moyens de grâce

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Manuel de dogmatique, éd. par A. Birmelé, P. Bühler et J.-D. Causse.
Karsten Lehmkühler, Strasbourg
Parole et sacrements : les « moyens de grâce »
1. Introduction Le salut a été opéré une fois pour toutes en Jésus Christ, comment pouvons nous être mis au
bénéfice de cette œuvre ? le Christ se donne-t-il aujourd’hui aux siens par la foi, la fiducia (confiance). La prédication de l’évangile et les sacrements : « moyens de grâce » désigne les « instruments » concrets par lesquelles
le Saint Esprit nous est donné, et, avec lui, la foi en Christ.
2. Moyen de grâce et sacrement (status quaestionis)
2.1 Les « moyens de grâce » :
2.1.1 définition
L’expression « moyens de salut » dans la théologie de l’ « orthodoxie » luthérienne au 17ème siècle. Ce terme ne
fait cependant que reprendre des convictions anciennes de la théologie des pères et de la théologie scolastique.
L’orthodoxie luthérienne distingue entre les moyens qui distribuent la grâce (media salutis exhibitiva, de « exhibeo » : produire au jour, présenter) : la Parole et les sacrements, et le moyen qui la reçoit (medium salutis apprehensivum, de « apprehendo » : prendre, saisir) : la foi.1Cf : Luther et Melanchthon
2.1.2 La parole incarnée : la corporéïté des moyens de grâce
Parole et sacrements ont une dimension « corporelle ». l’eau et le pain et le vin. aussi pour la Parole lue, prêchée
et entendue. La version allemande de la Confession d’Augsbourg s’oppose ainsi aux „enthousiastes“: .
Dieu a choisi la corporéïté pour offrir et opérer le salut de l’homme car la théologie de l’incarnation. Dieu choisit
de se lier à la contingence, à un événement précis dans le temps et dans l’espace. la réalité de ce monde devient
« porteur », le fini est capable de l’infini. Le salut des hommes dépend d’une personne historique En tant
qu’éléments périssables de ce monde, ils deviennent, par la volonté de Dieu, des instruments de la grâce. 2
2.1.3 Croyance magique et spiritualisme
Doit se démarquer de :
La croyance magique affirme que le rite isolé devient en lui-même porteur de salut.Le rite, comme un moyen qui
porte sa force en lui-même. Capable d’influencer Dieu. absence de l’élément relationnel. „mécanique“ Les réformateurs luttent contre une compréhension magique du sacrement. Le signe sacramentel n’a pas de valeur en
soi, il est inséparablement lié à une promesse divine qui s’incarne dans ce signe corporel, et, d’autre part, que
c’est la foi qui reçoit le don promis par le signe corporel.
La position spiritualiste : dévalorise des sacrements en tant que moyen du salut. Elle réduit la relation hommeDieu à une relation spirituelle sans tenir compte d’une médiation sensuelle et corporelle. pr une relation immédiate avec Dieu. Cette option est réservée quant à l’incarnation. La relation avec Dieu ne saurait dépendre de la
contingence. la Réforme luthérienne (la meilleure !) s’est vivement opposée.3
1
2.2 « Sacrement »
2.2.1 Étymologie et premier usage chrétien du terme
La Vulgate utilise « sacramentum » pour , que l’Ecriture utilise dans des contextes qui parlent du
Christ et de la révélation divine en lui. Le mot « sacramentum » signifie littéralement : serment en général.4
Tertullien (3ème siècle) : le mot pour désigner les « sacrements ».
2.2.2 Définitions classiques
a) St. Augustin
*Un sacrement a deux parties : un « élément », à savoir une donnée physique et une « parole » de l’Ecriture
Sainte qui ordonne ce sacrement et qui le lie à une promesse. Pour la Sainte Cène : le pain et le vin + les paroles
d’institution qui comportent un ordre, « faites cela en mémoire de moi », et une promesse, « Ceci est mon corps,
qui est pour vous, cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang » (1 Cor 11). Pour le baptême, l’eau et la
parole est l’ordre du baptême (Mt 28,19b), et l’invocation du Dieu trinitaire.
Catholiques luthériens calvinistes : dans le sacrement, une réalité corporelle devient véhicule d’une réalité „céleste“, porteuse de salut offert par Dieu. Les données de la création sont valorisées. .
