Chronologie – Programme CRPE
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Chronologie – Programme CRPE L’antiquité Thème 1. les Celtes. -1200 à -900. Sédentarisation des tribus celtes (utilisation de fumier, de l’araire en bois, de la faucille en métal et du chariot à roue). Vers -800. Installation des Celtes en Gaule. -600. Fondation de Massilia par les grecs : preuve de l’intensité du commerce entre les Celtes et le monde méditerranéen (Espagne, Italie, surtout). Ve siècle avant JC. développement de l’araire à socle de fer en Gaule : labours plus profonds (blé, avoine, orge, millet, blé noir), élevages ovins, bovins, équins et porcins, utilisation de faux à deux mains, de batteuses… IIIe siècle avant JC. Multiplication des forges en Gaule celtique, ainsi que du travail du bois (invention des cerclages en fer pour la roue, le tonneau, la construction navale…) ou de la poterie. -250. apparition du terme Galli (terme certainement dérivé de Gallus, le coq, leur animal fétiche pour désigner les Celtes. Thème 2. La Romanisation de la Gaule -125 à -117. Installation des Romains dans le sud de la Gaule. -118. Fondation d’une province, la Narbonnaise. -89. Le droit de cité est accordé à tous les Italiens -58. Conquête de la Gaule par le proconsul romain, Jules César -52. La dernière grande révolte gauloise, menée par l’Arverne Vercingétorix, est écrasée à Alésia. -31 : Bataille d’Actium -27 : Début du règne d’Auguste -7 et -6 : Soumission des populations ligures des régions alpestres et érection d’un trophée à La Turbie (Alpes Maritimes) 14. Mort d’Auguste 48. Claude accorde la citoyenneté aux premiers magistrats gaulois (Voir discours rapporté par Tacite dans ses Annales, page 44 du Hatier) 130. Citoyenneté accordée à tous les magistrats des villes de l’empire. 212. Édit de Caracalla : tous les hommes libres de l’Empire sont désormais citoyens romains. Thème 3. La christianisation du monde gallo-romain Vers 30. Exécution de Jésus sur la croix à Jérusalem. 38. Conversion de Paul de Tarse, citoyen romain de Tarse (Cilicie) et juif de la Diaspora, de langue et de culture grecques. Vers 67. Décapitation de Paul à Rome. 177. Martyrs chrétiens de Lyon (épisode de Blandine), racontés par Eusèbe de Césarée (265-340). 312. Conversion de l’empereur Constantin. 313. Édit de Milan reconnaissant le christianisme comme religion dans l’Empire (appelé aussi « Édit de Constantin ») 314. Concile d’Arles. 316. Naissance de Saint Martin de Tours 325. Concile de Nicée : il fixe le dogme du Christianisme. 330. Martin de Tours est fait évêque de Tours pas Saint Hilaire : il décide de se consacrer à l’évangélisation des campagnes. 337. Mort de Constantin. 392. L’empereur Théodose fait du christianisme la religion officielle de l’Empire Romain 397. Mort de Saint Martin de Tours. Sa Vie nous a été racontée par Sulpice Sévère. Le Moyen Âge Thème 1. La naissance de la France : un État royal, une capitale. IIIe Siècle. Apparition des Francs, populations germaniques issues de la fusion de peuples ayant combattu les Romains. On distingue les Francs Saliens et les Francs Ripuaires. Ve siècle. Expansion des Francs Saliens sous le règne du roi Mérovée. Vers 466. Naissance de Clovis, petit-fils de Mérovée. 481. Clovis devient roi des Francs. 486. Bataille de Soissons (épisode du vase). 496. Bataille de Tolbiac 496, 499 ou 506. 25 décembre, Baptême de Clovis par Saint Rémi à Reims. 508. Bataille de Vouillé. 511. Mort de Clovis. 732. Bataille de Poitiers : le Maire du Palais Charles Martel y stoppe la progression sarrasine. 742. Naissance de Charlemagne 751. Pépin le Bref dépose le dernier roi mérovingien et fonde sa propre dynastie en devenant roi. 800. 25 décembre, Charlemagne reçoit la dignité d’Empereur des mains du Pape à Rome. 814. Mort de Charlemagne, son fils, Louis Ier le Pieux lui succède. 840. Mort de Louis le Pieux. La couronne impériale revient à son aîné, Lothaire Ier, mais il doit faire face à l’alliance de ses deux frères, Louis et Charles. 842. 14 février, « serments de Strasbourg » : premier document en langue romane qui nous soit parvenu. Les trois frères se jurent assistance mutuelle… 843. Traité de Verdun séparant l’empire carolingien en trois royaumes totalement indépendants. Charles obtient la Franconie occidentale. 987. Mort du dernier carolingien vivant en France. Les ducs choisissent un des plus inoffensifs parmi eux, le comte de Paris, Hugues Capet pour lui succéder. Il se fait sacrer à Reims et fait surtout sacrer son fils de son vivant afin d’assurer la continuité de la lignée. 1180. Philippe II devient roi des Francs. Il fait notamment construire le Louvre. 1214. Un dimanche, Philippe II Auguste remporte la bataille de Bouvines : il consolide la mainmise du roi sur le royaume de France en incorporant de nombreux territoires au domaine royal. 1223. Mort de Philippe II Auguste 1226. Louis IX accède au trône royal. Il rénove les institutions en créant les postes de baillis et de sénéchaux, assainit les finances en créant une monnaie basée sur l’or (édits de 1263 et 1265). Il fait construire la Sainte Chapelle dans l’île de la Cité. 1250. Le gros œuvre de Notre Dame de Paris est achevé (façades et transepts). 1270. Mort de Louis IX devant Carthage. 1285. Philippe IV le Bel roi : il aménage le Palais de la Cité et finit de faire de Paris la capitale du royaume (toutes les institutions y sont présentes : Parlement, Chambre des Comptes, Trésor, Archives, Monnaie et Reliques). De plus, des palais royaux y sont installés et la Cour y séjourne régulièrement. 1297. Canonisation de Louis IX (« Saint Louis ») 1314. Décès de Philippe IV le Bel. 1316. Mort de Louis X le Hutin sans héritier mâle : crise de succession et exhumation de la loi salique. 