Maxime Curet

publicité
Pierre BRAIRE
Maxime CURET
DCEO1 2008-2009
1
I) Embryologie
II) Systématisation
III) Origine, trajet, rapports
IV) Fonctions
V) Pathologies
VI) Bibliographie
p.3
p.4
p.5
p.9
p.10
p.11
2
I) EMBRYOLOGIE
Les noyaux des nerfs crâniens (excepté le I, nerf olfactif et le II, nerf optique) se
développent au cours de la quatrième semaine de vie embryonnaire, à partir des lames
ventrales et dorsales du rhombencéphale. Le nerf oculomoteur naît au niveau du
mésencéphale.
haut
avant
Mésencéphale :
origine du III
Rhombomères et origine des nerfs crâniens
Le nerf oculomoteur innerve le somite préchordal 1
3
II) SYSTEMATISATION
Le noyau oculomoteur est divisé en 2 composantes :
Somato-motrice comportant 5 noyaux innervant chacun un muscle extrinsèque de
l’oeil :
Noyau antérieur (6)
Noyau médial (4)
Noyau postérieur (2)
Noyau post-central (5)
Noyau intermédiaire (3)
Viscéro-motrice formée par le noyau accessoire d’Edinger-Wesphal (1) qui donnera la
composante parasympathique du nerf oculomoteur. 96% de ses fibres permettent la
convergence visuelle par coordination musculaire ; 4% restantes assurent le réflexe
photomoteur (myosis ; la mydriase étant assurée par le système sympathique).
96%
4%
Systématisation : description des noyaux à l’origine du III
L’ensemble des fibres émanant de ces 6 noyaux forme le « tronc du nerf oculomoteur ».
4
III) ORIGINE, TRAJET, RAPPORTS
Le noyau du nerf oculo moteur se situe dans le tronc cérébral, au niveau du
mésencéphale proche de la ligne médiane. En avant de l’aqueduc cérébral (1) et en dedans du
tractus tegmental central. Les fibres partent du noyau vers l’avant, traversent le tectum (B),
passent en dedans du noyau rouge (9). Elles peuvent croiser ou non (les fibres du muscle droit
supérieur de l'œil croisent).
arrière
droite
Noyau
III
Ligne médiane
Coupe horizontale passant par le mésencéphale
Le tronc du nerf oculomoteur apparaît à la face ventrale du tronc cérébral
(mésencéphale), de part et d’autre de la substance perforée (4) (ou fosse inter pédonculaire),
entre les artères cérébelleuse supérieure et cérébrale postérieure.
Rapports :
Latéraux : pédoncule cérébraux artères cérébelleuse supérieure et cérébrale
postérieure
Supérieurs : tubercules mamillaires
Inférieurs : pont du tronc cérébral
5
haut
droite
Mésencéphale
III
Pont
Moelle allongée
Vue antérieure du tronc cérébral : émergence des nerfs crâniens
Le III gagne ensuite la fosse crânienne moyenne, il se dirige en avant en restant en
relation étroite et latéralement avec l'artère communicante postérieure. Il traverse la dure-mère
latéralement par rapport au processus clinoïde postérieur pour pénétrer dans le "toit" du sinus
caverneux du sphénoïde (en réalité dans la paroi latérale haute). Il est donc situé en dehors de
la selle turcique
haut
III viscéro moteur
avant
Selle turcique
III somato moteur
Mésencéphale
Pont
Moelle allongée
Vue schématique latérale, de la portion initiale du trajet du nerf oculomoteur
6
Dans la paroi du sinus caverneux, le III descend, en se dirigeant vers l'avant. Il passe
au dessus puis en dedans du nerf trochléaire (IV) et du naso ciliaire (branche du nerf
ophtalmique V.1). Il pénètre dans l'orbite par la fissure orbitaire supérieure à travers l'anneau
tendineux commun (de zinn) sur lequel s'insèrent les muscles extrinsèques de l'œil.
avant
haut
droite
gauche
V.2
V.1
III
IV
V.1
V.3
V.2
VI (Nerf
abducens)
Vue endocrânienne supérieure au
niveau de la selle turcique
