La grossesse

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La grossesse
-I- Diagnostic et surveillance de la grossesse normale
Le diagnostic de la grossesse conduit à la déclaration de grossesse qui doit être effectuée
avant la fin du troisième mois. Il repose sur l’interrogatoire et l’examen clinique et
s’accompagne d’un bilan sanguin.
À partir du premier mois, un examen obligatoire par mois est prévu pour la surveillance
de la grossesseà fin de détecter une éventuelle pathologie maternelle ou fœtale. Elle est
essentiellement basée sur l’examen clinique et sur l’échographie obstétricale.
1. Examen préconceptuel
C’est un examen demandé par une femme où le couple même en raison d’un désir
de grossesse. Il peut être prescrit une courbe de température pour déterminer la
date de l’ovulation (C’est l’examen le plus précis et le moins coûteux)et elle
permet aussi de déterminer l’âge gestationnel (+ - 2 jours). En effet si l’ovulation a
lieu le 14e jour après le début des règles, lorsqu’il y grossesse le plateau thermique
se poursuit au-delà de 20 jours.
Outre l’intérêt de permettre la détermination de l’âge gestationnel, cet examen peut
être rendu indispensable afin de l’adapter un traitement (antihypertenseur,
antiépileptiques, psychiatrique…) et ou d’équilibrer une pathologie (diabète) avant
la conception.
Il est en outre l’occasion de réaliser et un examen que complet avec notamment :
 Un frottis cervical
 Un examen des seins
 Une auscultation se cardiaque.
Il permet enfin de contrôler les données sérologiques de la rubéole, de la
toxoplasmose et de l’hépatite B. En absence d’immunité et on peut pratiquer la
vaccination pour la rubéole et l’hépatite B. Lors de cet examen la se neurologies
V. I. H. est proposée.
2. Vers huit semaines d’aménorrhée : confirmation de la grossesse
On ne parle pas en général en semaines de grossesse mais en semaines
d’aménorrhée par rapport aux dernières règles. Lorsque la femmes enceinte
consulte pour la première fois c’est quelques jours après un retard des règles et très
souvent après un test urinaire positif (vendu en pharmacie).
Cette consultation permet de déterminer les groupes à risques pour la surveillance
ultérieure. Il est conseillé d’attendre encore quatre semaines avant de déclarer sa
grossesse, les avortements spontanés précoces étant des complications fréquentes
avant 11 à 12 semaines d’aménorrhée (SA).
L’interrogatoire
 Antécédents familiaux notables (maladies héréditaires, diabète,
l’hypertension artérielle).
 L’état de santé du père de l’enfant à naître, l’éventuelle consanguinité.

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Les antécédents personnels notables : taille, poids avant la grossesse,
consommation de tabac ou d’alcool, voir de drogue ou de prise
médicamenteuse.
Les antécédents médicaux : hypertension artérielle, diabète, pathologies
urologique, certains s’antécédents infectieux (hépatite, listériose,
paludisme,…), pathologies ostéo-articulaires ou traumatiques (scoliose,
luxation congénitale de la hanche, fracture du bassin…), allergies.
Les antécédents chirurgicaux et gynécologiques : avortements spontanés ou
IVG, curetage, grossesses extra utérines, malformations utérines, chirurgie
utérine, vaginite à streptocoque B, herpès génital.
Antécédents obstétricaux :
- le déroulement des grossesses précédentes
- le déroulement du travail et de l’accouchement des
grossesses précédentes
- l’état de santé des enfants précédents
L’interrogatoire recherchera aussi des signes fonctionnels de la grossesse :
tension mammaire, hypersomnie, nausées voire vomissements…
Les conseils d’hygièno-diététiques
Comme se donner aux femmes non immunisées contre la toxoplasmose afin
d’éviter une serro-conversion pendant la grossesse : éviter de manger de la viande
crue, bien laver les légumes, éviter les contacts avec les chats et surtout ne pas
changer leur litière.
Des conseils diététiques sont donnés afin d’éviter une prise de poids excessive et
particulièrement en ce qui concerne les femmes présentant un risque important de
diabète gestationnel d’éviter les sucres à absorption rapide.