1328. Mort du dernier fils de Philippe IV, Charles IV, sans héritier mâle. Une crise de succession débute à cause de l’exclusion des femmes de tout droit sur la succession royale (au détriment donc de Jeanne de Navarre et surtout d’Isabelle, fille de Philippe IV et mère du roi d’Angleterre Édouard III), Philippe VI de Valois roi de France. 1337. Début de la guerre de 100 ans. 1346. Bataille de Crécy. 1356. Bataille de Poitiers, Jean II le Bon est prisonnier du roi d’Angleterre. 1380. Mort du roi Charles V qui, aidé de Bertrand du Guesclin, avait redressé la situation du royaume de France. 1415. Bataille d’Azincourt. Désastre français, pris dans la guerre civile entre Bourguignons (alliés du royaume d’Angleterre) et Armagnacs. La folie du roi Charles VI ainsi que les manœuvres de la reine lui font désigner comme seul héritier le futur Henri VI d’Angleterre… 1429. Isolé, le roi Charles VII est secouru par Jeanne d’Arc qui, après la levée du siège d’Orléans le 8 mai, le mène se faire sacrer à Reims. 1431. 31 mai, mort de Jeanne d’Arc sur le bûcher à Rouen. 1453. Bataille de Castillon et fin de la guerre de 100 ans. Le roi d’Angleterre n’a plus aucune possession continentale ou presque. La France est désormais dotée d’une armée permanente payée par un impôt tout aussi permanent. 1461. Louis XI l’Universel Aragne accède au trône. 1483. Décès de Louis XI. Il a réussi à réduire la Bourgogne par guerres interposées. La mort sans héritier direct de Charles le Téméraire lui permet de récupérer au profit du domaine royal le duché de Bourgogne et élimine un de ses principaux opposants. Thème 2. L’Europe des abbayes et des cathédrales. Vers 480. Naissance de Benoît de Nursie Vers 547. Mort de Saint Benoît de Nursie. Il a rédigé la règle d’observance des monastères et abbayes (qui prennent le nom de bénédictin). Xe siècle. Réforme de la règle Bénédictine de Cluny (remet la prière et la célébration liturgique à l’honneur). XIe siècle. Réforme de la règle Bénédictine de Cîteaux. Réforme grégorienne qui interdit au roi de nommer les évêques (Grégoire VII) Vers l’an mil. Organisation de l’Église en diocèses, dirigés par un évêque et en paroisses ayant un curé à leur tête. 1023. Serment imposé de Beauvais sur la Paix de Dieu (interdiction de s’en prendre aux ecclésiastiques, aux paysans et à leur production…) 1095. Appel à la « libération » de Jérusalem au concile de Clermont par le pape Urbain II : début des Croisades (qui durent au moins jusqu’en 1270). XIIe Siècle. Apparition de l’art gothique en Île de France (caractérisé par la croisée d’ogives qui permet le percement de plus grandes fenêtres dans des murs moins épais : développement de l’art du vitrail) 1118. Fondation de l’Abbaye de Fontenay par Saint Bernard. 1163. Pose de la première pierre de Notre-Dame de Paris. XIIIe Siècle. Prêches de Saint François d’Assise et création des ordres mendiants (Dominicains et Franciscains). 1211. Pose de la première pierre de la cathédrale de Reims (« l’Ange rieur »). 1345. Achèvement de la construction de Notre-Dame de Paris. Thème 3. La naissance de l’Islam, conflits et échanges entre chrétiens et musulmans. 571. Naissance du prophète Mohammed à La Mecque de la tribu des Quraychites. 610. Révélation mahométane par l’ange Gabriel dans le désert. Elle s’appuie sur les 5 piliers de l’Islam (profession de foi qu’il n’y a qu’un seul Dieu et que Mohammed est son prophète ; la prière cinq fois par jour ; le jeûne du Ramadan ; le pèlerinage à la Mecque une fois dans sa vie ; l’aumône – la zakat) ainsi que sur la primauté de l’umma (la communauté des croyants, le message étant tout autant religieux et politique) et la solidarité (« tout musulman est frère de tout autre musulman », Mohammed). Les écrits de l’Islam, le Coran (114 sourates – la Révélation proprement dite) et les hadîth (les faits et gestes du Prophète) forment la sunna (ou tradition) et sont la base de la croyance musulmane. 622. Juillet, fuite de Mohammed à Yathrib qui devient Médine (la ville du prophète) : c’est l’Hégire et l’origine du calendrier musulman. Commence alors une guerre de reconquête contre La Mecque qui est soumise de force au Prophète. 632. Mort de Mohammed à La Mecque. Début du formidable élargissement de l’umma qui va créer un empire politico-religieux s’étendant de l’Atlantique à l’Indus soumis à l’autorité des khâlifes qui assurent aussi la dhimma (protection des « Gens du livre » : juifs, chrétiens et zoroastriens, tous appelés alors dhimmi). 659. Assassinat d’Ali (4e et dernier des « pieux khâlifes »). Éclatement de l’umma en chiites (veulent que le khâlife soit issu du sang du prophète – un successeur d’Ali) et en sunnites (le khâlife doit être le meilleur des musulmans). 660. La dynastie sunnite des Omeyyades s’installe à Damas. 711. Conquête musulmane de l’Espagne. 732. Bataille de Poitiers : Charles Martel y arrête la progression sarasine. 750. Les Abbassides chassent les Omeyyades. 762. Le khâlife abbasside al-Mansur fonde une nouvelle capitale : Bagdad. 980. Naissance d’Avicenne (philosophe, médecin et mystique). Il a compilé tous les savoirs de son siècle sur la médecine dans son Canon de la médecine qui est devenu la base des savoirs jusqu’au moins le XVIIIe siècle ! 1037. Mort d’Avicenne. 1048. 18 juin, naissance du poète Omar Khayyâm à Nichapur en Perse. Il est un des symboles de cette florissante culture arabo-persanne du XIe siècle. Il a notamment écrit les Rubbayat. 1095-1099. Première Croisade. 1099. Prise de Jérusalem et fondation des premiers royaumes chrétiens d’Orient. 1126. Naissance d’Averroès à Cordoue. Philosophe, théologien islamique, juriste, mathématicien et médecin arabe, il a traduit les philosophes grecs (Platon et Aristote) et ce sont ses traductions qui les ont fait redécouvrir par l’occident : il s’inscrit dans la lente réappropriation de ces savoirs par l’occident chrétien. 