Michel CINUS La légende philosophique du

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La légende philosophique du
labyrinthe de Cnossos.
La légende du labyrinthe de Cnossos hanté par le Minotaure peut être interprétée
comme étant sans aucun doute l’un des paradigmes philosophiques de la pensée et
de la condition humaine parmi les plus anciens. Sa valeur de modèle ne peut
cependant pas être saisie hors du rapport cosmologique établi entre le monde et les
hommes par la philosophie grecque ancienne. Selon cette approche philosophique
l’univers est conçu comme un système bien ordonné dans lequel chaque être vivant
ou inanimé, chaque événement passé, présent ou futur, a une place déterminée et
immuable. Chaque possibilité de changement, chaque devenir-autre, chaque nonêtre n’est que l’apparence d’une réalité dont la perfection réside dans le maintien de
son être, dans l’immuabilité du jamais différent. Toute la philosophie grecque
ancienne d’Héraclite à Platon en passant par Parménide et Anaxagore a ce
déterminisme cosmologique rigoureux comme arrière-plan ontologique.
Cependant, de par sa capacité à conceptualiser, l’homme occupe une place à part.
Il est un être de la participation dont l’esprit est en mesure de contempler l’ordre du
monde. Parce que l’esprit humain peut concevoir et comprendre, il a la possibilité de
saisir la réalité essentielle du cosmos au-delà de l’apparence des choses qui nous
sont immédiatement accessibles. Mais l’être humain est duel. S’il est un être dirigé
vers l’intelligible, il est aussi un être dirigé vers le sensible. Nous retrouvons là l’une
des dichotomies les plus anciennes et les plus actives de la philosophie : La dualité
conflictuelle entre le corps et l’esprit. Pour un philosophe du monde hellénique
ancien comme Platon le domaine conceptuel propre à l’intelligence est principe
d’ordre et de perfection, tandis que le corps est principe de non-être et
d’imperfection. Dans le monde sensible tout change et se transforme. Avec le temps
qui passe les choses physiques se dégradent et se détériorent. Les êtres vivants
vieillissent et finissent par mourir. On dit alors qu’ils sont en devenir. Leur apparence
est toujours autre à elle-même. Leur être étant plus ou moins fini, il contient du nonêtre. En opposition au monde sensible, le domaine conceptuel est principe de
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perfection. En contexte platonicien cela signifie qu’il existerait des choses en soi dont
l’être se maintient et n’est pas altéré par le devenir inhérent aux choses physiques.
Les catégories du désir, de l’immédiateté, du spontané, de l’erreur, de l’illusion et des
changements
incessants
relèvent
du
monde
sensible
connaissable
par
l’intermédiaire du corps. Quant aux catégories de l’être, du fini et de l’existence
stable par lesquels s’exprime la perfection, du vrai et de l’harmonieux, du bien et du
beau en soi, elles appartiennent au domaine de l’intelligible.
Principes intelligibles et principes sensibles s’affrontent en l’homme. Accéder à la
connaissance essentielle – la réelle réalité selon Platon – exige de ne pas se laisser
entraîner par les impératifs de son corps : Le corps est le tombeau de l’âme, selon
une formule fameuse de Platon (Cratyle, 400b-400e). Il n’est pourtant pas
envisageable pour l’être humain de pouvoir exister sans sa corporéité. Il ne s’agit
alors pas de nier son corps, mais de trouver un équilibre et une harmonie entre corps
et âme. Dans cette tension entre désirs du corps et désirs de rationalité, l’homme a
en lui à la fois ce qui peut lui assigner sa place dans l’ordre du monde et ce qui peut
aussi provoquer sa perte dans
l’orgueil et l’excès. Dans la tragédie grecque
classique cette qualité proprement humaine de la démesure qui pousse le héros à
agir et, malgré leurs avertissements, à provoquer les dieux est appelée Hybris. Du
point de vue de la philosophie antique ne pas s’en tenir au juste milieu, dépasser la
mesure revient à remettre en question l’ordre du monde. Cette arrogance
ontologique est une violence, c’est-à-dire une qualité qui s’exerce contre l’ordre des
choses et qui s’impose aux êtres contrairement à leur nature. En tant qu’hommes
nous pouvons avec orgueil nier la réalité pour tenter d’en substituer une autre, à
savoir une réalité proprement humaine contre la réalité ontologique du cosmos à
laquelle nous appartenons pourtant.