La prise d’alcool et de tabac ou de toute drogue est fortement déconseillée pendant
toute la durée de la grossesse.
Dépistage anténatal
 Pour les femme de 35 ans et plus
A partir de 35 ans il est conseillé de faire faire un prélèvement de liquide
amniotique ou amniocentèse pour le dépistage des anomalies
chromosomiques (trisomie 21 ou mogolisme).

Pour les femme de 38 ans et plus
A partir de 38 ans et plus, l’amniocentèse est prise en charge par la sécurité
sociale. Les femmes de moins de 38 ans peuvent bien entendu demander
cet examen mais ne sera pas pris en charge par la sécurité sociale.

Pour les femmes de moins de 38 ans
On dispose aussi d'un test réalisé à partir d'une prise de sang, il permet
l'évaluation du risque d'anomalie chromosomique et notamment de la
trisomie 21. C'est le dosage des marqueurs sériques (bêta-HCG libre, HCG
total, AFP (Alpha-Foeto-Protéines). Si le dosage sérique met en évidence
un risque élevé des anomalies chromosomiques, une amniocentèse est
proposée pour étudier le caryotype foetal. Dans le cas où le foetus présent
une trisomie 21, une intérêt dont le grossesse peut être réalisée. Si le risque
de trisomie 21 est faible, l'amniocentèse n'est pas justifiée.
3. Examen vers 12-13 SA : déclaration de grossesse
Si le premier examen obligatoire est sans doute le plus important, les sinueux
gravidiques (nausées, vomissements) ont pratiquement disparus. Le diamètre de
l'utérus est environ 14 cm et la déclaration de grossesse est faite à cette occasion.
Elle comporte :
 un examen clinique (pesée, TA, toucher vaginal).
 Des examens biologiques obligatoires :
o groupe sanguin, phénotype rhésus complet et Kell de la femme
sauve si celle-ci possède déjà une carte du groupe sanguin complète
(deux déterminations).
o Recherche des agglutinines irrégulières (RAI), si la recherche
positive, l'identification et le titrage des anticorps sont obligatoires.
o Sérologiques de la toxoplasmose et de la rubéole sauve s'il existe
une immunité ancienne acquise certaine.
o Sérologiques syphilitique (TPHA) reste obligatoire à chaque
déclaration de grossesse.
o Recherche d'albuminurie et de glycosurie à la bandelette ou sur un
échantillon urinaire.
o La sérologie VIH n'est pas obligatoire mais est fortement conseillé
avec l'accord de la femme.
o Enfin il est fortement conseillé au futur moment de se renseigner
sur l'établissement où elle souhaite accoucher : modalités
administratives, habitude du service de maternité etc.
 examen obligatoire :
o examen clinique et recherche d'albuminurie et de glycosurie. La
sérologique de la toxoplasmose chez les femmes non immunisées
est réalisée tous les mois, au sixième, huitième et neuvième mois.
o L’ ECBU est demandé devant la moindre Saint-Thomas urinaire.
o L'échographie qui permet de confirmer ou de corriger avec une
précisions de plus au moins une semaine et par une échographie en
deux vaginal le dépistage de la plupart des anomalies
morphologiques les plus graves et de détecter d'éventuels signes
d'appel d'anomalie chromosomique comme une nuque épaisse nous
amenant ainsi à une amniocentèse de contrôle. À la 24e SA la
correction de l'âge gestationnel par échographie devient impossible.
Trois échographies sont le plus souvent réalisées au cours de la
grossesse :
 A 12 SA : datation (âge gestationnel) et dépistage des
anomalies morphologiques et graves.
 Au 5ème mois : vérification de la morphologie et de la
biométrie fœtal.
 Au 8ème mois : confirmation de la bonne croissance foetale
de sa présentation et de son bien-être.
4. Examen du 4ème et 5ème mois
Une échographie est réalisée vers la 20-22ème SA. Elle vérifie la biométrie fœtale
(mesure des diamètres et périmètres abdominaux et cérébraux) et recherche des
anomalies morphologiques foetales.
En cas de facteurs de risque de diabète gestationnel, un test de dépistage est
prescrit (ce test ne peut être prescrit plus précocement vers la 20éme SA en cas de
risque élevé de diabète gestationnel. Si le texte négatif il faudra le renouveler vers
la 24-26ème SA, voir de nouveau vers la 30ème SA.
