Climat, Région NPDC, création du CERCLE
Compte rendu de la conférence du 12 Décembre 2013 à Lille
Par Alain Vandevoorde
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La création d’un pôle d’expertise : le CERCLE
Près de 140 personnes ont participé à cette conférence tenue à l’initiative du Conseil Régional qui a lancé la création du
CERCLE, et où différents intervenants sont venus présenter l’état de la situation Régionale dans leur domaine d’activité.
Ce CERCLE - Collectif d’Expertise Régionale pour le Climat et son Evolution – a pour objectif d’approfondir nos
connaissances régionales – très insuffisantes à ce jour- et interactions avec le réchauffement climatique, et cela afin
d’élaborer à terme une politique d’adaptation.
Bref, il s’agit d’étudier les changements en cours afin de prévoir les impacts et changements qui se produiront afin
de s’y préparer, cela passe par l’étude de la vulnérabilité de nos écosystèmes, et de différents domaines.
Cette connaissance se fera par un travail avec les milieux scientifiques et universitaires.
Etat des connaissances actuelles, les intervenants : (CC = Changements climatiques)
Les intervenants furent nombreux : Yves Fouquart (ancien membre du GIEC, spécialiste de l’effet de serre),
Emmanuelle Latouche (Observatoire Climat Régional), Hervé Delbarre de l’ULCO (pollution de l’air), Valérie Fevre
Nollet (Conséquences des CC sur la diffusion de la pollution atmo d’ici 2100), Nina Hautekeete (Conséquences CC sur la
biodiversité), Jonathan Lenoir (Impacts CC sur la flore forestière), Magalie Franchomme (Trame Verte et Bleue), Ludovic
Lesven (Effets CC sur les eaux de surface et souterraines), un intervenant Belge (Université d’Anvers, impacts CC sur
eco-systèmes de l’estuaire de l’Escaut), Eric Duviella (Effets CC sur les eaux navigables), Bernard Drobento de l’ULCO
(Risques littoraux), Arnaud Hequette (variation du trait de côte), Marie Hélène Ruz (Effets CC sur les dunes), Stéphane
Vanhee (Wateringues), une intervenante Belge (stratégie défense du littoral).
Quelques éléments forts de ces intervenants
- Hausse du niveau de la mer, Y.Fouquart nous dit que le GIEC s’auto censure et que du fait d’un certain
nombre de paramètres non pris en compte, la hausse prévisible d’ici 2100 serait proche de 2 mètres.
L’élévation du niveau de la mer à Dunkerque est mal connue du fait d’une carence de données locales,
par contre d’autres intervenants nous ont dit que l’élévation à Nieuport était de 3,2 mm / an de 1967 à
2010, et que le niveau de la mer du nord progressait en moyenne de 4 mm / an.
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- Depuis une dizaine d’années, on assiste désormais à une élévation de la température des eaux profondes
(< 700 m) dont on ne sait rien des conséquences à terme.
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- Depuis 63 ans on assiste à une hausse de la pluviométrie régionale, notamment l’hiver, et nous risquons
d’assister à une variation de leur intensité, ce qu’ont confirmé plusieurs intervenants : ( ces dernières
années, la Hem a connu plusieurs crues centenales, de même des affluents de l’Escaut connaissent des
régimes torrentiels en hiver). Lors de l’hiver 2012/2013 certaines parties du littoral ont reçu 400 mm de
pluie en une semaine (50% des précipitations annuelles)
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- Pollution de l’air : la situation en Flandre maritime est complexe, et est fortement influencée par les brises
de mer, on connaît mal les effets des aérosols.
- Désormais le printemps avance de 2,8 jours / décennie en hémisphère nord, et la biodiversité animale se
déplace vers le Nord de 6 à 25 km / décennie
- Artificialisation des sols : nous perdons 86 000 Ha / an de 2006 à 2009 en région
- Recul du littoral : les dunes résistent mieux que les parties artificialisées. Toutefois à l’avenir, elles
subiront davantage d’agressions du fait du développement des tempêtes mais aussi de la hausse du niveau
de la mer. Certains secteurs gagnent sur la mer (Platier d’Oye) alors que d’autres subissent des reculs
importants, notamment la baie de Wissant qui a reculé de 250 m depuis 1950. Lors de la tempête Xaver
de Décembre 2013, les dunes à l’est de Dunkerque ont reculé d’environ 5 à 7 mètres.
- Wateringues : Confirmation nous a été donnée d’une situation difficile, non tenable à l’avenir, tant au
niveau d’un budget insuffisant que des infrastructures de pompage arrivant au maxi en hiver et qui ne
savent pas répondre aux fortes précipitations que nous connaissons désormais (Exemple tombée en 2007