Il existe par conséquent en l’homme une manière d’être qui relève en quelque
sorte du monstre ; le monstre désignant ici ce qui n’a pas une identité d’être
précisément définie dans un ordre donné. La signification de la tragédie consiste
précisément à désigner cette monstruosité conduisant au désordre de l’être et à la
perte de l’essentiel. Cette perte ou cette négation de l’essentiel consécutive à la
structure duelle conflictuelle entre corps et âme, entre mesure et démesure fait
exactement de l’homme un être de l’errance. Nous ne sommes jamais où nous
devrions être. Nous cherchons qui nous sommes et où nous allons. Nous nous
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demandons qu’elle est la valeur de notre connaissance. Nous nous interrogeons sur
le sens de nos actions. Ces questions relatives aux recherches de l’identité de soi,
en tant qu’individu membre de l’humanité ou dans la réflexion de la place de
l’humanité dans l’univers, de notre destin et de notre histoire, de la valeur et de la
justification de nos actions sont à la source du questionnement philosophique. Elles
perdurent sous une forme ou une autre dans toute l’histoire de la philosophie.
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La thématique du labyrinthe renvoie à celle de l’homme comme être de l’errance.
Dans la perspective d’une philosophie de l’errance, les questions sur la nature de
l’identité humaine et les conditions de son existence implique de connaître dans quel
genre de labyrinthe nous nous trouvons. Le labyrinthe construit par Dédale pour le
roi Minos peut être interprété comme représentation d’une conception grecque de
l’homme à la recherche de lui-même dans son être et son destin. La vie humaine est
alors figurée sous la forme d’un parcours qui n’est pas dirigé en fonction d’actions
toujours justifiées par une réelle connaissance du cosmos. Nous n’agissons pas en
fonction d’une connaissance adéquate à l’ordre réel des choses, c’est-à-dire en
rapport à l’être. Au contraire, dans le monde sensible notre activité est conditionnée
sous l’influence dictée par l’apparence illusoire et trompeuse des choses. Le monde
ainsi parcouru est un monde en clair-obscur, mélange d’être et de non-être dans
lequel accidents et tâtonnements plus ou moins sélectifs conduisent le déroulement
de notre vie pensé comme une sorte de voyage. Tous les hommes ne sont
cependant pas égaux sur ce chemin. Les uns, les philosophes, selon Platon,
pourraient plus que d’autres entrevoir l’être réel situé au-delà de ce qui se présente à
nous dans le monde sensible. Ils auraient suffisamment la possibilité de contempler
intellectuellement la réalité vraie du cosmos pour ne pas se laisser tromper ou
abuser par les apparences. Ces initiés peuvent alors entrevoir la sortie du labyrinthe
ou du moins en déjouer les pièges. Les autres individus, non-initiés aux réelles
réalités et vivant sous l’emprise du sens commun mêlant être et non-être, sont
menacés de perdition, d’errance et d’impasses dans un monde où la lumière de la
sortie sera à tout jamais invisible ou cachée par l’aveuglement des sens : Vers eux
s’avance le Minotaure, être contre-nature qui correspond en même temps à l’ordre
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de l’humanité et à l’ordre de la bestialité, violence obscure de l’irrationnel et du
désordre.
