I. Réponses mémoires - Cours de DCEM1 2010/2011 à Amiens

Immunologie - Vincent Fuentes.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
ASPECT DYNAMIQUE DE LA REPONSE IMMUNITAIRE
- La réponse immunitaire est spécifique et possède une mémoire.
o Lorsqu’on introduit un antigène dans l’organisme, le système immunitaire répond à cet
antigène de manière spécifique.
o La réponse primaire à l’antigène se fait en 15 jours à 3 semaines.
o Lorsque l’antigène est à nouveau introduit dans l’organisme : la réponse est beaucoup
plus rapide est intense. C’est ça qui définit la mémoire du système immunitaire.
Localement il y a une réponse plus rapide (48h) et une inflammation locale beaucoup
plus importante (médiation cellulaire due à une hypersensibilité).
- Production d’anticorps après immunisation (pour les antigènes T-dépendant):
o Lorsqu’on introduit l’antigène pour la première fois il y aune production d’anticorps au 8-
10ème jour. Ce sont des anticorps IgM qui montent à un sommet pour diminuer et
disparaitre au bout de 3 mois.
o Quelques jours après l’apparition des IgM, des anticorps IgG sont produits. Le taux d’IgG
ne diminue pas et reste présent pendant longtemps (persistance pendant plusieurs
années).
o Lorsqu’on réintroduit l’antigène après 1an, il n’y a que des IgG qui permettent de lutter
contre l’antigène.
- Les sensibilités des tests sont différentes :
o ELISA très sensible (ordre du picogramme) : possibilité de détecter les anticorps au tout
début de la réponse immunitaire.
o Agglutination peu sensible (ordre du microgramme).
- Pour les antigènes T-indépendant il n’y aura uniquement une production d’anticorps IgM (la
mémoire n’est donc pas conservée).
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I. Réponses mémoires
- Lorsque l’antigène est en contact avec plusieurs BCR des lymphocytes B, ne seront stimulés que
les LB dont le BCR est capable de reconnaitre l’antigène.
- Ces LB sont activés par une double signalisation (T-helper + ...) cela permet la transformation en
lymphoblaste.
- Le lymphoblaste est capable de se multiplier et de produire 10 mitoses (donc amplification de
1010 cellules). Cette amplification dure un certains temps.
- Pendant ces mitoses un certaines nombres d’événements se produisent :
o Il y a possibilité d’une commutation isotypique : le LB naïf exprime un BCR avec chaine
lourde μ alors que le LB et les plasmocytes exprimeront une chaine lourde γ.
o Une grande partie des LB deviendront des plasmocytes (sécrètent les anticorps).
o Une petite partie des LB deviendront des LB mémoire.
o Ils subissent des hyper-mutations somatiques qui augmentent l’affinité du BCR à
l’antigène.
o Ils ont une longue durée de vie (peuvent persister toute la vie de l’individu). Cette durée
de vie est indépendante de la présence ou non de l’antigène.
- Le LT naïf reconnait l’antigène (présenté par le CMH) par son TCR.
o Il entre en transformation lymphoblastique et se multiplie.
o Différence avec le LB, les lymphoblastes après cette redeviennent des lymphocytes T :
o Lymphocyte T effecteur pour une grande partie (agissent directement sur
l’antigène).
o Une petite partie deviennent des lymphocytes T mémoire (qui contrairement aux
LB mémoire n’ont pas une d’hyper-mutation somatique).
o Il ne peut pas avoir une hyper-mutation somatique car cela changerai l’affinité du TCR et
il serait capable de reconnaitre le CMH du soit ce qui déclencherait une réponse auto-
immune.
o S’il n’y a pas de contact avec l’antigène pendant longtemps la LT-mémoire est perdue.
o Cette réponse est efficace en 48h.
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II. Différence entre réponse immunitaire adaptative (RIS) et innée (RINS)
- Un agent infectieux qui entre dans l’organisme se heurte d’abord aux barrières naturelles :
o La peau : empêche en permanence les antigènes de pénétré.
o L’acidité gastrique d’un pH 0 à 2 qui tue les bactéries. NB : quand le pH gastrique est
normal, le vibrion gastrique ne passe pas la barrière. Cependant quand le pH gastrique
diminue (dénutrition ou pansement gastrique) le vibrion cholérique peut la traverser.
o Mucus bronchique et les cellules ciliées qui font remonter ce mucus (on l’aval et subit
l’acidité gastrique).
