Wiki Dogue du Tibet

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Dogue du Tibet
Un chien parmi les plus puissants : à lui seul, il défendait un troupeau de cent yacks...
Caractéristiques principales de la race
- Aspect majestueux - Corps massif - Crâne large - Queue en panache - Poil mi-long - Membres forts Oreilles tombantes - Taille : mâle, au minimum 66 cm au garrot ; femelle, 61 cm - Poids : de 40 à 50 kg Durée moyenne de vie : de 10 à 12 ans
Tête : tête assez large et forte, crâne massif. Stop fortement marqué. La longueur du crâne est égale à
celle du chanfrein, celui-ci pouvant être un peu plus court.
Yeux : dimension moyenne, très expressifs, bien écartés, ovales et légèrement obliques, de couleur
marron.
Oreilles : de taille moyenne, de forme triangulaire, et portées basses, elles tombent vers l'avant et pendent
contre la tête.
Gueule: le museau est de bonne largeur et carré, de face comme de profil. La truffe est large et bien
pigmentée. Les lèvres sont bien développées et modérément tombantes. Les mâchoires sont fortes et
présentent un articulé en ciseaux parfait.
Cou : fort, bien musclé et galbé.
Corps : fort, au dos droit et musclé, à la croupe presque imperceptible. La poitrine est assez haute et de
largeur modérée. Les côtes sont cintrées et donnent une cage thoracique en forme de cœur. La longueur
du corps est légèrement supérieure à la hauteur au garrot.
Membres : épaules obliques, musclées, à l'ossature forte. Antérieurs droits et canons métacarpiens forts et
légèrement inclinés. Arrière-main puissante et musclée, avec une bonne angulation provenant d'un grasset
bien angulé, et de jarrets solides et bien descendus.
Pieds : forts et compacts, pieds de chat bien pourvus de poils entre les doigts.
Queue : d'une taille moyenne à longue, mais ne dépasse pas la pointe du jarret.
Poil : de bonne longueur et épais. A la saison froide, un sous-poil épais et laineux se développe. Le cou et
les épaules portent un poil abondant qui a l'aspect d'une crinière. La queue est touffue. Les membres
postérieurs portent de bonnes franges.
Couleur : noir intense, noir et feu (fauve), marron, doré ou gris. On admet une étoile blanche sur le poitrail.
De longue lignée
Ce montagnard est l'un des principaux ancêtres des mollossoïdes actuels. C'est dans le Chou-King chinois
que l'on trouve les premières traces écrites concernant le dogue du Tibet. Celui-ci est présenté comme un
géant dressé à attaquer les étrangers. L'un d'entre eux avait été offert comme présent à l'empereur de
Chine, en 1121 avant notre ère.
Par la suite, nombre de documents montrent que le dogue du Tibet était très utile à l'homme. Dès qu'il fallait
montrer force, vaillance et instinct de combat, le dogue pointait le bout de son museau ! Les Romains eux
aussi s'accompagnèrent de ces hercules dissuasifs. On les dressait au guet, aux liaisons et à l'arène. Ils
faisaient partie intégrante des expéditions guerrières au même titre que les armes.
Gardien de yacks
Il faut attendre le XVIIIème siècle pour entendre parler à nouveau du dogue du Tibet en Occident. Ce sont
les colons, et en particulier les Britanniques, qui s'intéressent à lui. Des missions sont envoyées au Tibet
pour ouvrir les frontières du pays. George Bogie en 1774 et Samuel Turner en 1783 sont tous deux très
impressionnés par la stature et la férocité des chiens tibétains. Turner raconte avoir vu un troupeau de 300
yacks protégé seulement par deux dogues du Tibet ! Le zoologue anglais Brian Hodgson revient du Népal
avec une description beaucoup plus précise de l'animal. Il souligne la variété physique de la race, et
relativise l'aspect monstrueux qu'on lui a prêté jusqu'alors.
A Londres
Vers 1830, deux dogues sont offerts à la ménagerie de Londres : c'est la première importation de ce titan
noir et feu en Angleterre. Ils ne peuvent s'adapter et meurent rapidement. D'autres suivront au cours des
XIXème et XXème siècles, notamment pas le biais des Anglais installés en Inde. Mais finalement c'est en 1980
seulement que la race sera enregistrée en Grande-Bretagne sous le nom de tibetan mastiff.
Cependant, ce sont les Allemands qui mettent au point le standard de 1982. En 1989, deux femelles
américaines de la famille Nash sont envoyées provisoirement en Angleterre pour donner un coup de pouce
à la race. La France, elle, commence l'élevage du robuste gardien vers les années quatre-vingt, à partir de
souches en provenance des Pays-Bas et de la Suisse. Petit à petit, le dogue s'adapte à de nouveaux
milieux.
Caractère
Un tempérament en acier trempé ! Mais parfois, il s'isole pour rêver à ses montagnes. Autrefois, on le
prétendait croisé avec un tigre ! En réalité, c'est un père tranquille. Le dogue du Tibet actuel a perdu sa
férocité légendaire. Par le passé, il était le gardien agressif et toujours sur le qui-vive des troupeaux de
yacks.
