MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES
DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT
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monde, il en resterait encore entre dix à cent millions à découvrir. Toute la France est mise à
contribution, pas seulement les spécialistes. Les habitants des villes et des campagnes sont ainsi invités
à recenser les espèces d’oiseaux, de papillons, de pollinisateurs, dans leurs jardins ou sur leurs balcons.
Ils peuvent transmettre les informations collectées à travers une plate-forme Internet prévue à cet effet.
Concernant les mesures annoncées par les pouvoirs publics, «131 plans de préservation et de
sauvegarde sont mis en place pour chaque espèce menacée d’extinction, et la création de nouveaux
parcs marins est également prévue». Selon Chantal Jouanno, «l’objectif est de protéger 20 % des
territoires marins». Par ailleurs, le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et
de la Mer va renforcer ses actions pédagogiques : une Fête de la nature sera organisée du 19 au 23
juin, avec «un pique-nique national le 21 mai». Le Museum national d’histoire naturelle, ainsi que de
nombreux autres organismes sont d’ores et déjà impliqués.
On compte aujourd’hui trente-quatre zones du globe terrestre, où les espèces sont à la fois très
nombreuses et particulièrement menacées. Parmi elles figure le Bassin méditerranéen. Les
scientifiques sont déjà engagés dans de nombreuses missions de sauvetage de la nature. Au cœur de la
forêt amazonienne, où la diversité des espèces est exceptionnelle, une cinquantaine de chercheurs du
Centre national de la Recherche scientifique (CNRS) participent à l’ambitieux programme Amazonie.
Objectif : décrypter cette forêt, la plus riche du monde, qui recouvre quelque 4 millions de km2,
répartis sur neuf pays.
«L’Institut écologie et environnement (INEE) du CNRS a noué de nombreux liens hors de nos
frontières dans le cadre de groupements de recherche internationaux (GDRI), comme le GDRI
«Biodiversité et développement durable à Madagascar», ou encore le GDRI «Biodiversité des
maladies infectieuses au Vietnam»», indique Françoise Gaill, directrice scientifique de l’INEE. «Le
Centre de Recherches insulaires et Observatoire de l’environnement (CRIOBE), unité de service et de
recherche du CNRS, s’est également mobilisé pour les coraux de la Polynésie française, et notamment
à Tahiti. Un partenariat privilégié s’est établi entre l’Académie des sciences de Chine et le CNRS, et
nous allons organiser en avril, avec Israël, un grand colloque autour de thèmes communs : eau,
toxicologie, génétique des populations, résistance à la sécheresse…».
Les chercheurs de l’Institut de recherche et de développement (IRD) travaillent en partenariat
avec l’Outre-mer et les pays du Sud. Ils sont particulièrement actifs en Afrique et en Amérique latine.
«Mon travail porte, en Amazonie, sur des problématiques qui touchent à la biodiversité aquatique.
Une recherche plus théorique vise à répertorier et à comprendre les facteurs qui contrôlent la
biodiversité : son apparition, sa répartition, son maintien. Une recherche plus appliquée vise à
répondre à des questionnements de nos partenaires, comme l’étude d’impact de projet de barrage sur
le Rio Madera, en Bolivie et au Brésil, ou le diagnostic de contamination par le mercure dans le
bassin de l’Itenez, en Bolivie», explique Marc Pouilly, chercheur au département Ecologie aquatique
de l’IRD.
Annik Bianchini
Sites Internet
http://www.biodiversite2010.fr : le portail français de l’année internationale de la biodiversité
www.cnrs.fr : Centre national de la recherche scientifique
www.ird.fr : Institut de recherche pour le développement
www.mnhn.fr : Museum national d’histoire naturelle