* deux réalités différentes corporelle visible, et réalité spirituelle et invisible vont de pair : le signe renvoie à un
don invisible qui est présent sous la forme du signe visible. Pour les réformateurs : « verbum visible ».
deux critères sont nécessaires pour qu’il y ait sacrement : une institution divine, accompagnée d’une promesse
de grâce salvatrice, et un élément corporel.5
b) Théologie luthérienne
La théo luthérienne souligne les effets réels du sacrement. Ils confèrent eux-mêmes la grâce et la foi :Luther
parle de l’unique sacrement qui est Jésus Christ lui-même.
c) Théologie réformée
Calvin distingue deux fonctions du sacrement :
1. le sacrement en tant que signe et témoignage divin Le sacrement confère-t-il vraiment ce qu’il annonce ? Calvin parle du sacrement comme d’un sceau de la grâce divine. Un sceau n’est pas seulement un symbole, mais
porte une certaine force. Un signe « agissant », prend l’autorité de l’expéditeur présente. Vs Zwingli pr qui les
sacrements sont des actes des fidèles.
2 . acte d’obéissance et de témoignage de la part du fidèle
2.2.3 L’effet du sacrement : « Ex opere operato » ?
Dans la théologie scolastique, la seule exécution de l’acte sacramentel garantit l’efficacité du sacrement, à condition que nous n’y mettons pas d’obstacle.
Vs donatistes (5ème siècle) prônant que l’efficacité du sacrement dépende de celui qui l’administre. Pour les réformateurs, l’effet ne saurait être sans notre foi qui croit les promesses divines exprimées lors de la célébration.«Ex oppere operato ».6 En opposition aux réformateurs, le Concile de Trente canonisera cette formule 7 que
les textes de Vatican II n’utiliseront plus.
La réalité du sacrement est indépendante de notre foi, elle est œuvre de Dieu. Les rites qui peuvent accompagner
le sacrement, de la solennité du sacrement qui connaît des expressions diverses.
2
2.2.4 Le nombre de sacrements
Dès l’église ancienne, baptême et la Sainte Cène comme des sacrements. Autres ajoutés, vers le 10 ème siècle,.Le
magistère romain arrête sept sacrements, au deuxième Concile de Lyon (1274), puis à de Florence (1439). Confirmé dans les décrets du Concile de Trente.89
Protestants deux sacrements, baptême et Sainte Cène. Institués par Jésus lui-même avc signe extérieurs. Melanchthon considère la pénitence comme un vrai sacrement et peut concevoir l’ordination comme Calvin. 10
Pour les cathos, les rites d’ après Pâques se doivent également d’une vraie institution divine. 11
2.2.5. Le débat œcuménique contemporain :
Le vrai « sacrement » est Jésus-Christ. Pour Luther Jésus n’est pas seulement « exemplum mais avant tout « sacramentum », un don gratuit de Dieu qui ne demande que la foi .catho ok.
La Concorde de Leuenberg qui a établi en 1973 la communion ecclésiale entre les luthériens et les réformés en
Europe se démarque nettement des options Zwinliennes.
3. Baptême, Sainte Cène et Parole de Dieu (synthèse théologique)
3.1 La Parole de Dieu
3.1.1 Prolégomènes et pneumatologie
La dogmatique peut aborder la question de la Parole de Dieu à la fois dans les prolégomènes et dans la pneumatologie.
car « sacramentalité » de la Parole de Dieu.
Jésus Christ
homme
Dieu
le sacrement
élément terrestre
promesse efficace
la Parole de Dieu parole d’hommes
parole divine efficace
.3.1.2 La Parole de Dieu comme instrument effectif de la grâce de Dieu
3.1.2.1 le témoignage biblique
dabar signifie à la fois « ce qui est dit » et « ce qui s’est fait », une parole et un événement. Cf : la création,.
Ésaïe 55,10s exprime, , ce caractère de parole performative qui réalise ce qu’elle annonce : »ma parole du moment qu’elle sort de ma bouche : elle ne retourne pas vers moi sans résultat, »Le Nouveau Testament comprend
la Parole comme un sujet agissant dans le chrétien.: « … la parole de Dieu qui agit en vous » Rm 10,17 la foi
comme résultat d’une parole : « Ainsi la foi vient de la prédication »
3
3.1.2.2 L’efficacité de la parole de Dieu
Pour les réformateurs, les paroles d’absolution sont l’exemple même de cette efficacité.La parole réalise ce
qu’elle annonce. Vatican II parle également de « la force et la puissance qui sont inhérentes à la parole de
Dieu ».
