Désagrégation de l’Empire Romain et implantation de l’Eglise
La mer Méditerranée est un lac romain toutes les terres, qui la bordent, obéissent à l’empire romain. Ce qui
signifie que partout, on y respecte la même autorité politique, la même loi (le droit romain), la même langue
administrative (latin), les mêmes coutumes. La civilisation romaine est commune et est véhiculée.
Or, le Moyen Age commence avec la chute de Rome qui tombe aux mains des barbares en 476 et qui échappe
définitivement à cette entité politique. La fin du Moyen Age de l’unité de la Méditerranée est en 1453 avec la prise de
Constantinople par les Turcs qui met fin définitivement à l’empire romain d’Orient que les historiens appellent l’empire
byzantin. Constantin fonde en 330 Constantinople, la capitale de son empire. Cette chute consacre l’empire musulman sur
les trois quarts des côtes méditerranéennes. Les Turcs vont être pendant longtemps un danger très fort pour l’Occident
(surtout Vienne et Budapest). Une autre date est admise pour la fin du Moyen Age en 1432. Christophe Colomb découvre
l’Amérique, la Méditerranée cesse d’être le centre du monde des échanges. Désormais, les yeux se tournent vers l’ouest,
sur la nouvelle route commerciale, d’autres profits et de ressources s’ouvrent avec l’Orient. Comment la Méditerranée et
le climat général ont évolué pendant ces dix siècles ?
I] Difficultés de l’Empire Romain
1) Organisation cohérente
L’empire romain impose un modèle identique d’un bout à l’autre de la Méditerranée. L’empire est découpé en
circonscription qui est la base des cités, cités regroupées en province correspondant à un département français ou un
diocèse. Les provinces sont rassemblées en diocèse qui se regroupe en 3 prétoires. Le cadre de vie d’un citoyen romain est
la cité, un territoire dépendant d’une ville se situant au centre. Toutes les villes importantes sont conçues sous le modèle
romain (Metz), on y retrouve un forum, une place centrale avec tous les édifices et deux rues principales à angles droits
(cardo et décamanus) avec le marché, l’école, termes, temple, théâtre, amphithéâtre. Entre les villes, le territoire est tenu
grâce à un magnifique réseau routier, très droit, traversant les zones peu peuplées, construit par les légionnaires et
entretenu par un système d’impôt et de fonctionnaires. Les routes sont empruntées par les chevaux qui effectuent les
trajets de la poste transmettant les ordres de Rome. Tout ce système favorise la circulation des hommes, des marchandises
et facilite les acheminements d’ordres du gouvernement et des troupes. Le système est au point où le latin est partout, la
langue officielle est parlée par tous les responsables, les élites sociales qui veulent s’intégrer à cette extension. En Occident,
la majeure partie du territoire adopte le latin qui est la langue de culture où le vocabulaire y est très large.
2) Ensemble en crise
L’ensemble pourrit progressivement car il est trop étendu. L’autorité centrale se distend, il y a trop d’intermédiaire
entre le citoyen de base et la tête de l’état. L’armée se fait plus preuve de loyauté et d’efficacité avec de plus en plus
d’homme de refuge au service militaire. Rome utilise alors le système de fédération (federa : traité) le principe est de
signer avec Rome. Les populations barbares acceptent de payer un tribut en échange d’être protégées de ses voisins en
cas de danger. Les barbares aident militairement Rome pour la défense des frontières. En principe, une fois le contrat
rempli, les populations rentrent chez elle mais trouvent plus confortable de s’installer dans l’Empire qui donne des terres.
Peu à peu, des barbares se sont installés dans l’empire en Occident et vont prendre ainsi plus en plus de part dans les
contingents militaires, ce qui a facilité les invasions barbares à tous les niveaux. Les hauts fonctionnaires sont très
corrompus surtout en Occident où toute carrière se fait grâce à l’empereur, et ce n’est plus le mérite des classes moyennes
qui leurs permet de faire carrière dans l’administration romaine. L’empereur s’entoure de grandes fortunes foncières
affaiblissant et usurpant son autorité. La crise économique, depuis le IIIème siècle, ne cesse de se développer. Face à cette
situation, les empereurs constantins vont essayer d’apporter des solutions, concilier tous les antagonismes, mettre fin aux
luttes religieuses (Edit de Tolérance).
