SES - Chapitre 1. Quelles sont les sources de la croissance

SES - Chapitre 1. Quelles sont les sources de la croissance ?
KH TES1 2015/2016
Activité 1 La croissance économique : mesure et limites
Etudiez la 1ère partie (I) du cours, puis lisez l’article de journal suivant et répondez
aux questions ci-dessous :
1. Que mesure le PIB et comment est-il calculé ?
2. Quelle est la différence entre PIB réel (en volume) et PIB nominal (en valeur) ?
3. Qu’est-ce que la croissance ? Qu’est-ce que cela signifie que la croissance française a
stagné a 0% au 2e trimestre 2015 ?
4. A partir de l’équilibre emploi-ressources, indiquez quels sont les facteurs qui ont
contribué positivement et ceux qui ont contribué négativement à la croissance
française au 2e trimestre 2015.
5. Citez deux raisons pour lesquelles on utilise le PIB pour mesurer l’activité économique
d’un pays ?
6. Pourquoi peut-on dire que la croissance est un phénomène récent et inégal ?
7. En quoi le PIB peut-il être une mesure trompeuse de la richesse d’un pays ?
8. Que mesure le PIB/Habitant d’un pays ? Le PIB/Habitant est-il influencé par les
inégalités dans le pays ?
9. A quoi correspond le développement humain ?
10. Quelles sont les trois dimensions prises en compte dans l’IDH ? Un pays qui a un PIB
élevé aura-il nécessairement un IDH élevé ?
Article - La croissance française au 2e trimestre 2015
L’économie française essuie un sérieux coup de
mou au deuxième trimestre. Selon les chiffres de
l’Insee publiés vendredi 14 août, le produit
intérieur brut (PIB) a stagné : 0,0 % après une progression de 0,7 % au premier trimestre,
le chiffre de la précédente
publication, en mai, des
résultats au premier
trimestre ayant été
réévalué.
L’acquis de croissance au
milieu de l’année atteint
0,8 %. Le ministre des
finances, Michel Sapin,
estime de ce fait que
l’objectif de 1 % à la fin de
l’année est conforté. [...]
En fait, les résultats du
premier trimestre étaient
trompeurs. Ils étaient tirés par une accélération de la consommation (+ 0,9 %) due pour
partie au rebond des dépenses d’énergie pour le chauffage. Au deuxième trimestre, la
consommation ralentit fortement (0,1 %).
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Les dépenses d’énergie
reculent (- 2,2 %) et les
dépenses en biens se replient
de + 1,7 % à - 0,1 %. La
baisse de l’investissement des
ménages s’accentue : - 1,6 %
après - 1,2 % au premier
trimestre. Surtout,
l’investissement en
construction de logements
connaît une nouvelle baisse
significative (- 1,3 %) pour le
huitième trimestre consécutif.
Du côté des entreprises,
l’investissement enregistre
lui aussi une décélération :
0,2 % après 0,6 % au
premier trimestre. Malgré le
redressement de leurs
marges grâce aux effets du
Crédit d’impôt compétitivité
emploi (CICE) et aux
premières mesures du
Pacte de responsabilité, les
entreprises restent frileuses
alors que les carnets de
commande ne s’étoffent
que très légèrement.
Le seul point positif dans les
derniers chiffres de la croissance
est fourni par la bonne tenue des
exportations. Elles ont enregistré
une nouvelle accélération de 1,7 %
après 1,3 % au trimestre précédant,
malgré le repli des exportations de
produits pétroliers raffinés (- 7,5 %)
favorisées par la baisse de l’euro.
Alors que, dans le même temps, les
importations ralentissent (+ 0,6 %
après 2,2 %), du fait du fort recul
des achats d’hydrocarbures bruts et
du ralentissement des matériels de
transport. Le commerce extérieur
contribue ainsi pour 0,3 point de PIB
au soutien de l’activité au deuxième
trimestre.
Patrick Roger, « Consommation, exportations, croissance...le coup d’arrêt de
l’économie en graphiques », Le Monde économie, 14 août 2015
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Activité 2 Travail de groupe sur la croissance et ses limites
Mardi 8 septembre 2015
Travail 1 - 1ère Heure
A partir des documents 1, 3 et 4 pages 14-15 du manuel
En utilisant les données statistiques issues des documents :
1. Montrez que la croissance est un phénomène récent et inégal dans le temps et l’espace.
2. Montrez ensuite que cette différence de croissance entre pays se traduit par des écarts de
richesse entre les pays.