Mais, est-il possible de sortir réellement du labyrinthe ? Est-ce que le fait
d’entrevoir la sortie du labyrinthe permet de s’en échapper ? Répondre positivement
à ces questions conduirait à admettre que l’homme peut s’affranchir de son
humanité, ce qui reviendrait de nouveau à être précipité dans le labyrinthe pour
excès et démesure. Même si le philosophe a le privilège de participer par son
intellect à la vraie nature des choses, cela ne veut pas dire pour autant qu’il peut
accéder à la contemplation complète de ce qui est ; pour cela il faudrait qu’il soit un
pur esprit. Il peut comprendre que l’immédiateté du monde sensible n’est pas la
vérité ultime. Il peut certes saisir que la réelle réalité réside non pas dans le devenir
incessant des choses, mais dans la stabilité finie de l’être. Cela n’en fait tout de
même pas un dieu et ne lui donne pas la connaissance totale du monde nécessaire
à la sortie du labyrinthe. Il peut seulement tenir à distance l’animalité qui est en lui.
En déchiffrant le labyrinthe le philosophe ne se retrouve-t-il pas face à lui souvenons-nous du Connais-toi toi-même socratique comme clé du questionnement
ontologique ? À ce titre, la figure de Thésée est remarquable. Malgré le fil d’Ariane et
le retour à la lumière, Thésée d’une certaine manière échoua à l’épreuve du combat
avec le Minotaure, puisqu’à sa sortie du labyrinthe il continua à errer. Il abandonna
en effet Ariane, tua son propre fils dans le malentendu, eut une vie de tumulte et
d’errance, son père mourut par sa négligence. L’épreuve du labyrinthe n’a pas fait de
lui un sage dégagé de toutes les contingences du monde. Thésée à sa sortie du
labyrinthe est resté comme tout homme un être de compromission tendu à la fois
vers la sagesse et l’animalité brutale. Le Minotaure n’a pas vraiment été vaincu et au
fond de lui-même le monstre est encore présent. En allant dans le labyrinthe pour
trouver le Minotaure et le mettre à mort, Thésée est allé à la rencontre de lui-même.
Au-delà des faits imputés par la légende, je trouve la figure de Thésée profondément
humaine par ce qu’elle nous dit : Si la condition humaine est de vivre dans un
labyrinthe, dans son intériorité l’homme est un être-labyrinthe. Thésée entre dans le
labyrinthe, il tue le Minotaure, mais il n’en ressort pas moins homme. Toute sa vie, il
continuera à errer comme dans un labyrinthe dont lui-même est le Minotaure.
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Outre être une représentation du destin de la condition humaine, comme je viens
de le faire en évoquant Thésée, l’idée du labyrinthe peut aussi être interprétée
comme figure de la nature humaine tout court. Nous pouvons alors nous représenter
l’homme comme un être hybride dont l’identité est multiple. En contexte platonicien,
nous avons vu que la nature humaine participe à la fois de l’être et du non-être, de
l’unité de soi - en vieillissant nous restons tout de même identique à soi-même - et du
multiple dans le sensible – en vieillissant notre apparence se transforme, certains
traits de notre caractère se modifient. Cette hybridité ontologique se traduit au sein
de l’individu intérieurement et extérieurement dans le conflit entre corps et l’esprit. Ce
qui participe de la pensée est principe de rationalité, tandis que l’irrationalité participe
des catégories sensibles. Nous retrouvons ainsi la figure hybride du Minotaure, être
mi-homme, mi bête. Dans le Minotaure il y a de l’humanité, dans l’homme il y a de la
bestialité. L’histoire de la philosophie a envisagé cette identité multiple de la nature
humaine selon des approches très diverses auxquelles nous ne pouvons faire que
très rapidement allusion dans le cadre restreint de cette réflexion sur la légende du
labyrinthe de Cnossos. Les passions, les impératifs liés aux désirs, la violence, la
cruauté, l’ignorance, les abus égocentriques, l’inconscient et bien d’autres qualités et
états mentaux ont tour à tour révélé le Minotaure qui existe en l’homme.