3) Le fossé augmente en 395
L’empire de l’Occident et de l’Orient sont faits par Théodose pour ses deux fils. La partie orientale de l’Empire
arrive à se maintenir, poursuit la même lignée politique. L’autre partie se désagrège progressivement à cause de crises,
révoltes, usurpation. Les barbares attaquent le nord est de l’empire occidental car ces populations connaissent un essor
démographique et ont besoin de beaucoup d’espace pour se nourrir. C’est ainsi qu’en 476, le dernier empereur occidental
tombe, les insignes impériales sont à Constantinople. Soixante ans plus tard, Justinien, l’empereur de l’orient, tente une
reconquête de l’occident et une construction unique de la méditerranée. Il reprend le sud de la Méditerranée occidentale
c'est-à-dire le sud-est de l’Espagne et le sud-ouest de l’Italie. Partout les barbares reprennent le dessus et partout
subsistera la langue latine pour mettre à l’écrit les lois barbares, le latin est adopté par le droit et se retrouve sur les
localités, les constructions édifiées par les romains. L’idée impériale ne sera jamais abandonnée (Age d’or). L’idée
impériale explique le règne de Charlemagne (empereur à Rome à Noël de l’an 800) mais sa construction est éphémère,
faute de moyen humains et matériels. L’idée est reprise après l’échec de l’empire carolingien en 962. Othon Ier est
couronné à Rome le 2 février 962, l’empire germanique (partie orientale de l’empire de Charlemagne) subsistera malgré
des difficultés tout au long du Moyen Age et après.
II] L’Eglise romaine, héritière de l’empire
Les divinités grecques ne satisfont plus les esprits parce que les dieux sont trop perturbés par les humains, les
esprits ont besoins d’autres choses sur le plan spirituel. Le christianisme s’est développé en orient au Ier siècle il y a de
plus en plus d’adeptes, au milieu d’autres cultes qui se développent secrètement. La plupart des cultes n’est pas admise
par l’autorité romaine proche de l’église païenne Maximus est pontex (grand prêtre) de l’Eglise officielle. Au IVème
siècle, le Christ s’impose de plus en plus et va épouser dans un certain nombre de structure de l’empire romain. La
hiérarchie ne disparaîtra pas avec les invasions barbares qui se sont convertis au Christ avant de renter dans l’empire.
L’Eglise fait des cités, la circonscription de base dirigée par un évêque (cité épiscopale). La circonscription
territoriale est un diocèse regroupé en Province ecclésiastique qui est sous l’autorité d’un métropolitain chargé de veiller
à la discipline ecclésiastique et aussi à l’humanisation des mœurs, des fidèles, de lutter contre la brutalité des mœurs qui
s’installe. Les évêques apparaissent comme la seule autorité susceptible de faire face au changement des mœurs. En
France, sous les rois mérovingiens et carolingiens, le christianisme est en augmentation au niveau des adeptes car toutes
les écoles laïque disparaissent et se sont les évêques qui maintiennent des petites écoles dans leur entourage pour faire
établir les actes écrits nécessaires et répandre la religion chrétienne. Le monde romain du christianisme instaure une
nouvelle autorité, c'est-à-dire, cinq patriarcats dont un en occident qui est l’évêque de Rome et se veut être le pape
puisqu’il se prétend le successeur de Saint-Pierre le Christ lui aurait donné la première place dans son église. En
Orient, la répartition des patriarcats est plus complexe, car l’église est ancienne, avec un en Constantinople, à Jérusalem,
en Alexandrie d’Egypte (Saint-Marc) et à Antioche (Saint-Pierre). Les patriarcats sont établis par une union générale de
l’église (concile) en Grèce, à Chalcédoine en 451.
