CERD/C/320/Add.5
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depuis quelques décennies, le Canada attire un grand nombre d’immigrants de pratiquement
toutes les origines ethniques, les couleurs et les traditions religieuses et culturelles.
Du point de vue démographique
, les Canadiens d’ascendance autochtone comptaient,
en 1996, pour 2 % de la population, tandis que les minorités visibles représentaient 11 %
(3,2 millions de personnes) des adultes canadiens à l’échelle nationale et environ 31 % dans
les grands centres de Toronto et de Vancouver.
Atteste de l’évolution des tendances en matière d’immigration le fait qu’environ 42 %
des Canadiens se disent d’au moins une origine autre que française ou britannique ou autochtone.
Ces pourcentages sont plus élevés à Toronto (69 %) et à Vancouver (66 %). Le recensement
de 1996 a dénombré près de 5 millions d’immigrants vivant au Canada (17 % de la population
totale). Au XXIe siècle, le Canada va continuer de se diversifier sur les plans culturel et
démographique puisque, selon les prévisions, la proportion d’adultes membres de minorités
visibles devrait doubler d’ici 2016. La «génération Nexus» est constituée de 7 millions
de Canadiens âgés de 18 à 34 ans. Une proportion importante de cette génération (20 %) est
constituée de personnes appartenant aux minorités visibles. Dans ce contexte, la politique
fédérale du multiculturalisme est particulièrement importante au moment d’aborder les questions
de relations interraciales et de compréhension interculturelle.
L’adoption de la première Loi sur l’équité en matière d’emploi, en 1986, a créé un besoin
de données concernant quatre groupes désignés: les femmes, les personnes handicapées,
les Autochtones et les personnes appartenant à une minorité visible. Les données sur les
minorités visibles sont dérivées des réponses données à la question 19 du recensement, qui
demande aux répondants de marquer ou de spécifier le ou les groupes auxquels ils appartiennent.
Les personnes qui s’identifient à des groupes autres que blanc ou autochtone ont été classifiées
comme «minorités visibles». Dans certains milieux, les progrès effectués dans le marché de
l’emploi par certains membres de minorités visibles soulèvent la question d’une éventuelle
redéfinition de ce groupe. Cependant, les études scientifiques continuent de démontrer que les
personnes appartenant à des minorités visibles subissent encore une discrimination sur le marché,
même lorsqu’elles équivalent aux personnes non minoritaires en termes de caractéristiques
de marché comme le niveau d’instruction, le lieu de naissance, les années d’expérience, l’âge
et l’occupation.
Au Canada, il existe des garanties constitutionnelles et législatives qui, mises ensemble,
assurent une protection complète contre la discrimination raciale, dont des garanties relatives à
la langue, à la culture, à la religion, à l’éducation et aux peuples autochtones. Ces garanties sont:
la Charte canadienne des droits et libertés et autres dispositions de la Loi constitutionnelle
de 1982, la Déclaration canadienne des droits, la Loi canadienne sur les droits de la personne et
les lois provinciales et territoriales sur les droits de la personne, la Loi sur l’équité en matière
d’emploi, la Loi sur les langues officielles, ainsi que la Loi sur le multiculturalisme canadien
et les lois provinciales sur le multiculturalisme.
Les données démographiques sont tirées du recensement du Canada mené en 1996.