III Les rayonnements électromagnétiques autres que lumineux. A part les rayons Alpha, Bêta et Gamma qui résultent de la radioactivité et la lumière, il existe d’autres ondes électromagnétiques ayant des effets plus au moins connus sur les humains. Aujourd’hui, on assiste à l’explosion des équipements et installations impliquant la mise en œuvre d'ondes électromagnétiques (oem) qui sont et seront de plus en plus nombreux sur le marché, qu'ils soient destinés à des applications militaires, industrielles, médicales ou domestiques : radiodiffusion, télévision, radiotéléphonie, câbles hertzien, télémesure, radiobalisage, radars civils ou militaires, électrothermie permettant séchage / découpage / fusion / soudage / chirurgie / chauffage d'aliments (fours à micro-ondes). Désormais, des normes CE imposent à tous les appareils électriques, électroniques et aux appareils sous pression comme les réfrigérateurs ou les percolateurs, d'être conçus pour n'engendrer ni parasite ni interférence ni chute de tension autour d'eux. En outre, ils ne doivent pas se dérégler dans un environnement perturbé. C'est alors que les appareils domestiques, en milieu résidentiel, doivent être protégés contre des champs électriques de 3 V/m. Cette valeur s'élève à 30 V/m dans l'industrie et même à 200 V/m dans une automobile pour éviter que les airbags ou les freins ne se déclenchent intempestivement. Ces normes ont été instaurées afin de limiter les possibles effets qu’ils peuvent engendrer sur la santé des individus qui se trouvent aux alentours, mais aussi afin de limiter les risques d'incompatibilité électromagnétique des ondes avec les : pacemakers, pompes à insuline, stimulateurs de nerfs et autres implants actifs demeurent toujours un problème entier. D'où les restrictions formulées par l'Organisation Mondiale de la Santé, et reprises par l'Union européenne demandant aux personnes appareillées de ne pas s’exposer à des niveaux supérieurs au 1/10ème des recommandations classiques. Les scientifiques ont alors découvert que les ondes électromagnétiques provoquent un échauffement plus ou moins intense de la matière, et qu’ainsi il pourrait avoir des effets sur les humains. C’est cette question que nous allons étudier dans cette partie en commençant d’abord par définir les types d’ondes que nous allons étudier, puis nous verrons quelles peuvent entres leurs effets sur les humains. A) Définitions Nous allons donc étudier les rayons X et les autres forment d’ondes électromagnétiques qui sont générées par des circuits imprimés, des téléphones portables ou d’autres équipements issus des nouvelles technologies, c’est à dire les Micros-ondes. 1) Qu’est ce que un rayonnement électromagnétique ? Le mot « rayonnement » évoque splendeur et plénitude : c'est bien ce que nous ressentons à l'égard du Soleil dont les rayons nous chauffent et nous éclairent. Mais il existe également bien d'autres sortes de rayonnements, bienfaisants ou non, qui nous informent sur l'Univers, nous permettent de communiquer d'un bout à l'autre de la Terre, ou encore de " voir " l'intérieur de notre corps. Cela caractérise ainsi une émission et un transport d'énergie, en général sous forme ondulatoire. Elles sont donc l'addition de 2 perturbations ondulatoires qui se propagent en ligne droite. Les 2 perturbations sont électrique et magnétique. Elles se déplacent dans des plans perpendiculaires. Une onde électromagnétique est définie dans le vide par : _sa longueur d'onde (longueur d'une perturbation) en mètre ( ) _sa fréquence (nombre de perturbations en 1 seconde) en hertz (Hz) _Plus la longueur d'onde est petite, plus la fréquence est grande. La généralité du terme " rayonnement " est telle qu'il englobe en fait des théories physiques distinctes, aussi bien ondulatoires que corpusculaires, qui correspondent à des modes de propagation totalement différents. On ne parlera pas des rayonnements strictement corpusculaires. En revanche, la complémentarité quantique entre aspect corpusculaire et ondulatoire, qui s'applique particulièrement bien au rayonnement électromagnétique, fait qu'on peut décrire ce dernier sous l'un ou sous l'autre aspect. Étant donné la nature des phénomènes qui couplent ce rayonnement à la matière et les énergies mises en jeu, on considère alors l'aspect ondulatoire pour les rayonnements de basse et moyenne énergie et l'aspect corpusculaire pour les rayonnements de haute énergie. Nous allons donc évoquer les rayons X et les rayonnements électromagnétiques. 