Les patriarcats consacrent les archevêques qui à leur tour consacrent les évêques. Rome ne veut pas accepter les
quatre patriarcats orientaux lesquels se considèrent comme les égaux du pape. Le grand problème du Haut Moyen Age
est de résoudre ces conflits d’autorité et de prééminence.
III] Le pape impose son autorité
1) La primauté
Les cinq patriarcats sont de trop pour donner à l’église un visage uni et une cohérence en matière d’organisation,
de foi, de dogme, de développement des rites. En qualité de successeur de Saint Pierre, le pape va essayer d’étendre son
autorité sur tout le pouvoir ecclésiastique et ensuite sur le pouvoir laïc. Léon Ier est le premier pape à prendre conscience
de ses problèmes d’où des réglementations pour y remédier entre 440 et 461. Léon Ier prétend gouverner l’Eglise comme
des empereurs dirigeant leur empire. Il se déclare seul souverain de l’Eglise car il est le successeur de Pierre, Léon Ier doit
décider, peut revenir sur ses décisions, définir le dogme, d’exercer tous les droits extraordinaires. Léon Ier est le seul chef
des églises d’Occident, se prétend en matière religieuse d’un Auguste, un empereur qui se prétend à la souveraineté
(princeps). La direction de l’Eglise doit être universelle, ce pape essaie de faire accepter cette souveraineté au concile. A
Chalcédoine, il y a 600 évêques orientaux pour 10 évêques occidentaux alors l’Orient refuse de reconnaître au pape, la
primauté. Léon Ier casse les décisions du concile.
2) La papauté et la politique
Le pape connaît des difficultés à faire respecter son autorité en Orient car Rome n’est plus considérée puisque
Constantinople est la capitale unique. Le problème s’accroît avec les difficultés de langue les grecs dénigrent le latin.
Le problème doctrinal menace l’intégrité de l’Eglise notamment sur la nature du Christ alors l’évolution politique est
différente. Paradoxalement, les invasions facilitent l’expansion du christianisme en Occident car beaucoup de barbares
sont chrétiens avant d’entrer à l’empire.
En Italie, les envahisseurs sont les Lombards mais acceptent mal la présence du pape qui a déjà beaucoup de
difficultés avec l’aristocratie romaine voulant défaire le pape à leur gré. L’aristocratie romaine se divise en deux familles
pendant deux siècles, Colonna et Orsini (colonne et ours). Le pape doit trouver un défenseur contre ces difficultés avec
l’aristocratie, les Lombards et Byzance avec Justinien au VIème siècle.
Le pape Grégoire Le Grand (590-604) essaie de développer une politique de paix et de défense de l’Eglise,
d’évangélisation des moines en Angleterre et en Afrique. Grégoire Le Grand essaie de s’imposer par l’ascendant moral,
dans son œuvre et ne se contente pas des mesures juridiques. La papauté est en difficulté car l’Orient s’éloigne vers le
VIIème siècle la reconquête de l’Occident semble utopique. A la fin du VIIème siècle, l’Islam part à la conquête du sud et
de l’est de la Méditerranée. En 698, Carthage tombe aux mains des musulmans et en 711, l’Espagne est conquise. Le pape
a des raisons de craindre à ses assises politiques, il s’appuie sur les efforts d’évangélisation de la Germanie, du nord-ouest
de l’Europe. Le pape fait la paix avec le roi des Lombards qui s’engage à respecter Rome mais menace la ville en 731.
C’est pourquoi, le pape se tourne vers les futurs carolingiens qui assurent sa défense, son existence politique.
3) Formation des Etats de l’Eglise
Le pape ne s’est pas tout de suite abrola politique. La papauté se rend compte qu’un territoire à elle est une
garantie indispensable à l’indépendance face à tous les pouvoirs politiques. Le pape possède déjà des biens dispersés en
Italie, des Alpes à la Sicile, il est un seigneur privé. Grégoire III (731-741) créé un duc de Rome qui n’est pas une
possession privée mais une terre censée appartenir à Saint Pierre, et cédée à ses successeurs (Respublica Romanorum au
VIIIème siècle).
