Le principe de fonctionnement

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III
Les rayonnements électromagnétiques autres
que lumineux.
A part les rayons Alpha, Bêta et Gamma qui résultent de la
radioactivité et la lumière, il existe d’autres ondes électromagnétiques ayant des
effets plus au moins connus sur les humains.
Aujourd’hui, on assiste à l’explosion des équipements et installations impliquant
la mise en œuvre d'ondes électromagnétiques (oem) qui sont et seront de plus en
plus nombreux sur le marché, qu'ils soient destinés à des applications militaires,
industrielles, médicales ou domestiques : radiodiffusion, télévision,
radiotéléphonie, câbles hertzien, télémesure, radiobalisage, radars civils ou
militaires, électrothermie permettant séchage / découpage / fusion / soudage /
chirurgie / chauffage d'aliments (fours à micro-ondes).
Désormais, des normes CE imposent à tous les appareils électriques,
électroniques et aux appareils sous pression comme les réfrigérateurs ou les
percolateurs, d'être conçus pour n'engendrer ni parasite ni interférence ni chute
de tension autour d'eux. En outre, ils ne doivent pas se dérégler dans un
environnement perturbé. C'est alors que les appareils domestiques, en milieu
résidentiel, doivent être protégés contre des champs électriques de 3 V/m. Cette
valeur s'élève à 30 V/m dans l'industrie et même à 200 V/m dans une automobile
pour éviter que les airbags ou les freins ne se déclenchent intempestivement. Ces
normes ont été instaurées afin de limiter les possibles effets qu’ils peuvent
engendrer sur la santé des individus qui se trouvent aux alentours, mais aussi
afin de limiter les risques d'incompatibilité électromagnétique des ondes avec les
: pacemakers, pompes à insuline, stimulateurs de nerfs et autres implants actifs
demeurent toujours un problème entier. D'où les restrictions formulées par
l'Organisation Mondiale de la Santé, et reprises par l'Union européenne
demandant aux personnes appareillées de ne pas s’exposer à des niveaux
supérieurs au 1/10ème des recommandations classiques.
Les scientifiques ont alors découvert que les ondes électromagnétiques
provoquent un échauffement plus ou moins intense de la matière, et qu’ainsi il
pourrait avoir des effets sur les humains.
C’est cette question que nous allons étudier dans cette partie en commençant
d’abord par définir les types d’ondes que nous allons étudier, puis nous verrons
quelles peuvent entres leurs effets sur les humains.
A) Définitions
Nous allons donc étudier les rayons X et les autres forment d’ondes
électromagnétiques qui sont générées par des circuits imprimés, des téléphones
portables ou d’autres équipements issus des nouvelles technologies, c’est à dire
les Micros-ondes.
1) Qu’est ce que un rayonnement électromagnétique ?
Le mot « rayonnement » évoque splendeur et plénitude : c'est bien ce
que nous ressentons à l'égard du Soleil dont les rayons nous chauffent et nous
éclairent. Mais il existe également bien d'autres sortes de rayonnements,
bienfaisants ou non, qui nous informent sur l'Univers, nous permettent de
communiquer d'un bout à l'autre de la Terre, ou encore de " voir " l'intérieur de
notre corps.
Cela caractérise ainsi une émission et un transport d'énergie, en général sous
forme ondulatoire.
Elles sont donc l'addition de 2 perturbations ondulatoires qui se propagent en
ligne droite.
Les 2 perturbations sont électrique et magnétique. Elles se déplacent dans des
plans perpendiculaires.
Une onde électromagnétique est définie dans le vide par :
_sa longueur d'onde (longueur d'une perturbation) en mètre (
)
_sa fréquence (nombre de perturbations en 1 seconde) en hertz (Hz)
_Plus la longueur d'onde est petite, plus la fréquence est grande.
La généralité du terme " rayonnement " est telle qu'il englobe en fait des théories
physiques distinctes, aussi bien ondulatoires que corpusculaires, qui
correspondent à des modes de propagation totalement différents. On ne parlera
pas des rayonnements strictement corpusculaires.
En revanche, la complémentarité quantique entre aspect corpusculaire et
ondulatoire, qui s'applique particulièrement bien au rayonnement
électromagnétique, fait qu'on peut décrire ce dernier sous l'un ou sous l'autre
aspect. Étant donné la nature des phénomènes qui couplent ce rayonnement à la
matière et les énergies mises en jeu, on considère alors l'aspect ondulatoire pour
les rayonnements de basse et moyenne énergie et l'aspect corpusculaire pour les
rayonnements de haute énergie.
