Ethique et économie 8 novembre 2010 Autrement dit moraliser le capitalisme. En particulier cas de la lutte contre la pauvreté. Assistance : venir en aide à des personnes sans contrepartie. Mise en avant de l’émotion dans la moralisation du capitalisme. Ethique et morale Confusion récurrente entre éthique et morale. LE CHARTIER EMBOURBÉ (lu en cours) Le phaéton (1) d'une voiture à foin Vit son char embourbé. Le pauvre homme était loin De tout humain secours. C'était à la campagne Près d'un certain canton de la basse Bretagne, Appelé Quimper-Corentin. (2) On sait assez que le Destin Adresse là les gens quand il veut qu'on enrage : Dieu nous préserve du voyage ! (3) Pour venir au Chartier embourbé dans ces lieux, Le voilà qui déteste et jure de son mieux, Pestant, en sa fureur extrême, Tantôt contre les trous, puis contre ses Chevaux, Contre son char, contre lui même. Il invoque à la fin le Dieu dont les travaux Sont si célèbres dans le monde : Hercule, lui dit-il, aide-moi ; si ton dos A porté la machine ronde, Ton bras peut me tirer d'ici Sa prière étant faite, il entend dans la nue Une voix qui lui parle ainsi : Hercule veut qu'on se remue, Puis il aide les gens. Regarde d'où provient L'achoppement qui te retient. Ôte d'autour de chaque roue Ce malheureux mortier, cette maudite boue Qui jusqu'à l'essieu les enduit. Prends ton pic, et me romps ce caillou qui te nuit. Comble-moi cette ornière. As-tu fait ? Oui, dit l'homme. Or bien je vas t'aider, dit la voix : prends ton fouet. Je l'ai pris. Qu'est ceci ? mon char marche à souhait. Hercule en soit loué. Lors la voix : Tu vois comme Tes Chevaux aisément se sont tirés de là. Aide-toi, le Ciel t'aidera. Jean de la Fontaine « Aide toi le ciel t’aidera » → cf fable de La fontaine. Confusion de sens aujourd’hui Dans le langage ordinaire : pas de distinction véritable entre morale et éthique. Etymologiquement : ethos et mores = bonnes mœurs Fin années 60 la morale (s’adresse à tous) est disqualifiée, le relativisme des mœurs est à l’honneur. Mais début des années 80, absence de références est critiquée. Préférence pour l’ éthique (est spécifique à un domaine). Dans le langage savant : philosophie morale plutôt. Mais pas vraiment de consensus non plus. Au niveau savant, les mots ont de l’importance. Pour les anglo-saxons pas de distinction entre éthique et morale. Chez les continentaux (Weber), distinction sur le même mode que le droit (règles de la société) et la philosophie du droit (pourquoi sanctionné de telle ou telle façon, pourquoi cette loi et pas une autre, etc). La morale établit des règles. Mais la sanction n’a à craindre que sa propre conscience. La philosophie de la morale = éthique (s’interroge sur le pourquoi du choix de ces règles). Discours moraliste = cherche à guider comment se comporter, à atteindre le bien. Ricoeur considère que la vie est encadrée par des règles de vie. Le sujet les respecte ou les transgresse. Mais il est important de savoir d’où viennent ces règles. Deux sources possibles : la société qui nous dit comment se comporter (à travers les institutions comme la famille ou l’Eglise) : morale - Le sujet lui-même : éthique Le summum de la liberté est de se contraindre soi-même. Obéir aux règles transmises induit davantage une simple exécution, soumission. Intérêt pour le sujet auquel s’adresse la moralisation Moraliser = tenir un raisonnement en tension entre ce qui est (positif) et ce qui devrait être (normatif). Dans la vie personnelle, il y a l’actualisation de ce que nous sommes. Possibilité du souci d’être différent de ce que l’on est. Besoin de références de manière générale = les vertus. Vertus cardinales : la tempérance, le courage et la justice Petites vertus : l’honnêteté, la ponctualité ( !), la gentillesse… La morale = structuration des vertus (références dans son univers personnel) afin de trouver la décision finale. Autre champ qui permet de se projeter dans quelque chose de différent mais où l’objet n’est pas sa vie personnelle mais la vie commune. Possibilité d’un raisonnement moralisateur