B
Coupe frontale au niveau de la selle turcique
Au niveau de l'anneau tendineux :
La composante somato-motrice si divise en 2 branches.
- la branche supérieure gagne le muscle droit supérieur par sa face inférieure le
perfore pour rejoindre le releveur de la paupière supérieure. Elle est accompagnée par
des rameaux sympathiques issus de l'artère carotide interne.
- la branche inférieure se divise très rapidement en rameaux terminaux pour les
muscles droit médial, droit inférieur et oblique inférieur.
La composante viscéro-motrice (parasympathique) du nerf (qui accompagne la branche
inférieure somato motrice) se détache pour atteindre, par des fibres dites préganglionnaires, le
ganglion ciliaire, à la face latérale du nerf optique (II). Dans le ganglion, ces fibres font
synapse avec des fibres post ganglionnaires courtes destinées aux muscles intrinsèques de
l'œil : le muscle ciliaire, le muscle constricteur de la pupille, ainsi que les glandes de la
tunique vasculaire du globe oculaire.
7
haut
avant
Fissure orbitaire
supérieure
Anneau tendineux commun
Vue schématique latérale, de la portion terminale du trajet du nerf oculomoteur
8
IV) FONCTIONS
Fonction :
- Adduction (M. droit médial)
- Abaissement (M. droit inférieur)
- Elévation (M. droit supérieur et oblique inférieur)
- Participe au réflexe photo moteur en déclenchant un myosis répondant à un
stimulus lumineux.
- Participe à la convergence et à l'accommodation
- Ouverture palpébrale supérieure
haut
droite
M oblique inférieur
M. droit latéral VI
M. droit supérieur
M. droit médial
M. oblique supérieur IV
M. droit inférieur
Représentation des muscles extrinsèques de l’œil droit selon les nerfs et les mouvement associés
9
V) PATHOLOGIES
Les nerfs oculomoteurs peuvent être paralysés à différentes étapes de leur parcours
entre leur origine et leur terminaison. Tronc cérébral (sclérose en plaque), dure-mère
(méningite, hématome extra dural), polygone de Willis (anévrisme), sinus caverneux
(thrombose du sinus) sont autant de points critiques potentiellement associés à diverses
pathologies, entrainant de fait, une éventuelle paralysie oculomotrice.
Paralysie complète du III
- Ptôsis de la paupière supérieure (la paupière tombe) > M. releveur de la paupière sup
- Mydriase : dilatation complète, non réactive de la pupille > M. constricteur de la pupille
- Abduction complète de l’œil + Abaissement > Action des muscles droit latéral (IV) et
oblique supérieur (VI)
Paralysie partielle du III
Chez les patients ayant subi un traumatisme crânien (accident de voiture), une
hémorragie peut générer, via un hématome extra ou sous dural, une augmentation de la
pression intracrânienne. Le III peut alors être compressé contre la pyramide pétreuse de l’os
temporal. Les fibres parasympathiques étant les plus superficielles, elles sont les premières à
souffrir et les pupilles se dilatent progressivement du côté atteint (composante viscéro
motrice). La dilatation pupillaire post-traumatique est donc une indication à la décompression
chirurgicale d’urgence du cerveau, avant que d’autres fonctions ne soient irrémédiablement
endommagées par compression.
10
VI) BIBLIOGRAPHIE

Neuroanatomie clinique et neurosciences connexes, MJT FITZGERALD et Jean
FOLAN-CURAN, Ed. Maloine

Neuroanatomie clinique, KAMINA, Ed. Maloine

Diagnostic neurologique : bases anatomiques, Peter DUUS, Ed. De Boeck

En bref…anatomie, Robert H WHITHAKER et Neil R BORLEY, Ed. De Boeck
11
Téléchargement