2) Les rayons X Les longueurs d'onde des rayons X couvrent un vaste domaine, allant de 10 nm à 0,01 nm; les limites de ce domaine étant plutôt instrumentales que physiques, puisqu'elles sont imposées par la technique de production. Les propriétés des rayons X mous (? > 1 nm, énergie de l'ordre de 0,1 kiloélectronvolt) se rapprochent des UV lointains. On connaît mieux le domaine des rayons X durs (0,1 à 0,01 nm, énergie de 1 à 100 keV), très utilisés en laboratoire, dans l'industrie et en médecine. Pratiquement tous les rayons X produits sur Terre proviennent de la collision d'électrons accélérés sous de fortes différences de potentiel dans des tubes cathodiques avec des anodes métalliques. Fortement freinés par leur interaction avec les électrons du métal, ils émettent un " rayonnement de freinage " (ou Brehmstrahlung) sous forme d'un spectre continu de rayons X. En outre, ils excitent par collision avec les atomes, les électrons des couches profondes qui émettent alors des rayons X de longueur d'onde fixe et caractéristique du métal cible. Des rayons X " thermiques " sont produits lors des explosions nucléaires. De nombreux mécanismes cosmiques (éruption solaire, explosions de supernovae, etc..), engendrent des rayons X dont l'observation, qui n'est possible que hors de l'atmosphère, a ouvert une nouvelle voie à l'astrophysique. Les rayons X durs sont absorbés par les atomes, mais de façon très inégale. Les atomes lourds les absorbent assez efficacement, alors que les atomes légers n'interagissent pratiquement pas avec eux. Cette propriété confère une opacité variable des tissus biologiques suivant leur teneur en éléments lourds comme le calcium des os, qui est à la base de l'imagerie radiologique. Les rayons X mous, très absorbés et donc très destructeurs des structures biologiques, trouvent leur application en radiothérapie. Les photons X peuvent aussi être diffusés par les atomes d'un cristal, donnant lieu à des figures de diffraction caractéristiques de l'ordre cristallin, dont l'étude constitue la radiocristallographie. 3) Les ondes radiofréquence micro-ondes Les ondes radiofréquences micro-ondes sont plus courtes que les ondes radio. Elles sont utilisées dans de nombreuses applications telles que la détection radar ou les fours à micro-ondes. Ce sont les plus couramment utilisées dans la vie de tous les jours (électroménager, téléphonie mobile...). Elles restent quand même des ondes à faible transport d'énergie. Elles possèdent une fréquence d’environ 0,3 GHz et 300 GHz, leurs longueurs d’onde sont comprises entre 1 mm et 1 m. Le Spectre électromagnétique Elles sont produites dans des tubes à électrons spécifiques, comme le klystron et le magnétron, ou grâce à des oscillateurs spéciaux ou à des semiconducteurs. Les rayonnements radiofréquences sont ainsi produits par des dispositifs tels que des appareils de télédiffusion et de radiocommunication, le chauffage par induction et le chauffage par effet diélectrique (aussi appelé obturant de radiofréquences), les rayonnements micro-ondes sont produits par des fours à micro-ondes, des antennes paraboliques, des systèmes de radiodétection (radars. Dans le cas du micro-onde, ils utilisent ces ondes pour faire vibrer les molécules d'eau qui se trouvent dans la nourriture, ce qui produit l'échauffement. Les micro-ondes pénètrent par des ouvertures sur le dessus de l'enceinte chauffante, où un distributeur les répartit uniformément dans le four. Elles ne peuvent pas pénétrer dans un récipient métallique pour chauffer la nourriture. 4) Grandeurs et unités fondamentales _L'intensité du champ électrique : correspond à la force exercée sur une particule chargée électriquement. S'exprime en Volts par mètres (V/m). _L'intensité du champ magnétique : correspond au déplacement de charges électriques. S'exprime en Ampère par mètre (A/m). _Fréquence d'une onde : nombre d'oscillations de la vibration en une seconde. S'exprime en Hertz (1 Htz ou l'inverse de la seconde). _Énergie : Plus la fréquence de l'onde est élevée, plus l'énergie qu'elle transporte est grande. D'après la relation proportionnelle E = h. f (E l'énergie, h une constante, f la fréquence). L'énergie s'exprime en Joule. _La puissance : quantité d'énergie émise par un émetteur par unité de temps. S'exprime en Watt (Joule par seconde) _La puissance absorbée par unité de poids : dose reçue et absorbée par un organisme par rapport à son poids. S'exprime en Watt par kilogramme. _Quelques unités : 1GHtz = 1000 MHtz 