1131. 4 décembre, mort d’Omar Khayyâm. 1145. Arrivée des Almohades en Espagne : ils prennent Cordoue et s’imposent à toute l’Espagne musulmane. Intransigeants, intolérants, ils provoquent le fuite de leurs habitants juifs et mozarabes vers Tolède qui devient alors un des grands centres culturels de l’Europe grâce à une intense activité de traduction et d’interprétation des textes antiques (syncrétisme culturel). 1195. Bataille d’Alarcos. Défaite d’Alphonse VIII de Castille face aux Almohades : coup d’arrêt de la Reconquista. 1146-1148. Deuxième Croisade. 1166-1189. Règne de Guillaume II le Bon en Sicile. Il adopte les techniques fiscales et architecturales musulmanes et byzantines, ainsi que les modes de vie musulmanes (habillement, mœurs…). Il prône aussi la tolérance entre les religions et s’entoure aussi bien de chrétiens (orientaux et occidentaux) que de musulmans. 1187. Victoire de Saladin sur les Francs à Hattin : perte de Jérusalem. 1198. 10 décembre. Mort d’Averroès à Marrakech. 1215. On estime le nombre de chrétiens vivant à Alexandrie à 3 500. Ils se répartissent en différends quartiers, généralement autour de la douane (le diwan) ou des entrepôts (les fonduq). D e s Te m p s m o d e r n e s à l a f i n d e l ’ é p o q u e napoléonienne Thème 1. Le temps des découvertes et des conquêtes, la renaissance artistique, religieuse et scientifique. 1271-1291. Voyage de Marco Polo en Chine ( ?). 1450. Invention de l’imprimerie à Strasbourg par Gutenberg. 1450. Début des mouvements de la Renaissance et de l’Humanisme en Europe. 1453. Chute de Constantinople et de l’Empire romain d’Orient. 1474. Naissance de Bartolomé de Las Casas. 1486. La Naissance de Vénus de Botticelli. 1492. Janvier, prise de Grenade, fin de la Reconquista : toute la péninsule ibérique est catholique. Octobre, découverte de l’Amérique par le navigateur génois Christophe Colomb. 1494. Traité de Tordesillas découpant les deux sphères d’influence respectives des Espagnols et des Portugais. 1498. Le Portugais Vasco de Gama réussi à faire le tour de l’Afrique. 1499. La Cène de Léonard de Vinci. 1516. Publication par Érasme de la traduction du Nouveau Testament. 1517. Luther affiche ses Propositions. : début du schisme protestant. 1519-1521. Premier tour du Monde de Magellan. 1532. Rabelais publie Pantagruel. 1535. Michel-Ange réalise les fresques de la Chapelle Sixtine. 1539. Ordonnance de Villers-Cotterêts impose l’usage du Français comme langue officielle. 1543. Copernic déclare que la Terre autour du Soleil, étoile fixe. 1549. Publication de Défense et illustration de la langue française par Joachim du Bellay. 1562. Début de la première des huit guerres de religion française. 1566. Disparition de Bartolomé de Las Casas. Dans son livre Relation des voyages et découvertes des Espagnols dans les Indes occidentales, il a dénoncé les traitements subis par les Indiens dans les colonies et posé la question de leur possession ou non d’une âme. 1572. 24 août, massacre de la Saint-Barthélemy. 1580. Rabelais publie Les Essais. 1589. Assassinat de Henri III : Henri IV, protestant, est roi de France. 1593. Henri IV abjure le protestantisme (« Paris vaut bien une messe »). 1594. Après son sacre à Chartres, Henri IV entre triomphalement à Paris. 1598. 13 avril, promulgation par Henri IV de l’Édit de Nantes garantissant une liberté de culte (partout pour le catholicisme, dans certains lieux pour les protestants) alors inédite en Europe : fin de la dernière guerre de religion française. 1610. Condamnation de Galilée (« Et pourtant, elle tourne »). 1610. Assassinat de Henri IV par Ravaillac. Son fils âgé de 9 ans lui succède : Louis XIII. Thème 2. La monarchie absolue en France. Absolutisme : concentration entre les mains du roi de tous les pouvoirs, politique (il prend toutes les décisions, après conseil de ses ministres), religieux (édit de Fontainebleau), économique (Colbert et le mercantilisme), artistique (mécénat)… 1516. Concordat entre François Ier et le Pape Léon X autorisant au roi de France à nommer les évêques. 1614. Convocation des États Généraux par Marie de Médicis, régente. Dernière convocation avant 1789. 1635. Création par Richelieu de l’Académie Française, chargée de la promotion de la langue d’oïl dans le royaume. 1643. Mort de Louis XIII. Son fils, Louis XIV n’a que 5 ans. La régence est exercée par Anne d’Autriche et le Cardinal Mazarin. 1661. Après la mort de Mazarin (9 mars), Louis XIV décide d’exercer seul le pouvoir (10 mars). Il s’appuie alors sur le Conseil d’En Haut (ou Conseil d’État) sur des Conseils spécialisés (Finances, Dépêches et des Parties) et sur les Intendants en province. De grandes familles émergent alors, comme les Colbert ou les Le Tellier (dont Louvois fait partie), qui lui doivent tout. 1661. Début des travaux au château de Versailles, chef d’œuvre du classicisme à la française. 1667-1668. Guerre de Dévolution. 1672-1678. Guerre de Hollande. 1681. « Réunion » de Strasbourg au Royaume de France. 1685. L’Édit de Fontainebleau révoque l’Édit de Nantes en proclamant qu’il n’y a qu’une seule religion en France : le catholicisme. C’est aussi le début de l’Émigration et du Refuge. Promulgation du Code Noir organisant l’esclavage et la distinction des races. 1688-1697. Guerre de la Ligue d’Augsbourg. 1694. Premier dictionnaire de l’Académie Française. 1701. Louis XIV en habits de sacre, tableau de Hyacinthe Rigaud. 1701-1713. Guerre de Succession d’Espagne. 