*En parlant de l’efficience de la Parole, la dogmatique affirme les points suivants :
a) Avant d’être un objet de connaissance et de recherche, la Parole est un sujet agissant. Dieu lui-même parle.,
b) La parole est avant tout une grâce, un don Cette efficience ne saurait dépendre de nos œuvres.même de nos
œuvres herméneutiques !
c) Les dogmatiques protestantes distinguent deux formes de la Parole, « la loi et l’Evangile » Deux façons de
Dieu de s’adresser à l’homme. L’église doit prêcher à la fois la loi et l’Evangile.L’homme est toujours tenté de
rechanger l’Evangile en loi.
3.1.3 La Parole de Dieu comme moyen charnel
3.1.3.1 Coopération humaine « coopération » de l’homme. ne crée pas la force de la Parole, mais lui donne un
corps. Dieu utilise pour faire apparaître sa grâce parmi les hommes : la lecture,herméneutique,homilétique.12
3.1.3.2 La contingence de la Parole
Une parole historique est donc une parole contingente. Le phénomène de la contingence est présent dans toutes
les données historiques. souligne à la fois la dimension de l’ « incarnation » de la foi chrétienne et la condescendance divine. Mieux comprendre : besoin de l’exégèse.
3.1.3.3 L’Esprit et la lettre
La théologie protestante insiste sur la distinction « la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie. » (2 Cor 3,6) différence lettre/esprit comme celle existant entre loi et Evangile.13Cette distinction est reprise par Calvin.
A la Réforme, cette même distinction apparaît aussi avec un autre sens vs « enthousiastes » pr une illumination
directe par la « Parole intérieure ». Ils dévalorisaient la « Parole extérieure », le texte biblique. Luther souligne la
nécessité de ne pas « séparer l’Esprit et la lettre ». « lettre » signifie le texte L’historicité des Ecritures comme
garant d’une parole « extérieure » qui me place devant un vis-à-vis, devant Dieu. L’unité entre les Ecritures et le
Saint Esprit qui les « habite », nous ramène à la question de la relation entre les Ecritures et la Parole de Dieu.
*Luther : « Scriptura sancta est Verbum dei. »14Les réformateurs soulignent ainsi le lien inséparable entre la
réalité divine et son véhicule terrestre
3.2 Le baptême
3.2.1 Le témoignage du Nouveau Testament
• Pardon des péchés et don de l’Esprit Saint:– Actes 2, 38, Actes 22,16
• Identification avec Jésus, participation réelle à sa mort et à sa vie :Rom 6,3–5 ; Gal 3,27 ; Col 2,12
• Don du salut :1 Pierre 3,20s et arche de Noé.
Paul avait une compréhension effective du baptême : réalise l’union avec Jésus ainsi que tous les effets qui y
sont liés.
4
3.2.2 Les effets du baptême
3.2.2.1 la rémission des péchés, l’affranchissement du diable, l’ incorporation au Christ, le don du salut
Luther ainsi que Calvin soulignent, les effets salvateurs du baptême. Le baptême nous libère du péché et du mal,
nous lie au Christ et nous donne le salut éternel .
Calvin parle d’une « lettre patente signée et scellée », qui renvoie à l’idée du sceau. Pour Zwingli, le baptême
n’est qu’un signe du salut et un acte d’obéissance et de confession. 15
3.2.2.2 Le problème du péché originel : rémission ou suppression ?
catholiques : Après il n’y a plus de péché originel, mais seulement une faiblesse ou inclination qui peut déboucher sur des péchés actuels dans le cas où la volonté libre y consent. Une conséquence : Pour les péchés actuels il
faut recourir à la pénitence.
Les réformateurs: Le péché est pardonné mais n'est pas encore enlevé : simul iustus, simul peccator. Le baptême
se réalise pendant toute notre vie, jusqu’à la mort. Cette vue radicalise la compréhension de la condition du
croyant : la concupiscence reste péché mais le croyant se tourne vers le Christ, et son péché ne lui est pas imputé.
La pénitence n’est que « le retour au baptême » (Luther)
.3.2.3 Le baptême des enfants16
3.2.3.1 Le NT et les premiers siècles
Les premiers témoignages de la fin du II (Irénée, Hippolyte de Rome et Tertullien).. Au milieu du troisième
siècle, il est devenu l’usage commun de l’Eglise.