- Si l’agent infectieux réussit à passer ces barrières, il entre alors en contact avec la réponse non-
spécifique (RINS) innée :
o Les éléments figurés : les cellules capables de phagocyter cet agent infectieux.
o Les facteurs solubles : dont un essentiel appelé le complément. Le complément est
activé par l’agent infectieux de manière non-spécifique (par voie alterne ou par la voie
du mannose).
- Le complément et les cellules phagocytaires sont à l’origine de la RINS :
o Cette RINS est immédiate.
o Les polynucléaires libèrent les enzymes lysosomiaux.
o Elle est non ciblée sur l’agent infectieux donc moins efficace.
o Permet l’opsonisation ou entraine une lyse.
o Déclenchement d’une réponse inflammatoire dont l’effet essentiel est d’augmenté la
réponse immunitaire innée (boucle d’amplification).
o Initiation d’une réponse immunitaire spécifique.
- La réponse immunitaire spécifique :
o Elle est plus lente à apparaitre.
o Efficace contre les toxines, dans la neutralisation des virus (tant qu’il n’a pas pénétré
dans une cellule).
o Peu efficace contre les virus : l’anticorps ne le tue mais ne fait que le neutraliser.
o Les lymphocytes T sont plus efficaces dans la neutralisation des virus, mais une fois qu’ils
sont rentrés dans la cellule cible ils ne peuvent plus l’atteindre.
o Les lymphocytes T cytotoxiques doivent alors détruire la cellule.
o Anticorps pas efficace sur les bactéries et les parasites mais la RIS peu collaborer système
immunitaire non-spécifique (RINS ciblée):
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o Exemple : anticorps IgG se fixe à une bactérie, l’IgG se fixe au complément. Le
complément peut alors se fixer à la bactérie et la détruire (lyse).
o Facilite la lyse.
o Facilite l’opsonisation.
o ADCC.
III. Circulation des cellules lors de la réponse immunitaire
- Derrière la barrière épithéliale on retrouve un tissu conjonctif contenant :
o Des macrophages.
o Des mastocytes.
o Du complément.
o Des cellules dendritiques.
o Des capillaires sanguins et lymphatiques.
o Et à proximité des organes lymphoïdes secondaires :
o MALT pour les muqueuses tels que BALT (bronches) et GALT (intestin).
o Des ganglions pour la peau.
- L’antigène pénètre et rencontre les acteurs de la RINS :
o Macrophages.
o Complément.
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- Cette dernière entraine une inflammation qui permet le recrutement de cellules circulantes
(monocytes, polynucléaires, lymphocytes) qui par diapédèse gagnent le site infectieux. Ces
cellules (résidantes ou recrutées) entrent en contact avec l’antigène et essayent de le détruire.
- Une réponse adaptative et spécifique est initiée par les cellules phagocytaires qui ont digérés
l’agent infectieux :
o La cellule phagocytaire après avoir digérer l’agent infectieux devient une CPA et migre
vers l’organe lymphoïde secondaire (MALT ou ganglion) le plus proche : ecotaxie.
o Dans cet organe lymphoïde secondaire one trouvent aussi des lymphocytes B et L naïfs.
o A l’intérieur de cet organe lymphoïde secondaire se fait une réponse adaptative avec
production d’anticorps et une réponse à médiation cellulaire.
o Il y a la transformation lymphoblastique, la prolifération des lymphoblastes, et
différenciation en : les lymphocytes T effecteurs - T mémoires - B mémoire et de
plasmocytes sortent du ganglion.
o Pour la réponse immunitaire ce sont les anticorps et les T-effecteur.
o Une partie des lymphoblastes deviennent des LB et LT mémoires qui peuvent :
o Circuler.
o Gagner d’autres organes lymphoïdes ce qui permettra la réponse immunitaire
secondaire.
IV.Adressage
- La localisation dans les organes lymphoïdes secondaires et les lieux d’infection ne se fait pas au
hasard mais grâce à un adressage.
- Cet adressage se fait grâce à deux moyens :
o Grâce aux molécules d’adhésion appelées (communication cellulaire) :
o Les sélectines qui sont des leptines : protéines qui reconnaissent spécifiquement
certains sucres, il existe trois types A B et C (ici type C).
o Les intégrines qui sont constituées de deux chaines : une chaine α et une chaine
β. A la surface des cellules elles peuvent exister sous deux formes : active (grâce
à signal venant de la cellule) et inactive.
o Grâce aux chimiokines (communication à distance): la cellule qui possède le récepteur se
dirige vers la cellule qui produit ces chimiokines où la concentration de ces dernières est
la plus importante (effet chimiotactique).
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