Aujourd'hui, il est devenu un compagnon calme et posé, même s'il a conservé sa vigilance naturelle. Ce
gaillard robuste et franc du collier montre une constance de tempérament assez peu commune. Avec lui,
l'imprévu fait rarement partie du programme !
Ses qualités
- D'humeur constante - Calme - Efficace - Indépendant - Intelligent - Loyal - Fidèle - Fier - Excellent gardien
Ses défauts
- Peut se montrer têtu - Désobéissant à ses heures - Dominant
Vous avez dit famille ?
Les décennies d'adaptation que le dogue du Tibet a subies ont fait de lui un individu plus tempéré, qui ne
se fâche que très rarement, et jamais sans raison. Ce molosse se montre plutôt gentil et facile à vivre. Il
peut s'adapter à la vie de famille. Il n'est jamais très expansif : ce n'est pas son genre, il garde toujours une
part de distance. Mais il se révèle loyal et honnête. Pour qu'il se sente bien dans sa famille humaine, le
dogue du Tibet doit connaître sa place exacte au sein du foyer. S'il se prête au jeu en tenant son rôle à la
perfection, ce n'est jamais un toutou servile.
L'abc du maître parfait
Le maître du dogue du Tibet devra se montrer particulièrement ferme. Celui-ci a besoin de se voir délimiter
un champ d'action précis. Il vous faudra vous tenir à ce que vous aurez décidé. Rien ne serait plus
désastreux que de lui autoriser le divan une fois sur deux !
Pour le faire obéir, il faudra procéder à une éducation précoce, alliant patience, fermeté, et souplesse. Il ne
s'agit pas d'exiger la perfection au premier essai, mais d'y revenir jusqu'à ce que votre compagnon ait
compris. La hiérarchie entre l'homme et son chien doit être claire et nette. Le maître ne devra en aucun cas
lui permettre de douter de sa position dominante. Cependant, employer la brutalité serait une erreur
grossière : mieux vaut compter sur un comportement sensé et intransigeant !
Pour éviter les problèmes avec les amis de passage, il faut l'habituer très jeune à voir défiler du monde. La
socialisation est indispensable pour le chiot. Plus il sera en contact avec des personnes extérieures à la
famille, plus il s'amadouera.
Sa nature très athlétique conviendra à un maître sportif. De nombreux sports pourront être pratiqués en sa
compagnie : course de fond, mais aussi V.T.T. et randonnée en montagne. S'il s'adapte à la vie de famille,
il a besoin de savoir qu'il peut à tout moment s'isoler. Aussi, il faudra envisager de lui construire une niche à
l'abri des regards.
A faire
- Définir clairement qui est le maître. - Lui apporter beaucoup d'affection. - Jouer la carte de l'intelligence. Tenir compte de sa nature sportive.
A ne pas faire
- Lui donner tous les droits. - Le confiner dans un espace réduit. - Prendre ses silences pour de l'absence. Le brutaliser. - Vouloir en faire un chien d'attaque.
Une milice de sécurité
Sur les plateaux élevés de l'Himalaya, les dogues tibétains étaient chargés de garder les habitations et les
troupeaux de yacks, dont dépendait la survie du village. Dans la journée, les chiens étaient à l'attache
devant les maisons. Mais à la nuit tombée, on les lâchait dans les rues.
Ils formaient alors une sorte de horde : une milice de sécurité contre les prédateurs et... les voleurs ! Aucun
intrus ne pouvait pénétrer dans le village sans faire face à ces gardiens féroces et courageux. Les Tibétains
considéraient leurs chiens avec respect. Ils tressaient pour eux des colliers en laine de yack teinte en rouge
pour les faire paraître encore plus majestueux.
Autonome
Le tibétain a une forte personnalité, il ne se laisse pas mener par le bout du nez. Il apprécie ses heures de
liberté, et aime se retrouver seul, de temps à autre, afin de savourer sa tranquillité. Indépendant par nature,
il a une tendance marquée à vivre sa vie : attention aux fugues ! Parfois, il peut se montrer obtus, ou
décider de ne pas obéir. Ce n'est pas un cabochard.
Simplement, il n'hésite pas à manifester ce qu'il « pense ». Avec les autres animaux familiers de la maison,
ses relations sont généralement bonnes. La cohabitation ne le dérange pas ! Cependant, lorsqu'il s'agit de
ses congénères, les choses sont un peu différentes. Les rencontres avec d'autres mâles de l'espèce canine
peuvent très mal se dérouler, car notre grand fauve est un sacré dominant.
Protecteur-né
Sa stature et sa voix impressionnantes vont de paire avec son instinct de protection. Le gardien tibétain a
conservé un sens très poussé du territoire. Il est méfiant envers les étrangers et peut se montrer
particulièrement dissuasif : il se gonfle comme un chat en colère et gronde sourdement en guise
d'avertissement. Sa vigilance à toute épreuve ne peut être trompée.
