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Chapitre 4 LE NOYAU ATOMIQUE ET LA RADIOACTIVITE
I - INTRODUCTION HISTORIQUE
- Un jour de 1896, Henri Becquerel range dans son armoire un
sachet de sels d'uranium à coté d'une plaque photographique
vierge. Quelques jours plus tard, il retire la plaque et il la
développe. Il constate que la plaque photo est impressionnée sans
avoir été exposée à la lumière. Après avoir renouvelé cette
expérience, il en conclut que l'Uranium émet un rayonnement
spontané qu'il nomme "rayons uraniques".
- En 1898, Marie Curie découvre que la pechblende, un minerai
d'uranium, émet davantage de rayonnements que l'uranium lui-même. Elle
en déduit que ce minerai contient, en très petite quantité, un ou plusieurs
éléments beaucoup plus actifs que l'uranium. A l'aide de son mari Pierre
Curie, et après deux ans d'effort, elle parvient à isoler deux nouveaux
éléments : Le Polonium (baptisé ainsi en hommage à la patrie de Marie) et
le Radium. A cette occasion, Marie Curie inventa le mot "radioactivité".
- En 1897, Thompson découvre le premier composant de l'atome :
l'électron, particule de charge électrique négative.
En 1904, il propose un premier modèle d'atome, surnommé depuis "le
pudding de Thompson". Il imagine l'atome comme une sphère remplie
d'une substance électriquement positive et fourrée d'électrons négatifs.
- En 1912, Rutherford découvre le noyau atomique. Son nouveau modèle
d'atome montre que sa charge électrique positive, ainsi que l'essentiel de sa
masse, est concentrée en un noyau quasi-ponctuel.
Les électrons de l'atome se déplacent autour de ce noyau. La force électrique
attractive du noyau sur les électrons joue le rôle de la force de gravitation
pour les planètes ; d'où le nom de modèle d'atome planétaire.
A noter que contrairement à l'atome des Grecs, celui de Rutherford n'est ni
indivisible, ni plein puisqu'il contient essentiellement du vide.
L’expérience célèbre qui lui permit de
déterminer la taille du noyau utilisait des
particules alpha positives dont il bombardait
une mince feuille d’or. Les particules étaient,
pour la plupart, non déviées par les noyaux
d’or. La distance noyau-électrons est 105 fois
plus grande que le diamètre du noyau.
(Diamètre de l’atome = 10-10 mètre ;
diamètre du noyau = 10-15 mètre = 1 Fermi).
Particule alpha noyau d’or