Almoravides (désireux de contrôler le commerce de l’or), qui se sont d’abord emparés de Sigilmasa en
1054 et de Aoudaghost en 1055 en contrôlent ainsi la principale route de commerce du Ghana. En
1203, il tombe sous la coupe de son ancien vassal, le royaume Sosso.
Diapo 8. Le royaume Sosso est fondé par les Diarisso Soninké animistes intransigeants. Sosso eut
son heure de célébrité et fut la capitale d’un royaume d’abord vassal du Ouagadou.( Ghana). Ce
royaume n’est pas en Guinée, Il s’est développé plutôt au Mali, dans la direction de Bamako, au sud de
Nara, entre Banamba et Mourdiah. Le village de Sosso existe encore et se situe à douze kilomètres
de Boron CISSE. Dirigé par Soumaoro Kanté ( qui souhaitait au début de son règne supprimer
l’esclavage) vers 1200, ce royaume étend sa domination sur les petits royaumes voisins et fait régner la
terreur. Il cherche à contrôler les mines d’or du Bambuk et du Boure. Il est Vaincu par Sundjata Keïta
lors de la bataille de Kirina en 1235. Sundjata rase la capitale de Sosso. Le royaume est intégré
dans l’empire du Mali.
Diapo 9. L’empire du Mali L’empire du Mali s’est développé vers le début du XIe siècle dans le cours
supérieur du Sénégal et du Niger à partir d’un ensemble de peuples de langue mandé. Les Mandings
s'unissent pour former le royaume du Mali et choisissent Soundiata Keita pour souverain. Au milieu du
XIIIe siècle, l’État commençe son expansion et conquiert un vaste territoire qui s'étend de Gao à l'océan:
le royaume devint alors un puissant empire. Les successeurs de Soundjata se convertissent à l’islam.
L’empire connait son apogée sous le règne du mansa (roi) Moussa, qui se rend célèbre lors d’un fastueux
pèlerinage à La Mecque (1324-1325) au cours duquel il distribua des pièces d’or en telle quantité que le
cours du métal s’effondra sur les marchés du Caire. Il établit des relations diplomatiques avec la Tunisie
et l’Égypte, et fait venir des enseignants et des artisans ; à cette époque, le Mali figure sur les cartes
européennes. Sur ce portulan on remarque que le Mansa est représenté comme un roi européen et
qu’il tient sur sa main droite, une pépite d’or. Au XIIIe siècle, avec la naissance de l'empire du Mali, une
nouvelle route apparait, toujours au départ de Sijilmassa, mais en direction du Sahara central vers les
salines de Tegharza. et l'oasis de Oualata qui devient ainsi la porte du Mali. Puis, à la fin du
XIVe siècle, la ville de Tombouctou se développe ; Ibn Battouta décrit les routes qui y menaint depuis
Sijilmassa ou Tlemcen. Au XIVe siècle, des querelles de succession fragilisent le Mali qui devint une proie
tentante pour son voisin en plein essor, le Songhaï.
Diapo 10. le royaume Songhaï ou de Gao, est fondé en 1464 par Sonni Ali Ber (1464 à 1492) le roi des
Songhaï. Il conquiert Tombouctou, alors aux mains des Touareg, et intégr le Macina à son territoire .
Sous Askia Mohammed 1492-1528), l’Empire songhaï s’étend de l’Atlantique au lac Tchad sur 2 500 km.
Les grandes villes – Tombouctou (abritait près de 100.000 habitants), Djenné, Gao et Oualata – devienne
t d'importants centres économiques et religieux. Leurs mosquées, écoles coraniques et universités, où
séjournaint des savants du Maghreb, comme Ahmed Baba, jouissent d'une très grande renommée. Au
XIVe siècle, le cœur politique et économique du Sahel commence à se déplacer vers l'est, vers le lac
Tchad. La Libye et l'Égypte remplacent alors le Maroc et plus généralement le Maghreb. Les grands axes
transsahariens qui permettaient de relier Sidjilmassa à Oualata et au Bambouk, ou Oualata à Taoudeni et
à Tombouctou s'effacent peu à peu au profit des pistes orientales qui, par Ghat et Zaouila, conduisent en
Libye . Au XVe siècle et plus encore au XVIe, la découverte portugaise des rivages atlantiques et du
golfe de Guinée . eut pour conséquence de détourner vers le littoral une partie du commerce
transsaharien. . Les villes du Maghreb déclinent alors, car leur artisanat est désormais directement
concurrencé au sud du Sahara par les productions européennes. C’est la « victoire de la caravelle sur la
caravane ». C'est pourquoi le Maroc lançe une expédition militaire à travers le Sahara afin de rétablir les
relations commerciales avec la région du Niger et s’emparer à nouveau du commerce de l’or détourné par
les Portugais : Tombouctou est détruite par une expédition marocaine. équipée d’armes à feu (les
premières à être utilisées au sud du Sahara). L'expédition de Tombouctou, aboutit en 1591 à la création
du Pachalik marocain de Tombouctou. De petits royaumes (Macina, Gonja, Ségou, Kaarta) tentent de
dominer l’Ouest africain, mais ils ne peuvent ranimer le commerce transsaharien en déclin par suite de
l’ouverture des comptoirs commerciaux européens sur la côte de la Guinée à partir du XVIe siècle. Le
monde économique ouest-africain basculait à la fois vers le nord-est, c'est-à-dire vers l'Égypte, mais
surtout vers le sud depuis l'installation portugaise sur le littoral africain.
Quant à l’Islam, cette religion a continué de se propager en Afrique par le biais des commerçants
d’Afrique du nord. Elle fut une religion urbaine, adoptée d’abord par les rois qui pouvaient ainsi se