Nous allons donc évoquer les rayons X et les rayonnements électromagnétiques.
2) Les rayons X
Les longueurs d'onde des rayons X couvrent un vaste domaine, allant
de 10 nm à 0,01 nm; les limites de ce domaine étant plutôt instrumentales que
physiques, puisqu'elles sont imposées par la technique de production. Les
propriétés des rayons X mous (? > 1 nm, énergie de l'ordre de 0,1
kiloélectronvolt) se rapprochent des UV lointains. On connaît mieux le domaine
des rayons X durs (0,1 à 0,01 nm, énergie de 1 à 100 keV), très utilisés en
laboratoire, dans l'industrie et en médecine.
Pratiquement tous les rayons X produits sur Terre proviennent de la
collision d'électrons accélérés sous de fortes différences de potentiel dans des
tubes cathodiques avec des anodes métalliques. Fortement freinés par leur
interaction avec les électrons du métal, ils émettent un " rayonnement de
freinage " (ou Brehmstrahlung) sous forme d'un spectre continu de rayons X. En
outre, ils excitent par collision avec les atomes, les électrons des couches
profondes qui émettent alors des rayons X de longueur d'onde fixe et
caractéristique du métal cible. Des rayons X " thermiques " sont produits lors
des explosions nucléaires. De nombreux mécanismes cosmiques (éruption
solaire, explosions de supernovae, etc..), engendrent des rayons X dont
l'observation, qui n'est possible que hors de l'atmosphère, a ouvert une nouvelle
voie à l'astrophysique.
Les rayons X durs sont absorbés par les atomes, mais de façon très
inégale. Les atomes lourds les absorbent assez efficacement, alors que les
atomes légers n'interagissent pratiquement pas avec eux. Cette propriété confère
une opacité variable des tissus biologiques suivant leur teneur en éléments
lourds comme le calcium des os, qui est à la base de l'imagerie radiologique. Les
rayons X mous, très absorbés et donc très destructeurs des structures
biologiques, trouvent leur application en radiothérapie. Les photons X peuvent
aussi être diffusés par les atomes d'un cristal, donnant lieu à des figures de
diffraction caractéristiques de l'ordre cristallin, dont l'étude constitue la
radiocristallographie.
3) Les ondes radiofréquence micro-ondes
Les ondes radiofréquences micro-ondes sont plus courtes que les ondes
radio. Elles sont utilisées dans de nombreuses applications telles que la détection
radar ou les fours à micro-ondes. Ce sont les plus couramment utilisées dans la
vie de tous les jours (électroménager, téléphonie mobile...). Elles restent quand
même des ondes à faible transport d'énergie.
Elles possèdent une fréquence d’environ 0,3 GHz et 300 GHz, leurs longueurs
d’onde sont comprises entre 1 mm et 1 m.
Le Spectre électromagnétique
Elles sont produites dans des tubes à électrons spécifiques, comme le
klystron et le magnétron, ou grâce à des oscillateurs spéciaux ou à des semiconducteurs. Les rayonnements radiofréquences sont ainsi produits par des
dispositifs tels que des appareils de télédiffusion et de radiocommunication, le
chauffage par induction et le chauffage par effet diélectrique (aussi appelé
obturant de radiofréquences), les rayonnements micro-ondes sont produits par
des fours à micro-ondes, des antennes paraboliques, des systèmes de
radiodétection (radars.
Dans le cas du micro-onde, ils utilisent ces ondes pour faire vibrer les molécules
d'eau qui se trouvent dans la nourriture, ce qui produit l'échauffement. Les
micro-ondes pénètrent par des ouvertures sur le dessus de l'enceinte chauffante,
où un distributeur les répartit uniformément dans le four. Elles ne peuvent pas
pénétrer dans un récipient métallique pour chauffer la nourriture.
4) Grandeurs et unités fondamentales
_L'intensité du champ électrique : correspond à la force exercée sur une
particule chargée électriquement.
S'exprime en Volts par mètres (V/m).
_L'intensité du champ magnétique : correspond au déplacement de charges
électriques. S'exprime en Ampère par mètre (A/m).
_Fréquence d'une onde : nombre d'oscillations de la vibration en une
seconde. S'exprime en Hertz (1 Htz ou l'inverse de la seconde).
_Énergie : Plus la fréquence de l'onde est élevée, plus l'énergie qu'elle
transporte est grande. D'après la relation proportionnelle E = h. f (E l'énergie,
h une constante, f la fréquence). L'énergie s'exprime en Joule.
_La puissance : quantité d'énergie émise par un émetteur par unité de temps.