1715. Décès de Louis XIV à 77 ans. Thème 3. Le mouvement des Lumières, la Révolution française et le Premier Empire. « Je ne partage pas tes opinions, mais je suis prêt à donner ma vie pour te permettre des les exprimer et de les vivre pleinement ». Voltaire. Les Lumières se caractérisent surtout par le recours systématique à la Raison et à l’expérience : ce qui est démontrable est vrai. Elles croient aussi dans le Progrès, scientifique, technique ou celui de l’esprit humain (Condorcet), et cherchent des alternatives à l’absolutisme qui pourraient promouvoir liberté, égalité et justice. 1748. L’Esprit des lois, Montesquieu. 1752-1772. Publication de l’Encyclopédie par Diderot, d’Alembert et beaucoup d’autres… 17 ??. Du contrat social de Jean-jacques Rousseau qui exerce une très forte influence pour la génération suivante (Danton ou Robespierre s’en inspirent fortement pour rédiger les Déclaration des Droits de l’Homme et la Constitution en 1793). 1789. 5 mai, ouverture des États Généraux devant discuter de la crise financière et des moyens d’en sortir. 17 juin, le Tiers État, considérant représenter 96 % de la population française, se proclame Assemblée Nationale. 20 juin, Serment du Jeu de Paume : l’Assemblée Nationale ne sera dissoute qu’après avoir donné une Constitution à la France. 14 juillet, révolte populaire dans Paris, due à la hausse du prix du blé et à la concentration de troupes autour de la capitale : ils prennent la Bastille, symbole de l’arbitraire royal. Été, « Grande Peur » dans les Provinces, les Nobles se sentent menacés. Nuit du 4 août, abolition, par eux-mêmes ( !), des privilèges du Clergé et de la Noblesse. 26 Août, proclamation de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC). 5 et 6 octobre, encore une fois exaspérées par les prix du pain, les femmes de Paris viennent à Versailles « prier » le roi de venir habiter à Paris. Il y souscrit, malgré lui. 2 novembre, sécularisation des biens du clergé qui deviennent « Biens nationaux » vendus en Assignats par la Nation. 1790. Février, suppression des ordres religieux. 12 juillet, promulgation de la Constitution Civile du Clergé (CCC) qui prévoit que les prêtres seront payés par l’État et doivent donc prêter serment à la Nation et au Roi. Cette mesure est refusée par le Pape et divise profondément et longuement le Clergé français. 14 juillet, célébration de la Fête de la Fédération, réunissant des représentant de la France entière, des nobles, des membres du clergé, le roi et sa famille afin de fêter l’union de tous les français et la naissance d’un nouveau type de gouvernement : la monarchie parlementaire. 1791. Juin, fuite du roi à Varennes : le peuple perd confiance en son roi. La fusillade du Champ de Mars qui en est la conséquence (des citoyens venaient, dans une ambiance joyeuse, pétitionner pour la destitution du roi) frappe les esprits et induit une radicalisation de certains mouvements révolutionnaires. On réclame une république ! Septembre, promulgation de la première Constitution française. Elle créée la Monarchie Parlementaire dans laquelle Louis XVI, souverain apprécié de son peuple, n’est plus « roi de France par la grâce de Dieu » mais « roi des français par le grâce de Dieu et la constitution de l’État ». Il est chef du pouvoir exécutif, nomme les ministres et à un droit de veto total sur toute disposition votée par l’Assemblée législative, détentrice du pouvoir législatif, élue pour 2 ans de manière indirecte par les citoyens (= hommes payant un impôt). 1792. 20 avril, déclaration de guerre à l’Autriche (« Personne n’aime les missionnaires » Robespierre qui s’est longuement battu contre cette décision de l’Assemblée). 11 juillet, « la Patrie est en danger ! ». Levée de conscrits pour protéger la France, arrestation d’opposant réels ou présumés. 10 août, les parisiens assiègent et prennent les Tuileries. Réfugié à l’Assemblée Nationale, Louis XVI est mis aux arrêts et destitué. Il est enfermé avec sa famille dans la prison du Temple. 20 septembre, victoire de Valmy. La France révolutionnaire est sauvée. 21 septembre, ouverture de la première séance de la Convention. La république est aussitôt proclamée. 1793. 21 janvier, après son procès à la Convention, Louis XVI, condamné à mort pour haute trahison, est guillotiné place de la Révolution. Printemps, l’Europe entière se soulève contre la France révolutionnaire. La Convention décrète la levée en masse, l’application de la loi des suspects et instaure la loi du maximum qui détermine un prix maximum pour chaque denrée sensible. En même temps, les Montagnards, menés par Danton, Marat, Robespierre ou Hébert prennent l’ascendant sur la Convention par l’élimination physique de leurs adversaires Girondins. C’est le début de la Terreur révolutionnaire. 1794. Mars et avril, élimination des hébertistes puis des dantonistes : Robespierre et Saint-Just renforcent leur emprise sur le Comité de Salut Public, qui gouverne seul au nom de la « Patrie en danger ». 10 juin (22 prairial), loi éliminant toute garantie judiciaire aux suspects. C’est la grande Terreur avec ses exécutions à la chaîne. 27 juillet (9 Thermidor), une coalition de conventionnaire provoque la chute de Robespierre et de Saint-Just. Arrêtés, ils sont guillotinés le lendemain, sans jugement. Les « Thermidoriens » (ceux qui prennent le pouvoir à la suite du Comité de Salut Public) créent ensuite le Directoire (1794-1799) par la promulgation d’une nouvelle constitution (la troisième). 1799. 18 Brumaire, coup d’état du général Bonaparte qui transforme le Directoire en Consulat à son seul bénéfice. 1800. Création de la Banque de France. 1801. Signature du Concordat entre Bonaparte et le Pape. 1801-1802. Signature de traités de paix avec l’Autriche et l’Angleterre. 1802. Bonaparte est nommé « Premier Consul » puis « Consul à vie ». Création des lycées. 