qui va porter sur la vie commune d’un groupe. Le raisonnement va alors peser sur les institutions. Les références = les valeurs Valeurs républicaines = efficacité économique, justice sociale, progrès, préservation de la planète (nouvelle !) Ethique = structuration des valeurs L’erreur commune : faire avaliser un raisonnement moralisateur qui a pour objet la société avec un discours qui fait sens pour la vie personnelle mais pas au niveau de la société (cf discours de Sarkozy sur l’assistanat) Un comportement individuellement moral va produire un comportement éthiquement collectif. Règles de fonctionnement du capitalisme qui ne se fondent pas sur des valeurs. Elles ne suffisent pas pour former un jugement moralisateur. Besoin d’une éthique pour cela. Et toute éthique est liée à un point de vue. Le capitalisme = amorale Le libéralisme, à l’inverse, est porteur d’une éthique. Hayek : parle du thème de l’assistance. Dès les années 50 il a pris position pour un revenu minimum donc pour un revenu d’assistance. Le marché selon le libéralisme apporte la possibilité de réussir. Mais les défaillances du marché font qu’ il est nécessaire de venir en aide à ceux qui ne peuvent subvenir à leurs besoins alors qu’ils jouent les règles du marché. Ceux qui en revanche n’essaient pas de s’en sortir ne méritent pas assistance. « Toute existence humaine n’a pas un droit moral à la préservation » Hayek Revenu d’assistance destiné aux travailleurs pauvres = le RSA Dans le cadre du RMI, petite partie en border line qui gagnait autant sans travailler. 15 Novembre 2010 Le libéralisme est une idéologie Qu’est-ce qu’une idéologie ? C’est un point de vue C’est une pensée structurée, érudite, savante. - Discours anonyme : Discours savant conduit par les savants mais jamais revendiqué comme tel. - Discours totalisant : qui rend compte de la totalité de la vie de l’homme en société . Rend une intelligibilité globale. - Discours qui quitte la sphère savante et vient irriguer notre compréhension du monde. L’idéologie façonne notre mode de pensée Difficile à cerner. L’idéologie répond à une angoisse, celle du vivre ensemble. Elle est inéliminable car donne du sens à notre existence. Mais elle a besoin d’un point fixe. Ce point fixe est l’ontologie = science de l’être. 2 concepts dans la vie de l’homme dans la société : l’homme et la société. Ontologie présente dans le libéralisme : l’homme et la société ne sont pas sur un pied d’égalité. L’homme est premier, et ce sont les hommes qui forment la société. Idéologie ≠Ecole de pensée qui se revendique comme pensée savante. Ex : utilitarisme. Le libéralisme est une idéologie. Il a une caractéristique supplémentaire mise en avant = le principe utilitaire (principe d’action du libéralisme). Proposition majeure = chacun d’entre nous est le mieux placé pour savoir ce qui lui convient Proposition mineure = chacun agit en fonction de ce qui est bon pour lui. Liberté = utiliser tous les moyens licites pour atteindre mes fins Liberté absolue pour tous. Besoin de 2 institutions pour que cela fonctionne : - La Loi naturelle (ne pas tuer, ne pas voler, ne pas violer l’intégrité de l’autre). Relativité sur question de la vie et la mort, le harcèlement, etc. (retranscription positive pose problème pas la loi naturelle). - Le marché : institution clé qui permet de rendre compatible des projets à l’origine incompatibles. 1ère formulation du marché = la min invisible de Smith. Fin XIX : 2ème formulation du marché avec Walras = néoclassique (théorie de l’équilibre générale) Grand codificateur du néolibéralisme = Hayek Jusque dans les années 80, idéologie du socialisme qui domine. Phénomènes classiques : le système est de même nature que les propriétés des constituants Phénomènes complexes : le système dispose de propriétés qui n’a rien à voir avec celles de ses éléments constituants. Ex : Le déterminisme de chaque élément donne naissance au chaos déterministe. Autre ex : La pensée devient un phénomène émergent d’un système complexe qu’est le cerveau. Le néolibéralisme est un