Travail 2 - 2ème Heure
A partir du document suivant et des documents 1 p. 16, 5 p. 17 et 4 p. 19
Document - L’intérêt du PIB
Le produit intérieur brut (PIB) sert principalement à suivre l’état de santé de l’économie et à
mesurer l’évolution de l’activité économique. C’est l’indicateur essentiel, produit dans le cadre des
comptes nationaux, pour adapter la politique économique de la France en fonction de la situation
de l’activité du pays.
Les comptes nationaux sont aussi le point de départ de nombreuses prévisions économiques. Des
organismes publics dont l’Insee qui produit chaque trimestre une note de conjoncture ou
privés, nationaux ou internationaux, présentent régulièrement des scénarios de croissance de
l’économie pour les mois ou les années à venir. [...]
Comparer la richesse produite et la croissance de tous les pays du monde est possible grâce au
PIB. On peut aussi comparer les PIB des pays en tenant compte de leur population. C’est ce que
l’on appelle le PIB par habitant. Un PIB égal à 1 000 milliards d’euros n’est pas équivalent s’il est
réparti entre 10 ou 100 millions de personnes. Le PIB par habitant permet alors de comparer les
niveaux de vie entre les pays.
En France, le PIB par habitant vaut environ 30 000 euros. Les pays les plus riches ont un PIB par
habitant supérieur à 50 000 euros par habitant (dont le Luxembourg et le Qatar). Les pays les plus
pauvres ont un PIB par habitant inférieur à 1 000 euros par habitant.
La connaissance des PIB des différents pays est utile aux organisations internationales pour
définir leurs politiques et recommandations. Elle sert également aux entreprises pour déterminer
leur choix de développement à l’international (prospection de marchés, investissements, etc.).
[...]
L’utilisation du PIB comme indicateur de richesse produite est parfois critiquée car il ne représente
que la valeur des échanges économiques. Le PIB ne prend pas en compte l’évolution des
richesses qui ne résultent pas d’activités de production comme par exemple les plus ou moins-
values boursières.
Les activités bénévoles ou domestiques sont également exclues de la mesure du PIB. En
revanche, sont comptabilisées des activités généralement considérées comme négatives ou
nuisibles. Par exemple, un embouteillage crée du PIB parce qu’il augmente la consommation
d’essence et donc l’activité de la branche pétrolière. Et pourtant, il nuit à l’environnement et fait
perdre du temps !
INSEE, « Pour comprendre... la croissance économique », INSEE en Bref, novembre 2013
1. En utilisant les documents, expliquez l’intérêt du PIB comme indicateur de richesse des pays.
2. Présentez ensuite les limites du PIB et les indicateurs alternatifs qui ont été développés.
Travail 3
TD IDH p. 29
1. Montrez que s’il existe un lien entre PIB et IDH, la relation n’est pas automatique.
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Activité 3 Les sources de la croissance
Etudiez la 2ème partie (II) du cours, puis lisez l’article suivant et répondez
aux questions ci-dessous :
1. Rappelez quels sont les deux facteurs de production et donnez des exemples pour
illustrer chacun d’eux.
2. Quelle est la façon la plus simple d’augmenter la production d’une entreprise et/ou d’un
pays ?
3. Lorsque les rendements sont décroissants, si j’utilise deux fois plus de travail, est-ce
que je vais produire :
- deux fois plus ?
- plus que deux fois plus ?
- moins que deux fois plus ?
4. Comment peut-on augmenter la quantité de travail dans un pays ? La quantité de
travail a-t-elle beaucoup augmenté en Chine ? Expliquez pourquoi.
5. Qu’est-ce que le résidu de Solow ?
6. Quelle est la différence entre production et productivité ?
7. Quelle a été la source de la croissance chinoise pendant les années 90 ? Et depuis
2008 ?
8. Qu’est-ce qui permet la hausse de la productivité ? Illustrez avec l’exemple chinois.
9. Quels sont les différents effets des gains de productivité sur la demande ?
10. La croissance chinoise a-t-elle été une croissance extensive ou intensive ?
Article La croissance chinoise
Depuis le début des années quatre-vingt, la politique d’ouverture de la Chine et ses
réformes économiques ont conduit à une remarquable performance en termes de
croissance. GRAPHIQUE 1 Taux de croissance annuel du PIB réel chinois (en %)
Comme le graphique 1 le
montre, le PIB réel chinois a
augmenté quasiment au
rythme moyen de 10 % par an
durant les 30 années qui
précèdent le récent
ralentissement. A ce rythme,
le revenu national double tous
les sept ans. Aucun autre
pays dans l’histoire moderne
n’avait atteint aussi longtemps
un tel rythme de croissance.