1MHtz = 1000 KHtz 1 KHtz = 1000 Htz _1 watt : correspond à une unité d'énergie (joule) émise ou reçue en une seconde. Une lampe de 60 w consomme 60 joules en une seconde. Ainsi après avoir définit ce que sont les ondes électromagnétiques et en particulier les rayons X et les ondes radiofréquence micro-ondes, nous allons maintenant nous pencher sur leurs effets sur les êtres humains. B) Les effets sur les humains La multiplication des ces différentes ondes, avec l’explosion des nouvelles technologies dont elles constituent le pivot, c’est accompagnée de la multiplication de maladies plus ou moins inconnues ainsi que de cancers. Malgré leurs effets négatifs, leurs études ont permit d’élaborer de nombreux équipements qui permettent de révolutionner la médecine ou la vie quotidienne. Cela nous permettra de parler d’effets positifs pour ces radiations. 1) Les effets négatifs a) Les rayons X Le terme de rayonnement ionisant signifie précisément rayonnement capable d'ioniser, ce qui signifie qu'il contient suffisamment d'énergie pour déplacer des électrons dans la matière où il se déplace. Ainsi, par perte ou par gain d'électrons, il transforme des atomes (neutres), en ions (chargés électriquement). Un ion ainsi créé aura des caractéristiques légèrement différentes de celles de l'atome de départ, et cette modification peut être suffisante pour changer son comportement chimique vis à vis des autres atomes. Les humains lorsqu’ils sont soumit à des radiations comme les rayons X sont alors dits irradier ou contaminer: L'irradiation est le fait de recevoir des rayons d'une source qui les émet autour d'elle. Ce qui caractérise une source radioactive est qu'il est impossible de l'arrêter. Il n'y a donc que deux manières de se protéger de ce type de source: _La première consiste à placer un écran entre soi et la source pour absorber les rayonnements. C'est très efficace en ce qui concerne les rayonnements X. Il faut placer un écran de plomb épais ou de béton de largeur conséquente pour en arrêter la plus grande partie. Mais il en reste toujours un peu au-delà de l'écran _La deuxième manière de se protéger est d'augmenter la distance entre soi et la source. Comme la source irradie dans toutes les directions, l'intensité du rayonnement décroît selon l'inverse du carré de la distance. L'irradiation touche en général le corps entier. C'est le phénomène le mieux étudié. Ses conséquences sont bien connues en ce qui concerne les fortes doses. Elles peuvent être rapidement mortelles si elles se comptent en dizaine de sievert. Pour les faibles doses, la fréquence des cancers et des malformations en fonction de la dose reçue est encore discutée. Mais, ce qui est sûr, c'est que même si l'irradiation est totalement terminée, elle peut laisser des traces dans l'ADN (acide désoxyribonucléique) des cellules qui pourront se manifester sous forme de cancer jusqu'à plusieurs dizaine d'années après cette irradiation, ou de malformation d'origine génétique dans les générations suivantes. La contamination, elle, consiste à entrer en contact avec des particules radioactives. On devient alors porteur de la source qui émet ses rayonnements à partir de l'endroit du corps où elle se trouve. Elle peut se situer à la surface du corps, sur la peau; on parle alors de contamination externe. Elle peut se situer à l'intérieur du corps. La particule radioactive pénètre - soit par l'air, dans les poumons - soit par le tube digestif - soit par une plaie. Elle peut ensuite être transportée par le sang jusqu'à tous les organes. Lorsque la source se trouve à l'intérieur du corps on parle de contamination interne. La source continue évidemment à émettre ses rayonnements qui sont reçus en permanence par les tissus environnants. C'est pourquoi certains parlent d'irradiation interne. Mais cela peut prêter à confusion entre irradiation et contamination. La contamination reste en effet très différente de l'irradiation et ceci pour plusieurs raisons: _Tout d'abord les moyens de s'en protéger n'existent pas. On ne peut glisser un écran de plomb à l'intérieur de l'organisme, les rayonnements alpha provoquent de nombreuses ionisations dans les tissus voisins et sont alors les plus dangereux. Les rayonnements bêtas ont un parcours un peu plus long mais ils transmettent également leur énergie sous forme d'ionisation dans les tissus du corps. Les rayonnements gamma produisent aussi des ionisations, mais ils ne sont pas totalement arrêtés et irradient à l'extérieur du corps. La