratie : veut juste que la charia soit appliquée.
-Pour mieux faire passer les emprunts au monde occidental, les sultans doivent constamment réaffirmer
leur foi, et prouver chaque fois un peu plus leur soumission à la charia.
<= Pour sauver l'empire, la Porte est obligée de faire appel à des techniciens européens, ce qui provoque
le mécontentement des oulémas.
=> Pour faire oublier cet appel à l'occident, le sultan se lance dans une polit de réaffirmation du pouvoir
central contre les autonomies provinciales, et ce, au nom de l'Islam. Il y a donc une manipulation polit de
l'islam de la part du sultan, mais aussi des oulémas, lorsque ceux-ci ne sont pas d'accord avec La Porte.
=> Ex de la destitution de Selim III, jugé trop moderniste et donc, en désaccord avec la charia. Révolte
des janissaires à la suite de la création d'un corps d'infanterie moderne. Appui des oulémas.
=> les emprunts à l'occident apparaissent comme des innovations blâmables qui violent la loi islamique.
=> le programme de réforme apparait donc comme une trahison de l'intérieur pour les défenseurs d'une
identité islamique menacée. => La réaction aux réformes est d'autant plus forte que le gouvernement doit
faire face à un mouvement de retour à la pureté de l'islam primitif : le wahhabisme.
2) Le Wahhabisme
-Dans les provinces arabes et surtout en Égypte, les oulémas participent aux confréries ou les dirigent.
<= elles structurent la société par les liens qu'elles suscitent, mais elles éloignent le culte au profit de la
sociabilité.
=> une minorité menée par Abd el Wahhab dénonce ces pratiques qui mêlent religion et sociabilisation.
Elles sont condamnées d'innovations blâmables.
=> Un chef tribal de la famille al-Saud se convertit à cette doctrine. En Arabie, on applique la loi
islamique avec un rigorisme total.
=> Les wahhabites dénoncent l'autorité califale ottomane et prennent possession des villes saintes
pour se rendre légitimes.
-Pour la grande majorité des musulmans de cette époque, les wahhabites sont de dangereux extrémistes.
<= Ils justifient la lutte contre les autres musulmans en disant qu'ils sont devenus de faux musulmans.
=> Ils combattent l'islam des confréries et celui du culte des saints : l'islam chargé d'histoire et de culture.
=> Mais le fondamentalisme n'est nullement un retour de la culture d'origine des pop musulmanes.
C'est une construction intellectuelle qui s'oppose à des siècles de culture, et qui dévalorise ce qui est
supposé avoir éloigné le croyant du message originel délivré par le Prophète.
=> C'est pour cela que l'islamisme peut trouver un écho parmi les franges acculturées de la pop
musulmane. En somme, l'islamisme permet la construction d'une identité.
3) Des dissensions religieuses qui ne font que traduire des désaccords politiques
-La Porte essaie de coaliser les forces des gouverneurs des provinces voisines de l'Arabie pour mettre un
terme à la révolte wahhabite car elle ne peut envoyer ses propres troupes.
<= La Russie est au frontière, l'Europe menace toujours, et à Constantinople, on se déchire au sujet des
réformes.
=> Mais les gouverneurs des provinces ont d'autres ambitions : M. Ali, qui est arrivé au pouvoir en Égypte
grâce à la légitimation islamique d'une révolte, demande qu'on lui accorde une autre province pour
pouvoir mieux lutter contre les wahhabites (chantage). M. Ali envoie son fils envahir le territoire des
wahhabites. La victoire est assurée en 1818 avec la destruction de la capitale de Saoud.
-M. Ali D qu'on lui cède les provinces syriennes.
<= Il prétend défendre l'islam contre la menace russe.
=> Face au refus de la Porte, il décide d'envahir la Syrie. La Porte utilise alors son arme spirituelle et
dénonce devant tous les musulmans cette rébellion contre l'autorité califale. M. Ali lui, joue la carte du
chérif de la Mecque pour remettre en cause le califat ottoman.
=> De tous les cotés, on utilise l'islam pour légitimer une position purement polit."La Mecque est à moi
et à la Mecque est le chérif" déclare-t-il au consul de Fr. Pour lui, le maître des musulmans est celui qui
peut défendre le pèlerinage des lieux saints. Cet H là, c'est lui.
II) Une lecture dogmatique favorisé par l'essor de la presse
1) La violence du fanatisme et la lutte contre l'islamisme qui divise
-Les structures traditionnelles de la transmission du savoir sont mises en cause.
<=En 1850, des maisons d'édition privées apparaissent. L'imprimerie devient d'usage courant.
=> Les grands classiques sont diffusés, ainsi que les ouvrages européens. Les instances traditionnelles
reculent. La loi islamique, peu à peu, se réduit à la seule sphère privée. Le fanatisme semble donc par
essence opposé à toute culture. Mais, en même temps que l'influence de l'islamisme traditionnel recule,
un islamisme nouveau nait de l'interprétation littérale des textes...