Les carolingiens dont Pépin, puis Charlemagne, empereur à Rome en Noël 800, appuient la papauté. Charlemagne
donne au pape une partie de la vallée du et les régions qu’il conquiert au sud des Apennins. Les papes projètent dès
lors un vaste territoire qui traverse de part en part la péninsule italienne. Charlemagne regrette ses largesses car le pape
devient puissant, et de plus, il est obligé de soutenir le pape face à ses ennemis. Charlemagne impose, au pape, un
protectorat très contraignant où les évêques jouent un rôle dans l’empire carolingien et servent l’intérêt de Charlemagne.
Quand les carolingiens déclinent, aux IXème et Xème siècles, leurs ambitions vont être reprises dans la partie est de
l’ancien empire de Charlemagne en Germanie. Les rois saxons vont reprendre la dignité impériale avec Othon Ier qui se
fait sacrer à Rome par le pape en 962. L’Eglise est priée d’appuyer la politique impériale et est l’instrument du
gouvernement pour contrebalancer le pouvoir des ducs, elle a une place très importante aux côtés des princes séculiers.
4) Rupture avec l’Eglise d’Orient en 1054
Malgré le refus de l’autorité du pape, les relations entre l’Orient et Rome se sont ponctuées de nombreuses crises
entre les Vème et XIème siècles. Martin Ier est emmené sur la mer Noire en 653 car il avait refusé l’idée que le Christ soit
seulement Dieu. La crise iconoclaste dure du VIIIème au milieu du IXème siècle, et divise politiquement et religieusement
l’empire d’Orient. Les origines de cette crise sont à trouver dans les différences de l’empire chrétien face à l’islam les
chrétiens sont persuadés de détenir la vraie et la seule religion. Dans la Bible, Dieu punit les juifs qui tombent dans
l’idolâtrie (veau d’or), le culte des saints sur les images protège après la mort. Dans l’empire d’Orient, les images
religieuses sont systématiquement détruites car l’Orient subit défaite sur défaite. L’empire lutte tous ceux qui sont pour le
culte des images défendues par les impératives et les moines, l’empire passe d’empereur iconoclaste à empereur
iconodoule. La querelle dépasse les limites de l’empire byzantin.
Les églises sont beaucoup moins riches qu’en Orient, la connaissance théologique est moins développée, les images
sont plus frustres. Une grande partie des images simples permet d’évangéliser les populations les plus modestes et à
rappeler les épisodes de la Bible. Charlemagne fait ni adorer, ni détruire les images qui sont la Bible des pauvres. Les
byzantins ne se rangent pas aux conseils de modération de la papauté et s’éloignent de l’Occident en les accusant
d’incompréhension. L’empire de Byzance se considère le seul empire qui peut exister au monde. Byzance est choquée par
le sacre de Othon Ier et Charlemagne qui luttent face aux byzantins en Italie. Les rites religieux les éloignent :
Les orientaux communient le corps du Christ avec du pain ordinaire alors que les occidentaux, avec du
pain azyme ;
Le mariage des prêtres est autorisé en Orient alors qu’en Occident, à partir du XIème siècle, les prêtres
doivent se consacrer au célibat ecclésiastique ;
Les byzantins sont considérés comme hérétiques parce que, dans leur profession de foi, ils n’admettent
que le Saint Esprit soit né du Christ.
Deux lorrains, Frédéric De Lorraine et Humbert de Noiridemoutier se rendent en Constantinople, essaient de
s’entendre avec le patriarcat qui les excommunie le 6 juillet 1054. Michel Cemulaire répond en excommuniant tous les
latins. La coupure devient définitive entre l’Eglise d’Occident (catholique, universel) et l’Eglise d’Orient (orthodoxe,
doctrine droite). Le pape de l’Eglise catholique fait face au quatre patriarcats, plus celui de Moscou quand les grecs
évangélisent les slaves.
