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- Judéo : originaire de la judée, parmi les disciples de St Jacques
(Jacobiens) qui fuient en 68 en Syrie. La plupart sont restés fidèles à la tradition
orthodoxe judéo-chrétienne et sont rentrés après la destruction du temple en 70.
Mais ceux qui se sont rebellés contre les romains été châtiés par ceux-ci et Jésus
ne revient pas car les circonstances ne s’y prêtent pas. D’où le thème du 3ème
temple qu’il faut rebâtir. Alors on peut imaginer la crise de conscience des juifs,
des disciples du Christ qui ont cette attente messianique, même si dans le
christianisme à la mort de Jésus, le voile du temple se déchire en deux, pour
montrer que le véritable temple de Dieu, c’est chacun de nous. Il n’en reste pas
moins que pour les judéo-chrétiens le temple de Jérusalem reste un lieu de prière,
un lieu central dans l’attente de Jésus.
- Nazaréen, nom des premiers chrétiens très vite abandonné avant 70,
Après 70 (destruction du temple de Jérusalem), ce groupe sectaire hérétique s’est
structuré, qui a subsisté en Syrie, prônent le retour de Jésus au premier degré,
venue matérielle à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers (il y avait une double porte
pour monter sur l’esplanade de Jérusalem, les califes Fatimides d’Egypte au 13e sc
en ont eu marre de cette histoire et ont fait murer les portes, histoire qu’on ne parle
plus de cela).
Ces judéo-nazaréens ont donc donné naissance à l’Islam => reprendre
Jérusalem en 629 pour permettre le retour du Christ. Fin 6ème sc, ils se tournent
vers leurs voisins arabes pour chercher des alliés, disant aux arabes, vous êtes les
descendants d’Abraham par Ismaël (ça ne se trouve même pas dans la bible, car
cette descendance par Ismaël serait alors en mésopotamie, mais pas dans la
péninsule arabique), mais cela se trouve clairement indiqué dans un livre judéo-
nazaréen : le livre des jubilés.
L’empire perse, comme les byzantins engageaient des arabes qui se trouvaient
parfois de part et d’autres, donc cette pratique pas nouvelle, mais ici un argument
théologique, on en fait des frères pour un but spirituel.
Trouve-t-on un écho d’un regroupement à Médine et de tentative
d’investissement de Jérusalem dans les textes coraniques ? On en trouve des
traces dans le coran, mais pour les mettre en évidence, c’est un travail rigoureux
qui a commencé et doit se poursuivre. C’est toute la problématique de
l’émergence du texte coranique. Pas de texte coranique au départ (les traditions
islamiques le disent eux-même), mais compilation de textes ou plusieurs
compilations de textes, ce qui est contraire à la croyance d’une dictée de
Mahomed d’un texte venant de Dieu et évident pour tout le monde. On voit mal
dans cette hypothèse, comment expliquer que certaines parties ont été perdues,
dispersées, que d’autres ont disparues … plutôt qu’un texte directement conservé
et transmis.
A propos de la tentative d’investir Jérusalem, on en retrouve des traces dans
le coran à condition de faire de l’exégèse ce qui est difficile oralement, mais
plus facile visuellement :