personne fortement contaminée devient une source d'irradiation pour les autres. Nous avions vu que la deuxième façon de limiter l'irradiation était de s'éloigner. Si l'on est contaminé; c'est impossible on est porteur de la source. Si la contamination est faible, l'irradiation qu'elle provoque pour les autres est extrêmement faible. De même la dose reçue par l'ensemble du corps de la personne contaminée peut être vraiment très faible. Mais, en fait, les effets biologiques sont à étudier à l'échelle des tissus voisins de la source, immédiatement en contact avec elle. Par ailleurs, à dose globale équivalente, un rayonnement reçu au quotidien semble plus dangereux qu'un flash d'irradiation en ce qui concerne l'accumulation des lésions cellulaires. Ces réalités ne sont pas toujours prises en compte dans les discours officiels. _La deuxième grande différence avec l'irradiation externe est que le phénomène reste actif dans le temps. La source continue d'émettre et de provoquer des ionisations autour d'elle. Une source très faible peut ainsi provoquer des effets importants au bout d'un certain temps. Bien sûr, s'ajoutera ensuite un temps de latence avant l'apparition d'un cancer, par exemple. Pour se protéger, on parle beaucoup de décontamination. Ainsi lors de la contamination ou d’irradiation, les rayons X affectent le tissu vivant au niveau cellulaire en brisant des liens chimiques et en changeant la structure des molécules. Les trois situations suivantes peuvent survenir comme conséquence de la radioexposition : 1. La cellule peut se réparer; 2. La cellule peut muter; 3. La cellule peut mourir. Réparation Cellulaire Si les dommages causés par la radioexposition sont tels que les cellules sont en mesure de se réparer d'elles-mêmes, la radioexposition n'a aucun effet sur l'organisme. Mutation Cellulaire La radioexposition peut entraîner la mutation des cellules, c'est-à-dire que le rayonnement peut avoir une incidence sur le code génétique d'une cellule, à savoir son acide désoxyribonucléique (ADN. Cela produit des anomalies si la cellule se divise et se multiplie. Dans ce cas, les trois résultats suivants peuvent se produire La cellule peut être détruite par le système immunitaire; La cellule peut survivre, mais perdra une certaine fonction; La cellule peut survivre, mais elle est non fonctionnelle. Dans les deux premiers cas, il n'existe aucun effet sur l'organisme. Dans le troisième cas, le dysfonctionnement cellulaire peut causer des cancers, l'infertilité et des effets génétiques. Mort Cellulaire _Les trois situations suivantes peuvent se produire lorsque des cellules ont été détruites par la radioactivité : _si peu de cellules sont détruites, l'organisme se guérit de lui-même et survit; _si davantage de cellules sont détruites, l'organisme peut survivre, mais il connaîtra des symptômes persistants _si un grand nombre de cellules sont détruites, l'organisme mourra. La figure ci-dessous constitue un schéma des divers effets de la radioactivité sur une cellule. On parle alors de deux effets distincts: Effets Déterministes Des doses élevées de rayonnement peuvent endommager et détruire de nombreuses cellules, ce qui cause des dommages graves ou même la mort pour un organisme. La gravité de ces effets augmente proportionnellement à la dose de rayonnement reçue. Il s'agit d'effets primaires ou déterministes parce qu'ils peuvent représenter un résultat direct de la radioexposition. Les effets déterministes chez les personnes peuvent comprendre les brûlures, les cataractes, la stérilité et dans les cas extrêmes, la mort. Effets Stochastiques Parfois, il est impossible d'observer immédiatement les effets d'une dose de rayonnement. Dans ce cas, on ne peut établir un lien direct entre la dose de rayonnement et ses effets éventuels. Autrement dit, c'est la probabilité plutôt que la gravité des effets qui augmente. Il s'agit d'effets tardifs ou stochastiques. Les effets stochastiques de faibles doses de rayonnement peuvent comprendre une incidence accrue du cancer chez les personnes exposées et la possibilité d'effets génétiques chez leurs enfants. Voyons alors plus précisément le mode d’action des ces radiations sur le corps humain: Dans les tissus vivants, les réactions chimiques sont très nombreuses, et constituent le métabolisme cellulaire. Les molécules les plus grosses seront logiquement des cibles privilégiées pour le rayonnement, puisqu'elles occupent davantage d'espace. Parmi elles, une molécule clef de la vie