La nature labyrinthique de la pensée est un thème récurrent dans l’histoire de la
philosophie.
Notre esprit n’est pas un appareil simple et régulier dont le fonctionnement rendrait
toujours accessible une rencontre adéquate et cognitivement exacte avec le monde
qui nous entoure. Si cela était le cas, notre parcours aurait l’apparence d’une ligne
droite et la connaissance serait aussi spontanée qu’ontologiquement pertinente.
Toutes nos pensées seraient vraies, toutes nos actions bonnes, toutes nos
représentations auraient un sens certain, immédiatement évident et clairement en
accord avec l’ordre des choses. Or, notre pensée analytique et raisonnable subit le
Minotaure qui est en nous. Le rapport de la pensée à la réalité est sinueux,
questionnant, problématique. Nous pouvons penser dans l’erreur, douter ou vivre
sans réelle certitude. L’esprit humain peut se tromper et errer dans sa recherche de
la certitude et de la justification de ses décisions et de ses jugements. Dans l’histoire
de la philosophie le questionnement sur la valeur ou la validité des produits de la
pensée est constant. Mais un chemin direct n’existe pas pour répondre à cela. La
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réflexion philosophique sur la nature humaine et sa condition suit des voies qui se
croisent, se complètent, reviennent en arrière, aboutissent à des impasses en ne
menant nulle part, font apparaître des chemins nouveaux dont les espaces sur de
larges avenues prennent quelquefois la forme de grandes épopées ou au contraire
se perdent en de courts sentiers escarpés, tissant ainsi toute une géographie de
l’esprit en acte ; il n’est pas question dans cette modeste réflexion d’explorer toutes
les traces et les voies du labyrinthe de l’histoire des idées. En philosophie, les
réponses ne sont jamais comme en science des propositions de solutions, mais ce
sont d’autres questions aboutissant à une activité jamais conclusive. Dans le
labyrinthe philosophique, à moins d’accepter de ne faire que des allers-retours sur
les mêmes voies ou d’emprunter sans cesse les mêmes chemins, il n’y a que des
carrefours et des virages qui conduisent à de nouveaux croisements, voire à d’autres
labyrinthes. L’exploration philosophique de la réalité supposée être en nous ou hors
de nous se caractérise par la diversité de ses problèmes qui sont autant de
développements d’idées spécifiques traitées selon des approches précises
(analytique, transcendantale, phénoménologique, dialectique, pragmatique …)
réalisées en fonction de multiples principes directeurs possibles (idéalisme,
empirisme, holisme, réalisme, nominalisme…).
Certains philosophes explorateurs pensent que leur activité ne varie pas et qu’elle
est un savoir fondamental se développant selon une nécessité propre s’articulant
autour de problèmes toujours identiques et indépendants de l’histoire. Dans un autre
labyrinthe, d’autres explorateurs de la pensée et de la condition humaine estiment
que leur activité relève entièrement de la contingence et qu’elle doit être conçue en
termes d’insertion dans des contextes et des moments historiques bien déterminés
dépendant des autres disciplines. La confrontation entre ces deux approches, l’une
qui insiste sur le caractère essentialiste de la philosophie et l’autre plutôt sur la
nécessité d’une sorte de pragmatisme contextualiste, nous fait entrer dans un autre
labyrinthe… Quoi qu’il en soit du conflit entre essentialistes et contextualistes, je
soutiens l’idée selon laquelle la philosophie n’est pas une discipline dont des acquis
cumulatifs s’articuleraient en fonction d’un progrès. L’activité philosophique résiste à
l’idée de progrès. Les abandons et les reprises, les détours et les retours sont
fréquents en philosophie. Un chercheur contemporain peut parfaitement trouver de
l’intérêt à une conceptualité très ancienne ; par exemple Aristote et Descartes restent
des interlocuteurs en philosophie de l’action ou dans les recherches actuelles sur le
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concept de cognitivité. Des textes très anciens continuent d’être lus et interprétés.