5. Examen du 6ème mois
Il s'agit d'une numération globulaire et d'une recherche d'antigènes HBs. Un
traitement martial peut être débuté afin de prévenir d'une anémie (le bébé primant
sur la mère…).
Cet examen est aussi l'occasion de faire le point sur les risques d'accouchement
prématuré et donc de prescrire si nécessaire du repos et un arrêt de travail.
6. Examen du 7ème mois
Evaluation de la hauteur utérine et réalisation de la biométrie foetal par
échographie vers la 30éme SA afin de permettre d'évaluer la croissance foetale et
de dépister une hypotrophie foetale (mesure des périmètres abdominaux et
cérébraux inférieurs à la normale).
7. Examen du 8ème mois
8. Examen du 9ème mois
Memo de la grossesse
1er mois
Votre première consultation doit obligatoirement avoir lieu au cours de ce premier
trimestre soit avant 15 semaines d’aménorrhée.
Cette consultation est la plus longue. Votre médecin vous posera de nombreuses
questions sur vos antécédents médicaux, gynécologiques, chirurgicaux… de même qu’il
procédera à un examen général complet.
Examens de laboratoires : détermination complète du groupe sanguin, numération
formule sanguine et plaquette, sérologie toxoplasmose et rubéole, HIV, syphilis et
hépatite C si nécessaire. Analyses d’urines (albuminurie et glycosurie).
Un frottis vous sera également prescrit si vous n’êtes pas à jour de vos examens.
1ère échographie à 11-13 semaines d’aménorrhée.
Si vous avez plus de 38 ans, une amniocentèse vous est proposée. Cet examen est
réalisable à partir de 13/14 semaines. Les résultats sont connus en deux semaines
environ.
Examen dentaire conseillé
Si vous habitez Paris, inscrivez-vous dès aujourd’hui dans une maternité.
Votre médecin a rempli une déclaration de grossesse qu’il vous a remise. N’oubliez pas
de l’envoyer à votre caisse de sécurité sociale et d’allocation familiale.
Si vous n’êtes pas marié, votre conjoint peut dès à présent reconnaître l’enfant devant un
officier de l’état civil.
2ème mois
3ème mois
Si vous ne l’avez pas encore fait prévenez votre employeur. Envoyez à la Sécurité sociale
le 1er feuillet du carnet de maternité correspondant au 1er examen. Le duplicata est
adressé aux allocations familiales.
4ème mois
2ème examen prénatal obligatoire.
(Poids, tension artérielle, mesure de l’utérus, toucher vaginal, auscultation cardiaque
foetale).
Analyse d’urine (albuminurie et glycosurie)
Analyses de sang (toxoplasmose pour les mamans non immunisées et agglutinines
irrégulières pour les mamans rhésus négatif).
Un test de dépistage sérique de la trisomie 21 peu vous être proposé.
Si vous n’avez pas encore passé votre la 1ère échographie, c’est le moment.
Envoyer à la S.S. le 2ème feuillet du carnet de maternité correspondant au 2ème examen.
Le duplicata est adressé à la CAF.
5ème mois
3ème examen prénatal obligatoire.
Echographie morphologique, si vous le souhaitez, découvrez le sexe de votre enfant.
Envoyer à la S.S. le 3e feuillet du carnet de maternité correspondant au 3e examen. Le
duplicata est adressé à la CAF.
Pensez à vous inscrire à des séances de préparation à l’accouchement.
6ème mois
4ème examen prénatal obligatoire.
Sérologie Hépatite B (obligatoire), glycémie, numération formule sanguine
Envoyer à la S.S. le 4ème feuillet du carnet de maternité correspondant au 4e examen. Le
duplicata est adressé à la CAF.
C’est le moment de songer à un mode garde pour votre enfant. Si vous souhaitez
l’inscrire en crèche, faites-le rapidement.
7ème mois
5ème examen prénatal obligatoire.
Envoyer à la S.S. le 5ème feuillet du carnet de maternité correspondant au 5e examen. Le
duplicata est adressé à la CAF.
