CHAPITRE 10 :
LE MOYEN-AGE CHINOIS
(3e 4e SIÈCLES).
SECTION 1 :
HISTOIRE POLITIQUE, ECONOMIQUE ET SOCIALE.
C’est le premier morcellement de l’histoire impériale chinoise. Ce morcellement
avait déjà commencé dans la dernière partie des Han.
Cette Chine se caractérise par deux grandes périodes.
La période Han d’un côté, et de l’autre, la période Tang.
Mais cette période est beaucoup plus riche et beaucoup plus complexe :
Complexe du point de vue de la succession des évènements.
Complexe du point de vue intellectuel (brassage des idées).
Complexe du point de vue religieux (apparition du bouddhisme).
Complexe du point de vue artistique (la naissance de la peinture comme art
individuel, avec les grands styles de la calligraphie et de l’art bouddhique)
Cette période donne naissance à la civilisation Tang, qui est héritière de tous ces
courants.
Elle peut être comparée à notre Moyen-Age (obscur). Certains historiens parlent
de recul culturel, qui se lie avec une déclin économique.
Il y a le règne de barbares.
Le grand ciment religieux est le bouddhisme.
Gernet a dit que le Moyen-Age chinois était bouddhique comme a été chrétienne
notre Europe médiévale.
Tandis que l’État centralisé est renversé au nord, il y a au sud un renouveau
culturel.
§1.
Les Trois royaumes.
Le fils de Cao Cao fonde le royaume de Wei (le plus puissant des trois royaumes).
Il crée des colonies militaires (屯田) installées sur la frontière nord et à
l’intérieur de l’Empire, pour fixer les populations et faire redémarrer la Chine du
Fleuve Jaune.
Il y a des travaux de construction, de défrichement, d’irrigation, de drainage.
Il instaure des familles militaires de soldats ?
Il rédige un nouveau Code pénal.
Le pouvoir va passer dans les mains du clan Sima, qui dirige le royaume de Wei
dès 250.
Ce clan commande l’armée, et détruisent Shu en 263.
Sima Yang va fonder la dynastie des Qi occidentaux.
En 375, le Royaume de Wu est renversé.
§2.
Une brève réunification : les Jin occidentaux (Xi Jin 西晋)
265-316.
En 380, c’est une période d’unification.
Le royaume de Shu est un État centralisé. Au début, il s’allie à Wu.
Il décline dès que Zhuge Liang (grand stratège du roi Liu Bei, fondateur du
royaume de Shu).
Le royaume de Wu est peuplé de riches familles de colons. Ils sont descendants
Xun Shen.
Il y a une description de la bataille de la Falaise rouge, qui occupe trente
chapitres sur les 120.
La dynastie des Jin occidentaux (西晋) a été fondée par le clan Sima. Elle
renforce le pouvoir de la famille impériale.
Mais elle tombe sous la rébellion des Huit princes en 311, ainsi que par les
invasions de sauterelles.
Les barbares profitent de cette rébellion pour clamer leur indépendance en 304
(au Tibet et les Xiongnu au Shaanxi).
C’est la période des 16 royaumes barbares.
En 311, les Xiongnu détruisent Luoyang et Chang’an en 316.
Suite à cette période, il y a un exode vers le sud.
§3.
Les Dynasties du Nord et du Sud (Nabeichao 北朝)
A. Au nord : des barbares sinisés.
1.) Les Seize Royaumes des Cinq barbares (Wuhu shiliu guo 五胡十六国) 304-
439.
La Chine est divisée en deux pendant trois siècles.
Au nord se sont des barbares sinisés. Sur les 16 royaumes, il y a 5 royaumes
barbares.
Les dirigeants sont issus du nord et du nord-ouest. Certains ne durent pas une
génération.
Ils changent sans arrêt de capitale. Il y a plusieurs ethnies différentes, et un
brassage avec d’autres populations.
Mais ces 16 royaumes n’entrent pas dans la succession légitime de la dynastie.
Il y a deux grands gpes :
Un groupe d’ascendance tibétaine.
Un groupe descendant des éleveurs nomades de la steppe, et qui parlent le
turco-mongol.
Le royaume de Qi (351-394) unifie toute la Chine.
Au nord, le grand homme de ce royaume est Fu Jian.
En 383, c’est la bataille de Taixue, où Fujian perd contre les Qi orientaux.
Les royaumes qui subsistent sont conquis et unifiés par une branche des Xiangbei.
Ce sont des gens qui ne sont pas très sinisés. En 186, ils fixent la capitale à
Datang.
Peu à peu, il se lance dans une offensive contre les autres royaumes, notamment
les Wei du nord.
À la fin du 4e siècle, et au début du 5e siècle, toute la Chine du nord est unifiée,
jusqu’au Gansu.
Ainsi s’ouvre la voie vers l’Asie centrale.
