est à l’origine de l’orgueil et de l’anti-sagesse. Philosopher c’est accepter son ignorance et être
sage c’est désirer connaître c’est à dire briser cette ignorance.
2) La philosophie et les autre sciences
Avant d’entrer dans le rapport de la philosophie avec les autres sciences (médecine, maths,
psychologie, etc.….), il convient de décrire la façon dont la philosophie se décompose. Voici
les différentes branches de la philosophie :
La métaphysique (du grec « méta » qui veut dire au-dessus, au-delà et du mot
« phusis » qui veut dire le monde physique concret dans lequel nous vivons). Comme
son étymologie l’indique, la métaphysique s’intéresse aux choses non-physiques qui
appartiennent au monde supra-physique, aux réalités immatérielles (ex : Dieu, l’âme,
l’esprit, l’au-delà, la mort).
La physique : c’est une partie de la philosophie qui s’intéresse au monde matériel et
physique (ex : le travail, l’art, la technique, la biologie)
La logique : c’est une branche de la philosophie qui s’intéresse aux discours, au
langage, au raisonnement et aux mathématiques.
Quel est le rapport de la philosophie avec les autres sciences maintenant ?
L’époque moderne a vu l’émergence de l’autonomie des sciences dites exactes (physique,
maths, chimie) par rapport à la philosophie. La psychologie, la sociologie sont devenues
indépendantes de la philosophie aussi. Mais en réalité ces sciences n’ont qu’une apparente
indépendance car l’interrogation philosophique reste au cœur de l’activité scientifique. N’est-
ce pas en s’interrogeant sur la valeur philosophique d’un phénomène (une pomme qui tombe
de l’arbre) que Newton a élaboré sa théorie scientifique ? Là où les problèmes sont un frein,
un arrêt, pour l’activité scientifique, pour la philosophie ils sont au contraire le point de départ
de la réflexion. Que nous dit par ex la science au sujet de la pensée ? Les scientifiques mettent
en avant le fonctionnement de la pensée (neurones, réactions chimiques) mais ne répondent
pas à la question : qu’est-ce que penser ? Pour les philosophes la pensée ne se résume pas à un
fonctionnement neurologique, mais est l’acte par lequel un individu met en lien un concept
(une idée) et une intuition (vision sensible de la chose). L’essence spirituelle de la pensée
échappe à la science. La philosophie est toujours indispensable à la science comme l’écrit
Albert Einstein : « Si l’on considère la philosophie comme la quête de la connaissance la plus