-En 1860, dans les régions de peuplement mixte de la Montagne libanaise, commence un véritable
massacre.
<= le moteur du drame est la peur du complot : les musulmans se croient trahis par le sultan, censé
préférer les chrétiens, car le changement de statut des chrétiens passe pour le premier acte de
l'élimination des musulmans.
=> Les occidentaux se Dent s'il faut mettre fin à cet islamisme dont la violence exacerbée est un signe
avant coureur de sa décrépitude.
=> Napoléon III envoie un contingent de soldat pour aider le sultan à soumettre ses sujets aveuglés par
le fanatisme.
-La Porte condamne les processus d'autonomisation de ses provinces de Tunisie et d'Égypte
<= Selon elle, les volontés indépendantistes affaiblissent l'Islam lui-même
=> Le grand slogan de la Porte : il n'existe pas de nationalité dans l'Islam.
2) La réforme au sein même de l'islam
a) La naissance du réformisme
- La nouvelle génération des réformateurs veut pousser les Tanzimats jusqu'au bout. Elle reformule la
conception islamique du pouvoir.
<= Cette nouvelle génération, c'est celle des intellect.
=> Ils contestent le monopole de la réflexion polit et religieuse détenu par les oulémas. Ainsi, les Jeunes
ottomans s'opposent aux vieux turcs réactionnaires qui n'admettent aucune évolution du pouvoir
islamique.
=> Les islamistes se méfient des oulémas qui ont trop souvent montré des signes de collusion avec le
pouvoir, alors, ils recrutent chez les intellect, et prônent le droit à l'interprétation. Le mouvement islamiste
est donc marqué par une volonté de décléricaliser l'islam.
-Les jeunes ottomans se revendiquent de l'Islam en invoquant le principe de consultation.
<= les réactionnaires affirment que les réformes sont anti-religieuses, alors que la consultation est inscrite
dans le coran.
=> les réformateurs prônent un retour aux sources de l'islam, loin de l'interprétation élaborée au cours des
siècles par des oulémas soucieux de préserver leurs privilèges et de soutenir un pouvoir temporel.
b) Afghani : le théoricien de l'islamisme moderne
-La personnalité la plus importante du réformisme est un personnage nommé Afghani, qui lutte en Inde
puis en Afghanistan contre les ingérences européennes.
<= C'est avant tout un agitateur polit qui a décidé de transformer la religion en instrument de lutte contre
l'Occident.
=> En 1879, puisqu'il ne promeut pas le même Islam que la porte, il est contraint à l'exil. Il s'installe en Fr
et publie un journal dont la principale fonction est de récuser la notion de nationalité en terre d'Islam.
Seule l'oumma existe.
- Et, comme l'oumma est la seule communauté qui vaille, le musulman ne se soucie guère de savoir
quelle ethnie domine, et ne proteste que lorsque le sultan ne respecte pas la charia.
<= le seul but du dirigeant est de faire appliquer la loi islamique
=> c'est de cette manière qu'Afghani pense que la puissance de l'islam pourra revenir au sultan. C'est
ainsi qu'il espère venir à bout de la décadence : par l'union des croyants et le respect de la foi. Vision
opposée à celle que les Occidentaux ont de la décadence de l'empire.
-Lorsque les dirigeants musulman reviendront aux principes de la vraie foi, c'est-à-dire, aux origines de
l'islam, alors Dieu leur accordera de nouveau un pouvoir étendu.
<= les scissions dans les États musulmans sont le résultat de l'éloignement des principes de la religion
islamique.
=> Ce qui est récusé, c'est le manque de solidarité, alors que l'unité de la communauté est un devoir
prêché par la loi islamique. => Contestation des pouvoirs en place.
=> Le despotisme est l'ennemi de l'Islam qui enseigne le principe de consultation. En cela, les
réformateurs prennent des positions proches de celles des modernisateurs.
-La seule manière d'empêcher les empiétements des étrangers en terre d'Islam est de faire appliquer la
loi islamique : c'est le postulat de l'islamisme.
<= La société islamique est le contre modèle de la société occidentale. Les islamistes récusent le fait que
l'empire soit obligé de recourir aux sciences et aux idées européennes, et rejettent notamment le
libéralisme et le nationalisme.
=> Selon Cantwell-Smith, ils tendent plus à croire en l'Islam qu'en Dieu.
c) Abduh : le continuateur
-Pour les islamistes, contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'interprétation des textes n'est pas fermée.
Au contraire, c'est un droit et un devoir pour les fidèles de lire eux mêmes les textes.
<= Imiter les anciens, les doctes, c'est trahir l'Islam.