Les Wei du nord ont une politique de type légiste (qui est le régime approprié en
Chine du nord). La paysannerie est encadrée. Ils s’engagent dans une politique de
grands travaux. Ils lancent le transfert de population pour peupler la région de
Datou.
Mais ces nomades se sinisent, se sédentarisent, ils abandonnent leurs mœurs.
Le rôle du cheval décroit.
Un fonctionnaire chinois, Cui Hao, introduit la méthode administrative et le droit
pénal chinois.
Il y a une vague de sinisation qui culmine sous Xiao Wen (471-479). Il déplace la
capitale à Luoyang. Cela est inévitable avec la sinisation des Wei du nord (494).
La reconstruction commence en 501.
50 000 personnes sont corvéables pour les constructions.
Il y a 1 million d’ha.
1 400 monastères bouddhiques, qui sont saccagés en 535.
Le bouddhisme est adopté en tant que religion officielle.
Le chinois est adopté comme langue officielle.
On porte les vêtements chinois.
Les mariages mixtes sont encouragés.
Cette sinisation a pour effet qu’à la fin, les couches moins sinisées acceptent
plus difficilement le phénomène et se rebellent.
2.) De la scission des Wei du nord à la réunification de l’empire (535-589).
Les pasteurs se rebellent contre la Cour. Une rébellion est lancée par l’armée en
623. ce sont dix années de guerre jusqu’à la fin des Wei du nord.
Wei se scinde en deux :
Les Wei occidentaux, que représentent les élites.
Les Wei orientaux, hostiles à la sinisation.
Le régime est fragile, dominé par des généraux.
Ils fondent de nouvelles dynasties, dominées par des généraux.
La dynastie des Zhou au nord, des Qi.
Tout cela finit quand Yanjian usurpe ule pouvoir et fonde la dynastie Sui en 589.
Il y a des liens entre les Sui et les Tang. Ils sont des héritiers de ces dynasties
du nord du 6e siècle.
Par exemple, les milices qui sont une invention des Wei occidentaux seront
reprises par les Tang.
B. Au sud : les aristocratie du Yangzi.
Plusieurs aristocraties se succèdent : d’abord les Jin orientaux, et les dynasties
du sud. Ce sont des aristocraties fermées, repliées sur elles-mêmes.
1.) Les Jin orientaux (Dong Jin 东晋) 316-420.
Ils sont confrontés à un exode massif.
Les immigrés venus du nord sont exploités dans les grandes familles
aristocratiques.
En 399, c’est la révolte de Sun Hun, qui attaque la capitale (Nankin) depuis la mer.
Cette attaque est mâtée, mais on voit l’émergence de Liu Ju en 420.
2.) Les Liu-Song, les Qi, les Liang, et les Chen.
Liu essaye de contrôler l’aristocratie. En même temps, les Wei du nord attaquent
le sud.
En 479 et 502, un général mate ces troupes.
Un cousin de l’empereur fonde la dynastie Liang.
Liang Wudi règne 50 ans, de 502 à 549. C’est le seul empereur intéressant de
ces dynasties du sud. Il est le patron du bouddhisme dans le sud.
Il y a un essor des activités maritimes, marchandes. Il s’entoure de conseillers.
Mais les armées mercenaires se forment et sonne la chute des Liang au milieu du
6e siècle.
Puis c’est une dizaine d’années de troubles, avant que la dynastie soit renversée
par Chen, qui règne autour de Nankin. Mais il s’effondre avec les Sui.
Les grandes tendances sont :
Au nord :
- Le réveil d’un État centralisé
- Une économie marchande
- La grande ferveur pur le bouddhisme
Au sud :
- La vie culturelle
- L’assimilation des populations non chinoises
- La rivalité entre les anciens colons.
Les nouveaux colons sont exploités par les anciens. Il y a une faiblesse du pouvoir
impérial face à la puissance des grandes familles.
Il y a un nouvel essor de l’économie.
L’unification n’est pas le seul fait des Sui. Elle a commencée avec les Wei
occidentaux, et les Chen au nord.
Il y a un contact avec l’extérieur du monde Chinois. En fait ils n’ont jamais cessé
pendant toute la période de la Chine médiévale.
Dès les Jin occidentaux, il y a des ambassades à Luoyang.
Vers les dernière dynastie il y a des ambassades à Sogdiane, en Perse et en Inde.
Il y a beaucoup de colon, de marchands, de moines de pays étrangers.
Au sud à Canton, dans les pays de l’Asie du Sud-Est, au Cambodge, au Vietnam. Il
y a des ambassades fréquentes jusqu’à Nankin.
SECTION 2 :
LA CIVILISATION MEDIEVALE.
Dans cette atmosphère de désolation, de guerre, d’exode, c’est toutefois une
période d’apogée culturelle. Il y a une libération de la créativité.
La vie intellectuelle, l’individualisme : les intellectuels se retirent.
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