S'exprime en Watt (Joule par seconde)
_La puissance absorbée par unité de poids : dose reçue et absorbée par un
organisme par rapport à son poids. S'exprime en Watt par kilogramme.
_Quelques unités :
1GHtz = 1000 MHtz
1MHtz = 1000 KHtz
1 KHtz = 1000 Htz
_1 watt : correspond à une unité d'énergie (joule) émise ou reçue en une
seconde. Une lampe de 60 w consomme 60 joules en une seconde.
Ainsi après avoir définit ce que sont les ondes électromagnétiques et en
particulier les rayons X et les ondes radiofréquence micro-ondes, nous allons
maintenant nous pencher sur leurs effets sur les êtres humains.
B) Les effets sur les humains
La multiplication des ces différentes ondes, avec l’explosion des
nouvelles technologies dont elles constituent le pivot, c’est accompagnée de la
multiplication de maladies plus ou moins inconnues ainsi que de cancers.
Malgré leurs effets négatifs, leurs études ont permit d’élaborer de nombreux
équipements qui permettent de révolutionner la médecine ou la vie quotidienne.
Cela nous permettra de parler d’effets positifs pour ces radiations.
1) Les effets négatifs
a) Les rayons X
Le terme de rayonnement ionisant signifie précisément rayonnement
capable d'ioniser, ce qui signifie qu'il contient suffisamment d'énergie pour
déplacer des électrons dans la matière où il se déplace. Ainsi, par perte ou par
gain d'électrons, il transforme des atomes (neutres), en ions (chargés
électriquement). Un ion ainsi créé aura des caractéristiques légèrement
différentes de celles de l'atome de départ, et cette modification peut être
suffisante pour changer son comportement chimique vis à vis des autres atomes.
Les humains lorsqu’ils sont soumit à des radiations comme les rayons X sont
alors dits irradier ou contaminer:
L'irradiation est le fait de recevoir des rayons d'une source qui les émet autour
d'elle. Ce qui caractérise une source radioactive est qu'il est impossible de
l'arrêter. Il n'y a donc que deux manières de se protéger de ce type de source:
_La première consiste à placer un écran entre soi et la source pour absorber
les rayonnements. C'est très efficace en ce qui concerne les rayonnements X.
Il faut placer un écran de plomb épais ou de béton de largeur conséquente
pour en arrêter la plus grande partie. Mais il en reste toujours un peu au-delà
de l'écran
_La deuxième manière de se protéger est d'augmenter la distance entre soi et
la source. Comme la source irradie dans toutes les directions, l'intensité du
rayonnement décroît selon l'inverse du carré de la distance.
L'irradiation touche en général le corps entier. C'est le phénomène le
mieux étudié. Ses conséquences sont bien connues en ce qui concerne les fortes
doses. Elles peuvent être rapidement mortelles si elles se comptent en dizaine de
sievert. Pour les faibles doses, la fréquence des cancers et des malformations en
fonction de la dose reçue est encore discutée. Mais, ce qui est sûr, c'est que
même si l'irradiation est totalement terminée, elle peut laisser des traces dans
l'ADN (acide désoxyribonucléique) des cellules qui pourront se manifester sous
forme de cancer jusqu'à plusieurs dizaine d'années après cette irradiation, ou de
malformation d'origine génétique dans les générations suivantes.
La contamination, elle, consiste à entrer en contact avec des particules
radioactives. On devient alors porteur de la source qui émet ses rayonnements à
partir de l'endroit du corps où elle se trouve. Elle peut se situer à la surface du
corps, sur la peau; on parle alors de contamination externe. Elle peut se situer à
l'intérieur du corps. La particule radioactive pénètre
- soit par l'air, dans les poumons
- soit par le tube digestif
- soit par une plaie.
Elle peut ensuite être transportée par le sang jusqu'à tous les organes. Lorsque la
source se trouve à l'intérieur du corps on parle de contamination interne. La
source continue évidemment à émettre ses rayonnements qui sont reçus en
permanence par les tissus environnants. C'est pourquoi certains parlent
d'irradiation interne. Mais cela peut prêter à confusion entre irradiation et
contamination. La contamination reste en effet très différente de l'irradiation et
ceci pour plusieurs raisons:
_Tout d'abord les moyens de s'en protéger n'existent pas. On ne peut glisser
un écran de plomb à l'intérieur de l'organisme, les rayonnements alpha
provoquent de nombreuses ionisations dans les tissus voisins et sont alors les
plus dangereux. Les rayonnements bêtas ont un parcours un peu plus long mais
ils transmettent également leur énergie sous forme d'ionisation dans les tissus du
corps. Les rayonnements gamma produisent aussi des ionisations, mais ils ne
sont pas totalement arrêtés et irradient à l'extérieur du corps. La personne
fortement contaminée devient une source d'irradiation pour les autres.