Il est temps de préparer la chambre de bébé
8ème mois
6ème examen prénatal obligatoire.
3ème échographie.
Envoyer à la S.S. le 6ème feuillet du carnet de maternité correspondant au 6e examen. Le
duplicata est adressé à la CAF.
Envoyer à la S.S. votre attestation d'arrêt de travail.
C’est le moment de préparer votre valise et de celle de votre bébé.
9ème mois
7ème examen prénatal obligatoire.
Consultation avec un médecin anesthésiste dans votre maternité. Cette consultation
est obligatoire même si vous ne souhaitez pas accoucher sous péridurale car on peut
toujours avoir besoin d’une anesthésie en urgence obstétrique.
Une radiographie du bassin sera parfois réalisée afin d’autoriser ou non un
accouchement par les voies naturelles
L’amnioscopie permet de vérifier la couleur du liquide amniotique à travers la poche des
eaux et de surveiller des grossesses à terme ou ayant dépassée la date d’accouchement.
Envoyer à la S.S. le 7ème feuillet du carnet de maternité correspondant au 7ème examen.
Le duplicata est adressé à la CAF.
-II- L’accouchement
1) Calcul de la date de l’accouchement
Pour calculer la date présumée de l’accouchement, il faut ajouter 9 mois + 15 jours à
la date du début des dernières règles.
Un exemple :
Les dernières règles ont commencé le 1er janvier
L’ovulation a donc eu lieu autour du 15 janvier
Ajoutez 9 mois, vous accoucherez sans doute autour du 15 octobre.
2) Les phases de l’accouchement
L'arrivée à la maternité
Les premiers examens
Dès votre arrivée, vous êtes prise en charge par une sage-femme (ou par le médecin de
garde).
Grâce à votre dossier médical, elle fait plus ample connaissance avec
vous. Elle vous interroge sur le rythme de vos contractions et
pratique les premiers examens : prise de la température et de la
tension artérielle, analyses d'urine pour rechercher la présence de
sucre et d'albumine, prise de sang pour un bilan de péridurale, une
vérification du groupe sanguin et du taux de plaquettes. Ne pas
oublier qu’un accouchement commencé par la voie normale peut se
terminer par une césarienne (transfusions).
Par des palpations de l'abdomen, elle apprécie la hauteur de l'utérus et la présentation
de votre bébé. Un toucher vaginal permet de contrôler l'ouverture du col de l'utérus et
la souplesse du périnée, des informations qui lui donneront une idée de l'avancement
de l'accouchement.
Le monitoring
Une large ceinture équipée de capteurs est installée sur votre ventre pendant une demiheure environ : il s'agit du monitoring, qui enregistre les contractions de l'utérus et les
battements cardiaques du bébé.
L'arrivée en salle de travail ou de pré-travail
Si tout se déroule normalement et si la sage-femme juge vos contractions efficaces (on
considère que le travail a commencé lorsque le col est complètement effacé et ouvert à
« 2 doigts larges »), on vous installera en salle de travail ou de pré-travail, selon les
habitudes de la maternité.
A ce stade de la dilatation, vous serez invitée à bouger. Tant que la péridurale n'est pas
posée et que le monitoring n'est pas branché de façon continue, profitez-en pour vous
promener dans les couloirs. La position verticale est idéale car le bébé appuie ainsi
plus fortement sur le col et cela accélère les contractions. De plus, vous trouverez le
temps moins long si vous êtes active.
Veiller à la préparation de la future maman :
- Hygiène : toilette vulvaire, rasage
- Qu’elle a uriné (sinon faire un sondage urinaire)
- Réalisation de la péridurale par l’Anesthésiste
Vérifier dès l’entrée en salle de travail :
- La TA, le pouls, la T°,
- Etat du fœtus, son rythme cardiaque
En salle de travail : L'effacement et la dilatation du col de l'utérus
La dilatation
De longues heures d'attente
Votre bébé s'apprête à commencer son grand voyage vers la vie aérienne. Les
contractions vont littéralement le pousser vers la sortie. L'ouverture du col de l'utérus
(la dilatation) est progressive et se mesure en centimètres : elle est lente jusqu'à 5 ou 6
cm, plus rapide ensuite pour atteindre 10 cm. On compte 1 cm d'ouverture par heure.