biologique est l'ADN (acide désoxyribonucléique) qui compose le noyau de chaque cellule et qui porte le code génétique définissant l'ensemble des caractéristiques innées de l'individu: c'est le centre de commande de la vie biologique. Une petite erreur de code produite par l'ionisation d'un atome se traduira par une modification de la réaction déterminée par ce code, pouvant alors modifier des caractéristiques importantes de la cellule. Les effets biologiques de cette transformation seront différents selon que la cellule touchée est une cellule ordinaire de l'organisme: cellule somatique, ou une cellule sexuelle: cellule reproductrice. S'il s'agit d'une cellule somatique. Celle-ci peut devenir aberrante et incontrôlable et donner naissance à un tissu étranger, envahissant et dévastateur, qu'on appelle un cancer. Les cellules les plus sensibles aux rayonnements sont celles qui se multiplient le plus vite, par exemple les cellules de la peau ou celles de la moelle osseuse qui fabriquent les cellules du sang. C'est pourquoi les cancers radio induits sont le plus souvent des cancers de la peau ou des cancers du sang, parmi lesquels les plus connus sont les leucémies. Si la cellule touchée est une cellule germinale, cellule du testicule ou cellule de l'ovaire, la modification de l'ADN peut être source d'anomalie génétique. Dans le cas où cette cellule serait fécondée, l'anomalie génétique (ici aberration chromosomique) peut provoquer un avortement précoce, c'est-à-dire dans les premières semaines de la grossesse, et, du fait de sa précocité, l'avortement peut passer totalement inaperçu, se manifestant éventuellement par des règles un peu tardives et un peu plus abondantes qu'à l'ordinaire. C'est ce qui arrive le plus fréquemment en cas d'anomalie génétique importante, touchant les chromosomes. Mais quelquefois la grossesse peut se maintenir et aboutir à la naissance d'un enfant porteur de malformation congénitale. Il se peut également que l'anomalie soit très localisée, touchant sélectivement un gène et constituant alors une mutation génétique. Les plus fréquentes de ces mutations sont dites récessives, ce qui signifie qu'elles sont présentes mais, cachées par le gène dominant normal, ne se manifestent pas. Elles constituent cependant une anomalie héréditaire transmise selon les lois de la génétique. Elles sont susceptibles d'apparaître et de provoquer une maladie après une ou plusieurs générations, au hasard des rencontres des stocks génétiques paternels et maternels. Il faut ajouter qu'il existe des possibilités, encore mal connues, de reconnaissance des gènes anormaux et de réparation de ces gènes par la cellule elle-même. Pour conclure nous allons parler d’un exemple précis avec les leucémies de Sellafield: En 1983, en Grande-Bretagne, une controverse éclate au sujet de taux de cancers et de leucémies surélevés, chez les enfants, dans le voisinage de SELLAFIELD (une usine de retraitement des combustibles irradiés). Une commission d'enquête officielle confirme les faits sans pour autant fournir une explication précise. En février 1990, Martin GARDNER établit une relation fortement significative entre la sur incidence de leucémies et l'irradiation. (Avant la conception) des pères employés à l'usine. L'auteur suggère que l'irradiation des pères pourrait entraîner des mutations, au niveau de leurs cellules reproductrices, responsables de l'apparition des leucémies chez les enfants. C'est la première fois qu'un tel résultat est observé chez l'Homme. Pourtant celui-ci est en parfaite cohérence avec les conclusions des expériences conduites par Taisei NOMURA sur prés de 25.000 souris. Si les études épidémiologiques formulent l'hypothèse d'une relation de cause à effet sans la prouver, la biologie moléculaire doit pouvoir apporter des réponses aux questions soulevées. Les mécanismes d'altération du patrimoine génétique par les rayonnements ionisants commencent à être bien connus. Mais, aujourd'hui, la découverte de "gènes potentiels du cancer" (oncogènes) et de "gènes protecteurs" (anti-oncogènes) nous laisse entrevoir en pointillé le cheminement qui, à partir d'agents physiques (radiations) ou chimiques, pourra conduire à plus ou moins long terme à des dérèglements graves du fonctionnement cellulaire. Si les cellules atteintes sont les cellules reproductrices, c'est alors la descendance qui supportera le fardeau des mutations induites, chez les parents, par l'exposition professionnelle ou par des facteurs de l'environnement. b) Les