Nous avions vu que la deuxième façon de limiter l'irradiation était de s'éloigner.
Si l'on est contaminé; c'est impossible on est porteur de la source. Si la
contamination est faible, l'irradiation qu'elle provoque pour les autres est
extrêmement faible.
De même la dose reçue par l'ensemble du corps de la personne contaminée peut
être vraiment très faible.
Mais, en fait, les effets biologiques sont à étudier à l'échelle des tissus voisins de
la source, immédiatement en contact avec elle.
Par ailleurs, à dose globale équivalente, un rayonnement reçu au quotidien
semble plus dangereux qu'un flash d'irradiation en ce qui concerne
l'accumulation des lésions cellulaires. Ces réalités ne sont pas toujours prises en
compte dans les discours officiels.
_La deuxième grande différence avec l'irradiation externe est que le phénomène
reste actif dans le temps. La source continue d'émettre et de provoquer des
ionisations autour d'elle. Une source très faible peut ainsi provoquer des effets
importants au bout d'un certain temps. Bien sûr, s'ajoutera ensuite un temps de
latence avant l'apparition d'un cancer, par exemple. Pour se protéger, on parle
beaucoup de décontamination.
Ainsi lors de la contamination ou d’irradiation, les rayons X affectent le
tissu vivant au niveau cellulaire en brisant des liens chimiques et en changeant la
structure des molécules. Les trois situations suivantes peuvent survenir comme
conséquence de la radioexposition :
1. La cellule peut se réparer;
2. La cellule peut muter;
3. La cellule peut mourir.
 Réparation Cellulaire
Si les dommages causés par la radioexposition sont tels que les cellules sont en
mesure de se réparer d'elles-mêmes, la radioexposition n'a aucun effet sur
l'organisme.
 Mutation Cellulaire
La radioexposition peut entraîner la mutation des cellules, c'est-à-dire que le
rayonnement peut avoir une incidence sur le code génétique d'une cellule, à
savoir son acide désoxyribonucléique (ADN. Cela produit des anomalies si la
cellule se divise et se multiplie. Dans ce cas, les trois résultats suivants peuvent
se produire
La cellule peut être détruite par le système immunitaire;
La cellule peut survivre, mais perdra une certaine fonction;
La cellule peut survivre, mais elle est non fonctionnelle.
Dans les deux premiers cas, il n'existe aucun effet sur l'organisme. Dans le
troisième cas, le dysfonctionnement cellulaire peut causer des cancers,
l'infertilité et des effets génétiques.
 Mort Cellulaire
_Les trois situations suivantes peuvent se produire lorsque des cellules ont été
détruites par la radioactivité :
_si peu de cellules sont détruites, l'organisme se guérit de lui-même et survit;
_si davantage de cellules sont détruites, l'organisme peut survivre, mais il
connaîtra des symptômes persistants
_si un grand nombre de cellules sont détruites, l'organisme mourra.
La figure ci-dessous constitue un schéma des divers effets de la radioactivité sur une cellule.
On parle alors de deux effets distincts:
 Effets Déterministes
Des doses élevées de rayonnement peuvent endommager et détruire de
nombreuses cellules, ce qui cause des dommages graves ou même la mort pour
un organisme. La gravité de ces effets augmente proportionnellement à la dose
de rayonnement reçue. Il s'agit d'effets primaires ou déterministes parce qu'ils
peuvent représenter un résultat direct de la radioexposition. Les effets
déterministes chez les personnes peuvent comprendre les brûlures, les
cataractes, la stérilité et dans les cas extrêmes, la mort.
 Effets Stochastiques
Parfois, il est impossible d'observer immédiatement les effets d'une dose de
rayonnement. Dans ce cas, on ne peut établir un lien direct entre la dose de
rayonnement et ses effets éventuels. Autrement dit, c'est la probabilité plutôt que
la gravité des effets qui augmente. Il s'agit d'effets tardifs ou stochastiques. Les
effets stochastiques de faibles doses de rayonnement peuvent comprendre une
incidence accrue du cancer chez les personnes exposées et la possibilité d'effets
génétiques chez leurs enfants.