phénomène complexe. Le marché va générer une propriété émergente = l’ordre spontané. Il n’a rien à voir avec les décisions des acteurs sur ce marché. L’ordre spontané n’a donc plus de rapport avec son origine. Le marché est un système complexe. L’auto-transcendance du marché. Ce qui a changé, c’est notre façon de voir le marché. L’idéologie fédère. Elle est tjrs partagée par un grand nombre. Karl Polanyi : la Grande transformation (1944) : explication de Polanyi en termes néolibéraux. Etablit une fresque historique du marché pour montrer évolution du monde. Selon Polanyi, la naturalité du marché est une chimère. Il y a toujours 3 fonctions fondamentales dans toute société : l’échange, la réciprocité et redistribution. L’échange est encastré dans un ensemble de relations politiques et symboliques. Voit dans le 19eme une autonomisation progressive de l’échange. L’économie de marché est une éco qui n’a plus de subordination au reste de la société. La société de marché dont parle Polanyi = la société libérale d’aujourd’hui (marché autonome, s’autorégule) « Oui à l’économie de marché, non à la société de marché » Jospin (2002). Opposition à l’organisation avec un marché de plus en plus dérégulé. L’économie pour Marx = l’infrastructure qui génère le reste de la société + la représentation que l’on doit se faire de la société, qui a pour but de rendre légitime l’ordre de la société. La relativité des éthiques Dans liberté, égalité, fraternité : la définition donnée instinctivement correspond à la liberté des libéraux (soit liberté absolue), l’égalité est la définition socialiste, et la fraternité, la définition des personnalistes (qui équilibre les deux premières). Pour les socialistes, la liberté des libéraux fait fi de la structure de la société. Pour eux pas de liberté absolue : liberté formelle (loi) et liberté réelle (choix en fonction des contraintes) Pour les personnalistes, importance du rapport à l’autre. L’idée dominante = chaque personne est tjrs en relation avec d’autres pour donner du sens à sa vie. Mais pour donner du sens à sa vie, il faut dépasser les besoins primaires, vitaux. La liberté libérale ne peut être la libérale personnaliste : l’ordre spontané régule des actions qui ne peuvent être compatibles. Implique que certains vont réussir mais que beaucoup vont échouer. Pour le personnaliste l’idée n’est pas acceptable car société pour que chacun puisse se construire. 22.11.2010 La fraternité Une des Valeurs de l’éthique. Etre fraternel ne veut rien dire. Idée forte = le poids de la société meilleure ne doit pas reposer sur nos épaules mais sur des institutions. La liberté des libéraux = liberté d’être affamé. Assistance = forme particulière de fraternité. Mais on peut venir en aide à autrui d’autres façons. Fraternité inclut dans devise républicaine, ajouté en 1848. Sur les bâtiments publics en 1880. Liberté, égalité = valeurs froides / fraternité = fait appel à l’émotion 3 types d’institutions capables d’illustrer la fraternité : - Solidarité : origine juridique, terme qui a été mis sur la scène politique. Entre-aide Altruisme : origine au 19ème , tendance du comportement humain Critères des institutions : Clos (centrée sur une population définie à l’avance) /ouvert (tout le monde peut participer) Libre (l’institution laisse les personnes libres en dernier ressort)/obligé (l’institution oblige) Critère de management : personnel particulier = administrée / autogérée. 1ere forme d’institution qui actualise la fraternité à l’heure actuelle = les organisations caritatives → institution altruiste (différent de la charité). Font de l’assistance. Institution ouverte (pour collecte et pour bénéficiaires) Liberté de donner et de recevoir (régime d’opportunité) Institution administrée par les bénévoles (et qq salariés) En France, type solidaire (95% des flux assistantiels transitent par des institutions solidaires) ≠ des USA, type altruiste. 