La croissance rapide du PIB a significativement accru le niveau de vie de la population
chinoise. Selon les données tirées des Penn World Tables, le PIB réel par tête de la Chine
représentait 20 % de celui des Etats-Unis en 2011, contre 5 % en 1980. La Banque
mondiale estime que, durant la même période, plus de 600 millions de Chinois sont sortis
de l’extrême pauvreté, puisqu’ils gagnent désormais plus de 1,25 dollar par jour.
Les moteurs de la croissance chinoise
La théorie suggère que trois facteurs contribuent à la croissance économique :
l’accumulation du capital, l’expansion de la main-d’œuvre et l’amélioration de la
productivité. […] La croissance du troisième facteur, connu sous le nom de productivité
totale des facteurs, a tout particulièrement contribué à l’impressionnante croissance
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économique de ces trois dernières cennies. [...] La politique d’ouverture attira les
investissements directs à l’étranger, ce qui apporta de nouvelles pratiques managériales,
de nouveaux savoir-faire technologiques et un accès au marché mondial pour les
entreprises chinoises. Ces politiques ont stimulé la productivité. Comme la productivité
s’est améliorée au cours du temps, l’investissement et la production se sont accrus. Bien
que l’investissement en capital ait aussi contribué à la croissance, sa contribution est
limitée par les rendements décroissants et donc l’investissement ne peut plus être le
principal moteur d’une croissance soutenable.
GRAPHIQUE 2 Les contributions à la croissance chinoise (en points de %)
Le graphique 2 montre la
contribution de chacun des
trois facteurs à la croissance
chinoise depuis 1980. […] La
croissance rapide de la Chine a
été principalement tirée par les
gains de productivité et
l’investissement plutôt que par
la croissance de l’emploi. Par
exemple, l’accumulation du
capital explique environ 50 %
de la croissance moyenne de
la Chine au cours des années
quatre-vingt-dix, tandis que les
gains de productivité en expliquent environ 40 % et le travail environ 10 %. Le rôle limité
du travail reflète en partie la politique d’enfant unique de la Chine qui limite la croissance
démographique, mais aussi les politiques restrictives en matière de migration interne,
notamment le système du Hukou qui restreint la capacité des citoyens à travailler dans les
villes autres que celle où ils sont nés. Le graphique révèle aussi un déclin significatif de la
contribution de la productivité totale des facteurs depuis 2008. Par conséquent, la
croissance chinoise est devenue plus dépendante de l’investissement en capital au cours
des dernières années.
Le récent ralentissement de la croissance et les nouvelles mesures de politique
économique
Durant la crise financière mondiale, la demande extérieure a fortement chuté.
Parallèlement, les gains de productivité ralentirent, ce qui noircit davantage les
perspectives d’une forte croissance qui soit soutenable à long terme. Le gouvernement
chinois répondit à la crise en adoptant un large plan de relance budgétaire […]. Cette
impulsion budgétaire a significativement stimulé la croissance de l’investissement, en
particulier dans des domaines ciblés tels que les infrastructures et la construction, et
entraîna des booms de court terme dans la production en 2009 et en 2010. Néanmoins, la
croissance a substantiellement ralenti depuis 2011. Le taux de croissance moyen entre
2011 et 2014 fut d’environ 8 % (cf. graphique 1). La croissance ralentit davantage en
atteignant 7 % au cours des deux premiers trimestres de l’année 2015 et le gouvernement
chinois a officiellement réduit sa cible de croissance à 7 % pour l’année. Bien que ce soit
toujours remarquable en comparaison avec les autres pays, ce chiffre est significativement
plus faible que la moyenne de 10 % enregistrée au cours des trois précédentes
décennies.
Zheng Liu, « Is China’s growth miracle over? », FRBSF Economic Letter, 10 août 2015.
Traduit par Martin Anota, http://annotations.blog.free.fr/index.php?post/2015/08/20/Le-
miracle-de-la-croissance-chinoise-est-il-fini
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