Canadiens de plus détenaient un emploi en août 2007 comparativement à janvier
2002 et le taux de chômage n’a jamais été aussi bas depuis 30 ans.
Tout le monde en parle
Les pessimistes mettent en relief le déficit commercial des États-Unis avec
la Chine. En effet, en contrepartie de ses surplus commerciaux, la Chine accumule
des réserves de change internationales qui s’élevaient à 1 330 milliards de dollars
américains en juillet 2007. À court terme, cela ne pose pas de problème parce que
la Chine place une grande partie de ses réserves de change en obligations du
gouvernement américain, prêtant ainsi aux Américains l’argent nécessaire au
financement de son surplus commercial avec eux. En préservant la sous-
évaluation du yuan par rapport au dollar américain, la Chine gagne du temps en
créant suffisamment d’emplois dans les entreprises exportatrices pour absorber
l’excédent de main-d’œuvre et éviter l’agitation sociale.
Il faut toutefois réaliser qu’à long terme, il est dans l’intérêt même de la
Chine de laisser sa monnaie s’apprécier par rapport au dollar américain. En
maintenant une monnaie sous-évaluée, la Chine paie trop cher ses importations et
reçoit moins de pouvoir d’achat de ses exportations. L’appréciation de la monnaie
d’un pays accroît le pouvoir d’achat international des consommateurs. La finalité
de toute activité économique étant d’augmenter le bien-être des consommateurs, il
est bien clair qu’un taux de change fort est dans leur intérêt. L’idéal est un taux de
change assez fort pour maintenir un pouvoir d’achat international élevé mais
idéalement garder un rythme d’appréciation modéré pour permettre aux
entreprises exportatrices de demeurer compétitives sur les marchés
internationaux. L’appréciation du yuan par rapport au dollar américain n’est donc
qu’une question de temps.
La compétition mondiale rendra tout le monde plus riche
La mondialisation des marchés augmente la compétition et force tout le
monde à devenir plus efficace, plus innovateur, c’est ce qu’on observe tout au
long de l’histoire économique des pays industrialisés. Même si certains pays
peuvent devenir plus efficaces dans la production de certains biens et services,
aucun pays ne possède assez de connaissances et de ressources en capital et en
force de travail pour bénéficier d’un avantage comparatif dans tous les domaines à
la fois. Par ailleurs, la population plus jeune des pays émergents et le transfert des
emplois intensifs en main-d’œuvre vers ces pays viendront en quelque sorte
adoucir les pénuries potentielles de main-d’œuvre des pays industrialisés touchés
de plein fouet par le retrait des baby-boomers de la population active. C’est
pourquoi, nous estimons que la poursuite des réformes visant à consolider les
acquis et à faciliter le développement du commerce mondial est crucial pour que
tous les pays tirent le maximum de bienfaits de la mondialisation.