3.2.3.2 Les arguments théologiques
a) le témoignage de la tradition chrétienne
pratique depuis des siècles. Si le baptême des enfants n’était pas valable, l’Eglise aurait existé pendant des
siècles sans baptême,.
b) les arguments scripturaires . -baptême de toute une « maison » ; le comportement de Jésus face aux enfants la comparaison du baptême avec la circoncision
c) La foi des enfants
Luther évolue *ds une première phase, il plaide pour la « foi vicaire » (à cause de la foi des parents et des parrains. *Dans un second temps, Luther relativise. A l’occasion du baptême, nous demandons la foi de l’enfant, et
Dieu ne la refuse pas : l’enfant croit (fides infantium). foi = dépendance totale de Dieu et la confiance totale en
Dieu, elle peut se réaliser sans que l’homme en soit conscient.* Dans son « Grand catéchisme », sans nier le foi
des enfants, il ne la considère plus comme nécessaire pour que le baptême soit vrai : le baptême demeure valable
et devient opérant lorsque la foi s’y ajoute ultérieurement.
d) analogie entre la circoncision et le baptême
Calvin se fonde sur l’analogie entre la circoncision et le baptême. La circoncision était un sacrement de pénitence qui était pourtant conféré aux enfants. « une attestation de leur salut, en scellant et confirmant l’alliance de
Dieu sur eux » (16,21).
3.2.4 La pénitence comme « retour au baptême »
Le jeune Luther et Melanchthon . (Mt 16,19), (Mt 18,18) sont comprises comme paroles d’institution de ce sacrement Le signe extérieur : le signe de la croix lors de l’absolution ou les paroles d’absolution, prononcées .
5
Dans un second temps Luther ne comprendra plus la pénitence comme étant un sacrement particulier ms le « retour au baptême ». Le baptême est exhortation et jugement, puisqu’il affirme que le péché est mort avec le
Christ. Consolation et promesse, puisqu’il confirme objectivement le salut .
Pour l’enseignement catholique médiéval, trois éléments : contritio : la contrition , confessio , satisfactio . Cette
satisfaction a la capacité de supprimer certaines punitions temporelles du péché (p. e. les peines du purgatoire).17
Pour la théologie réformatrice, les éléments constituant la pénitence sont la contrition et la foi
:2.5 La situation actuelle
multiplication du baptême des adultes. Pour luthériens et calvinistes, ce baptême d’adultes ne relève pas d’une
autre théologie que le baptême des enfants.
3.3 La Sainte Cène
3.3.1 Le témoignage du Nouveau Testament
(Marc 14,22–26 et par.) mentionne trois données centrales: a) l’identification du pain et du Corps de Jésus ainsi
que de la coupe et du sang de Jésus, b) la mort substitutive et la rédemption en Jésus et c) le repas eschatologique
dans la vie éternelle.
1 Cor 11,17–34 évoque en outre d) la célébration en mémoire du Christ, e) la proclamation de la mort du Seigneur jusqu’à son retour et f) l’invitation à répéter ce repas.Le pain et le vin sont communion au corps et au sang
du Christ et réalisent la communion entre les célébrants (1 Cor 10,14–22 en particulier v. 16s).
(Jn 6,22–59) a souvent été mis en relation avec la Cène : pain du ciel
la dogmatique retient cinq significations: 1) le Repas du Seigneur comme « mémorial », 2) la « présence réelle »
du Christ lors de la célébration de la Cène, 3) le pardon des péchés, 4) le repas de communion pour l’Église et 5)
la prolepse du repas eschatologique..3.3.2 Le mémorial et la présence réelle
3.3.2.1 le mémorial
rappelant la mort de Jésus. un rite de mémoire au cours duquel les fidèles se souviennent de la mort substitutive
pour eux..pb notion de « mémoire ». * catholiques : la « répétition » du sacrifice du Christ, *divers courants de la
Réforme : simple souvenir d’un événement passé. *Les luthériens : rendre présent un événement du passé. Elle
nous fait entrer en « communion » avec le Christ réellement présent. Ainsi mémorial et présence réelle se confondent.
a) Transsubstantiation
Le quatrième concile de Latran en 1215 a cherché à comprendre la présence réelle en formulant la théorie de la
« transsubstantiation », aujourd’hui encore prônée par l’Eglise catholique romaine. 18Substance“ differént de
« l’accident . La substance est „ce qui constitue le fond d’une réalité, le caractère essentiel d’une chose“,
Lors de la consécration, le vin et le pain de la Sainte Cène perdent leur substance originelle pour faire place à la
substance du Christ. Seuls les accidents du pain et du vin demeurent La théologie protestante refuse et demande
que le mystère de l’incarnation soit préservé et protégé.
b) « Est » ou « significat », métaphore ou « praedicatio identica » ?