Si l'intrus insiste, gare à lui ! Cependant, son atavisme de gardien est le plus souvent utilisé à bon escient :
il ne se met pas en colère sans raison. Si l'étranger en question se présente en compagnie de quelqu'un de
la maisonnée, alors il s'efface devant la volonté de ses maîtres. C'est une sentinelle très raisonnable et
parfaitement dissuasive.
Avec les bambins
Le dogue du Tibet peut très bien s'entendre avec les bambins de la famille. Il montre beaucoup de patience
et d'indulgence envers les plus petits que lui, et aime jouer. Même un jeune enfant doté d'autorité naturelle
peut avoir un certain contrôle sur ce molosse. Mais il ne sera jamais son maître.
Au quotidien
Il n'est pas prolifique : la femelle n'a ses chaleurs qu'une fois par an. Malgré ses 50 kg et ses 65 cm au
garrot, ce titan sait se faire discret ! Du fait de sa stature d'Hercule et de son dynamisme, le dogue du Tibet
est exclusivement un chien d'extérieur. La campagne sied davantage à son tempérament que le pavillon
urbain. Mais il est capable de s'adapter à la banlieue à condition de se ressourcer souvent en pleine nature.
A savoir
- Longues promenades nécessaires
- Jardin indispensable
- Niche obligatoire
- Aboiement bruyant
- Solide comme un roc
- Toilettage facile
- Coût d'entretien moyen
- Prix d'achat assez élevé
Une race assez rare
Acheter un dogue du Tibet demande de la patience : une seule portée annuelle par femelle ne produit pas
beaucoup de petits dans l'année. En France, les chiffres sont éloquents. Depuis les débuts de l'élevage, le
nombre d'inscriptions au Livre des origines français a augmenté jusqu'en 1991 : de la première et unique
inscription en 1983, on est passé à 110 en 1991. Depuis, le nombre de naissances va décroissant: 76 en
1994...
Son espace vital
Si vous vivez en ville, la maison individuelle avec jardin est incontournable. Notre dogue est amoureux des
grands espaces et il éprouve le besoin de se sentir à l'aise. Pour conserver un comportement stable, il se
doit de se dépenser au quotidien. De longues promenades, des randonnées, des excursions... il en
redemande. N'hésitez pas à l'emmener en montagne avec vous.
Son alimentation
Notre colosse n'est pas particulièrement gourmand. Évidemment, si vous lui don-nez l'habitude de
quémander, il ne s'en privera pas ! Cependant, de lui-même, il a tendance à manger pour vivre, et non pas
à vivre pour manger.
Il viendra chercher un repas « frugal » deux fois par jour : simplicité et bonne mesure sont ses mots d'ordre
quand la gamelle est concernée. Environ 650 g de viande mélangée à un poids équivalent de riz et de
légumes verts feront son bonheur. Mais il est conseillé d'opter pour des croquettes, plus pratiques, et
surtout plus économiques.
Sa santé
Le dogue tibétain est solide, sa robustesse n'est plus à prouver. C'est un animal qui se bâtit lentement : il
atteint le meilleur de sa forme assez tardivement. Pour la femelle, il faut attendre deux ou trois ans, et chez
le mâle, au moins quatre ans. Il ne présente pas de faiblesses particulières.
Les chiennes n'ont généralement qu'une période de chaleur par an, en automne ou au début de l'hiver.
Dans l'hémisphère Sud, la période se situe vers mai-juin, ce qui est également le début de la saison froide.
Les chaleurs sont à surveiller car elles durent plus longtemps que chez la majeure partie des races canines
: l'ovulation se fait aux alentours du vingtième ou vingt-cinquième jour.
Son entretien
Des brossages fréquents, surtout en période de mue, sont suffisants pour garder un chien présentable. De
plus, ce « coup de peigne » régulier assure votre domination en tant que maître : votre compagnon doit se
soumettre à votre volonté.
D'ailleurs, il faut établir ce lien dès son arrivée : hormis le pelage, vérifiez les dents et nettoyez les oreilles...
L'ablation des ergots est facultative pour les concours. A vous de voir s'ils gênent ou non votre chien.
De mystérieux bâtards
Les Tibétains faisaient commerce de leurs chiennes dans les régions des alentours. Celles-ci étaient
croisées avec d'autres races, et donnaient naissance à différents spécimens. Il y avait le « zang khyi » : «
zang » signifie « excellent » et « khyi » est le « chien ».
Le gom khyi était une variété dressée pour la guerre contre certaines ethnies, et pouvait atteindre 100 kg.
Le sgo khyi était la sentinelle, celui qui surveillait troupeaux et moutons. Généralement noir, à poil court, et
il affichait environ 60 kg. Le rgyal khyi, ou chien royal, pesait de 70 à 80 kg : c'était le gardien des demeures
riches.
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