Voyons alors plus précisément le mode d’action des ces radiations sur le corps
humain:
Dans les tissus vivants, les réactions chimiques sont très nombreuses, et
constituent le métabolisme cellulaire. Les molécules les plus grosses seront
logiquement des cibles privilégiées pour le rayonnement, puisqu'elles occupent
davantage d'espace. Parmi elles, une molécule clef de la vie biologique est
l'ADN (acide désoxyribonucléique) qui compose le noyau de chaque cellule et
qui porte le code génétique définissant l'ensemble des caractéristiques innées de
l'individu: c'est le centre de commande de la vie biologique.
Une petite erreur de code produite par l'ionisation d'un atome se traduira par
une modification de la réaction déterminée par ce code, pouvant alors modifier
des caractéristiques importantes de la cellule. Les effets biologiques de cette
transformation seront différents selon que la cellule touchée est une cellule
ordinaire de l'organisme: cellule somatique, ou une cellule sexuelle: cellule
reproductrice.
S'il s'agit d'une cellule somatique. Celle-ci peut devenir aberrante et
incontrôlable et donner naissance à un tissu étranger, envahissant et dévastateur,
qu'on appelle un cancer. Les cellules les plus sensibles aux rayonnements sont
celles qui se multiplient le plus vite, par exemple les cellules de la peau ou celles
de la moelle osseuse qui fabriquent les cellules du sang. C'est pourquoi les
cancers radio induits sont le plus souvent des cancers de la peau ou des cancers
du sang, parmi lesquels les plus connus sont les leucémies.
Si la cellule touchée est une cellule germinale, cellule du testicule ou
cellule de l'ovaire, la modification de l'ADN peut être source d'anomalie
génétique. Dans le cas où cette cellule serait fécondée, l'anomalie génétique (ici
aberration chromosomique) peut provoquer un avortement précoce, c'est-à-dire
dans les premières semaines de la grossesse, et, du fait de sa précocité,
l'avortement peut passer totalement inaperçu, se manifestant éventuellement par
des règles un peu tardives et un peu plus abondantes qu'à l'ordinaire. C'est ce qui
arrive le plus fréquemment en cas d'anomalie génétique importante, touchant les
chromosomes. Mais quelquefois la grossesse peut se maintenir et aboutir à la
naissance d'un enfant porteur de malformation congénitale.
Il se peut également que l'anomalie soit très localisée, touchant sélectivement un
gène et constituant alors une mutation génétique.
Les plus fréquentes de ces mutations sont dites récessives, ce qui signifie
qu'elles sont présentes mais, cachées par le gène dominant normal, ne se
manifestent pas. Elles constituent cependant une anomalie héréditaire transmise
selon les lois de la génétique. Elles sont susceptibles d'apparaître et de
provoquer une maladie après une ou plusieurs générations, au hasard des
rencontres des stocks génétiques paternels et maternels. Il faut ajouter qu'il
existe des possibilités, encore mal connues, de reconnaissance des gènes
anormaux et de réparation de ces gènes par la cellule elle-même.
Pour conclure nous allons parler d’un exemple précis avec les leucémies de
Sellafield:
En 1983, en Grande-Bretagne, une controverse éclate au sujet de taux de cancers
et de leucémies surélevés, chez les enfants, dans le voisinage de SELLAFIELD
(une usine de retraitement des combustibles irradiés). Une commission d'enquête
officielle confirme les faits sans pour autant fournir une explication précise. En
février 1990, Martin GARDNER établit une relation fortement significative
entre la sur incidence de leucémies et l'irradiation. (Avant la conception) des
pères employés à l'usine. L'auteur suggère que l'irradiation des pères pourrait
entraîner des mutations, au niveau de leurs cellules reproductrices, responsables
de l'apparition des leucémies chez les enfants. C'est la première fois qu'un tel
résultat est observé chez l'Homme. Pourtant celui-ci est en parfaite cohérence
avec les conclusions des expériences conduites par Taisei NOMURA sur prés de
25.000 souris.
Si les études épidémiologiques formulent l'hypothèse d'une relation de cause à
effet sans la prouver, la biologie moléculaire doit pouvoir apporter des réponses
aux questions soulevées. Les mécanismes d'altération du patrimoine génétique
par les rayonnements ionisants commencent à être bien connus. Mais,
aujourd'hui, la découverte de "gènes potentiels du cancer" (oncogènes) et de
"gènes protecteurs" (anti-oncogènes) nous laisse entrevoir en pointillé le
cheminement qui, à partir d'agents physiques (radiations) ou chimiques, pourra
conduire à plus ou moins long terme à des dérèglements graves du
fonctionnement cellulaire. Si les cellules atteintes sont les cellules
reproductrices, c'est alors la descendance qui supportera le fardeau des
mutations induites, chez les parents, par l'exposition professionnelle ou par des
facteurs de l'environnement.
b) Les micros-ondes
Les conséquences des micro-ondes sur notre organisme demeurent aujourd’hui
très connues car des études préliminaires viennent juste de rendre leurs
conclusions sur les possibles effets in vitro.
