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UE 3
EC 2
Dr KIMAKHE
DCEO1
BERTHELOT Guillaume
MARQUEZ DIAZ Mélodie
Année 2008 /2009
SOMMAIRE :
Introduction :………………..……………………………………………page 3
I) Origine embryologique :………….. …………………………………..page 4
II) Trajet :………………………………………………………………... page 4
III) Affluences et territoires de drainage :………………………… …….page 8
IV) Pathologies :…………………………. ……………………………..page 11
Conclusion :…………………………………...…………………………page 12
Bibliographie :…………………….…………………………………..…page 13
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Introduction :
D’une manière générale, une veine est un vaisseau sanguin qui conduit le sang depuis
les capillaires jusqu’au cœur.
Les veines possèdent une paroi formée de trois tuniques : une tunique interne ou
intima, une tunique moyenne ou média et enfin une tunique externe ou adventice. Ces
différentes tuniques sont composées de divers éléments élastiques, conjonctifs et musculaires
mais moins développés que dans les artères qui sont, elles, numériquement moins présentes
dans l’organisme que les veines.
A l’intérieur d’un grand nombre de veines se trouvent des valves qui empêchent le reflux du
sang.
La plupart des veines, et plus particulièrement, les veines profondes suivent le trajet des
artères satellites, soit deux veines pour chaque artère.
En ce qui concerne la veine faciale, principale veine de la face nous allons tout
d’abord appréhender son embryologie grâce à quelques notions sur le développement des
veines cardinales, puis son trajet, suivi de ses afférences ainsi que ses différents territoires de
drainage, et enfin nous terminerons par étudier la pathologie qu’elle entraine principalement :
la thrombophlébite de la veine faciale.
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I) Embryologie de la veine faciale :
Les veines cardinales constituent le principal système de drainage veineux de
l’embryon et sont constitués par les veines cardinales antérieures ou péricardinales qui
drainent toute la partie céphalique de l’embryon. Les veines cardinales postérieures, elles
assurent le drainage de la partie caudale de l’embryon et se développent plus tardivement.
La partie distale des veines cardinales antérieures droite et gauche se développe dans
la même période que le cerveau et donnent naissance notamment aux veines jugulaires
internes, dans lesquelles se jettent les veines faciales, et au sinus veineux intra crâniens.
Les veines jugulaires externes, quant à elles, se développent beaucoup plus tard avec le
plexus veineux facial.
II) Trajet de la veine faciale :
Figure montrant
le trajet de la veine faciale, de sa naissance à sa terminaison (vue latérale gauche).
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A) Origine :
Dans la littérature, on trouve que la veine faciale nait au niveau de l’angle médial de
l’œil, où elle prolonge la veine angulaire, elle-même formée de la réunion de la veine frontale
et de la veine ophtalmique.
Cependant, il existe un véritable confluent veineux au niveau de l’angle médiale de l’œil,
donc la veine faciale possède en réalité un nombre variable de branches d’origine : l’arcade
nasale, la veine infra orbitaire et la veine ophtalmique supérieure.
Concernant l’arcade nasale, y débouchent la ou les veines frontales ramifiées dans le
cuir chevelu, descendantes, et les veines dorsales du nez, ascendantes.
La veine infra orbitaire quant à elle, suit l’arcade infra orbitaire sous le muscle
orbiculaire de l’œil.
Puis si la veine ophtalmique supérieure nait dans ce confluent veineux de l’angle
médial de l’œil, la veine ophtalmique inférieure, elle, nait un peu plus bas.
La veine angulaire anastomosée avec la veine ophtalmique supérieure prend le nom de
veine faciale à partir du moment où elle passe le sillon naso génien.
B) Trajet et terminaison :
La veine faciale chemine obliquement vers le bas et l’arrière. Elle est plus rectiligne
que l’artère faciale satellite. On dit, à ce propos, qu’elle forme la corde de l’arc.
Après être passée sous les muscles cutanés du visage et ce, jusqu’à l’angle de la mandibule où
elle rejoint l’artère faciale, elle se jette isolement, ou en s’unissant aux veines linguale et
thyroïdienne, dans la veine jugulaire interne. On appelle tronc tyro linguo facial l’union de la
veine faciale avec les veines linguale et thyroïdienne.
Le réseau veineux intradermique est plus profond que l’arborisation artérielle.