1803. Création d’une nouvelle monnaie, le franc « germinal ». 1804. Promulgation du Code Civil et création de la Légion d’Honneur. Mai, Bonaparte devient Empereur des Français sous le nom de Napoléon Ier. 2 décembre, Napoléon est sacré à Notre-Dame de Paris par le pape Pie VII. 1805. Octobre, défaite maritime face aux Anglais de Nelson à Trafalgar. 2 décembre, victoire de la « Grande Armée » à Austerlitz sur une coalition austro-russoprussienne. 1808. Création des Universités impériales, sévèrement contrôlées par l’État. 1809. Promulgation du Code Pénal. 1812. Expédition militaire malheureuse en Russie : l’armée russe aidée par l’hiver en font une déroute catastrophique qui est le tombeau de la Grande Armée. 1813. Défaite à Leipzig. 1814. La France est envahie et l’Empereur abdique : il est contraint à l’exil. Première Restauration: Louis XVIII, frère de Louis XVI monte sur le trône. 1815. Retour de Napoléon pour Cent-Jours. Juin, défaite à Waterloo. Louis XVIII monte une nouvelle fois sur le trône, Napoléon est prisonnier sur l’île de Sainte-Hélène. 1821. Mort de Napoléon à Sainte-Hélène. Le XIXe siècle (1815-1914) Thème 1. L’expansion industrielle et urbaine en Europe. 1769. Mise au point de la machine à vapeur par James Watt. 1830. Ouverture de la première ligne de chemin de fer reliant Saint-Étienne à Lyon. 1831. Première révolte ouvrière : les Canuts de Lyon se soulèvent. 1832. Épidémie de choléra à Paris à l’origine d’une réflexion sur les ,problèmes hygiéniques de la ville et sur ses insuffisances en général. 1841. Première loi interdisant le travail des enfants de moins de huit ans ainsi qu’une limitation dans le temps de travail autorisé pour les autres. Elle n’est que très peu appliquée, faute de moyens de contrôle et de coercition. 1845. 9 millions de voyageurs sur les réseaux ferrés français. 1848. « Le Printemps des Peuples ». Beaucoup de pays européens sont touchés par une série de révoltes populaires. Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels : la société repose sur l’exploitation de la classe ouvrière et la lutte des classes, il faut donc que les prolétaires détruisent le pouvoir bourgeois par la Révolution. 1850-1870. Première industrialisation en France : charbon, fer (puis acier), métallurgie et machine vapeur. 1852. Création du Crédit immobilier des frères Pereire (banque d’affaire). Fondation du Bon Marché à Paris, premier grand magasin. 1859. Début des grands travaux du préfet Haussmann à Paris. 1863. Création du Crédit Lyonnais (banque de dépôt). 1864. Reconnaissance du droit de grève en France. Ouverture de la Société Générale (banque de dépôt). 1867. Ouverture du métro londonien. 1873-1896. Phase de dépression en Europe et aux États-Unis. 1880. Près de 500 000 Européens émigrent (Amérique du Nord et du Sud, Océanie, Afrique…) 1880-1930. Deuxième industrialisation française basée sur l’électricité, le pétrole et le moteur à explosion. 1884. L’Allemagne met en place un système de retraites et d’assurances contre les accidents du travail. En France autorisation des syndicats, regroupés en bourses du travail (tous les ouvriers d’un même lieu) ou en fédération d’industries (tous les ouvriers d’un même secteur). 1885. 250 millions de voyageurs sur les réseaux ferrés français. 1888. L’Institut Pasteur met au point le vaccin contre la Variole. 1889. Exposition universelle de Paris et construction de la Tour Eiffel (symbole du Progrès technique). 1895. Création de la CGT avec le but de fédérer les actions syndicales. 1898. La France à son tour met en place un système de retraites et d’assurances contre les accidents du travail. 1900. Ouverture de la première ligne de métro parisienne. 1900. Près d’un million d’Européens émigrent chaque année. 1901. La France compte près de 40 millions d’habitants et celle du Royaume-Uni 37 millions. 1906. Charte d’Amiens, texte fondateur du syndicalisme français précisant les objectifs du mouvement (accroissement du bien-être des travailleurs : diminution des heures du travail et augmentation des salaires) et ses moyens (grève générale). Thème 1 bis. La colonisation. 1830. Les Français prennent Alger et débutent la deuxième vague de colonisation. 1842. Installation des Britanniques à Hong Kong. 1884-1885. La conférence de Berlin pose les règles de prise de possession des territoires coloniaux en Afrique, elle garantit aussi la liberté du commerce dans les bassins du Congo et du Niger et la lutte contre l’esclavage. 1885. Jules Ferry présente la colonisation comme une « bonne affaire » commerciale et financière. Thème 2. La naissance de la République en France. 1814. Louis XVIII octroie une Charte Constitutionnelle. 1815. Restauration définitive de Louis XVIII sur le trône de France. 1823. Louis XVIII meurt sans héritier mâle : son frère Charles X lui succède. Partisan d’un retour à l’Ancien Régime, son durcissement provoque les révoltes de 1830. 1830. Journées des « Trois Glorieuses » : départ en exil du roi Charles X, son cousin, LouisPhilippe, est appelé à sa place. 1833. Loi Guizot permettant une première organisation du système scolaire primaire. 1842. Ouverture par Charles Louis Havas d’une agence de presse à Paris. 1846. Une crise économique secoue le pays en même temps que des aspirations démocratiques éclosent. 1848. Février, Révolution de 1848. Elle débouche sur l’éviction de Louis-Philippe et à la proclamation de l’éphémère deuxième République. Instauration du suffrage universel masculin (pour la première fois depuis 1793). Abolition totale de l’esclavage (idem). 21 juin, fermeture des ateliers nationaux (permettaient aux chômeurs de faire des travaux d’intérêt général et d’être indemnisés 2 francs par jour). 