Copyright © 2005 Jean-Luc FERTE
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En écrivant les pages qui suivent, je n’avais d’autre but au départ que de satisfaire le désir
de réunir en un seul ouvrage et en les classant dans un ordre logique, les divers éléments de
réflexions qui composaient mes travaux précédents, à savoir : Evolution – Inévolution,
Evocations Spirituelles, Un Réel- deux référentiels.
Puis en cours de route, l’esprit cheminant en lui-même et produisant dans sa mobilité de
nouvelles associations, en examinant de près comment opérait la physique mathématique, il
m’est apparu qu’on ne pouvait quoi qu’on fasse, aborder le réel sans poser au préalable la
problématique intérieure – extérieure, et émettre l’une des quatre hypothèses premières
possibles, fondement de toute théorie du réel.
J’ai choisi pour hypothèse celle d’un monde avec un dehors et un dedans distinct, qui
me semble la plus intéressante car elle autorise de garder ce qui fait la force des sciences tout
en apportant les moyens de combler leurs faiblesses.
A la théorie moderne des sciences, d’un monde sans dedans, sans nature intérieure, je
propose celle d’un réel avec un dedans, avec une nature intérieure. C’est ce qui distingue cette
entreprise de toute entreprise.
Cette théorie, pour répondre à sa logique propre, envisage de joindre à une physique du
monde extérieur, quantitative, galiléenne, une physique du monde intérieur, qualitative, non
galiléenne.
Pour jeter les bases de cette physique, il convient de procéder comme
LOBATCHEVSKI l’a fait pour fonder sa géométrie non euclidienne, c’est-à-dire de changer
le postulat de départ. Il s’agit de passer du postulat d’un réel pur extérieur de la physique
classique par celui d’un réel avec un dedans distinct qualitativement.
Par ce changement de regard sur le monde, c’est tout un univers de pensée moderne, celui
d’un réel en miette, tout agrégat, tout système, tout machine, qui se dissout pour laisser
apparaître un monde physique d’être simple, essentiel, aux caractères de subtantialité, clarté,
distinction, proche de ceux aristotéliciens et cartésiens, enrichis au passage des acquis de la
science. Un univers désenchanté, désolé, une nature dénaturée nécessaires à l’analyse, cèdent
la place à une nature re-naturée.
Ceci peut paraître à première vue bien théorique à certains, mais cela ne l’est pas tant que
cela si l’on veut bien prendre en compte l’idée que toute physique induit une métaphysique,