Les champs électromagnétiques provoquent indirectement des ruptures dans les
brins d'ADN de cellules humaines et animales.
Ils vont même jusqu'à perturber la synthèse de certaines protéines.
Mais ainsi ces résultats sont à prendre avec d'extrêmes précautions, notamment
parce qu'il s'agit d'expériences in vitro (sur des cellules isolées) et non in vivo
(sur des organes ou des organismes entiers. Les chercheurs insistent sur le fait
que ces études « ne permettent de conclure à un risque pour la santé » ... sans
les exclure pour autant.
Ainsi le champ électromagnétique, ou micros-ondes, peut conduire à la coupure
d'un brin d'ADN, les chercheurs affirment qu'il ne peut s'agir d'une action
directe, physique, au vu des faibles puissances mises en jeu. Le rapport penche sans la démontrer - pour l'hypothèse d'une action indirecte. Exposée aux
radiations, la cellule se met à produire des radicaux libres (des molécules
instables) qui pourraient fort bien endommager les brins d'ADN.
Ainsi il n’y a pas de certitude concernant ces effets.
Nous allons cependant aborder les conclusions des différentes études qui ont eu
lieu à propos des effets des micros-ondes provoquées par les portables sur
l’organisme.
Il y a ainsi les études sur cas témoins : études sur cas témoins
Elles s'attachent à savoir si les mobiles (ou les lignes électriques...) sont la
cause de tumeurs observées chez des patients dont les cancers ont été
diagnostiqués. Des études américaines et suédoises (1999, 2000, 2001) portant
sur un nombre faible de patients atteints de tumeurs cérébrales n'ont pas trouvé
d'augmentation du risque de tumeurs avec l'usage du téléphone. Deux autres
études nordiques, vivement critiquées sur le plan méthodologique (l'une
finlandaise (1996) et l'autre suédoise (2002)), ont trouvé une association non
significative mais non nulle entre le risque de cancers du cerveau et l'utilisation
de téléphones analogiques (ces téléphones sont plus puissants que les mobiles
classiques, mais ont le même mode de fonctionnement).
Aucune transposition de ces études sur le téléphone numérique n'est établie.
On se trouve finalement face à des résultats peu puissants et peu
convaincants. La pertinence de telles études se pose. Tout simplement parce que
les causes du cancer sont mal connues et multiples, d'une part ; et que
l'établissement d'un groupe témoin non exposé est impossible, d'autre part.
Il existe cependant des symptômes identifiés et reconnut mais si leurs effets sont
encore peu significatifs
Symptômes déjà connus :
_problèmes légers d'attention
_problèmes légers de mémoire
_maux de tête persistants souvent matinaux
_fatigues
_bourdonnements d'oreille, chaleur, douleurs fortes sur ou dans l'oreille
_clignements des yeux inhabituels
_absence de quelques secondes, avec suspension d'activité et regard dans le
vide
_Troubles de l'équilibre, vertiges, chutes ou maladresses inhabituelles
_Troubles progressifs de la parole
Ces désagréments apparaissent lors, ou après, des conversations assez
longues (15-20 minutes), ou courtes et répétitives. Consultez un médecin
pour des examens complémentaires s'ils sont récidivants. L'apparition et
l'intensité dépendent de la résistance et de la santé de chaque personne.
Certains résultats d'études épidémiologiques seront connus en 2004/2005.
Face aux portables, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) conseille
déjà la prudence.
Deux études épidémiologiques confirment la réalité de certains symptômes
référencés ci-dessus, symptômes retrouvés aussi chez les riverains des
antennes relais (R. Santini - étude 2001). Les distances de sécurité entre les
antennes relais présentes sur certains toits et la population avoisinante ne
sont, malheureusement, pas toujours respectées en France.
De plus Si l'on se réfère aux conclusions de l'Institut National de Recherche et
de Sécurité (INRS), voici ci-dessous un bref aperçu des effets avérés des oem
sur la santé :
Pour une même valeur d'intensité de champ, l'absorption est 60 fois supérieure
dans les tissus fortement hydratés que dans ceux à faible concentration hydrique
(ex : graisse, os).