23 juin, le peuple parisien entre en révolte. Elle est violemment réprimée par le général Cavaignac. Ces journées sanglantes à Paris marquent le début d’une évolution très conservatrice et la fin de la « République sociale ». 10 décembre, élection au suffrage universel masculin de Louis Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République. Il gouverne par décrets, fait arrêter près de 27 000 opposants dont 10 000 sont condamnés à l’exil (Victor Hugo, Edgar Quinet…). 1851. Novembre, plébiscite en faveur du « Prince Président ». 2 décembre, Coup d’État du président afin de se nommer dirigeant à vie. 1852. 2 décembre, proclamation du Second Empire. 1860. Rattachement de la Savoie et de Nice à la France, en remerciement de son aide apportée face à l’Autriche pour l’unité italienne. 1870. 1er septembre, défaite des troupes françaises à Sedan face aux Prussiens et leurs alliés allemands. L’Empereur est prisonnier et la guerre est perdue. 4 septembre, la troisième République est proclamée à Paris. 1871. 18 janvier, armistice franco prussien et proclamation de l’Empire Allemand à Versailles. 8 février, élections en France qui consacrent la très grande victoire des monarchistes. 10 mai, Thiers, « chef du pouvoir exécutif de la République française » signe le traité de Francfort avec l’Allemagne : occupation de 5 ans de la France et annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine. 18 mars au 28 mai. Commune de Paris. Les parisiens prennent le pouvoir dans Paris et s’organisent en commune libre. La révolte se termine par la reconquête de Paris, rue par rue, par l’armée française sous le regard passif des troupes prussiennes. Les insurgés sont violemment massacrés. Révolte populaire démocratique, la Commune est aussi un combat de classe. 1873. Mai, chute de Thiers. 1875. Élections en France et large victoire des Républicains. 1879. 9 août, loi Ferry prévoyant l’institution d’une École Normale d’institutrice par département. 1880. Fermeture des écoles appartenant à des congrégations religieuses non autorisées (Jésuites par exemple) Création de l’ENS de Fontenay pour les filles. 1881. 16 juin, loi Ferry rendant l’école gratuite. 1882. 28 mars, loi Ferry : transforme l’instruction religieuse en instruction morale et civique ; instaure l’obligation scolaire de 6 à 13 ans. Création de l’ENS de Saint-Cloud pour les garçons. 1884. Lois sur la liberté de réunion, la liberté d’expression et la liberté de la presse. Rétablissement du divorce (supprimé en 1816). 1886. 30 octobre, création des écoles primaires supérieures menant au brevet élémentaire puis au brevet supérieur et enfin aux écoles normales. Laïcisation du personnel enseignant. 1889. Crise du « boulangisme ». La République semble menacée par ce général très populaire élu député à Paris. 19 juillet, loi Goblet : les instituteurs, nommés par les préfets sont désormais des fonctionnaires payés par l’état. 1894. Début de « l’Affaire » Dreyfus. 1898. 14 janvier, Zola publie sa lettre « J’accuse » dans l’Aurore, le journal fondé sur des bases très dreyfusardes par Clemenceau et ses « intellectuels » (Charles Péguy, Marcel Proust, André Gide ou Anatole France). 1901. Liberté d’association. 1905. Séparation de l’Église et de l’État. Le XXe Siècle et le monde actuel Thème 1. Les guerres au XXe Siècle ; le nazisme. 1914. 28 juin, assassinat de l’Archiduc d’Autriche à Sarajevo. 2 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France : l’Europe entière est en guerre. 4 août, Raymond Poincaré utilise la formule « Union Sacrée ». Septembre. Après la bataille de la Marne, les belligérants s’enterrent et le front reste fixe jusqu’au printemps 1918. 1915. Génocide arménien. 1916. Bataille de Verdun. 1918. 11 novembre, armistice et victoire des Alliés (France, Grande Bretagne, Italie et États-Unis) sur l’Allemagne. Elle a fait près de 9 millions de morts (1,4 pour la France) et un grand nombre de blessés, d’invalides et de mutilés. 1919. 28 juin, signature du traité de Versailles mettant fin à la guerre. Les Allemands n’ont ni été invités aux négociations et n’ont d’autre choix que de le signer. Il en naît une grande rancœur sur ce « Diktat ». La Société des Nations (SDN) siège à Genève. 1922. Octobre, Mussolini prend légalement le pouvoir en Italie. 1923. Putsch de la brasserie de Münich : Adolf Hitler échoue dans sa tentative de prendre le pouvoir et est emprisonné. 1924. Publication de Mein Kampf de Hitler, rédigé dans sa prison. 1929. 24 octobre, « mardi noir » : la bourse de New York chute de manière subite, inattendue et plonge le monde entier dans une crise économique d’une ampleur jamais vue auparavant. 1932. Septembre, inauguration de l’ossuaire de Douaumont, sur le champ de bataille de Verdun. 1933. 30 janvier, nomination de Hitler à la Chancellerie d’Allemagne suite à des succès électoraux répétés du parti nazi (le NSDAP). Février, incendie du Reichstag. Imputé injustement aux Communistes (il est le fait de nazis…), il permet leur élimination et ancre très rapidement l’Allemagne dans la dictature nazie. Mars, ouverture du camp de concentration de Dachau, en Bavière. Il est destiné à recevoir les opposants politiques. Hitler retire l’Allemagne de la SDN. 1934. Hitler abolit la République de Weimar par plébiscite et se fait proclamer Reichsführer, guide du Reich Allemand. 30 juin, « nuit des longs couteaux », Hitler fait éliminer les SA par les SS. 1935. Rétablissement du service militaire en Allemagne. Aucune opposition… 15 septembre, lois de Nürenberg proclamant l’exclusion des juifs allemands de la société. 