Si vous êtes passée par la case « salle de pré-travail », vous serez conduite en salle de
travail (ou de naissance) lorsque la dilatation aura atteint environ 4 cm. Dans la plupart
des maternités, le monitoring est branché en continu. C'est le meilleur moyen de
vérifier que votre bébé supporte bien les contractions.
Toutes les heures, la sage-femme revient examiner et contrôler par un toucher vaginal
la progression du travail. A votre entrée en salle de naissance, une perfusion a été
posée sur votre avant-bras. Elle est reliée à un flacon de soluté de Ringer destiné à
soutenir votre tension. Un cathéter sera posé, qui permettra d'injecter des ocytocines,
un produit destiné à augmenter l'efficacité des contractions si nécessaire.
La rupture de la poche des eaux
Sous la pression des contractions et du bébé, les membranes qui renferment le liquide
amniotique (la poche des eaux) se rompent, si ce n'était déjà fait. Parfois, lorsque la
dilatation stagne, la sage-femme provoque la rupture. Ce geste est indolore et libère
des hormones, les prostaglandines, qui vont rendre les contractions plus efficaces... Si
tout se passe bien, la poche des eaux est souvent préservée jusqu'en fin de dilatation
car les membranes protègent le bébé.
Une respiration ample
Pendant les cours de préparation à l'accouchement, la sage-femme vous a appris à
garder une respiration ample et régulière, en inspirant au moment de la montée de la
contraction et en expirant profondément et longuement sur toute sa durée, sans
contracter les abdominaux. Seul l'utérus doit se contracter.
La pose de la péridurale
Lorsque les douleurs deviennent intenses, vous serez probablement tentée de
demander la péridurale. Il n'y a aucune raison pour qu'on vous la refuse à moins
d'avoir de la fièvre ou une infection de la peau... On peut la poser dès 2 ou 3 cm de
dilatation et jusqu'à 10 cm, tant que le bébé n'est pas encore engagé dans le bassin.
Vous êtes assise au bord du lit, le dos rond, et l'anesthésiste introduit entre les
troisième et quatrième vertèbres lombaires un produit anesthésiant autour de la duremère, l'enveloppe de la moelle épinière. Un quinzaine de minutes plus tard, tout le bas
de votre corps est insensibilisé. Un cathéter est mis en place pour que l'anesthésiste
puisse réinjecter, plus tard, une deuxième dose d'anesthésiant.
Tout s'accélère
8 cm de dilatation, 9 cm... Le travail a bien progressé et tout s'accélère. En fin de
dilatation, une sonde urinaire est posée. Une vessie pleine peut être un obstacle à la
descente du bébé et gêner la décontraction musculaire du périnée. Enfin, l'envie de
pousser se précise : vous voilà prête pour la troisième phase de l'accouchement,
l'expulsion.
Le monitoring : Obligation légale de garder une trace papier du
monitoring en particulier en se qui concerne les contractions et le
rythme cardiaque.
L'expulsion
La dilatation est complète
En fin de dilatation, les contractions se rapprochent et son plus longues. Elles durent
60 secondes environ et surviennent toutes les deux minutes et demie. A dilatation
complète, l'utérus et le vagin ne forment plus qu'un seul tunnel dans lequel la tête de
votre bébé s'engage. Dans 95% des cas, il s'est retourné au début du huitième mois et
se présente la tête en bas, le menton fléchi sur la poitrine, le sommet de son crâne
appuyant sur le col de l'utérus.
Premier obstacle : le bassin osseux
Il entre dans le bassin osseux par le détroit supérieur. Dans le même temps, sa tête
s'oriente obliquement. Les os de son crâne ne sont pas encore soudés entre eux et leur
malléabilité facilite sa progression. Une fois le détroit supérieur franchi, le bébé
descend progressivement. Et effectue une deuxième rotation pour profiter au mieux
des dimensions maximales de l'orifice de sortie (le détroit inférieur. Le voilà
maintenant la tête tournée vers le bas, son regard pointant vers le sol.