Nous pouvons alors nous demander dans ces conditions comment il est possible de
justifier la pertinence d’une position donnée. Comment une voie choisie peut-elle être
dite acceptable ? Y a-t-il un autre choix que celui de l’errance ? Ces questions
reviennent au fond à se demander à quelles conditions la connaissance est valable.
Le chemin que nous prenons a-t-il une possibilité de mener vers une direction ayant
pour nous un sens ? La réponse que nous donnons a-t-elle une chance d’aboutir à
une autre question, c’est-à-dire à un autre chemin ? À défaut de la certitude d’une
sortie, pouvons-nous évoluer dans le labyrinthe pour au moins en espérer un jour en
voir le bout ?
La découverte d’une limite en soi provoque généralement le repli dans
l’introspection. Descartes voulant fonder une base saine sur laquelle rebâtir la
connaissance commence par rejeter ce qui semblait acquis pour ensuite se replier
lui-même et chercher par la réflexion les critères de clarté et de distinction permettant
d’atteindre une réalité indubitable. Il s’agissait alors de retrouver un chemin possible
en se débarrassant des impasses déjà empruntées par ce que Descartes estimait
être la tradition. Husserl ne fait pas autre chose dans les années 1920/1930 lorsqu’il
reprend le projet cartésien en en excluant les illusions positivistes du psychologisme.
Par son introspection philosophique, Husserl ouvre une nouvelle voie en thématisant
l’intentionnalité de la conscience. Descartes a impulsé une nouvelle voie à la
philosophie par la reprise des problèmes de la connaissance en les concentrant sur
une analyse du sujet établi comme existant et identifié à la réflexivité. En gros, cette
approche, à laquelle se sont greffées les approches existentialistes (Sartre, MerleauPonty, Kierkegaard, Heidegger), consistant à articuler ce qui relève du vécu avec les
différents aspects de la subjectivité a été dominante de Descartes à Husserl.
Même si les recherches effectuées en rapport avec la voie ouverte par Descartes
ne se sont pas éteintes, sous l’impulsion des travaux de Frege et de Pierce
l’exploration philosophique prit une nouvelle route en se focalisant davantage sur une
approche formelle du langage opposé au langage courant. Ce tournant linguistique
donna lieu à une importante production de textes (Wittgenstein, Austin, Searle,
Strawson…) en posant non plus les problèmes philosophiques dans le registre de la
conscience, mais dans celui du langage. La philosophie était alors entrée dans un
nouveau labyrinthe. Cependant, un autre virage eut lieu autour de 1950 : Le tournant
rhétorique pris par des auteurs comme Ch. Perelman et S. Toulmin. La philosophie
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fut alors considérée comme une sorte de dispositif rhétorique dont l’argumentation ne
s’épuise jamais. Toutes ces approches, bien trop rapidement évoquées, ne sont pas
contradictoires et ne s’excluent pas. Tout au plus, elles s’ignorent, s’évitent ou se
méprisent réciproquement. Quelquefois, elles se complètent et progressent de
concert un moment. La philosophie, comme l’esprit, comme l’homme dans le monde,
est prise dans un labyrinthe.
Comme l’homme, l’activité philosophique erre. C’est certainement dans cette errance
essentielle que philosophie et humanité se rapprochent le plus et que l’une est le
miroir de l’autre. Comme la philosophie, l’homme est lui-même un labyrinthe pris
dans un labyrinthe. Thésée sortant du labyrinthe de Cnossos après avoir tué le
Minotaure n’a pas pour autant dépassé sa condition d’homme. Il ne fait que sortir
d’un labyrinthe pour entrer dans un autre. Ce qui donne sa valeur anthropologique
profonde à la philosophie est d’être elle aussi un labyrinthe dans un labyrinthe. C’est
peut-être en cela que réside sa valeur la plus essentielle et la plus irremplaçable.
Strasbourg en 2004,
Michel Cinus, philosophe
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