1936. Mars, en pleine campagne électorale française, Hitler envoie ses troupes occuper la Rhénanie, région allemande démilitarisée par le Traité de Versailles. Le France ne réagit pas ! Juillet, début de la guerre d’Espagne. Franco est activement soutenu par Mussolini et Hitler. Les Républicains sont soutenus par l’URSS, mais périssent sous les yeux des démocraties occidentales… Novembre, création de l’axe Rome Berlin. 1938. Mars, « Anschluss » : Hitler annexe l’Autriche sans coup férir. Septembre, Hitler réclame le rattachement des Sudètes à la « Grande Allemagne » : il s’agit donc de démembrer la Tchécoslovaquie, pays auquel cette zone appartient. Devant le risque de guerre assumé par l’Allemagne, une conférence est convoquée à Münich réunissant Mussolini, Hitler, Chamberlain et Daladier (et sans Staline, donc…). Toutes les revendications de Hitler sont acceptées contre une promesse de garantie des nouvelles frontières de la Tchécoslovaquie mutilée. 9 novembre, « Nuit de Cristal » : des magasins appartenant à des juifs allemands, des synagogues sont incendiés et près de 30 000 juifs sont internés dans les camps. 1939. 15 mars, Hitler entre dans Prague sans aucune réaction hostile de la part de la France ou de l’Angleterre (malgré les accords de Münich…) et démembre totalement le pays. Août. Hitler réclame de rattacher Dantzig (ville démilitarisée sous autorité polonaise) au Reich. Refus clair et net (enfin !) des alliés occidentaux. 23 août, Signature du Pacte de non-agression germano soviétique (il est l’œuvre de Molotov et de Von Ribbentrop) évitant à Hitler de mener une guerre sur deux fronts. Le pacte est assorti d’un protocole secret prévoyant le partage de la Pologne entre les deux puissances, ainsi qu’un blanc seing donné à Staline sur les États Baltes (alors indépendants) et le Finlande. La guerre est à ce moment là inévitable et commence d’ores et déjà de la pire des manières pour les alliés Français et Anglais : sans aucun soutien soviétique. 1er septembre, Hitler envahi la Pologne sans aucune déclaration de guerre. 3 septembre, après trois jours de tergiversations, les Anglais puis les Français déclarent la guerre à l’Allemagne. Septembre, la Pologne est défaite en trois semaines sous l’action conjuguée des Allemands et des Soviétiques, alors que rien ne bouge à l’ouest ! 1940. Mars, l’armée allemande prend en deux jours le Danemark et a Norvège. 10 mai, la Wehrmacht lance l’assaut contre la Hollande, le Luxembourg, la Belgique et la France. La défaite est aussi immédiate que totale. 17 juin, après la débâcle, le Maréchal Pétain, héros de Verdun nouvellement promu Président du Conseil, demande l’Armistice : la France est coupée en deux par l’occupation tandis que le Maréchal, dans la zone sud, entreprend de réformer en profondeur la France. Il instaure un régime de type dictatorial. 18 juin, de Londres, le Général de Gaulle lance un appel à la résistance et annonce que la guerre est loin d’être terminée. Été, Bataille d’Angleterre : la Grande Bretagne seule continue la guerre face à Hitler, impuissant à y débarquer. 1941. 25 juin, opération Barbarossa : Hitler lance ses troupes à l’assaut de l’URSS. La surprise est totale et l’Armée Rouge se replie. 7 décembre, l’aéronavale japonaise bombarde la base américaine de Pearl Harbor : la guerre devient vraiment mondiale. 1942. Janvier, succès décisif anglais à El-Alamein : le contingent germano italien ne prendra pas le canal de Suez. Janvier, conférence de Wannsee qui prévoit l’application du décret « Nacht und Nebel » (Nuit et brouillard), c’est à dire l’élimination systématique des Juifs d’Europe. Auschwitz en est le symbole, « véritable machine d’avilissement, une monstrueuse machine à tuer » (Jean Pierre Azéma). 5,1 millions de personnes sont mises à mort dans le système concentrationnaire, dont près de 76 000 Français, la plupart gracieusement offerts par la police du gouvernement de Vichy. 5 juin. L’aéronavale américaine inflige une très sévère défaite à son homologue japonaise et l’empêche de prendre l’île de Midway : la marine japonaise perd alors l’initiative. 1943. Janvier, la Ve armée allemande capitule à Stalingrad. Les soviétiques reprennent l’initiative et l’armée allemande est décimée. Elle n’aura jamais plus le niveau de 1940. 16 juillet, rafle du Vel’d’Hiv au cours de laquelle des milliers de juifs parisiens sont arrêtés par la police française avant d’être déportés dans les camps de concentration. 1944. 6 juin, débarquement anglo américain en Normandie :ouverture d’un second front terrestre en Europe. 9 juin, martyr du village d’Oradour-sur-Glane. 15 août, débarquement en Provence. 25 août, Paris est libérée. 1945. 13 février, bombardement de Dresde, 135 000 victimes, toutes civiles. 7 et 8 mai, capitulation sans conditions de l’armée allemande face aux armées soviétique, anglaise, française et américaine. 8 mai, massacre de manifestants algériens à Sétif par l’armée française en Algérie. 6 et 9 août, explosion des bombes atomiques à Hiroshima puis Nagasaki. 2 septembre, capitulation sans condition des armées japonaises à Tokyo. 2 septembre, Hô Chi Minh proclame la République démocratique du Vietnam. 25 septembre, création de l’Organisation des Nations Unies à San Francisco. Son siège est à New York. 1946. Verdicts dans le procès de Nürenberg jugeant les hauts dignitaires nazis (Goering, notamment). 1947. Premier plan de partage de la Palestine proposé par l’ONU. Plan Marshall pour la sauvegarde de l’Europe. 1948. Création de l’état d’Israël. 1949. Mao Zedong mène les forces communistes chinoises à la victoire dans la guerre civile contre celles de Tchang Kai-Tchek qui se réfugie dans l’île de Taiwan. 1950-1953. Guerre de Corée. 1951. Création de la CECA. 1954. 