Pour la filière osseuse, la traversée de l’anneau constituée par la
symphyse pubienne, l’os iliaque, le coccis et le sacrum est juste :
diamètre de l’anneau : 12 cm, du crâne 10,8 cm.
Deuxième obstacle : les muscles du périnée
Une fois passé le bassin osseux, le bébé rencontre un nouvel obstacle, les muscles du
périnée (le bassin mou) contre lesquels il va buter un certain temps. Très élastiques,
ceux-ci se dilatent progressivement sous sa pression. C'est à ce moment précis que
l'envie spontanée et impérieuse de pousser se fait sentir. Cette phase dite de l'expulsion
dure au maximum une demi-heure, rarement plus, et environ dix minutes pour un
deuxième enfant.
La poussée
Bien que la fatigue se fasse sentir, vous n'aurez pas de répit : il va maintenant vous
falloir rassembler toute votre énergie pour pousser. La sage-femme vous installe en
position gynécologique, les pieds dans les étriers. Lorsque la tête du bébé appuie sur le
périnée, vous avez l'impression d'être au bord de l'explosion tant les tissus sont tendus.
Rassurez-vous, le personnel médical est là pour vous guider et vous aider à passer ce
cap.
Lorsque la sage-femme vous demande de pousser, il faut inspirer longuement au
moment de la contraction, puis retenir votre souffle et pousser jusqu'à ce que vous
ayez besoin de reprendre votre respiration. Toujours au cours de la même contraction,
vous reprenez vos efforts expulsifs. A chaque fois, vous poussez votre bébé encore un
peu plus vers l'extérieur.
Une épisiotomie est parfois nécessaire
Grâce à ces fortes poussées, la tête de votre enfant commence à pointer et l'on aperçoit
ses premiers cheveux. A chaque contraction, la vulve se dilate davantage. Vient le
moment où la sage-femme vous demande de ne plus pousser pour dégager la tête du
bébé, qu'elle retient délicatement pour éviter une déchirure du périnée. Lorsque le
bébé est un peu dodu ou que la vulve est très étroite, la sage-femme pratique une
épisiotomie, destinée à agrandir l'ouverture et à faciliter la sortie de votre enfant.
De l'air, enfin !
Une fois la tête du bébé dégagée, la sage-femme l'incline vers le bas pour dégager
l'épaule la plus haute. Puis vient la seconde épaule. Le reste glisse ensuite tout seul en
quelques secondes ! C'est un moment d'une grande intensité, pour les parents bien sûr,
mais aussi pour tous ceux qui assistent à la naissance.
Lorsque le travail c’est bien passé on parle de Travail Eutocique,
dans le cas contraire on parle de travail dystocique.
L'instant magique de la rencontre
Premiers souffles, premiers cris
Enfin, « il » est là. Vous avez tous les deux très bien travaillé ! Poussé, comprimé dans
l'espace étroit qu'il lui a fallu traverser, votre bébé se retrouve à l'air libre. En quelques
minutes, il va devoir s'adapter à sa nouvelle vie. Les premières fonctions
indispensables à sa survie, la respiration et la circulation sanguine, vont s'installer
immédiatement. Il crie ou non, cela n'a rien d'indispensable !
Premiers contacts
La sage-femme le pose sur votre ventre et c'est le moment délicieux, tant attendu de la
rencontre. Vous échangez vos premiers regards et l'émotion submerge tout, les larmes
coulent. Votre bébé va rester blotti contre vous quelques minutes, le temps de faire
plus ample connaissance. S'il est très vigoureux, il va grimper littéralement le long de
votre corps pour happer votre sein. La sage-femme le recouvre d'un champ propre
pour éviter qu'il ne se refroidisse car il ne sait pas encore réguler sa température. Peutêtre ne ressemble-t-il pas tout à fait à l'enfant que vous aviez imaginé ? Un peu fripée,
sa peau est parfois bleutée ou alors toute rouge... Parions que d'ici trois minutes, votre
compagnon et vous-même serez persuadés d'avoir donné naissance au plus beau bébé
du monde !