- La profondeur de pénétration musculaire s'amoindrit lorsque la fréquence
s'accroît. - Difficulté d'extrapolation des résultats d'expériences sur petits
animaux aux hommes (la longueur d'onde des hyperfréquences correspondant à
la taille des animaux impliqués).
Le maximum d'absorption survient pour des fréquences supérieures chez les
petits mammifères (1 à 3 Ghz) que chez les hommes (60 à 70 MHz).
- Le Débit d'Absorption Spécifique (DAS) varie en fonction de la dimension de
la cible (L), de sa masse (M) et de la fréquence
 Effets thermiques :
- Si le DAS est supérieur à 4W/kg :
- Inactivation progressive de certaines activités enzymatiques,
- Augmentation de la létalité de certaines bactéries,
- Modification de la production de certaines enzymes,
- L'effet thermogène, suivant son importance, va entraîner :
- Altération plus ou moins transitoire des systèmes enzymatiques avec les
perturbations métaboliques correspondantes,
- Coagulation des protéines aboutissant à la mort cellulaire et à la brûlure
tissulaire,
- Aberration chromosomique (rats à 900 MHz dont les testicules ont été
chauffés à 44°C +2°C),
- A haut niveau d'exposition chez la femelle gestante (rats), effet tératogène et
diminution du poids des fœtus résistants (2450MHz). L'effet thermique ne
semble pas expliquer à lui seul les résultats,
- Hémorragies multiples et décès lors d'augmentations de températures majeures
/ 2450 MHz (rats),
- L'effet sur le cristallin (particulièrement sensible du fait de sa vascularisation &
de son absorption préférentielle de ces ondes) :
Seuil des 150mW/cm2 au-delà duquel apparaît une cataracte.
Cependant, en cas d'expositions répétées inférieures au seuil, une cataracte peut
survenir si la fréquence des agressions ne permet pas une réparation des lésions
physico-chimiques entraînées par chaque exposition (Chiens & lapins - cataracte
à puissance 100W.
 Effets spécifiques ou athermiques (pas d'effet de chaleur & DAS
<4W/kg) :
Sur le biologique :
- Répression de la synthèse de certaines protéines,
- Augmentation de la synthèse des protéines (par augmentation de l'activité
ARN polymérase), surtout parmi les cellules transformées cancéreuses,
- Le système immunitaire "paraît" affecté par les oem (augmentation du taux
d'anticorps thymodépendants, augmentation de la réponse aux mitogènes,
In vitro :
- Augmentation de la croissance des tumeurs par un effet de co-promotion et
non de carcinogénicité directe (à approfondir),
- Importantes modifications de l'ion Ca++ (l'ion Ca++ joue un rôle majeur dans
les phénomènes électriques des membranes). La présence de variations
importantes au niveau des cellules cérébrales pourrait faire redouter une
altération du message neurologique et par-là même, des fonctions du système
nerveux central.
Physiologique :
- Fatigabilité accrue.
- Diminution de la réactivité lors de l'adaptation à de nouvelles conditions
d'environnement.
- Modification transitoire des réflexes conditionnés.
- Modification des réponses physiologiques semblable à celles d'un stress faible.
 Champs et rayonnements électromagnétiques :
- Diminution des ions Ca++ à travers leur membrane cellulaire
- "En revanche, l'examen global de l'ensemble des enquêtes semble montrer qu'il
existe un léger risque relatif, surtout en ce qui concerne les cancers du cerveau
(leucémies myéloïdes)
- "Un risque très faible à l'échelle de l'individu et ne constitue pas pour cette
raison un problème de santé prioritaire (Académie Nationale de Médecine)".
- Baisse de capacité des lymphocytes T à neutraliser les cellules cancéreuses
(vitro)
- Effet sur la reproduction (malformation, taille des portées, mortalité précoce
des descendants, sexe ratio des descendants, poids des descendants)
Les rayons X et les micros-ondes ont ainsi de nombreuses conséquences
sur les humains. Cependant certaines ne sont pas bien définies ou connues et
souvent il s’agit de conséquence mises en lumière d’expérience préliminaire
menées sur des rats, in vitro, on des débuts de constatation sur les humains.
Dans les cas des micro-ondes il ne faut en aucun cas prendre ces conséquences
pour définitive car l’étude de ces rayonnements vient juste de commencer.
Cependant malgré ces effets positifs, il existe aussi des effets bénéfiques
découlant de l’étude de ces rayonnements, nous allons donc en présenter un
exemple.
