Introduction à la gestion comptable (D. Bodin) - Ch 2 - 3
2. LE PLAN COMPTABLE GENERAL (PCG)
« Le plan comptable général s’applique à toute personne physique ou morale soumise
à l’obligation d’établir des comptes annuels (bilan, résultat, annexe) sous réserve des
dispositions qui leur sont spécifiques » (PCG 110-1).
Il comprend cinq parties :
1. Objet et principes de la comptabilité (§2.1).
2. Définition des actifs, des passifs, des produits et des charges (§2.2).
3. Règles de comptabilisation et d’évaluation (voir le Ch.3 et suivants).
4. Tenue, structure et fonctionnement des comptes : Organisation d’une compta-
bilité (Ch.3) et documents comptables obligatoires (§2.3), enregistrement, plan de
comptes (§2.4), fonctionnement des comptes.
5. Documents de synthèse : Bilan, compte de résultat, annexe (Ch.1 et Ch.3)
2.1. Les principes comptables
Les principes comptables développés dans le cadre de la réglementation (PCG et
Code de commerce) ont pour objet de définir les conditions garantissant que les états
financiers produits reflètent une image fidèle de la situation de l’entreprise.
1. Les coûts historiques ou le nominalisme (art. 123 18 C.Com)
Les biens et les dettes sont évalués à leur coût d’achat ou leur valeur nominale. Il
n’est pas tenu compte de l’incidence de l’inflation. En période de forte inflation, des
réévaluations légales peuvent être envisagées en franchise fiscale après décision
gouvernementale (la dernière date de 1976).
2. La prudence (art. 123-20 C.Com, PCG art. 120-3)
En fin d’exercice, il est nécessaire de procéder à une appréciation prudente des
événements agissant sur le patrimoine ou le résultat de l’entreprise. Ainsi les biens
sont évalués à leur coût historique (coût d’achat) après déduction des moins-
values potentielles mais les plus-values potentielles seront ignorées.
La prise en compte des moins-values se réalise par la comptabilisation :
soit d’un amortissement pour les biens subissant nécessairement des moins-
values irréversibles liés à l’usure (les immobilisations corporelles pour l’essentiel
à l’exclusion des terrains) ;
soit d’une dépréciation pour les biens subissant éventuellement des moins-
values réversibles et passagères (fonds de commerce, les terrains, les titres, les
créances clients, les stocks).
Il y a sur ce point une divergence entre le droit français et les normes internatio-
nales IFRS qui s’appuient sur le principe de la valeur actuelle : prise en compte
de la valeur réelle avec les plus values et les moins values éventuelles.
3. La régularité, la sincérité, la comparabilité et la continuité de l’exploitation (art.
123-20, PCG art. 120-1, IASC1)
Les règles comptables doivent être appliquées avec régularité et sincérité, c’est-à-
dire avec bonne foi, excluant toute volonté de dissimulation de la réalité. La
comptabilité doit permettre d’effectuer des comparaisons périodiques et d’apprécier
l’évolution de l’entité dans une perspective de continuité d’activité.