Les formes non personnelles du verbe

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Les formes non personnelles du verbe
A l’opposé des modes personnels (indicatif, subjonctif, impératif), l’infinitif, le participe et le
gérondif entrent dans la catégorie des modes du verbe non personnels (ne varient ni en
personne ni en nombre) et non temporels (ne permettent pas de situer le procès ds la
chronologie).
A. l’infintif
Il appartient à la conjugaison du verbe mais il ne présente du procès que sa pure image
virtuelle, sans le situer dans le monde actuel, c’est-à-dire sans le rattacher explicitement à un
support sujet ( car il ne connaît pas la flexion personnelle) ni à la temporalité.
On dira donc que l’infinitif n’actualise pas. Il laisse au contraire le procès verbal dans sa plus
grande virtualité un peu à l’image du nom employé sans déterminant : courir/course.
C’est pourquoi les grammairiens ont conclu que l’infinitif constitue la forme nominale du
verbe.
I.
Traits généraux
1) Une forme verbale
a. Morphologie
Il entre dans les tableaux de conjugaison du verbe et possède ses
propres désinences (-er ; -ir ; -re ; -oir ; -ire) et possède plusieurs
formes :
- valeur de voix : active/passive, pour les verbes transitifs.
(aimer/être aimé)
- valeur d’aspect : non accompli/accompli, notion très importante
car l’opposition forme simple/forme composée n’exprime
aucunement une opposition temporelle. (aimer/avoir aimé).
NB : il faut parfois envisager certains cas selon la chronologie
relative (et non absolue), car l’infinitif passé sera compris comme
antérieur à tout verbe à la forme simple.
b. Syntaxe
Il possède la plus grande partie des prérogatives syntaxiques du
verbe : il peut régir des compléments verbaux (cpt d’objet, d’agent,
circonstanciel)
En cas de négation, on rencontre la négation à deux éléments, placée
tout entière à gauche du verbe : « ne rien dire » vs « je ne dis rien ».
c. Sens
Il possède un sens verbal au contenu lexical proprement dit évoqué
par le radical, et donne une indication sur le procès : lire/lecture.
L’action peut être décomposée en une succession d’instants :
« commencer à lire », « continuer à lire ».
Le support actant peut rester virtuel et inexprimé : « lire est
agréable », ou peut être déterminé par le contexte : « demande-lui de
te lire ce livre »
NB : même dans les cas extrêmes, on ne peut pas parler de sujet de
l’infinitif ; le terme est abusif car le verbe à l’infinitif ne s’accorde
pas, et la forme nominale support, qd elle existe, ne prend pas la
marque morphologique propre au sujet : je et non moi.
2) Une forme nominale
a. Morphologie
L’infinitif , comme le nom, est invariable en personne et en temps : il
pourra être utilisé dans des contextes divers, comme le nom.
On notera que la notion de voix est parfois à nuancer : certains
infinitifs de forme active peuvent avoir un sens passif et vice vers ça :
« une histoire à dormir debout », sens actif ; « une maison à vendre »,
sens passif.
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