micros-ondes Les conséquences des micro-ondes sur notre organisme demeurent aujourd’hui très connues car des études préliminaires viennent juste de rendre leurs conclusions sur les possibles effets in vitro. Les champs électromagnétiques provoquent indirectement des ruptures dans les brins d'ADN de cellules humaines et animales. Ils vont même jusqu'à perturber la synthèse de certaines protéines. Mais ainsi ces résultats sont à prendre avec d'extrêmes précautions, notamment parce qu'il s'agit d'expériences in vitro (sur des cellules isolées) et non in vivo (sur des organes ou des organismes entiers. Les chercheurs insistent sur le fait que ces études « ne permettent de conclure à un risque pour la santé » ... sans les exclure pour autant. Ainsi le champ électromagnétique, ou micros-ondes, peut conduire à la coupure d'un brin d'ADN, les chercheurs affirment qu'il ne peut s'agir d'une action directe, physique, au vu des faibles puissances mises en jeu. Le rapport penche sans la démontrer - pour l'hypothèse d'une action indirecte. Exposée aux radiations, la cellule se met à produire des radicaux libres (des molécules instables) qui pourraient fort bien endommager les brins d'ADN. Ainsi il n’y a pas de certitude concernant ces effets. Nous allons cependant aborder les conclusions des différentes études qui ont eu lieu à propos des effets des micros-ondes provoquées par les portables sur l’organisme. Il y a ainsi les études sur cas témoins : études sur cas témoins Elles s'attachent à savoir si les mobiles (ou les lignes électriques...) sont la cause de tumeurs observées chez des patients dont les cancers ont été diagnostiqués. Des études américaines et suédoises (1999, 2000, 2001) portant sur un nombre faible de patients atteints de tumeurs cérébrales n'ont pas trouvé d'augmentation du risque de tumeurs avec l'usage du téléphone. Deux autres études nordiques, vivement critiquées sur le plan méthodologique (l'une finlandaise (1996) et l'autre suédoise (2002)), ont trouvé une association non significative mais non nulle entre le risque de cancers du cerveau et l'utilisation de téléphones analogiques (ces téléphones sont plus puissants que les mobiles classiques, mais ont le même mode de fonctionnement). Aucune transposition de ces études sur le téléphone numérique n'est établie. On se trouve finalement face à des résultats peu puissants et peu convaincants. La pertinence de telles études se pose. Tout simplement parce que les causes du cancer sont mal connues et multiples, d'une part ; et que l'établissement d'un groupe témoin non exposé est impossible, d'autre part. Il existe cependant des symptômes identifiés et reconnut mais si leurs effets sont encore peu significatifs Symptômes déjà connus : _problèmes légers d'attention _problèmes légers de mémoire _maux de tête persistants souvent matinaux _fatigues _bourdonnements d'oreille, chaleur, douleurs fortes sur ou dans l'oreille _clignements des yeux inhabituels _absence de quelques secondes, avec suspension d'activité et regard dans le vide _Troubles de l'équilibre, vertiges, chutes ou maladresses inhabituelles _Troubles progressifs de la parole Ces désagréments apparaissent lors, ou après, des conversations assez longues (15-20 minutes), ou courtes et répétitives. Consultez un médecin pour des examens complémentaires s'ils sont récidivants. L'apparition et l'intensité dépendent de la résistance et de la santé de chaque personne. Certains résultats d'études épidémiologiques seront connus en 2004/2005. Face aux portables, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) conseille déjà la prudence. Deux études épidémiologiques confirment la réalité de certains symptômes référencés ci-dessus, symptômes retrouvés aussi chez les riverains des antennes relais (R. Santini - étude 2001). Les distances de sécurité entre les antennes relais présentes sur certains toits et la population avoisinante ne sont, malheureusement, pas toujours respectées en France. De plus Si l'on se réfère aux conclusions de l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), voici ci-dessous un bref aperçu des effets avérés des oem sur la santé : Pour une même valeur d'intensité de champ, l'absorption est 60 fois supérieure dans les tissus fortement hydratés que dans ceux à faible concentration hydrique (ex : graisse, os). - La profondeur de pénétration musculaire s'amoindrit lorsque la fréquence s'accroît. - Difficulté d'extrapolation des résultats d'expériences sur petits animaux