Le débat sur la présence du Christ dans la Sainte Cène a divisé les églises dés Luther vs Zwingli en résume les
enjeux.*Pour Zwingli, la Cène serait donc un signe, un symbole qui nous rappelle les bienfaits du Seigneur. une
métaphore. *Pour Luther, « présence réelle » du corps du Christ. », verbe être est l’affirmation d’une identité :
deux réalités sont identifiées.
c) la question christologique
De quelle manière le Christ est-il présent ? *Pour Zwingli, le Christ est spirituellement présent. Il est exclusivement au ciel, « à la droite du Père ». sépare ainsi les deux natures du Christ ressuscité.
*théologie luthérienne : séparer les deux natures du Christ ressuscité revient à nier la réalité de l’incarnation. La
communion des idiomes des deux natures en Christ, 19 Luther souligne la présence corporelle. ubiquité de la
6
nature humaine en Christ. Le ciel est là où se trouve Dieu. Dieu étant partout, le ciel est partout.Jésus, vrai
homme et vrai Dieu, est présent « dans, avec et sous »20 le pain et le vin.
d) présence par le biais de l’Esprit Saint
Calvin réfute une conception purement spirituelle. Le sacrement n’a pas seulement une dimension cognitive. Il
nous unit à Jésus. Calvin refuse la « doctrine de consubstantiation ». Christ ne se laisse pas « enfermer » .Ah
non !!!!ENFERMER=MAL MAL MAL !!!!le corps humain du Christ est limité dans l’espace. La personne du
Christ, le Logos, ne se laisse pas enfermer dans ce corps humain. c’est nous qui, par l’Esprit Saint, sommes élevés au ciel pour être uni au le corps du Christ.
e) la manducatio impiorum
Ceux qui participent à la Sainte Cène sans avoir la foi reçoivent le Christ. Pas pour eux un événement salutaire
mais un jugement.
L’enseignement de Calvin fut autre : Sans la foi, le Christ ne se donne pas aux célébrants.
f) La « Concorde de Leuenberg »
la « Concorde de Leuenberg » en 1973. Un consensus OK pr Lulu.3.3.3 Le « sacrifice de la messe » et le « sacerdoce » du prêtre
3.3.3.1 Sacrifice de la messe
Concile de Trente dogmatise que l’eucharistie représente avant tout un sacrifice visible et propitiatoire.Pr ts
vivants et morts.Les réformateurs vs la messe en tant qu’œuvre humaine qui opèreraient la rémission des péchés.
Un rapprochement : L’accord sur l’unicité du sacrifice du Christ est donné. On s’accorde par ailleurs pour dire
que elle signifie à la fois la présence réelle du Christ et la participation à sa mort propitiatoire. Les protestants
restent très réservés face à toute idée d’un « sacrifice » eucharistique. l’Eglise catholique dit de son devoir
d’« offrir » le sacrifice du Christ.
3.3.3.2 Qui administre le sacrement ? Le « sacerdoce » du prêtre
*Proté : – chaque chrétien est appelé au ministère du Christ, prophète, prêtre et roi, et est appelé à témoigner de
l’Evangile, et à intercéder pour les autres–Là où il y a Eglise, il faut un ‘ministère structuré’ pour l’annonce de
l’Evangile et la transmission des sacrements
* catholiques : Vatican II parle du sacerdoce commun et le distingue du sacerdoce du prêtre : il s’agit d’une
différence d’essence et non seulement de degré. Le prêtre est pourvu d’un « pouvoir sacré » qui le rend capable
de célébrer l’eucharistie. La Sainte Cène protestante n’étant une eucharistie valide.
3.4 Remarques conclusives
Troeltsch : spiritualisme moderne nie l’incarnation de Dieu en Christ ainsi que tout „fait salvifique“. 21Les courants les plus divers coexistent aujourd’hui au sein de la théologie protestante. L’école souligne la nécessité de
rites pour la vie d’une communauté. Bein alors on ferait mieux de faire la Sainte cène ds un bar avc de la Vodka
et des cacahouette, ça renforcerait plus la vie de la communauté…n’importe quoi !
Karl Barth dans sa dogmatique, il comprend le baptême comme étant seulement un acte d’obéissance et de confession.D’autres protestants soulignent l’importance des moyens de grâce. Une telle théologie assume le paradoxe chrétien, affirmant que Dieu s’abaisse en devenant chair et en donnant aux donnés historiques et contingentes la dignité de porter sa révélation, son auto-communication : finitum capax infiniti. Souligne le « extra
nos » de notre salut : par Jésus, qui se rend présent.
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