8 mai, capitulation de la garnison française de Dien Biên Phû. 21 juillet, signature des accords de Genève reconnaissant l’indépendance d’un Vietnam du nord et d’un Vietnam du sud, du Cambodge et du Laos. 1er novembre, « Toussaint sanglante » : une série d’attentats contre les intérêts coloniaux en Algérie plonge le pays dans une guerre qui ne dit pas son nom (on parle des « évènements d’Algérie »). 1957. Signature du traité de Rome créant la CEE (ancêtre de l’UE). 1958. Février, bombardement par les Français d’une base arrière du FLN en Tunisie. Mai, rappel du général de Gaulle qui enterre la IVe République. 1961. 8 février, référendum sur l’auto détermination de l’Algérie : 75 % de votes positifs. 21-25 avril, tentative de putsch de l’OAS. 1962. 18 mars, signature des accords d’Évian, reconnaissant l’indépendance de la République algérienne. 1967. Guerre des « Six-Jours » opposant Israël à ses voisins. 1973. Premier choc pétrolier dû à la guerre du Yom Kippour entre Israël et ses voisins. 1975. Fin de la guerre du Vietnam par le départ de l’armée américaine, vaincue. 1979. Deuxième choc pétrolier. 1991. 17 janvier au 26 février, première guerre du Golfe. L’Irak de Saddam Hussein est placée sous tutelle de l’ONU. Proclamation des indépendances de la Croatie, de la Slovénie et de la Bosnie-Herzégovine. La Serbie mène alors une guerre de reconquête qui s’accompagne d’une sauvage « purification ethnique ». 1992. L’ONU dépêche la FORPRONU en ex-Yougoslavie. Elle ne peut faire face, faute de moyens, à la guerre qui s’y mène : les États-Unis imposent alors la signature des accords de Dayton. 1998. Guerre civile au Kosovo. L’OTAN intervient contre les forces serbes. La province est ensuite placée sous protectorat de l’ONU. 1992. Intervention américaine sous mandat de l’ONU en Somalie. 1994. Guerre civile rwandaise : l’ONU autorise la France à intervenir militairement. 1995. 16 juillet, discours du président Chirac sur la rafle de Vel’d’Hiv reconnaissant pour la première fois l’entière responsabilité de la France dans l’arrestation et la déportation des juifs français. 2001. 11 septembre, destruction du WTC : le président américain George Bush jr. déclare la guerre à « l’axe du mal ». L’armée américaine attaque l’Afghanistan des Talibans. 2003. Deuxième guerre du Golfe. Les Américains attaquent l’Irak sans autorisation de l’ONU. 2004. Violentes émeutes en Côte d’ivoire, guerre civile au Togo. Thème 2. La cinquième République. 1958. 13 mai, soulèvement des Européens d’Alger, soutenus par l’armée, qui plonge la France au bord de la guerre civile. De Gaulle est rappelé après avoir donné des garanties républicaines ; il décide d’écrire une nouvelle Constitution. 28 septembre. La nouvelle Constitution est adoptée par référendum : on passe à la cinquième République. 1960. L’indépendance est accordée aux colonies d’Afrique noire. 13 février, explosion de la première bombe atomique française. Adoption de la PAC : l’exode rural est amplifié. 1962. Accords d’Évian. Par référendum, il est accepté que le président sera élu au suffrage universel direct. 1963. traité de l’Élysée De Gaulle/Adenauer en vue de bâtir « l’Europe des Patries » avec l’Allemagne. 1965. Élection de De Gaulle au suffrage universel. Contre toute attente, il est mis en ballottage par François Mitterrand. 1966. La France quitte le commandement intégré de l’OTAN. 1968. Crise de mai : étudiants et ouvriers dans la rue, rêvent d’un monde différent. De Gaulle parvient à réunir une manifestation unitaire et le retour au calme le 31, mais son autorité semble ébranlée. Accords de Grenelle : le SMIG est relevé de 35 % 1969. Après un « non » au référendum, De Gaulle se retire de la vie publique. Élection de Georges Pompidou à l’Élysée. 1972. Programme commun de la gauche (PS, PSU, radicaux et PC). 1974. Décès surprise de Pompidou : les élections qui suivent mettent Valéry Giscard d’Estaing à la présidence. Grande série de réformes : IVG, augmentation du SMIC, protection pour les chômeurs, création du collège unique, abaissement de la majorité à 18 ans, divorce par consentement mutuel). La France est touchée par la crise mondiale. 1981. 10 mai, victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles. Pierre Maurois est Premier ministre et lance un train de réforme (nationalisations, semaine de 39 heures, 5e semaine de congés payés, retraite à 60 ans, abolition de la peine de mort, lois sur la décentralisation, légalisation d’immigrés clandestins… 1984. La crise impose de « freiner les réformes », Laurent Fabius est Premier ministre. 1986. Échec de la Gauche aux élections législatives, Jacques Chirac devient Premier ministre : première cohabitation. 1988. Réélection de Mitterrand, Michel Rocard premier Ministre (cohabitation ?). 1993. Énorme défaite électorale pour le PS : Édouard Balladur Premier ministre : deuxième cohabitation. 1995. Élection de Jacques Chirac face à Lionel Jospin, qui réalise un score étonnant au deuxième tour (47,5 %). Alain Juppé est Premier ministre et doit faire face à de nombreux problèmes. Juillet, explosion dans le RER B à Saint-Michel : 8 morts… C’est le début d’une vague de terrorisme en France. Décembre, vastes mouvements de grèves en France sur la Sécurité Sociale. Juppé très déstabilisé… 1997. Avril, Jacques Chirac annonce la dissolution avant l’heure de l’Assemblée Nationale. Mai, victoire de la « Gauche plurielle » aux élections. Troisième cohabitation, Chirac nomme Lionel Jospin aux affaires. Ce dernier propose « un pacte républicain de développement et de solidarité » : favoriser l’emploi, la justice sociale, RTT, CMU, PACS. 1999. Mise en place d’une politique de la ville. 2000. Vote d’une loi sur la parité hommes/femmes. 2002. Élections présidentielles. Le second tout oppose Jacques Chirac à Jean Marie Le Pen. C’est un séisme politique ! Chirac se posant en garant de la République est crédité de près de 82 % des voix…
