améliorée en réalisant un suivi sur deux ou trois nuits). Notre choix initial s’était porté sur un
téléobjectif de 1000 mm de focale utilisé avec un appareil photographique numérique, mais à
l’usage, il s’est avéré que :
Le pointage avec un champ de 1º d’un appareil photo reflex est hasardeux, et nous
avons perdu une nuit d’observation sur Neptune du fait d’une erreur de pointage
La qualité du suivi n’étant pas irréprochable, une focale plus courte minimisait son
influence (en partie esthétique, mais pas seulement)
Si bien qu’à la troisième nuit, nous nous sommes finalement dirigés vers une focale plus
courte (300 mm), amplement suffisante pour nos besoins, et autorisant une recherche plus
facile de la planète.
Pour satisfaire notre quête du moindre effort, nous avons utilisé une simple monture sans suivi
manuel, en faisant confiance à la qualité des raquettes de guidage du Perl-Vixen que nous
avions utilisé. En limitant le temps de pose à un maximum de 30 s, la qualité du suivi était
amplement suffisante à nos besoins.
Par ailleurs, nous avons utilisé une technique de pointage sophistiquée pour nous assurer du
bon cadrage des images :
Pendant que l’un de nous pointait une étoile repère visible à l’œil nu à l’aide d’un pointeur
laser vert, un autre vérifiait le bon pointage de ce laser aux jumelles et le troisième pointait
l’objectif dans la zone de recherche. Le laser étant facilement visible dans l’objectif, le
pointage en était grandement facilité, et la cible mieux centrée.
Une fois les images acquises, nous avons utilisé un logiciel de traitement d’images (PRISM)
pour extraire les coordonnées des planètes observées (en étalonnant les mesures par rapport
aux autres étoiles du champ). Nous avons également utilisé une technique alternative, plus
simple à mettre en œuvre tant en photographie numérique qu’en photographie argentique : la
projection murale. Sur le mur, nous avons repéré les étoiles du champ sur une photographie,
puis projeté sur ces repères la seconde pose. Après alignement des étoiles repères, la planète
prend alors une position différente, la distance entre les deux positions peut alors être
directement calculée.
Les résultats
Jupiter : mesurée les 22 et 23 août
Uranus : mesurée du 20 au 24 août
Neptune : mesurée du 21 au 24 août
Pluton : tentée du 22 au 24 août
Les autres planètes n’étant pas visibles, nous avons dû nous arrêter là…
Mesures brutes
La première planète à nous révéler son mouvement fut donc Uranus, et nous avons mesuré un
déplacement de 122 arcsec, sur une durée de 0,823 jour. Ceci correspond à une distance
Terre-Uranus d’environ 24 U.A.