Grenoble, « silicon valley à la française »
Le développement de l’innovation dans un pays passe par des écosystèmes où coexistent chercheurs
et industriels. Quand elle prend, cette « mayonnaise » a une grande valeur économique. En Europe, il
n’existe que 2 écosystèmes en microélectronique associant aussi intensément recherche et
industrie : Grenoble et Dresde. Il n’en existe pas plus de 6 ou 7 à l’échelle mondiale.
Cette « silicon valley » à la française génère la création de nombreux emplois. Outre les groupes privés
les plus connus (STMicroelectronics, Soitec, Sofradir) , on dénombre actuellement environ 120
entreprises dans l’écosystème grenoblois, représentant les principaux services liés aux métiers de
la microélectronique, que ce soit à travers les grands équipementiers, les services logiciels ou les
spécialistes en salles blanches.
Grenoble comprend également une communauté de chercheurs très importante, avec
notamment le CEA-Leti et plusieurs laboratoires du CNRS, de Grenoble INP et de l’Université Joseph
Fourier. Le CEA-Leti, l’un des laboratoires les plus en pointe en microélectronique dans le monde, est
spécialisé sur une étape aval de la recherche cruciale : le transfert technologique.
Cet écosystème complet renforce encore l’attractivité de la région grenobloise pour les autres acteurs,
et permet un développement durable de l’emploi, direct et indirect.
L’impact de STMicroelectronics sur l’économie de la région
grenobloise
En tendance longue, peu de sites industriels ont connu une telle croissance en France. Ces vingt
dernières années, l’investissement de STMicroelectronics à Crolles se classe au deuxième rang
en termes d’emplois industriels créés, derrière Airbus à Toulouse et devant Toyota près de
Valenciennes. En quatrième position, on retrouve à nouveau STMicroelectronics avec le site de
Rousset (environ 3 000 emplois créés).
STMicroelectronics se classe aujourd’hui au 7e rang mondial de son secteur, ce qui permet à la France
d’être présente dans cette industrie stratégique. Sur les 51 000 personnes qui travaillent aujourd’hui
pour ST, 11 000 sont basées en France et plus de la moitié de la recherche et développement du
groupe est réalisée en France. Les sites de Grenoble et de Crolles emploient directement près de 6000
salariés et font travailler en région, chez les fournisseurs et partenaires, environ 2 250 personnes. En
outre, le Cabinet Reverdy estime le nombre d’emplois induits par ces deux sites dans l’économie
régionale à presque 9 000.
Au final, le nombre total d’emplois liés à la présence de ST dans la région Rhône-Alpes s’élève à
environ 17 000. Ce total atteint 26 000 emplois si l’on prend également en compte les emplois
indirects et induits en-dehors de la région. Le revenu lié à la présence des deux sites ST en région
Rhône-Alpes est estimé à 460 millions d’euros par an. A l’heure où la problématique de l’industrie en
France et en Europe redevient un sujet central, STMicroelectronics, qui célèbre cette année ses 25 ans
d’existence, est la preuve vivante que le volontarisme industriel peut porter ses fruits.