T1A – Chap 1 TP3. LE BRASSAGE INTRACHROMOSOMIQUE LORS DE LA MEIOSE SVT – TS MISE EN SITUATION ET RECHERCHE A MENER Lors d’une séance de travaux pratiques, deux lycéens ont observé dans les cellules en méiose des chiasmas entre chromosomes, pouvant donner lieu à des crossing-over. Plus tard, face à la carte génétique de la drosophile, ils remarquent que les gènes sont plus ou moins distants les uns des autres. D’après le premier lycéen, les crossingover doivent être plus fréquents entre les gènes se et eb, éloignés l’un de l’autre, qu’entre les gènes b et vg, proches l’un de l’autre. Selon le second lycéen, les crossingover doivent avoir la même fréquence, que les gènes soient proches ou éloignés. On cherche à déterminer si la fréquence des crossing-over dépend de la distance entre les gènes. RESSOURCES Le phénomène de crossing-over : Lors de la prophase de première division de méiose, des enchevêtrements (chiasmas) sont observables entre les chromatides de chromosomes homologues. À l’occasion de ces enchevêtrements, il peut y avoir un échange réciproque des deux segments de chromatides situés au-delà du chiasma. On appelle crossingover un tel échange. Principe d’un croisement-test : C’est un croisement entre une population hétérozygote pour les gènes étudiés avec une population homozygote récessive pour ces mêmes gènes. Les phénotypes des descendants obtenus et leurs proportions correspondent aux génotypes et proportions des gamètes produits par la population hétérozygote testée. Dans le cas de gènes liés, tout phénotype recombiné résulte d’un crossing-over. Portion de carte génétique de la drosophile : L’allèle b+ (corps gris-jaune) est dominant sur l’allèle b (corps noir). L’allèle vg+ (ailes longues) est dominant sur l’allèle vg (ailes vestigiales). L’allèle se+ (œil rouge) est dominant sur l’allèle se (œil sepia). L’allèle eb+ (corps gris-jaune) est dominant sur l’allèle eb (corps noir). Etape 1 : Concevoir une stratégie pour résoudre une situation problème (durée maximale : 10 minutes) Proposer une stratégie de résolution réaliste permettant de déterminer si la fréquence des crossing-over dépend de la distance entre les gènes. Appeler le professeur pour vérifier votre proposition. T1A – Chap 1 TP3. LE BRASSAGE INTRACHROMOSOMIQUE LORS DE LA MEIOSE SVT – TS Etape 2 : Mettre en œuvre un protocole de résolution pour obtenir des résultats exploitables Afin de déterminer si la fréquence des crossing-over dépend de la distance entre les gènes : Identifier les différents phénotypes de la génération issue du croisement-test impliquant les gènes b et vg. Dénombrer les drosophiles de chacun des phénotypes observés. MATERIEL DISPONIBLE : un échantillon (plaque de croisement ou boite de pétri) contenant une génération de drosophiles issues d’un croisement-test entre un individu de F1 hétérozygote pour les gènes b et vg, à corps gris-jaune et ailes longues et un individu homozygote récessif pour les gènes b et vg, à corps noir et ailes vestigiales une loupe binoculaire avec éclairage une calculatrice Appeler l’examinateur pour vérifier le résultat et éventuellement obtenir une aide. Etape 3 : Présenter les résultats pour les communiquer Sous la forme de votre choix présenter et traiter les données brutes pour qu'elles apportent les informations nécessaires à la résolution du problème. Répondre sur la fiche-réponse candidat, appeler l'examinateur pour vérification de votre production. Etape 4 : Exploiter les résultats obtenus pour répondre au problème Exploiter les résultats pour déterminer si la fréquence des crossing-over dépend de la distance entre les gènes. Répondre sur la fiche-réponse candidat. Ressource supplémentaire : Résultats d’un croisement-test impliquant les gènes se et eb Un croisement-test entre un individu de F1 hétérozygote pour les gènes se et eb, à corps gris-jaune et œil rouge-brique, et un individu homozygote récessif pour les gènes se et eb, à corps noir et œil sepia, donne les résultats suivants : 30,8 % de drosophiles à corps gris-jaune et œil rouge-brique 28,2 % de drosophiles à corps noir et œil sepia 19,8 % de drosophiles à corps gris-jaune et œil sepia 21,2% de drosophiles à corps noir et œil rouge-brique