
 
II- Les origines de la partition allemande : l’expansionnisme soviétique 
 
A. Contre l’Allemagne, des objectifs communs pour les alliés 
 
Les Soviétiques et les Américains ont des objectifs communs à propos de l’avenir de 
l’Allemagne et son démembrement éventuel, afin d’écarter pour toujours sa menace 
militaire récurrente.  En effet, ils l’expriment ainsi formellement lors des conférences 
interalliés  qui  se  succéderont  à  partir  de  1943.  Toutefois,  les  ambitions  politiques 
soviétiques sous-tendues par l’idéologie communiste sont prégnantes dès 1941-1942. 
 
Le  24  octobre  1943,  lors  de  la  conférence  de  Moscou,  les  alliés  se  proposent 
d’occuper  entièrement  et  de  gouverner  ensemble  durant  une  longue  période 
l’Allemagne après la guerre.  
Auparavant, le 1er décembre 1943, avait eu lieu la conférence de Téhéran, la 1ère 
rencontre au sommet des 3 grands.  
La commission consultative européenne de Londres, le 12 septembre 1944 établit le 
tracée des 3 zones d’occupation en Allemagne et décide que Berlin serait également 
divisée en 3 secteurs. 
A  la  conférence  de  Yalta  du  4  au  11  février  1945,  Churchill  obtient  une  zone 
d’occupation pour la France ainsi que sa participation au Conseil de contrôle.  
 
A- Les accords de Postdam 
 
La  conférence  de  Postdam  est  fondamentale  car  elle  engage  tout  l’après  guerre, 
notamment la division de l’Allemagne, et ses conclusions sont restées valables sur le 
plan juridique jusqu’à la réunification allemande de 1990. 
Les  zones  d’occupations  et  les  secteurs  de  division  de  Berlin  sont  confirmés  et  les 
contingents occidentaux s’installent à la mi-juillet 1945 à Berlin au cœur de la zone 
soviétique. 
A Postdam, ayant abandonné l’idée du démembrement, on décide la mise en place 
d’une administration centrale allemande installée à Berlin.  
Si  on  est  d’accord  sur  les  principes,  on  ne  l’est  pas  sur  leur  application  et  chaque 
commandant de zone se retrouve libre d’agir isolement 
Un  autre  point  qui  fut  le  point  de  départ  historique  de  la  division  est  celui  des 
réparations  pour  lesquelles,  en  l’absence  d’un accord,  chaque  puissance  occupante 
effectuerait des prélèvements dans sa propre zone. 
A  Postdam,  derrière  les  compromis  et  la  façade  du  quadripartisme,  est  déjà 
consacrée une rivalité d’influence entre l’Est et l’Ouest. 
 
III- L’Allemagne, enjeu des antagonismes Est-Ouest 
 
Les  désaccords  entre  les  puissances  occupantes  sont  à  la  fois  économiques  et 
politiques  et  sont  les  révélateurs  de  deux  conceptions  différentes  de  l’avenir  de 
l’Europe. 
 
A- Les désaccords économiques  
 
L’URSS  et  la  France  accordent  une  grande  importance  aux  réparations,  font  des 
prélèvements  économiques  dans  leur  zone  et  démantèlent  les  usines.  Staline