Poil : de bonne longueur et épais. A la saison froide, un sous-poil épais et laineux se développe. Le cou et
les épaules portent un poil abondant qui a l'aspect d'une crinière. La queue est touffue. Les membres
postérieurs portent de bonnes franges.
Couleur : noir intense, noir et feu (fauve), marron, doré ou gris. On admet une étoile blanche sur le poitrail.
De longue lignée
Ce montagnard est l'un des principaux ancêtres des mollossoïdes actuels. C'est dans le Chou-King chinois
que l'on trouve les premières traces écrites concernant le dogue du Tibet. Celui-ci est présenté comme un
géant dressé à attaquer les étrangers. L'un d'entre eux avait été offert comme présent à l'empereur de
Chine, en 1121 avant notre ère.
Par la suite, nombre de documents montrent que le dogue du Tibet était très utile à l'homme. Dès qu'il fallait
montrer force, vaillance et instinct de combat, le dogue pointait le bout de son museau ! Les Romains eux
aussi s'accompagnèrent de ces hercules dissuasifs. On les dressait au guet, aux liaisons et à l'arène. Ils
faisaient partie intégrante des expéditions guerrières au même titre que les armes.
Gardien de yacks
Il faut attendre le XVIIIème siècle pour entendre parler à nouveau du dogue du Tibet en Occident. Ce sont
les colons, et en particulier les Britanniques, qui s'intéressent à lui. Des missions sont envoyées au Tibet
pour ouvrir les frontières du pays. George Bogie en 1774 et Samuel Turner en 1783 sont tous deux très
impressionnés par la stature et la férocité des chiens tibétains. Turner raconte avoir vu un troupeau de 300
yacks protégé seulement par deux dogues du Tibet ! Le zoologue anglais Brian Hodgson revient du Népal
avec une description beaucoup plus précise de l'animal. Il souligne la variété physique de la race, et
relativise l'aspect monstrueux qu'on lui a prêté jusqu'alors.
A Londres
Vers 1830, deux dogues sont offerts à la ménagerie de Londres : c'est la première importation de ce titan
noir et feu en Angleterre. Ils ne peuvent s'adapter et meurent rapidement. D'autres suivront au cours des
XIXème et XXème siècles, notamment pas le biais des Anglais installés en Inde. Mais finalement c'est en 1980
seulement que la race sera enregistrée en Grande-Bretagne sous le nom de tibetan mastiff.
Cependant, ce sont les Allemands qui mettent au point le standard de 1982. En 1989, deux femelles
américaines de la famille Nash sont envoyées provisoirement en Angleterre pour donner un coup de pouce
à la race. La France, elle, commence l'élevage du robuste gardien vers les années quatre-vingt, à partir de
souches en provenance des Pays-Bas et de la Suisse. Petit à petit, le dogue s'adapte à de nouveaux
milieux.
Caractère
Un tempérament en acier trempé ! Mais parfois, il s'isole pour rêver à ses montagnes. Autrefois, on le
prétendait croisé avec un tigre ! En réalité, c'est un père tranquille. Le dogue du Tibet actuel a perdu sa