La grande persécution romaine contre les chrétiens

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La grande persécution romaine contre les chrétiens
L'empereur Néron (74) fut le premier qui employa le pouvoir souverain contre les chrétiens. Ce
prince cruel, irrité de ce que plusieurs personnes de son palais avaient abandonné le culte des
idoles, publia un édit pour défendre d'embrasser la religion chrétienne : ce fut à l'occasion de
l'incendie qui dévora presque toute la ville de Rome. Néron avait fait mettre le feu à la ville pour
le seul plaisir de la voir brûler, et pour la rebâtir ensuite avec plus de magnificence. Il rejeta ce
crime sur les chrétiens, et leur fit souffrir les plus cruelles tortures. Quelques-uns furent
enveloppés de peaux de bêtes sauvages, et exposés à des chiens pour en être dévorés. D'autres,
revêtus de tuniques enduites de résine et de soufre, étaient attachés à des poteaux et servaient
durant la nuit à éclairer les jeux du cirque.
Les chrétiens un moment tranquilles sous les règnes de Vespasien et de Titus, furent de nouveau
persécutés par Domitien (93). Parmi la multitude de personnes de tout âge et de toute condition
que cet empereur fit mourir, on compte ses plus proches parents : tels que Flavius Clemens,
Domitilla, Flavia, etc ...
Les persécutions sous Maximin le Thrace (en 235) s'exercèrent principalement sur les prêtres et
sur les évêques, parce qu'on craignait de dépeupler les provinces en sacrifiant tous les fidèles.
Les églises et tous les édifices consacrés au culte du vrai Dieu furent abattus ou livrés aux
flammes.
Après une paix de trente années, surgit de nouvelles persécutions. Elle furent les plus longues et
les plus violentes de toutes. On l'appela l'ère des Martyrs. Dioclétien excité par Galérius, son
gendre, publia quatre édits pendant son règne : par le premier, il ordonna de démolir les églises,
de brûler les livres saints et de priver les chrétiens de leurs droits civils ; le second édit
prononça l'emprisonnement des chefs de l'Eglise ; le troisième ordonna d'employer les tortures
contre les prêtres qui refuseraient de sacrifier aux idoles ; enfin un quatrième édit fit couler
des flots de sang, en étendant à tous les chrétiens l'obligation de sacrifier.
Cependant après cette dernière lutte le paganisme s'avoua vaincu. Galérius, dans l'édit de 311,
accorda aux chrétiens le droit d'exercer librement leur religion. Malgré trois siècles de
persécutions, la religion chrétienne avait vu augmenter sans cesse le nombre de ses enfants.
Lorsque Dieu eut montré que l'établissement de l'Eglise était son ouvrage, et que toutes les
puissances de la terre et de l'enfer ne pouvaient rien contre elle, il y appela les empereurs.
La conversion de Constantin fut décidée par un miracle, l'an 312. La couronne impériale lui était
disputée par le tyran Maxence, qui s'était rendu maître de l'Italie et de l'Afrique. Constantin
s'approcha de Rome pour le combattre ; et déjà disposé en faveur des chrétiens, il conjurait leur
Dieu de se faire connaître à lui. Une après-midi que Constantin marchait à la tête de ses troupes,
il aperçut dans les airs, une croix lumineuse, avec cette inscription : In hoc signo vinces (Par ce
signe tu vaincras). Toute l'armée vit le prodige. Encouragé par cette vision, Constantin attaqua
Maxence, près du pont Milvius, aux portes de Rome. Son ennemi prit la fuite et se noya dans le
Tibre (en 312). Rome ouvrit aussitôt ses portes au vainqueur.
L'empereur voulut que sa statue le représentât avec une croix à la main. Une inscription fut
gravée sur le monument, et rappela qu'il devait sa victoire à ce signe du salut. Constantin
s'appliqua à remédier aux maux qu'avaient faits à la religion les princes qui l'avaient précédé. Par
l'édit de Milan (en 313), il proclama la liberté du culte de Jésus-Christ, et ordonna la restitution
des églises et des biens enlevés aux Chrétiens.
Cependant l'Eglise eut encore à souffrir dans l'empire romain une dernière persécution sous
Julien. Ce prince, neveu de Constantin, associé à l'empire en 355, abjura le christianisme et se
déclara contre les chrétiens. Il les persécuta non à force ouverte, mais par des moyens perfides.
Ce malheureux Apostat périt à trente-deux ans dans une guerre contre les Perses.
En 380, le christianisme devient la religion officielle de l’Empire romain.
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