1 : veine profonde de la langue
2 : muscle génio-glosse
3 : veine sublinguale
4 : veine satellite du nerf hypoglosse
5 : veine jugulaire antérieure
6 : muscle hypoglosse
7 : muscle digastrique
8 : nerf hypoglosse
9 : veine faciale
10 : tronc tyro-linguo-facial
11 : veine jugulaire interne
12 : muscle mylohyoïdien
Terminaison de la veine faciale dans le tronc tyro -linguo-fac (vue latérale droite).
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C) Rapports anatomiques:
Concernant ses rapports avec l’artère satellite, la veine faciale chemine sous
l’aponévrose cervicale superficielle de la face, en arrière et plus superficiellement que l’artère
faciale.
Elle descend le long du bord orbitaire inférieur et passe ainsi sous différents muscles :
le muscle petit et grand zygomatique, le muscle risorius et le muscle platysma qu’elle peut
parfois traverser et elle repose sur le muscle buccinateur.
Puis, elle arrive à l’angle mandibulaire et à l’angle antéro inférieur du muscle masséter
où elle rejoint l’artère faciale.
La veine faciale entretien également des rapports avec la glande submandibulaire, une
des trois glandes salivaires principales. En effet, elle croise le corps de la mandibule en avant
de la glande submandibulaire. Elle passe latéralement à cette glande et rentre à son contact le
plus souvent. A ce niveau la veine se trouve dans la loge sous mandibulaire.
En ce qui concerne sa terminaison, elle se jette dans la veine jugulaire interne au
niveau de la grande corne de l’os hyoïde.
Sur ce schéma on peut voir les rapports de la veine faciale avec la glande submandibulaire ainsi que le
nœud lymphatique sub-mandibulaire (coupe frontale en arrière de la première molaire).
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Cette photo permet de voir la situation de la veine faciale dans la loge sous mandibulaire ainsi que sa
terminaison dans la veine jugulaire interne.
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III) Afférence et territoire de drainage
La veine faciale, au cours de son trajet reçoit de nombreuses afférences anastomosées entre
elles et branchées perpendiculairement. Elle possède en conséquence un vaste territoire de
drainage.
Schéma illustrant une partie des nombreuses afférences de la veine faciale(vue latérale
gauche).
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On répartit ces afférences en trois catégories :
-les branches antérieures ascendantes assurant le drainage du massif centro faciale :
¤ Les veines nasales qui drainent la région nasale : les téguments qui recouvrent l’os
nasal, les cartilages la pointe et l’aile du nez. Il existe des veines perforantes qui unissent ce
réseau très riche au plexus muqueux de la cavité nasale.
¤ Les veines labiales supérieures qui drainent la lèvre supérieure sous forme de
véritable bloc naso labial auquel se joignent des veines de la pointe et l’aile du nez.
¤ Les veines commissurales qui drainent la commissure labiale et complètent ce
drainage.
-les branches postérieures :
¤ Les veines palpébrales médiales qui drainent une partie de la paupière.
¤ Les veines infra-orbitaires qui drainent, comme leur nom l’indique la région infraorbitaire.
¤ Les veines de la joue qui drainent la région jugale.
-les branches inférieures :
¤ En avant, on trouve une ou plusieurs veines sub-mandibulaires venue(s) de la glande
sub-mandibulaire et une veine sub-mentale, profonde et satellite de l’artère du même nom, qui
draine la région située sous le menton.
¤ En arrière, la veine faciale reçoit la veine palatine inférieure qui draine une partie du
palais, longe le pharynx et reçoit des veinules tonsillaires (amygdaliennes), palatines et
pharyngées.
Enfin, la veine faciale s’anastomose avec la veine jugulaire externe par deux ou trois voies :
-la veine faciale profonde qui est une grosse veine qui constitue la portion moyenne de
la veine maxillaire. Elle relie tout le plexus ptérygoïdien à la veine faciale dont nous parlons,
dite « superficielle ».
Elle la rejoint au niveau de la 2ème molaire supérieure.
Elle a pour branche d’origine les veines buccales, supra orbitaires et alvéolaires inférieure et
postérieure et quelquefois une branche de la veine sphéno-palatine.
Elle s’anastomose avec la veine ophtalmique inférieure après qu’elle ait traversé la fissure
orbitaire inférieure et rejoint la veine supra-orbitaire.