La Méditerranée dominée par Byzance
Constantinople, auparavant un comptoir commercial, est inaugurée le 10 mai 330 comme siège de l’empire romain.
L’empire byzantin est centré sur Constantinople qui est différent de l’empire romain antique bâti autour de Rome. Cette
nouvelle capitale créée entraîne un recentrage vers l’est à la dérive de l’Occident soumis aux invasions. L’empire se
développe à travers les chrétiens inspirant une nouvelle fonction impériale. L’empereur prend peu à peu l’aspect d’un
monarque oriental qui se trouve placé entre Dieu et l’homme. La Méditerranée s’ouvre à l’Asie qui paraît riche et féconde,
et à l’Afrique, plutôt stérile, peu peuplée aux sols arides, un climat inhospitalier. L’Occident, en phase de sagrégation
politique, dilapide ces richesses économiques, ces infrastructures (route, culte). L’empire doit se recentrer vers l’est (Grèce
d’Asie et Grèce d’Europe) pour contrôler les invasions de la steppe de l’Asie centrale, pour recréer un pouvoir
méditerranéen qui ne s’imagine pas à être inférieur à toute autorité. Byzance veut réunifier la Méditerranée et la dominer.
I] Tentative de dominer l’ouest
1) Théodoric en Italie
Les goths ont pris le pouvoir au nord de la péninsule italienne avec Théodoric pour chef de 490 à 526, il n’a pas
envie de se limiter à l’Italie et s’attaque à Constantinople. La menace devient permanente pour l’empire d’Orient, c’est
pourquoi que les byzantins l’encouragent à convoquer l’Italie et à l’organiser politiquement lors de sa prise d’otage en
462. Il a alors un goût pour les institutions romaines pendant sa captivité sur l’urbanisme, la société, le cadre de vie
proche de l’Antiquité.
Théodoric crée un royaume il tente de développer la civilisation romaine, il agit en toute indépendance tout en
maintenant l’obéissance à Constantinople. Les lois des Ostrogoths sont en langue latine et refondent le droit romain.
Théodoric publie ses lois dans l’édit de 500 qui restaure le sénat, rétablit les gouvernements de Province, ranime la vie
intellectuelle de Rome, encourage les lettres latines car les langues barbares n’ont aucune richesse de vocabulaire. Boèce
et Cassiodore sont les plus importants représentants de la langue latine.
Les villes s’embellissent des constructions dans la tradition romaine (mosaïque), notamment avec l’Eglise de
Ravenne. Théodoric étend son contrôle hors de la péninsule, Tyrol, Styrie, Carinthie (Yougoslavie et Autriche). Outre ces
conquêtes, il ne une politique d’alliance, il marie une de ses sœurs à Clovis en 493, une fille au roi des wisigoths et
Théodoric devient protecteur de ce royaume. Quand Clovis s’attaque aux wisigoths, il l’annexe en 508.
2) La force des francs
La Gaule est divisée entre les francs au nord de la Loire et les wisigoths au sud de la Loire. L’empereur Anastase
règne au début du VIème siècle, a les moyens d’entretenir les deux peuples et poursuit la division pour neutraliser les
deux populations. Anastase s’entend en 507 avec Clovis et le laisse gagner à Vouillé sur les wisigoths. Anastase envoie à
Clovis les insignes consulaires, cette démarche honorifique donne à Clovis une tunique de pourpre et un diadème. Cette
politesse montre que le monde franc est romanisé, on voit les populations barbares attirées au monde romain. Les francs
s’installent en Gaule, repousse les wisigoths à la péninsule ibérique jusqu’en 711 aux invasions arabes. Les francs n’ont
pas de flotte et ne peut menacer Constantinople, par conséquent, Byzance favorise l’extension des francs jusqu’à Marseille,
Barcelone, Ravenne mais interdit l’attaque en Italie car Byzance veut faire rentrer l’Italie dans l’obéissance.
3) Justinien
L’empereur Justinien est obsédé par un pouvoir œcuménique, soit oecumen, à l’ensemble des terres habitées.