aux hommes (la longueur d'onde des hyperfréquences correspondant à la taille des animaux impliqués). Le maximum d'absorption survient pour des fréquences supérieures chez les petits mammifères (1 à 3 Ghz) que chez les hommes (60 à 70 MHz). - Le Débit d'Absorption Spécifique (DAS) varie en fonction de la dimension de la cible (L), de sa masse (M) et de la fréquence Effets thermiques : - Si le DAS est supérieur à 4W/kg : - Inactivation progressive de certaines activités enzymatiques, - Augmentation de la létalité de certaines bactéries, - Modification de la production de certaines enzymes, - L'effet thermogène, suivant son importance, va entraîner : - Altération plus ou moins transitoire des systèmes enzymatiques avec les perturbations métaboliques correspondantes, - Coagulation des protéines aboutissant à la mort cellulaire et à la brûlure tissulaire, - Aberration chromosomique (rats à 900 MHz dont les testicules ont été chauffés à 44°C +2°C), - A haut niveau d'exposition chez la femelle gestante (rats), effet tératogène et diminution du poids des fœtus résistants (2450MHz). L'effet thermique ne semble pas expliquer à lui seul les résultats, - Hémorragies multiples et décès lors d'augmentations de températures majeures / 2450 MHz (rats), - L'effet sur le cristallin (particulièrement sensible du fait de sa vascularisation & de son absorption préférentielle de ces ondes) : Seuil des 150mW/cm2 au-delà duquel apparaît une cataracte. Cependant, en cas d'expositions répétées inférieures au seuil, une cataracte peut survenir si la fréquence des agressions ne permet pas une réparation des lésions physico-chimiques entraînées par chaque exposition (Chiens & lapins - cataracte à puissance 100W. Effets spécifiques ou athermiques (pas d'effet de chaleur & DAS <4W/kg) : Sur le biologique : - Répression de la synthèse de certaines protéines, - Augmentation de la synthèse des protéines (par augmentation de l'activité ARN polymérase), surtout parmi les cellules transformées cancéreuses, - Le système immunitaire "paraît" affecté par les oem (augmentation du taux d'anticorps thymodépendants, augmentation de la réponse aux mitogènes, In vitro : - Augmentation de la croissance des tumeurs par un effet de co-promotion et non de carcinogénicité directe (à approfondir), - Importantes modifications de l'ion Ca++ (l'ion Ca++ joue un rôle majeur dans les phénomènes électriques des membranes). La présence de variations importantes au niveau des cellules cérébrales pourrait faire redouter une altération du message neurologique et par-là même, des fonctions du système nerveux central. Physiologique : - Fatigabilité accrue. - Diminution de la réactivité lors de l'adaptation à de nouvelles conditions d'environnement. - Modification transitoire des réflexes conditionnés. - Modification des réponses physiologiques semblable à celles d'un stress faible. Champs et rayonnements électromagnétiques : - Diminution des ions Ca++ à travers leur membrane cellulaire - "En revanche, l'examen global de l'ensemble des enquêtes semble montrer qu'il existe un léger risque relatif, surtout en ce qui concerne les cancers du cerveau (leucémies myéloïdes) - "Un risque très faible à l'échelle de l'individu et ne constitue pas pour cette raison un problème de santé prioritaire (Académie Nationale de Médecine)". - Baisse de capacité des lymphocytes T à neutraliser les cellules cancéreuses (vitro) - Effet sur la reproduction (malformation, taille des portées, mortalité précoce des descendants, sexe ratio des descendants, poids des descendants) Les rayons X et les micros-ondes ont ainsi de nombreuses conséquences sur les humains. Cependant certaines ne sont pas bien définies ou connues et souvent il s’agit de conséquence mises en lumière d’expérience préliminaire menées sur des rats, in vitro, on des débuts de constatation sur les humains. Dans les cas des micro-ondes il ne faut en aucun cas prendre ces conséquences pour définitive car l’étude de ces rayonnements vient juste de commencer. Cependant malgré ces effets positifs, il existe aussi des effets bénéfiques découlant de l’étude de ces rayonnements, nous allons donc en présenter un exemple. 