2) Un effet bénéfique découlant de l’étude des rayons X: La
radiographie:
Depuis 1895 et la découverte par le physicien allemand Wilhelm
Röntgen des rayons X, des avancées spectaculaires en matière d'imagerie ont
permis de placer cette spécialité médicale au premier plan, tant en ce qui
concerne le diagnostic des maladies que leur traitement. Peu d'organes ne sont
pas accessibles par les moyens non agressifs dont dispose l'imagerie médicale.
Ces techniques permettent, outre le diagnostic de certaines affections ou leur
approche, de guider dans bien des cas le traitement, en particulier celui des
maladies cardiovasculaires. C'est dans ce dernier domaine, thérapeutique donc,
qu'ont eu lieu les avancées les plus importantes et que sont attendus les plus
grands progrès.
Le terme " radiologie " rappelle les débuts de la discipline, dont les
applications médicales faisaient appel aux propriétés des radiations ionisantes et
notamment des rayons X. Ainsi, la radiologie avait un versant diagnostique (on
parle parfois de radiodiagnostic) et thérapeutique (radiothérapie) par l'utilisation
des radiations ionisantes pour traiter les tumeurs. La radiologie désigne surtout,
à la fin du XXe siècle, les applications diagnostiques. En fait, à partir des années
1970, elle s'est enrichie de techniques qui n'utilisent plus les rayons X, telles que
l'échographie ou l'IRM (imagerie par résonance magnétique). Le terme "
radiologie " tend à être remplacé progressivement par " imagerie médicale.
La radiologie classique
Le principe de fonctionnement
Les techniques de radiologie classique exploitent l'usage médical que l'on
peut faire des rayons X pour obtenir des images. Les rayons X sont des ondes
électromagnétiques de très courte longueur d'onde, généralement de l'ordre d'une
fraction d'angström (1 Å = 10-4µ). On obtient des rayons X en bombardant une
cible avec des électrons animés d'une très grande vitesse. Le tube à rayons X (dit
tube de Coolidge) se compose d'un pôle négatif, dont le but est de produire une
grande quantité d'électrons qui sont projetés sur le pôle positif du tube à rayons
X. Le bombardement de la cathode par les électrons est à l'origine de la
production de photons, c'est-à-dire d'un rayonnement électromagnétique de
même nature que la lumière, mais d'une longueur d'onde beaucoup plus courte.
Entre autres propriétés, les rayons X impressionnent les émulsions
photographiques et se propagent en ligne droite à travers tous les corps. Ils sont
plus ou moins absorbés par les substances qu'ils traversent, ce qui permet
d'observer sur un écran ou de fixer sur une émulsion photo les ombres portées
produites par les objets traversés. C'est cette propriété qui est utilisée pour
obtenir des images en silhouette des organes internes du corps humain.
La partie du corps du patient dont on veut obtenir une image " de l'intérieur
" est soumise à un rayonnement électromagnétique d'énergie modérée (15 à 70
keV). Le coefficient d'absorption des rayons est élevé pour les os, moyen pour
les tissus, faible pour les graisses. Les os et les poumons sont observables sans
préparation particulière, mais les vaisseaux et les reins doivent être opacifiés à
l'iode, le tube digestif avec une bouillie contenant du baryum. Différents
procédés géométriques ou d'amplification électronique permettent d'améliorer la
sélectivité et la définition des images obtenues.
La radiographie
D'usage courant, elle exploite la propriété qu'ont les rayons X
d'impressionner une plaque photographique. La radiographie est ainsi
extrêmement proche de la photographie, qui utilise la lumière pour
impressionner une surface photographique. La radiographie simple est encore
très largement employée et notamment dans le cadre de la pathologie
pulmonaire et de la pathologie ostéo-articulaire. La radiographie du thorax est
un examen très fréquemment pratiqué, simple, peu irradiant et peu coûteux. Il
est actuellement l'examen complémentaire quasi-systématique de tout examen
clinique chez un malade présentant des symptômes pulmonaires. En matière de
pathologie ostéo-articulaire, la radiographie osseuse est comme pour la
radiographie thoracique l'examen complémentaire indispensable de l'examen
clinique.
En dehors des pôles pneumologique et ostéo-articulaire, la radiographie simple
n'a que peu d'indications.
L'extension des indications de la radiologie classique s'est faite par
l'utilisation des produits de contraste. Ces derniers sont des substances opaques
aux rayons X qui, ingérées ou injectées, permettent d'étudier le contenu d'une
cavité creuse (estomac, intestins, vaisseaux, etc.).
Il est probable qu'alors, la radiologie classique se réduira aux simples
radiographies thoraciques et osseuses et à quelques rares examens utilisant des
produits de contraste réalisés dans des indications très sélectionnées.
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