2eme type d’institution : la solidarité. En France = championne des institutions de solidarité : volet assistantiel de la sécurité sociale (RMI) et caisses de solidarité Institution close : le périmètre démographique de cette institution est défini. Obligé (régime de droit et de devoir → cotisations obligatoires). Obligation pour les donateurs. Pour les bénéficiaires, c’est un droit. Institution administrée. 3eme type : entre-aide. Ex : sociétés de secours mutuels au XIXème, les sociétés d’échanges locaux. En gros, je fais ce que je sais faire mais je fais faire ce qui m’est pénible. Similaire au mode de fct avec ses proches. Organisation d’une mutuelle : gens qui se mettent ensemble et qui jouent 2 rôles : assureurs et assurés ; Clos (n’est pas décidé par un pouvoir comme pour la solidarité. Ici la démarche est affinitaire). Libre Autogérée. Altruisme lié au libéralisme Solidarité liée au socialisme Entre-aide liée à la fraternité/ personnalisme Solidarité et entre-aide ont en commun la clôture Altruisme et la solidarité ont en commun la gestion administrée Altruisme et entre-aide ont comme caractère commun la liberté L’assistance Caractéristique fondamentale de l’assistance : il n’y a pas de contrepartie. 1er axe : pour lutter efficacement contre la pauvreté, utiliser l’emploi. Tension permanente entre le travail et l’assistance ; Assistance est sacrifiée au nom de l’important qui est l’emploi. En 2007, la réduction de la pauvreté devient un objectif. Mise en accord sur la définition de la pauvreté. Devient un pb statistique. Or, la pauvreté est d’abord un vécu. De +, c’est une notion multidimensionnelle (pas seulement monétaire). Peut avoir des manifestations différentes. Objectif : baisse d’un quart de la pauvreté à la fin du quinquennat. 2eme difficulté : les mots ont une résonance très forte, ils peuvent être en désaccord avec les indicateurs. Annonce du seuil de pauvreté = résonance immédiate pour soi. L’unité = le ménage ou le foyer = ceux qui vivent sous le même toit ; (la personne n’est pas l’unité la plus pertinente). Il y a une harmonisation. Le revenu disponible : revenu – impôt direct + allocations reçues Le revenu libre = le revenu dispo – toutes les dépenses engagées 29 Novembre 2010 Important de savoir comment le seuil de pauvreté est déterminé. Derrière les indicateurs se cachent le dvlpt de politiques. La pauvreté monétaire n’est pas l’unique critère pour la pauvreté mais c’est celui qu’on retient pour l’indicateur. Le niveau de vie : indicateur qui pose les possibilités monétaires d’un individu. Premier adulte = 1 Autres adultes = 0,5 Moins de 14 ans = 0,3 Addition des membres d’un ménage pour avoir l’unité de consommation. NB :Les choses se jouent sur la définition des concepts. Pas sur un pb de qualité des infos. Il faut qu’on se mette d’accord conventionnellement sur la façon de calculer. France = un des premiers pays d’Europe à calculer un seuil de pauvreté Seuil de pauvreté relatif : Courbe unimodale : médiane qui va couper la courbe séparant en deux la population→ 50% au dessus du seuil et 50% en dessous. (La moyenne est tjrs nettement plus forte que la médiane) La pauvreté n’est pas la misère. Indicateur qui doit saisir comment l’ensemble de la population vit = niveau de vie médian. 2 indicateurs : - PIB /tête - Le niveau de vie médian Le pauvre = fixé par rapport au niveau de vie médian. Le seuil de pauvreté en France = 50% du niveau de vie médian. Le taux de pauvreté = part de la population sous le seuil Intensité de la pauvreté : proportion de l’écart entre niveau de vie moyen des pauvres et le seuil de pauvreté sur le seuil de pauvreté. Seuil de pauvreté aujourd’hui pour l’Europe : 60% du niveau de vie médian → chgt de convention. Différence fixée par Eurostat (organisme de stat européen) Pourquoi ce chgt ? → élargissement de l’Europe qui inclut des pays dont le niveau de pauvreté n’est pas le même. Ex : niveau de vie médian polonais 4 fois moindre par rapport à celui français (avant correction), et 2fois moins grand que le niveau de vie français après correction. (Ne sont pauvres en Pologne que les gens très pauvres chez nous). 