Le cordon ombilical est coupé
Posé sur votre ventre, il est encore relié au placenta par le cordon ombilical. Celui-ci
est coupé plus ou moins rapidement après la naissance (en principe, dans les cinq
minutes qui suivent). Le médecin, ou la sage-femme, place deux pinces dessus et
sectionne entre les deux. Ce geste est totalement indolore mais hautement
Vérifier qu’il y a bien une artère et deux veines, le Bébé doit
respirer dans les 30 secondes qui suivent l’accouchement.
symbolique : votre bébé va vivre sa vie à vos côtés mais hors de vous. Parfois, c'est le
père, très fier, qui accomplit ce geste.
La délivrance
Les contractions reprennent
Une vingtaine de minutes après l'accouchement, les contractions utérines reprennent.
Heureusement, elles sont beaucoup moins fortes que celles qui ont conduit à la
naissance de votre enfant. La plupart du temps, la péridurale fait toujours effet et vous
ne les sentirez même pas, tout à la joie d'être arrivée au bout de l'aventure et d'avoir
fait connaissance avec votre tout-petit.Ces contractions ont pour but de décoller le
placenta qui adhérait à l'utérus, entraînant avec lui les membranes qui entouraient le
bébé. Dans certaines maternités, la délivrance est dirigée. Au moment où la sagefemme dégage une à une les épaules du bébé, des ocytocines sont injectées dans la
perfusion, qui vont accélérer les contractions et les rendre très efficaces. Cette pratique
permet de limiter les hémorragies d'après-accouchement et d'expulser le placenta dans
la foulée de la naissance.
Le placenta est expulsé
La sage-femme saisit la partie du cordon ombilical encore reliée au placenta et tire
doucement dessus, tout en empaumant le fond de l'utérus et en appuyant de la main sur
votre ventre. On peut vous demander de pousser pour aider à l'expulsion. Le placenta
pèse entre 500 et 700 grammes et ressemble à un gros gâteau. Après son expulsion, la
sage-femme l'examine soigneusement en passant les pouces dessus pour vérifier son
intégrité et la régularité de sa surface. Le corps du placenta est formé d'une masse de
petits cotylédons rouges séparés par des sillons. Aucun ne doit manquer à l'appel.
L'épisiotomie est recousue
Si vous avez eu une épisiotomie, il faut maintenant la recoudre, toujours sous
anesthésie. Si vous êtes sous péridurale, la région est déjà insensibilisée, sinon on vous
fera une anesthésie locale. Plusieurs couches de tissus doivent être réparées avec des
fils résorbables : le vagin, le muscle et la peau. Généralement, la cicatrisation est
obtenue en quelques jours.
C'est terminé !
La plupart des toutes nouvelles mamans sont dans un état d'euphorie dû aux hormones
endorphines. Il n'y a plus rien à supporter, plus rien à penser sinon à ce tout-petit que
vous buvez des yeux et avec lequel vous allez faire plus ample connaissance.
Vérifier l’intégrité du placenta. La sage-femme doit vérifier la présence des
cotylédons. Si la TA chute il faut suspecter une hémorragie.
Evaluation du score d’AFGAR :
Score d’APGAR :
Il doit être égal à 10, il est fait à la 1ère minute puis refait à la 3ème minute.
Le score d'APGAR permet d'évaluer l'état d'un nouveau-né :
Il est mesuré deux fois à quelques minutes d'intervalle.
L'état optimal du bébé donne une note égale à 10.
L'état de mort apparent est côté 0.
C'est un test rapide qui permet d'évaluer l'état initial du nouveau-né, puis son évolution
à une trois cinq dix minutes : Il permet aux médecins de déterminer la conduite à tenir
ainsi que les éléments de surveillance de chaque nouveau-né.
Les résultats de cette évaluation en sont indiqués sur le carnet de santé de chaque
nouveau-né français.
Conséquences :
De 7 à 10 : la conduite des médecins sera peu agressive et consistera en une simple
désobstruction des voies respiratoires et un apport d'oxygène facultatif
De 4 à 7 : des soins sérieux sont nécessaires et en l'absence rapide d'amélioration
l'enfant sera désobstrué, recevra de l'oxygène au masque et sera perfusé.
Moins de 4 : Des manoeuvres lourdes de réanimation sont entreprises et l'enfant sera
en l'absence d'amélioration spectaculaire transféré dans un service de réanimation.
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