Justinien va être l’auteur de la dernière tentative d’un pouvoir unique autour du monde méditerranéen. Dans cette
entreprise, le nœud est constitué par la Grèce et l’Asie Mineure qui sont l’élément stable de sa puissance malgré certaines
difficultés dont des assises géographiques étroites, des finances saines mais fragiles, un pouvoir instable avec des révoltes
et un désordre dynastique. Il est indispensable à Justinien d’agir, de conquérir pour consolider sa puissance et pour
détourner vers l’extérieur car les forces externes divisent son empire. La conquête se déroule vers l’ouest puisque l’est est
affaibli, la Perse est menacée par elle-même. Justinien envoie ses plus fidèles généraux :
Bélizaire est en Afrique en 534 il est victorieux des vandales (Germanie, Gaule, Espagne). Ensuite, il
remonte vers la Sicile mais la conquête d’Italie est difficile (535-542) il prend Ravenne, Rome, Naples.
En 550, tout est perdu.
Narsès parvient à reconquérir le pays et en 554, un gouvernement romain est instauré. L’exarque, le
délégué de l’empereur, s’installe à Ravenne.
L’Espagne est divisée par la religion dont les orthodoxes, les chrétiens, les ariens, et fait appel à Justinien pour
rétablir l’ordre. Justinien envoie des troupes en 554 contre le roi Agila, arien. Les byzantins s’installent sur la côte
méditerranéenne espagnole, Valence. Justinien considère qu’il a rétabli l’empire romain antique quand il meurt en 567.
II] Division au centre de la Méditerranée
1) Les Lombards en Italie
Les lombards forment une peuplade de la vallée de l’Elbe, particulièrement habile puisqu’ils s’infiltrent dans les
troupes du général Narsès et prennent Vérone en 569. L’Etat se morcelle en 35 duchés au nord puis 574 à cause du peu de
sens d’organisation. Les byzantins ne peuvent plus soutenir la guerre, les finances sont aux plus bas face aux lombards.
Le pape Grégoire Le Grand entre en relation avec les barbares et aboutit à un compromis pour vivre en paix en Italie.
L’empire catholique s’éloigne de Byzance et développe une église latine face au pouvoir grec. Même si aux VIème et VIIème
siècles, l’empire byzantin désigne les papes, peu à peu, Byzance délaisse l’Occident.
2) Percée des slaves en Méditerranée
Les slaves descendent la vallée de Dniepr et développent un danger pressant pour le début du règne de Justinien
en 558. Les huns et les avars arrivent, en 550, les salves se divisent en protobulgares et en gépides. Après les premières
incursions, les slaves reportent sous la pression des avars qui apportent des éléments nouveaux dans la diterranée
ils parviennent à y s’installer avant 650. Les premiers serbo-croates, sagoudates et troudoubites apparaissent dans les
vallées intérieures coupant la route du commerce les populations indigènes s’intègrent. Après 580, l’Etat bulgare est
situé au sud-est du Danube et se trouve proche de Constantinople mais les régimes impériaux les contiennent.
3) Perses des samanides
Les perses sont le premier peuple qui impose sa marque dans l’Iran actuel, le grand empire à l’est du golfe persique.
Alexandre Le Grand a essayé en vain d’intégrer l’empire perse au sien pour un empire gréco-iranien. Les perses sont
gagnés par le christianisme malgré beaucoup d’hérétiques. La philosophie et la littérature connaissent des faiblesses
politiques le pouvoir monarchique est battu en brèche par l’armée. Les gouverneurs prennent leur indépendance et
seront les premières victimes des envahisseurs arabes. Après la paix un siècle plus tôt, la tribu va se consacrer aux
conquêtes de l’Occident. La paix est rompue suite à la mort de Justinien, la guerre contre les perses va durer les 20
dernières années du VIème siècle. L’Arménie devient un enjeu commercial et stratégique. Héraclius devient empereur en
610 et parvient à rétablir une paix bien nécessaire au rétablissement de l’empire.
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