750 euros = niveau du seuil de pauvreté à 50% (4 millions de français à moins de 750 euros), 920 euros de l’autre = niveau du seuil de pauvreté à 60% (8 millions de français)→ politiquement on parle des pauvres dans les 2 cas mais on ne parle pas de la même chose dans les faits. Indicateur qui est le résultat d’un compromis. Politiques mises en place : objectif de réduction de 25% pour la fin du quinquennat de Sarko, soit réduction de 25% la population en dessous du seuil de pauvreté (passage de 8 à 6 millions). - RSA : RMI (455euros) + salaire pendant durée du contrat But = encourager les gens à travailler. Pour éviter qu’avec les accumulations d’aide tu gagnes plus qu’en travaillant, avec le RSA, maintient des 70% du montant de l’aide auxquels s’ajoutent le salaire pour les 6 premiers mois. Qui va bénéficier du RSA ? ceux déjà un peu en emploi qui vont pouvoir travailler plus. Niveau de vie entre 750 et 900 euros par mois. Va faire basculer des pauvres vers un niveau de vie au dessus du seuil. En revanche pas d’impact sur ceux bien en dessous du seuil de pauvreté. Le RSA a surtout un impact sur les travailleurs pauvres. En 2007, le seuil de pauvreté à été calculé à 60% du niveau de vie médian= 900 euros En 2008, 920 euros, etc. Augmente en fonction de la croissance éco. Si on maintient 900 euros pour comparer les années, le nombre de pauvres (en dessous du seuil) va baisser. 6 Décembre 2010 Bilan de la lutte vs la pauvreté en France Politique d’assistance en France ? - RMI → RSA Allocations au logement, pour personnes handicapées, chômage, ASS, etc. Quel volume ? 3% du PIB pour l’assistance. (60 Milliards d’euros = beaucoup , soit plus que les autres) 4 millions de personnes pauvres. Stabilité du chiffre. Aux USA (système caritatif) : beaucoup moins d’aide assistantiel. Si on arrêtait l’assistance (sans les impôts de solidarité), on aurait 12 millions de pauvres, spontanément sous le seuil de pauvreté. Mesures : - Besoin de financement de la pauvreté : 20 milliards d’euros. Dans les 60 milliards d’euros que l’on dépense (redistribue), ¼ va réellement à ceux en situation de pauvreté (les ¾ vont à d’autres personnes. Ex : aux étudiants). Donc il manque 5 milliards. A la libération, la pauvreté n’est pas un objectif. Les allocations familiales répondent à une politique nataliste. La lutte vs la pauvreté est un réel objectif depuis 2007, mais apparition des assistances dans les années 1980s (RMI). Evolution lente des mentalités. 30aine de flux assistanciels dont certains sont affectés, d’autres indépendants de l’usage que l’on en fait. NB : ces flux vont vers les Y des ménages. 1ers flux assistanciels en 1947. Depuis 1947, situation change et situations nouvelles apparaissent avec besoin d’assistance → création d’un nouveau flux. Nature de ces flux = droits sociaux. Droits sociaux = droits créances, droit objectif (ne dépend pas de l’appréciation de la personne), droit d’égalité. Ce sont des droits acquis. 1997 : introduction d’une variable de revenus dans les perceptions des alloc familiales (plus tu as de ressources moins tu as de revenus d’assistance). - Premiers flux pas destinés à lutter vs pauvreté Incapacité à refondre le système (création de nouveaux flux mais pas suppression des anciens) Pas d’évaluation mais « effet de seuil » (il y a une frontière qui se fonde sur des critères objectifs séparant ceux qui sont au dessus et ceux qui sont en dessous et touchent une allocation) Dispositif qui nous convient en terme d’éthique (liberté-égalité-fraternité). Mais dispositif dont efficacité est figée et dont possibilité de réformes n’existe pas. Compte tenu de la redistribution d’aujourd’hui, il faudrait 30% du PIB pour faire 0 pauvre ! = exclu Le volume d’assistance augmente en même temps que le PIB augmente. Donc pour faire 0 pauvre = plusieurs siècles En conclusion, le système est bloqué. Pour faire autrement, ce serait l’alloc personnelle. Dans notre dispositif, ce n’est pas un pb de manque de solidarité. Pour l’examen : le dispositif assistanciel français vous convient-il ? OU Vous parait-il juste et efficace ?