
3.2.2 Les effets du baptême
3.2.2.1 la rémission des péchés, l’affranchissement du diable, l’ incorporation au Christ, le don du salut
Luther ainsi que Calvin soulignent, les effets salvateurs du baptême. Le baptême nous libère du péché et du mal,
nous lie au Christ et nous donne le salut éternel .
Calvin parle d’une « lettre patente signée et scellée », qui renvoie à l’idée du sceau. Pour Zwingli, le baptême
n’est qu’un signe du salut et un acte d’obéissance et de confession.
3.2.2.2 Le problème du péché originel : rémission ou suppression ?
catholiques : Après il n’y a plus de péché originel, mais seulement une faiblesse ou inclination qui peut débou-
cher sur des péchés actuels dans le cas où la volonté libre y consent. Une conséquence : Pour les péchés actuels il
faut recourir à la pénitence.
Les réformateurs: Le péché est pardonné mais n'est pas encore enlevé : simul iustus, simul peccator. Le baptême
se réalise pendant toute notre vie, jusqu’à la mort. Cette vue radicalise la compréhension de la condition du
croyant : la concupiscence reste péché mais le croyant se tourne vers le Christ, et son péché ne lui est pas imputé.
La pénitence n’est que « le retour au baptême » (Luther)
.3.2.3 Le baptême des enfants
3.2.3.1 Le NT et les premiers siècles
Les premiers témoignages de la fin du II (Irénée, Hippolyte de Rome et Tertullien).. Au milieu du troisième
siècle, il est devenu l’usage commun de l’Eglise.
3.2.3.2 Les arguments théologiques
a) le témoignage de la tradition chrétienne
pratique depuis des siècles. Si le baptême des enfants n’était pas valable, l’Eglise aurait existé pendant des
siècles sans baptême,.
b) les arguments scripturaires . -baptême de toute une « maison » ; le comportement de Jésus face aux enfants -
la comparaison du baptême avec la circoncision
c) La foi des enfants
Luther évolue *ds une première phase, il plaide pour la « foi vicaire » (à cause de la foi des parents et des par-
rains. *Dans un second temps, Luther relativise. A l’occasion du baptême, nous demandons la foi de l’enfant, et
Dieu ne la refuse pas : l’enfant croit (fides infantium). foi = dépendance totale de Dieu et la confiance totale en
Dieu, elle peut se réaliser sans que l’homme en soit conscient.* Dans son « Grand catéchisme », sans nier le foi
des enfants, il ne la considère plus comme nécessaire pour que le baptême soit vrai : le baptême demeure valable
et devient opérant lorsque la foi s’y ajoute ultérieurement.
d) analogie entre la circoncision et le baptême
Calvin se fonde sur l’analogie entre la circoncision et le baptême. La circoncision était un sacrement de péni-
tence qui était pourtant conféré aux enfants. « une attestation de leur salut, en scellant et confirmant l’alliance de
Dieu sur eux » (16,21).
3.2.4 La pénitence comme « retour au baptême »
Le jeune Luther et Melanchthon . (Mt 16,19), (Mt 18,18) sont comprises comme paroles d’institution de ce sa-
crement Le signe extérieur : le signe de la croix lors de l’absolution ou les paroles d’absolution, prononcées .