-la veine rétro-mandibulaire qui nait de la veine jugulaire externe, longe le bord
postérieur de la mandibule jusqu’à atteindre l’angle, puis se jette dans la veine faciale de
manière plus fréquente que dans la veine jugulaire interne.
-la veine carotide externe que l’on qualifie de trait d’union entre deux confluents
veineux :
¤ Un confluent supérieur parotidien qui reçoit les veines superficielles du crâne et
les branches profondes de la veine maxillaire. Ce confluent est drainé par la veine jugulaire
externe.
¤ Un confluent inférieure hyoïdien qui réunit veine faciales et veines linguales et qui
est drainé par la veine jugulaire antérieure.
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Schéma illustrant des afférences de la veine faciale ainsi que ses anastomoses avec la veine
rétro-mandibulaire et avec la veine faciale profonde (vue latérale droite)
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IV) Pathologies :
La principale pathologie impliquant la veine faciale est la thrombophlébite de la veine
faciale.
Une thrombophlébite est l’inflammation d’une veine associée à une thrombose, c'està-dire la formation d’un caillot sanguin (ou thrombus) dans la lumière d’un vaisseau.
Dans le cas de la veine faciale, il s’agit d’une thrombophlébite exocrânienne
superficielle, et elle est l’une des complications des cellulites (inflammation diffuse des tissus
de soutien de l’organisme, se rapportant généralement au tissus cellulaire sous cutané.
En ce qui concerne la formation du thrombus dans le cas d’une thrombophlébite de la
veine faciale, la présence de germes pathogènes provoque une irritation adventitielle (couche
la plus externe de la veine), ce qui a pour conséquence d’entrainer la mise en place d’un
afflux cellulaire de la lignée blanche qui conduit à une importante agglutination des germes
aboutissant à la formation d’un thrombus.
Les signes généraux d’une thrombophlébite de la veine faciale sont : une fièvre assez
importante ainsi qu’une asthénie, c'est-à-dire une diminution des forces, un affaiblissement de
l’état général se traduisant par une importante fatigabilité.
La douleur, quant à elle, est tout d’abord absente puis très importante.
Au niveau de l’examen exo-buccal, on peut observer la présence d’un œdème de
couleur blanc, d’aspect mou, indolore dans un premier temps puis inflammatoire et
douloureux. Cet œdème se situe au niveau de la paupière inférieure.
On observe également une tuméfaction, c'est-à-dire un gonflement, du sillon naso-génien et
également du cantus interne de l’œil (larmoiement). En procédant à la palpation de cette zone,
on peut ressentir un cordon induré.
La marche à suivre est généralement de faire un antibiogramme et une hémoculture.
Dans les phénomènes infectieux, une thrombose de la veine faciale peut se poursuivre
par une thrombophlébite du sinus caverneux, pathologie grave dans laquelle le pronostic vital
est en jeu.
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Conclusion :
Ainsi cet exposé a permis de souligner l’importance de la veine faciale grâce aux
nombreux rapports anatomiques qu’elle entretient tout au long de son trajet, la vaste étendue
de son territoire de drainage, de part son grand nombre d’afférences veineuses, ainsi que ses
possibles anastomoses.
De plus, sur le plan pathologique, l’importance de la veine faciale vient du fait qu’elle
peut, suite à une cellulite, être le siège de la formation d’un thrombus entrainant une
thrombophlébite de la veine faciale.
Concernant son développement embryologique, il reste, hélas, assez vaguement
détaillé dans la littérature, en dépit du fait que la veine faciale soit une des plus importantes
veines de la face.
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Bibliographie :
Anatomie clinique, tête et cou, de JP CHEVREL, Jean BOSSY, François
BONNEL, publié par BIRKHAUSER.
Cours du DR JP PERRIN, PCEO2, 2007-2008
Cours de pathochir D2 :
http://www.boskitos.com/fac/pathochir/thrombophlébites_faciales.htm
Dictionnaire médical, de Jacques QUEVAUVILLIERS, Abe FINGERHUT,
Alexandre SOMOGYI, Publié par ELSEVIER MASSON.
Tête et cou de Pierre KAMINA, André GOUAZE, publié par Maloine en
1996
Mémoire de maitrise en science biologique médicale, par OILLIC Hélène,
université de Nantes.
Mémoire de maîtrise en science biologique médicale, par Mathilde
BURILLON, université de Nantes.
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