=> Retour aux textes originels qui permet de dépasser les scissions entre musulmans : panislamisme qui
inquiète les puissance coloniales européennes.
=> Mais ce panislamisme est l'expression même d'une réaction à l'affirmation des nationalismes
naissants durant les 1870.
-Abduh ajoute une autre dimension à la vision d'Afghani : il rappelle que le gouvernement a droit à
l'obéissance du peuple, mais que, en retour, le peuple a droit à la justice.
<= Bien que les sujets doivent l'obéissance au souverain, celui-ci n'est qu'un H, susceptible de commettre
des erreurs.
=> Pour éviter ces erreurs, il doit écouter les conseils que lui donne la nation.
=> Mais il ne faut pas s'y tromper : le combat d'Abduh n'est pas celui de la démocratie contre la
dictature, mais du droit divin contre l'arbitraire humain.
3) Le panislamisme : la négation des nationalités dans le cadre de la lutte contre l'occident
-Panislamisme hamidien : la polit de Abdül Hamid consiste à abandonner l'ottomanisme.
<= Désormais, l'État parle ouvertement au nom de l'islam.
=> Abdül Hamid fait de la religion son arme polit. Il prétend défendre l'islam et être le calife de tous les
musulmans du monde. Paradoxalement, c'est cette polit placée sous le signe de l'islamisme qui fait le
plus avancer les réformes : cette affirmation de la prééminence de l'islam permet de faire accepter la
modernisation. <= Le projet civilisateur est exprimé en termes tirés du vocabulaire de l'Islam.
-L'X° au régime hamidien. Les réformistes font rapidement le saut de l'islamisme à l'arabisme.
<= dire que le vrai Islam est celui du temps des premiers califes, c'est affirmer que la corruption de la foi
coïncide avec la conversion des premiers non-arabes.
=> Fait nouveau, on accuse le pouvoir ottoman d'être responsable de la catastrophe actuelle. On passe
de l'affirmation de la supériorité de l'Islam à celle de la supériorité des Arabes en matière religieuse.
-Les ottomans son coupables de l'adoption de loi contraires à la charia, et de l'absence de consultation
des gouvernés.
<= on récuse le despotisme
=> l'écart devient croissant entre les gouvernants qui adoptent les mœurs occidentales et le gouvernés.
L'écart est le même entre les oulémas et les nouveaux interprètes des textes, dont le savoir religieux est
très superficiel. Les nouveaux radicaux critiquent les cultures traditionnelles du monde musulman. Ils
partent en G contre la coutume et la culture. Loin d'incarner la résistance d'une authenticité musulmane
face à l'occidentalisation, sils sont les agents de la déculturation.
III) Islamisme théocratique et anticolonialisme
1) La question califale
- En 1923, le mouvement kémaliste abolit le sultanat.
<= M.Kémal évoque la nécessité d'assainir et d'élever la foi en la délivrant de sa situation d'instrument
polit qui lui est habituelle depuis des siècles d'islamisme.
=> Il prend donc le contre pied total des islamistes et évoque l'illégitimité historique du califat, qui est une
création humaine et non divine. Thème kémaliste repris par Abd al Raziq qui publie l'Islam et les
fondement du pouvoir, ouvrage dans lequel il développe l'idée qu'il n'existe pas de doctrine proprement
polit de l'Islam et que le califat na jamais été qu'une institution imposée par la force.
=> L'oumma n'est pas un État La religion n'a rien à faire avec l'État, ce sont deux domaines séparés.
=> A partir de l'abolition du califat, se pose une Q fondamentale : celle d'un État islamique.
=> Mais on assiste à une division, à un découplage, au sein même de l'islamisme. On a d'une
part ceux qui veulent créer un État islamique national, et, d'autre part, ceux qui récusent l'idée d'un califat
islamique qui ne s'étendrait pas à l'oumma toute entière.
2) Le panislamisme au Maghreb
-Face à la laïcisation de la société turque, un H, Arslan, se fait l'héritier de l'ancienne polit islamiste
ottomane. Il rejette comme une trahison toutes les tentatives d'occidentalisation.
<= Son journal : la Nation Arabe, publié dans les années 1930, est destiné à présenter au public
occidental les thèse anti-impérialistes et islamistes.
=> Il est haï par les autorités fr et britanniques, mais adulé par la jeune génération des nationalistes
maghrébins.
=> Il lance une campagne de presse dans l'ensemble du monde musulman accusant les Fr de vouloir
séparer les Berbères des Arabes afin de les convertir au christianisme. => Ses disciples seront les
principaux chefs de l'Istiqlal (marocain), de l'Étoile nord africaine (algérienne, menée par Messali Hadj) et
du Néo-Destour.
=> Il a été l'artisan de la transformation du panislamisme maghrébin en un nationalisme arabe à
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