2) Un effet bénéfique découlant de l’étude des rayons X: La radiographie: Depuis 1895 et la découverte par le physicien allemand Wilhelm Röntgen des rayons X, des avancées spectaculaires en matière d'imagerie ont permis de placer cette spécialité médicale au premier plan, tant en ce qui concerne le diagnostic des maladies que leur traitement. Peu d'organes ne sont pas accessibles par les moyens non agressifs dont dispose l'imagerie médicale. Ces techniques permettent, outre le diagnostic de certaines affections ou leur approche, de guider dans bien des cas le traitement, en particulier celui des maladies cardiovasculaires. C'est dans ce dernier domaine, thérapeutique donc, qu'ont eu lieu les avancées les plus importantes et que sont attendus les plus grands progrès. Le terme " radiologie " rappelle les débuts de la discipline, dont les applications médicales faisaient appel aux propriétés des radiations ionisantes et notamment des rayons X. Ainsi, la radiologie avait un versant diagnostique (on parle parfois de radiodiagnostic) et thérapeutique (radiothérapie) par l'utilisation des radiations ionisantes pour traiter les tumeurs. La radiologie désigne surtout, à la fin du XXe siècle, les applications diagnostiques. En fait, à partir des années 1970, elle s'est enrichie de techniques qui n'utilisent plus les rayons X, telles que l'échographie ou l'IRM (imagerie par résonance magnétique). Le terme " radiologie " tend à être remplacé progressivement par " imagerie médicale. La radiologie classique Le principe de fonctionnement Les techniques de radiologie classique exploitent l'usage médical que l'on peut faire des rayons X pour obtenir des images. Les rayons X sont des ondes électromagnétiques de très courte longueur d'onde, généralement de l'ordre d'une fraction d'angström (1 Å = 10-4µ). On obtient des rayons X en bombardant une cible avec des électrons animés d'une très grande vitesse. Le tube à rayons X (dit tube de Coolidge) se compose d'un pôle négatif, dont le but est de produire une grande quantité d'électrons qui sont projetés sur le pôle positif du tube à rayons X. Le bombardement de la cathode par les électrons est à l'origine de la production de photons, c'est-à-dire d'un rayonnement électromagnétique de même nature que la lumière, mais d'une longueur d'onde beaucoup plus courte. Entre autres propriétés, les rayons X impressionnent les émulsions photographiques et se propagent en ligne droite à travers tous les corps. Ils sont plus ou moins absorbés par les substances qu'ils traversent, ce qui permet d'observer sur un écran ou de fixer sur une émulsion photo les ombres portées produites par les objets traversés. C'est cette propriété qui est utilisée pour obtenir des images en silhouette des organes internes du corps humain. La partie du corps du patient dont on veut obtenir une image " de l'intérieur " est soumise à un rayonnement électromagnétique d'énergie modérée (15 à 70 keV). Le coefficient d'absorption des rayons est élevé pour les os, moyen pour les tissus, faible pour les graisses. Les os et les poumons sont observables sans préparation particulière, mais les vaisseaux et les reins doivent être opacifiés à l'iode, le tube digestif avec une bouillie contenant du baryum. Différents procédés géométriques ou d'amplification électronique permettent d'améliorer la sélectivité et la définition des images obtenues. La radiographie D'usage courant, elle exploite la propriété qu'ont les rayons X d'impressionner une plaque photographique. La radiographie est ainsi extrêmement proche de la photographie, qui utilise la lumière pour impressionner une surface photographique. La radiographie simple est encore très largement employée et notamment dans le cadre de la pathologie pulmonaire et de la pathologie ostéo-articulaire. La radiographie du thorax est un examen très fréquemment pratiqué, simple, peu irradiant et peu coûteux. Il est actuellement l'examen complémentaire quasi-systématique de tout examen clinique chez un malade présentant des symptômes pulmonaires. En matière de pathologie ostéo-articulaire, la radiographie osseuse est comme pour la radiographie thoracique l'examen complémentaire indispensable de l'examen clinique. En dehors des pôles pneumologique et ostéo-articulaire, la radiographie simple n'a que peu d'indications. L'extension des indications de la radiologie classique s'est faite par l'utilisation des produits de contraste. Ces derniers sont des substances opaques aux rayons X qui, ingérées ou injectées, permettent d'étudier le contenu d'une cavité creuse (estomac, intestins, vaisseaux, etc.). Il est probable qu'alors, la radiologie classique se réduira aux simples radiographies thoraciques et osseuses et à quelques rares examens utilisant des produits de contraste réalisés dans des indications très sélectionnées.