PHYSIOLOGIE HUMAINE
7) Structure et physiologie du tissu nerveux 5
un gros noyau,
un réticulum endoplasmique rugueux (= REG) : "usines" à protéines,
des ribosomes libres agglutinés : "usines" à protéines également,
un complexe golgien très développé,
des mitochondries, etc.
et pas de centrioles : les neurones sont amitotiques.
Le corps cellulaire est le centre biosynthétique du neurone.
2. PROLONGEMENTS NEURONAUX
Les regroupements de prolongements neuronaux constituent :
Les faisceaux et tractus du SNC.
Les nerfs du SNP.
Il en existe 2 types : a) Dendrites
Elles constituent la structure réceptrice du neurone.
Leur rôle est de transmettre les signaux électriques vers le corps cellulaire : dans ce cas, ce ne sont pas des influx
nerveux ou potentiel d'action, mais des signaux locaux ou potentiels gradués (= ne se propagent pas le long de
l'axone). b) Axone
En général, chaque neurone possède un axone unique (= au plus un).
Dans tous les cas, il possède des ramifications terminales ou télodendrons (= peuvent dépasser 10000/
neurone) : les extrémités bulbeuses des télodendrons correspondent aux corpuscules nerveux terminaux (=
boutons terminaux).
Les axones longs sont appelés neurofibres.
Les axones constituent :
La structure conductrice des neurones : ils produisent des influx nerveux qui se propagent jusqu'aux
effecteurs musculaires et glandulaires. Dans les neurones moteurs, l'influx nerveux est produit au niveau du cône
d'implantation de l'axone (= zone gâchette) et conduit jusqu'aux corpuscules nerveux terminaux.
La structure sécrétrice des neurones : les corpuscules libèrent sous l'action de l'influx nerveux des
neurotransmetteurs (= stockés dans des vésicules) dans l'espace extracellulaire : Les neurotransmetteurs
excitent ou inhibent les neurones ou les cellules effectrices (= ex. : fibres musculaires).
c) Gaine de myéline et neurolemme
Les grosses neurofibres (= les axones des grands neurones) sont myélinisées.
La gaine de myéline est une enveloppe blanchâtre et segmentée qui entoure les axones.
Ses rôles sont de :
- protéger les axones,
- les isoler électriquement les uns des autres,
- d'accroître la vitesse de transmission des influx nerveux.
(Ex. : les axones myélinisés peuvent avoir une vitesse de propagation de l'influx nerveux de 150
m/sec => conduction rapide de l'influx.
Les axones amyèlinisés acheminent les influx nerveux très lentement : 1 m/sec).
La myéline ne recouvre que les axones, pas les dendrites.
Dans le SNP, la gaine de myéline est formée par les neurolemmocytes :
Ceux-ci s'étendent tout le long de l'axone et sont enroulés autour de lui.
Ils forment de 50 à 100 couches concentriques (= alternance de membranes plasmiques et de
cytoplasme des neurolemmocytes) autour de l'axone.
Le noyau et la majeure partie du cytoplasme de chaque neurolemmocyte sont déportés juste au-
dessous de la couche la plus externe de sa membrane plasmique, c.a.d. à l'extérieur de la gaine de
myéline : cette portion du neurolemmocyte est appelée neurolemme ou gaine de Schwann.
Les neurolemmocytes adjacents le long de l'axone sont séparés par les nœuds de la neurofibre ou
nœuds de Ranvier : l'influx nerveux est forcé de sauter de l'un à l'autre le long de l'axone
ce mécanisme accroît considérablement la vitesse de propagation de l'influx nerveux.
Dans le SNC, la gaine de myéline est formée par les oligodendrocytes.